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mardi 2 décembre 2014

DÉTROIT ~ La Maroquinerie. Paris.






  
 HORIZONS TOUR 2014

Support Act : ---

Ce qu’en a pensé Émilie : 


« Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre en ce lundi 1er décembre, 2 jours avant le Zénith, que Détroit rajoutait une date le lendemain dans la minuscule Maroquinerie. Malgré ma peur de rajouter une 4ème setlist quasi-identique à mon année Détroit 2014, je n’ai pas pu résister à l’attrait de la salle. Comme il fait froid et que je crains trop les pogos pour risquer le premier rang, j’arrive vers l’heure d’ouverture des portes et me place en haut à gauche contre la barrière. Malheureusement, un pilier me cache entièrement le batteur Guillaume Perron et quasiment tout le temps également le guitariste / claviériste Bruno Green. Mais impossible de toute façon de trouver meilleure place dans une Maro qui a bien sûr affiché complet en 20 minutes. Il n’y aura pas de première partie, et une ouverture de set inattendue sur Glimmer In Your Eyes verra revenir au galop mes espoirs de titres inédits. Mais même si Bertrand annoncera un titre « jamais joué », le morceau s’avèrera être Le Vent Nous Portera, et autant dire que je n’ai clairement pas goûté l’humour de Bertrand à cet instant. En revanche, nous étions en parfaite osmose sur ce point le restant de la soirée, Bertrand apostrophant dès le début du concert un gars qui leur demandait « d’envoyer le bouzin », en nous annonçant que le gars en question allait certainement sous peu embrayer sur « À poil !!!!!!! » puis « Tostaky !!!! ». Ça sentait le vécu, pour ma part il m’a fallu cinq bonnes minutes pour m’en remettre tellement j’ai rigolé. Autre moment où nous étions sur la même longueur d’ondes, pendant Sa Majesté : « Elle sait faire… Bouygues, France Télécom ». Une blague à la con à laquelle j’ai bien sûr pensé pile au moment où Bertrand la commençait.


Bon mais je ne suis pas venue à cette soirée uniquement pour juger des capacités humoristiques de Bertrand, qu’en était-il donc de la musique ? Malheureusement, Bertrand est malade, et attrape le thermos de boisson chaude entre chaque morceau. Même si je trouve que ça ne s’entendait pas vraiment dans sa voix, il devait bien sûr en souffrir, et de ce fait la setlist fut (très) courte. L’absence de Tostaky (pour laquelle nous fûmes prévenus d’emblée) ne m’a pas gênée plus que ça, le titre se prêtant davantage aux grandes salles. Par contre, le public de la Maro est du coup resté plutôt calme (toutes proportions gardées) et j’ai de ce fait bien regretté de ne pas avoir tenté de venir plus tôt et d’aller au premier rang (regrets encore plus grands lorsque le groupe a commencé à signer des dédicaces à la fin du set, et si Bertrand est parti assez vite, Pascal Humbert notamment a bien dû en faire une vingtaine). Mais bon, même Gilles était placé très à droite de sa place habituelle, il aurait certainement fallu que j’arrive en début d’aprem, et j’aurais été complètement crevée. 




En dehors de l’ordre donc, pas de changements dans cette setlist, on aurait pu croire que je ressasserais le fait pendant des jours, et pourtant non. En écoutant dans la queue les gens raconter leurs difficultés à obtenir une place, en lisant sur les réseaux sociaux les commentaires de personnes malchanceuses qui n’ont pas pu mettre les mains sur le précieux sésame, et surtout en voyant les gars de Détroit à quelques mètres de moi seulement, j’ai pris encore davantage conscience de la chance que j’avais d’être là, à vivre ce moment spécial avec de vrais fans concernés par la musique (enfin, la plupart), et à profiter d’un Bertrand certes malade, mais clairement plus naturel et détendu qu’à l’habitude. Bon, ce n’était pas non plus la perfection absolue du genre silence religieux pendant les ballades. Derrière moi, une fille a trouvé le moyen de dire avant le rappel « Tiens, ils sont partis ? ». Oui, depuis cinq bonnes minutes, et peut-être que tu le saurais si tu regardais un peu la scène, c’est pas comme si elle était loin… Mais je chipote, dans l’ensemble les gens étaient respectueux.



D’un point de vue personnel, ma préférence va comme toujours vers Lazy et Le Fleuve, cette dernière étant particulièrement somptueuse comme à chaque fois. Côté Détroit, j’aime tout, particulièrement Glimmer In Your Eyes, le final d’Horizon, et Null & Void (chanson sur la modernité idiote, nous précisera Bertrand). En fait, j’ai absolument tout adoré en cette soirée exceptionnelle, et ce même si j’entendais chaque titre pour la 3ème fois en live en moins de six mois. Seul bémol, Le Vent Nous Portera, pendant laquelle tout le monde à côté de moi chante à pleins poumons (et, bien sûr, très faux). Ce qui passe sans problème sur un titre rock engagé et fédérateur comme Un Jour En France, est juste très désagréable sur une jolie ballade comme Le Vent Nous Portera. Après, ce n’est que mon avis, et je ne vais pas non plus empêcher les gens de s’amuser à un concert, mais j’ai eu l’impression que certaines personnes ne venaient que pour entendre ce titre-là, et ce genre de choses n’est jamais très plaisant. Qu’importe, cependant, puisque le reste de la soirée, aussi courte qu’elle fut, restera gravé dans ma mémoire pour l’éternité. Merci à vous, Bertrand, Pascal, Niko, Bruno et Guillaume pour ce moment intimiste, n’hésitez pas à renouveler ce genre d’envie de dernière minute, en espérant que la prochaine fois ce pauvre Bertrand ne soit pas obligé de souffrir en tirant sur sa voix toute la soirée. »

 


photos de yanluc91

Détroit est un groupe français composé du chanteur Bertrand Cantat (Ex Noir DÉSIR) et du bassiste Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand).


Horizons - 2013



DÉTROIT

 Bertrand Cantat (Ex Noir Desir) : Vocal & Guitar

Pascal Humbert (Ex Passion Fodder, 16th Horsepower, Wovenhand) : Bass 
Bruno Green : Keyboards, Guitar
Nicolas Boyer : Guitar
Guillaume Perron : Drums
+
 Catherine Graindorge: Violon
Lisa Berg: Violoncelle



THE SETLIST
DÉTROIT


Glimmer in Your Eyes (Horizons - 2013)
Ma muse (Horizons - 2013)
Horizon (Horizons - 2013)
Le Creux de ta main (Horizons - 2013)
Lazy (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Le Fleuve (Noir Désir cover)(Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) - 1989)
Le vent nous portera (Noir Désir cover)(Des visages, des figures - 2001)
Un jour en France (Noir Désir cover)(666.667 Club - 1996)
Null & Void (Horizons - 2013)

Encore 1

Droit dans le soleil (Horizons - 2013)
Ange de désolation (Horizons - 2013)
Sa majesté (Horizons - 2013)



 Time Set : 1h25


AFFICHE / PROMO / FLYER

 





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