Blogger Template by Blogcrowds

mercredi 30 janvier 2008

THE WOODENTOPS ~ Le New Morning. Paris.












Première Partie : Jakie Ziah

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Nous sommes le samedi 1er décembre 2007 (je devrais dire plutôt le dimanche 2 décembre), il est plus de 4h du matin, et Eric nous laisse libre choix pour finir cette soirée d'anniversaire en beauté. Un nom me vient d'un coup à l'esprit :The Woodentops !!! L'album live avec son titre prémonitoire : “Hypno Beat”, exactement ce que l'on éprouvait en écoutant ce disque, un rythme hypnotique. Et voilà que début janvier, en regardant les concerts du New Morning, je vois « The Woodentops en concert le 30 janvier ». Ni une ni deux, je préviens les amis, on prends nos places, les R&R Motherf***s seront au complet ce soir là. Ce qui est quand même sidérant, c'est de ne voir pratiquement aucun article sur ce groupe dans les différents sites Web que je consulte, comme si The Woodentops était un groupe transparent. Vraiment dommage...

En tout cas, me voilà arrivant Gare St Lazare où Vincent m'attends, je ne prends pas la voiture ce soir, trop galère pour ce garer au New Morning. Je passe rapidement sur le trajet en métro qui nous a vu aller tout d'abord à la Maroquinerie (ben oui, cela peut arriver, non ?) pour ensuite nous diriger plein centre de Paris. Le New Morning, cela fait sûrement plus de 15 ans que je n'y ai pas mis les pieds. Il est 19h30, Gilles P et Eric sont déjà là, il semble que le concert de ce soir soit retardé (ça commence bien !). Pas vraiment de videurs à l'entrée, et vus les vas-et-vients, on décide d'entrer dans la salle. Le New Morning me donne toujours une impression bizarre, un côté vieillot, le fait qu'il y ait des tables et des chaises... Bref je ne sais pas pourquoi mais c'est une salle où je ne me sens pas vraiment à l'aise. Direction le bar, 5 euros une pression, ils se foutent de la gueule du monde quand même !! Rarement vu aussi cher dans une salle de concert (vous me direz, je ne suis pas obligé de consommer). Après pas mal de discussions (sujet principal : l'éventuelle venue de Led Zeppelin), je m'assois sur les marches pour assister à la première partie.

Autour de nous, je ne reconnais pas grand monde dans le public, avec une moyenne d'âge qui doit osciller entre 40 et 55 ans. Bon ! Je ne vais pas m'étendre là-dessus, mais je suis souvent consterné par le fait que dans ce type de concert, il y a pas de public jeune... et pourquoi donc ???

Inversement, dans les concerts où se produisent les nouveaux groupes rock (attention, je ne parle pas des protégés de Philippe Manoeuvre), très peu « d'anciens » comme nous. Sommes-nous des exceptions ? Bref, tout ça pour dire que le public de ce soir n'est pas habituel pour moi, et me déprime légèrement.

La première partie qui commence je crois aux alentours de 21h30 porte le nom de Jake Ziah. Autant vous le dire tout de suite, je n'ai pas été réceptif du tout. Sûrement pas mauvais, mais impossible de me passionner pour leur musique, trop studieuse, trop sérieuse, bien interprétée mais sans réelles émotions, je ne suis pas rentré dedans, tant pis ! 45 longues minutes que je passe la plupart du temps à parcourir la salle des yeux. Nouvel entracte, on rediscute, mais moi ce soir, je suis pas très en forme, je n'ai pas le feeling, et cette salle qui n’est même pas au tiers remplie me fout légèrement le cafard.

Il est maintenant presque 23h, Rolo et The Woodentops investissent la scène du New Morning, il porte de grosses lunettes noires qu'il enlèvera quelques morceaux plus loin. On sent que le groupe marche à l'économie. Pas beaucoup de moyens et ce n'est pas malheureusement ce soir qu'ils vont gagner beaucoup d'argent. Je me place juste derrière Eric et Gilles P, pas de problème, je ne suis pas bousculé ! Premier morceau, It Will Come, le son est plus ou moins là, la guitare de Rolo étant à mon avis sous-amplifiée tels que que nous étions placés devant. Mais ce que je ressens tout de suite, c'est qu'il manque ce qui faisait la caractéristique des Woodentops, la folie de leur concerts, le caractère d'urgence qu'il y avait, qui vous mettait carrément en transe, tout cela a disparu malheureusement.

Ce n'est pas mauvais, mais j'ai l'impression d'assister à un show sans piment. Les musiciens sont corrects, sans plus, pas beaucoup de contact avec le public, il n'y en aura d'ailleurs pas du tout. Quelques personnes sont en délire devant la scène, aidées en cela par les multiples bières qu'elles se sont enfilées.

Enfin, le show décolle légèrement avec Get It On. Mais moi, mon gros problème, c'est que j'ai le live « Hypno Beat » dans ma tête, et la comparaison n'est pas trop flatteuse ce soir.

Quand même, j'avoue avoir déliré avec Move Me en fin de concert, à cet instant j'ai retrouvé le brin de folie qui faisait que The Woodentops étaient tout simplement uniques et grands.Ils le resteront heureusement par l'intermédiaire de leur discographie. Final assez correct avec Love Train, on regrette l'absence de Travellin Man pourtant prévu sur la set list. Voilà, 1h40 de concert, c'est déjà pas mal, mais il y a cette impression persistante d’avoir assisté à quelque chose d’un peu pathétique hélas... non pas que Rolo se soit moqué de son public, mais plutôt du fait du manque de reconnaissance du public envers ce groupe qui fut majestueux. Un concert en demi-teinte donc.

Il est 0h45, on trouve un taxi qui nous ramène à St Lazare, et, avec Vincent, on discute du concert à chaud : il a vu les musiciens dans les loges, et je le sens attristé par le manque de moyens du groupe qui essaie de survivre. Oui, je suis bien d'accord avec lui, le monde du rock est parfois cruel. En tout cas, pour ceux qui ne connaissent pas, il faut absolument acheter le « Live Hypno Beat » de 1987, un disque indispensable, une tuerie tout simplement. »






photos de oliver.peel


THE WOODENTOPS (Uk) formé en 1984 à Northampton autour du chanteur Rolo MacGinty, The Woodentops ont tenu le haut de l’affiche de la scène alternative en 1985-86. Leurs premiers singles ont tout de suite séduit la critique et le public UK. Leur premier album “Giant” (Rough Trade) fut unilatéralement acclamé. Un pop-rock indé énergique, inspiré aussi bien par Fela Kuti que Suicide et la new wave de l’époque. Passionné de musiques électroniques, le chanteur Rolo MacGinty est ensuite devenu producteur, DJ et directeur de label techno. Il a notamment collaboré avec Alan Vega.


Plus de vingt ans après leurs débuts, la reformation des Woodentops en 2006, ravive les amateurs de new wave racé. The Woodentops n'ont rien perdu de leur énergie initiale, Rolo MacGinty se démène tel un forcené à interpréter ses chansons qui n'ont pas pris une ride, le public rentre dans le jeu et semble conquis par la pop colorée qui mélange les guitares "jingle-jangle" des Smiths et acoustiques des Violent Femmes mais aussi l'électro-punk déglingué hérité de Suicide, de Devo et de Wire.

(http://woodentopsmusic.com/)
(http://www.myspace.com/thewoodentops)
(http://www.facebook.com/pages/the-Woodentops/8503365850)








































Well, Well, Well... The Unabridged Singles Collection (1985) Rough Trade
Giant (1986) Rough Trade/Columbia
Live Hypnobeat Live (1987) Rough Trade/Epic
Woodenfoot Cops on the Highway (1988) Rough Trade
Bamboo: The Best Of The Woodentops (2003)
Vinegar (2006) self release sold at live shows
The BBC Sessions (2007) Renascent








Rolo McGinty : Guitar, vocals
Simon Mawby : Guitar
Aine O'keeffe : Keyboards
Frank de Freitas : Bass
Simon Goodchild : Drums









La Setlist du Concert
Jakie Ziah



No Direction (Lights and wires – 2007)
This Time (Lights and wires – 2007)
Long Gone (Lights and wires – 2007)
Crying Cedars (JZ EP – 2003)
Ship Song (These days do you no justice – 2006)
The Kingdom (Lights and wires – 2007)
Come Join (Lights and wires – 2007)
Wouldn't change (a thing) (These days do you no justice – 2006)
Bourj 06.02 (JZ EP – 2003)












La durée du concert : 0h52

-----

La Setlist du Concert
THE WOODENTOPS


It Will Come (Well Well Well - 1986)
Plenty (Single - 1984)
Hear Me James (Giant - 1986)
Everything Breaks (Single 1984 - Hypno Beat Live - 1987)
Conversations
Spotlight
Give It Time (Single & Giant -1986)
Good Thing (Single 1985 & Giant -1986)
Get It On (Single & Well Well Well & Giant -1986)
A Pact
Stay Out Of The Light (Single -1991)
You Make Me Feel (Single & Wooden Foot Cops On The Highway -1988)
Last Time (Giant - 1986)
Why (Wooden Foot Cops On The Highway - 1988)
Move On (Single - 1985)
Stop This Car (Wooden Foot Cops On The Highway - 1988)


Encores

Love Train (Single & Giant - 1986)
Plutonium Rock (Hypno Beat Live - 1987)




La durée du concert : 1h43

AFFICHE / PROMO / FLYER































The Woodentops - Wheels Turning - Live in London 1988




The Woodentops - Travelling man @ The 100 Club. London UK 13/09/2006

The Woodentops ~ Le New Morning. Paris.








Première partie : Jake Ziah
Ce qu’en a pensé Eric :

« Pour ma rentrée 2008, un concert hasardeux, celui du retour (?) des Woodentops, 20 ans après. Au New Morning, c'est le manque d'organisation le plus total : on ne sait pas trop si les portes sont ouvertes ou fermées, ce qui fait que la plus grande confusion règne à l'entrée, et, surtout, on nous annonce au moins une heure de retard pour la programmation ce soir (la faute apparemment à la manifestation des chauffeurs de taxi !), ce qui ne m'arrange guère, vu la courte nuit qui m'attend (lever à 4 heures 30 le lendemain matin !). Et de fait, le premier groupe, Jake Ziah, venu tout droit de Norvège, ne monte sur scène qu'à 21 h 20, alors que mon moral est déjà descendu en piqué, malgré les boutades de Gilles B et Vincent qui chambrent Gilles P à propos d'un hypothétique concert de Led Zep à l'automne.
Jake Ziah, on nous avait annoncé un mélange de Cohen, Tom Waits et Robert Wyatt, mais j'ai plutôt entendu un groupe appliqué à citer Red House Painters, Palace brothers ou Spain... sans la moindre mélodie pour égayer la structure répétitive et planante des longs longs morceaux. 8 chansons donc en près de 55 minutes, dont 3 bons quarts d'heure d'ennui, et une courte dizaine de minutes un peu plus intenses (seul morceau à peu près intéressant, The Kingdom). Rien de honteux quand même, un son plutôt rèche et donc sympathique, dommage qu'il n'y ait pas de talent dans les compositions.
Gilles B me parait largement consterné par le public de ce soir, profil "Genesis" le retour, bien loin des jeunes tarés agressifs d'il y a 20 ans, qui avaient transformé le concert de l'Élysée Montmartre en soirée à haut risque... Que sont-ils devenus, des fantomes gris bedonnants ? Vincent profite de l'installation du matériel pour aller discuter avec Aine, la nouvelle claviériste des Woodentops, et avec Rolo McGinty, histoire de présenter notre blog (Rolo est parait-il surpris qu'un blog appelé "Rock'n'Roll Motherfuckers" puisse parler des Woodentops en France... il s’est mis à rire). Pendant ce temps, Gilles B, aux 36e dessous, est allé s'effondrer sur les banquettes sur le côté de la salle...

Il est quand même 22 h 50 quand Rolo et ses Woodentops montent sur scène, et il faut bien avouer que l'envie de musique est un peu passée, sans parler du stress de penser au lendemain, si proche désormais. Je sais que j'aurai du mal à apprécier ce que je verrai du concert (j'ai décidé de quitter la salle avant minuit, quoi qu'il se passe...). J'ai mis un peu de temps à "reconnaitre" Rolo, à cause des lunettes noires et des quelques kilos en plus, mais dès le premier morceau ("It Will Come"), la musique des Woodentops déferle comme si ses rythmes syncopés et épileptiques voulaient réellement réussir à faire fi des 20 dernières années. Objectivement, rien n'a changé, et les nouvelles chansons, tout aussi accrocheuses, mais un peu plus "dansantes", funky, s'enchainent joliment avec les "tubes" d'autrefois. Quelques petites pointes d'intensité bien vue, des riffs ou des solos de guitare régulièrement incendiaires, Rolo qui monte à l'assaut du (maigre) public, juste au dessus de ma tête... Rien à dire, Rolo a toujours ce mélange paradoxal d'arrogance provocatrice et de gentillesse, le groupe, dont les membres-clé sont inchangés, est au niveau... d'une manière presqu'incroyable si l'on considère la césure temporelle d'où il surgit.
Dans la salle, les tarés de l'époque ont réapparu, mais comme ils sont vieux, ils font moins peur, ils sont juste pitoyables à beugler "Love Train !". J'ai du mal quand même à reconnaître les chansons, toutes un peu laminées dans cette folle chevauchée typique des Woodentops "live", mais je me rends compte que c'est surtout que je n'ai pas entendu la plupart d'entre elles depuis presque deux décennies... Je m'accroche à une belle version de "Good Thing", puis à un "Get It On" bien énervé, avant de quitter la salle au bout d'une heure de concert, horaire oblige. Je n'aurai pas entendu "Love Train" ni "Travelling Man", sans doute réservés aux rappels, plus tard dans la nuit. J'ai les oreilles qui bourdonnent un peu après les superbes assauts soniques de l'ampli de Simon Mawby ("un ampli qui dégage !" a murmuré Gilles P., admiratif !), mais alors que je cours dans les rues obscures et froides pour attraper un métro, je suppose que la principale question qui me tarabuste est : "Qu'est-ce qui manquait ce soir pour que le plaisir d'autrefois soit encore là ?".
 
La magie des Woodentops, cette capacité à générer une véritable hystérie en concert, n'est plus là. Et c'est quand même un peu triste, quelque part, ce retour à demi réussi d'un groupe - pour moi, pour notre petite bande - légendaire. Il faudra quand même que je demande aux autres comment tout ça s'est conclu. Et même si j'ai manqué cela, je crois que je préfèrerai entendre que le feu a fini par prendre. Qui sait ? »


mardi 29 janvier 2008

Cocoon - La Maroquinerie. Paris.










Première partie : Soy Un Caballo

Ce qu’en a pensé Gilles :

"My friends all died in a plane crash"... si il n'y avait pas eu « Neon Bible » d'Arcade Fire, l'album
de Cocoon aurait presque mérité la mention "meilleure album de l'a«nnée 2007". Et pour un groupe français en plus ! Depuis plusieurs mois, je suis bercé presque quotidiennement par la magie émanant de ce splendide premier album. Quoi de mieux que la Maroquinerie pour recevoir les Clermontois, une Maroquinerie affichant sold out depuis plusieurs semaines ? C'est encore une nouvelle fois seul que je vais à ce concert, tant pis pour les absents, mais c'est dommage que je ne puisse pas faire partager les petits moments de bonheur que Cocoon a su me procurer par l'intermédiaire de leur musique et de leurs textes... J'arrive, une fois n'est pas coutume, assez tôt : évidemment, je suis le premier, je prends comme d'habitude mon mal en patience. A partir de 18h45, les gens commencent à arriver, encore une fois pas mal de filles dans le public, assez jeune en général. 19H30, j'entre le premier dans la salle, et je me place devant, sur la gauche, pour être en face de Morgane.

La première partie a pour nom Soy Un Caballo, duo venant de Belgique, lui (Thomas Van Cottom) arrivant sur scène affublé d'un masque de cheval qu'il enlèvera aussitôt, elle (Aurélie Muller) affichant une troublante ressemblance avec la charmante Kirsteen Dunst... Se plaçant derrière son xylophone, une guitare basse en bandoulière, Aurélie alternera tout au long du concert entre les 2 instruments. Le chant est assuré principalement par Thomas. La musique, très intimiste, oscille entre des rythmes feutrés et délicats, et par moments des atmosphères de Bossa Nova lascive. Pop minimaliste et douce, les deux jeunes gens nous ont fait partager leur univers de douceur, tout cela éclairé par le charme discret d'Aurélie et la bonne humeur de Thomas (qui tout au long du spectacle dialoguera avec le public avec son humour et son accent qui fait que décidemment oui, nous les aimons beaucoup nos amis belges !). Voilà donc 35mn pas désagréables, même si je pense que cette musique et plutôt faite pour être écoutée assis que debout devant la scène. A suivre donc, car s’il y a un point faible, c'est comme souvent au niveau des compositions qui, au premier abord, paraissent assez semblables les unes aux autres... mais je ne connais pas suffisamment pour porter un jugement définitif. En tout cas cela reste un groupe fort sympathique et plein de fraîcheur.

La fraicheur, justement, il convient d'en parler. C'est vraiment agréable de voir toute cette vague de nouveaux groupes ou artistes, je pense à Brisa Roché, The Do et bien sur Cocoon, conquérir en douceur notre hexagone. Cocoon, je les avais déjà vus dans cette même Maroquinerie au mois de mai dernier, et leur set ne m'avait pas laissé indifférent. Cette fois-ci ils reviennent en tête d'affiche, pour un concert sold out depuis longtemps (un second concert est prévu dans quelques mois au Point Éphémère et tout aussi complet). Le décor est simple, le clavier et le laptop de Morgane en face de moi sur la gauche, quant à Mark, il occupe bien évidemment la droite de la scène. Un écran est tendu derrière eux pour permettre la projection de diapositives. Arrivée du groupe sur scène sous une ovation, c'est clair qu'ils découvrent vraiment maintenant ce qu'est le succès, Mark nous annonce d'ailleurs que c'est leur premier concert sold out à Paris. Sur le clavier de Morgane, plein de petits pandas en peluche, un lapin aussi si je me rappelle bien. L'univers de Cocoon fait souvent référence aux animaux, le concert débute d'ailleurs avec la projection sur écran de la très belle photo de Morgane embrassant un chaton (que vous retrouvez sur la splendide édition limitée de l'album). On commence comme sur l'album d'ailleurs par Take Off...

Ah oui, une des particularités de Cocoon, c'est d'avoir des textes exclusivement en Anglais, et moi, j'aime ça, j'ai toujours eu du mal avec des textes chantés en Français. Ce qui me surprend toujours chez Cocoon, c'est que la voix principale est assurée par Mark, une voix que l'on pourrait croire féminine... mais pas du tout ! On My Way arrive avec ses splendides harmonies, tout d'abord la voix de Mark puis celle de Morgane qui se superpose pour m'emmener dans leur monde assez bizarre, mélanges d'animaux, de mélancolie, de couleurs chaudes, de pureté et de beauté, mais aussi de beaucoup de mélancolie.Tout cela me touche, et c'est vrai que je suis tombé amoureux de Cocoon : toutes leurs chansons me touchent, rencontre parfaite entre la musique et les textes, une chose que je trouve rarement chez un artiste. Mais Morgane et Mark ne sont pas deux personnages tristes et mélancoliques, loin de la !! Le spectacle est jalonné de dialogues avec le public, de moments de connivence, ponctués de sourires et de douces moqueries, montrant bien que Cocoon a encore cette fraîcheur et cette candeur que l'on ne retrouve guère que dans le regard ou l'attitude d'un jeune enfant. Quelqu'un dans la salle jette un rat en peluche sur la scène, Morgane va la ramasser pour le mettre sur son clavier.

Première reprise, ce sera Yey Ya! de Outkast, un morceau qu'ils avaient déjà interprété l'année dernière au même endroit : c'est original de reprendre des chansons qui, a priori, n'entrent pas du tout dans le contexte musicale de Cocoon, Mark nous l'expliquera d'ailleurs, pas question pour eux de faire des reprises de chansons folk, ils préfèrent s'aventurer dans d'autres univers musicaux. « Qui aime noël ? » questionne Mark... « Et toi qu'as-tu reçu comme cadeaux ? » demande-t-il à une jeune fille du premier rang. « Rien ! », répond-elle ! « Voici donc une chanson que nous avons écrite car nous détestons noël... ! » Les premières notes cristallines et limpides de Christmas Song arrivent à mes oreilles, je suis aux anges, c'est tout simplement mon morceau préféré, des paroles cinglantes et ironiques, une pure merveille. Et après avoir écouté le non moins splendide Vultures, Cocoon se lance dans l'interprétation d'une seconde reprise, ce sera Rehab, dans une version évidemment complètement différente de l'originale, mais c'est assez drôle de l'entendre. Le concert s'achève par un petit bijou, Mark prends son Ukulélé, le public frappe dans ses mains en communion parfaite, c'est Chupee et c'est tout simplement très beau. A noter la belle ferveur du public ce soir qui applaudit plus que de rigueur entre chaque morceau, les gens connaissant d'ailleurs pratiquement toutes les paroles des chansons par coeur. Les paroles, moi qui généralement ne leur portent pas une grande importance, je dois dire qu'avec Cocoon, c'est différent. Je me surprends souvent que cela soit au travail ou à la maison à chanter des phrases de certaines de leurs compositions qui me trottent dans la tête. « I'm Such A Coward, I Could Win An Award » (On My Way), « Hello Hello I Take You On A Trip » (Chupee), ou encore « She Lost A Treasure There In The Forrest Heart » (Owls), sans parler de « Santa Claus Won't Come Tonight, He Is Never Late » (Christmas Song), que je chante sans arrêt au boulot...

Le groupe revient sur scène pour nous interpréter 2 nouvelles chansons (ils en auront joué 3 nouvelles en tout). Enfin en ultime rappel, ce sera Owls, encore l’un des meilleurs morceaux du groupe, beau, tendre et doux.

Voilà, c'est un beau succès ce soir, 75 minutes de concert, je reste à trainer quelques minutes devant la scène. Comment qualifier la musique de Cocoon ? J'ai beaucoup lu d'allusions au folk... Pas d'accord du tout. Je ne donne pas de nom à leur musique. Tout simplement de la poésie chantée ? Ou alors des rêves qui se transforment en chansons ? Je ne sais pas, mais en tout cas c'est doux, sucré avec quelques touches d'amertume parfois... et comme leur nom l'indique, c'est soyeux comme l'intérieur d'un cocoon... Petit détour au stand de merchandising, j'achète 2 tee shirts. Je suis bien ce soir, des bouts de paroles me trottent dans la tête, je vais pouvoir chanter tout seul dans ma voiture, je n'embêterai personne. Arrivé à la maison, je décide de retourner les voir, ce sera le 16 février à l'Observatoire de Cergy Pontoise. Merci Cocoon, pour ce bijou d'album que vous avez su en plus envelopper dans un si bel écrin. »


photos de vinciane

Cocoon a su s'imposer, en à peine une année, dans le paysage musical français, en participant à leur manière au revival folk. Le point de départ de leur reconnaissance a été la victoire du très convoité concours CQFD 2007 ancienne formule des Inrockuptibles. Depuis, leurs délicates chansons ont aussi séduit les programmateurs de concerts à Paris comme en province. Cocoon, sur la base d'un clavier et d'une guitare sèche, compose des mélodies folk-pop envoûtantes et délicates, dans une tradition de song-writing épuré et poétique. Leurs deux voix qui s’entremêlent viennent cristalliser leur aisance à repousser les limites de l’harmonie. Glissant avec superbe et discrétion sur folk, noirceur, pop et humour, la musique de Cocoon rappelle les sublimations minimales d’Elliott Smith.



Morgane Morgane Imbeaud (chant, claviers,)

Mark Daumail (chant, guitare, banjo, ukulélé, beatbox)








Take Off (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
On My Way (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Cliffhanger (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
I Don't Give A Shit (From Panda Mountains EP – 2007)
Hummingbird (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Microwave (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Hey Ya! (Outkast Cover)
Paper Boat (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Christmas Song (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Seesaw (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Vultures (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Superheroe
Rehab (Amy Winehouse Cover)
Tell Me (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
Chupee (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)
ENCORES 1
Baby Seal
Oklahoma
ENCORES 2
Owls (My Friends All Died In A Plane Crash – 2007)




La durée du concert : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER





Cocoon - "On My Way"