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mercredi 1 octobre 2008

Steeple RemovE ~ Le Nouveau Casino. Paris.





Steeple removE





Première Partie: KELPE + ETIENNE JAUMET (DJ)





Ce qu’en a pensé Gilles :

« Je dois bien avouer que cela a été une surprise pour moi que de voir annoncer Steeple Remove au Nouveau Casino, et de plus, en tête d'affiche. Ni une ni deux, j'ai pris ma place. Un nouvel album qui vient de sortir, dont j'avais pu apprécier la teneur en avant première (merci au staff de Steeple Remove pour l'advance copy), et deux invitations qui nous arrivent un peu par surprise car il faut bien le dire, nous ne sommes pas vraiment habitué à cela. Mais cela fait plaisir. J'en profite pour remercier Yann pour sa gentillesse et sa passion (il se reconnaitra). La passion, c'est aussi ce qui m'amène ce soir en compagnie de Gilles P au Nouveau Casino. Voilà un groupe, français de surcroit, pas véritablement mis en valeur par la presse francophone à l'instar de certains groupes issus de la soit disant "nouvelle génération de baby rockers". Ce n'est pas demain que Steeple Remove fera la couverture de Rock'n'Folk... Et c'est aussi dommage que l'on ne trouve pas plus d'articles sur eux dans la blogosphère. Mais peu importe, moi je suis là pour me prendre un choc sonique, et pour pouvoir me laisser entraîner dans un voyage intérieur par les boucles des guitares et des claviers (bon, vous avez compris que j'aime vraiment bien ce groupe). Rencontre avec Yann à l'entrée de la salle, peu de monde : nous sommes les premiers avec Gilles P. La salle ne sera malheureusement pas bien remplie ce soir, une petite centaine de personnes peux-être ? Mais qu'importe, si la quantité n'est pas au rendez-vous, la qualité, on la retrouvera sur scène.

C'est un premier DJ qui ouvre les hostilités, je n’ai pas de chance moi, entre hier soir et aujourd'hui, j'ai ma dose de DJs... Et malheureusement ce n'est pas fini, la suite s'appelle Kelpe, groupe accompagné d'un DJ avec lunette noires (Etienne Jaumet) . Bon, le concept n’est pas trop mal, mais moi je me lasse très rapidement ! Pas véritablement de direction musicale, je m'ennuie même, si les gars sur scène sont plutôt performants. Mais là, ce n'est pas ma tasse de thé. A noter que le DJ me faisait étrangement penser à Bez de Happy Mondays (quelque chose dans le physique).

On prend notre mal en patience, un peu de retard pour Steeple Remove, mais le groupe arrive enfin sur scène. J'avais été prévenu, il semblerait que l’un des guitaristes ne fasse plus partie du groupe, et c'est effectivement le cas. Cela m'inquiète un peu, car j'avais tellement apprécié cette impression de mur du son ressenti lors de leur passage à la Boule Noire un an plus tôt. Mais mes appréhensions s'estompent assez rapidement. Après quelques instants passés à régler leurs instruments, le groupe attaque fort avec Yellow Loop. Oui, c'est la caractéristique du groupe, les boucles... et sur ce morceau, elles vous prennent déjà la tête. Beau et gros son, nous sommes placés entre Arno le chanteur/claviériste/guitariste, et Mana le guitariste, autant vous dire que ça allume bien devant, et c'est ce qu'il faut, leur musique a besoin de puissance. La voix d'Arno est en retrait, parfois noyée par les boucles sonores, mais elle est là, présente juste ce qu'il faut pour laisser place en priorité aux sonorités des guitares. David le bassiste a adopté ce soir un look aviateur / motard vintage du plus bel effet, casque en cuir et grosses lunettes (on aurait dit The Toadie, l’un des personnages de Mad Max II, le fou volant avec sa drôle de machine). Bon ça commence fort, mais la suite est encore meilleure, avec l’un des plus beau morceau de « SR », le bien nommé Gonzo Gazing, rien que le nom déjà !! Mais quand vous écoutez, c'est un délice (ou un déluge, c'est pareil) sonore, avec une temporisation poétique de quelques instants, puis de nouveau un déluge sonique où la basse et les guitares emportent tout sur leur passage. Grand morceau tout simplement. Plus qu'à un My Bloody Valentine (que j'adore bien sûr), ce soir je pense tout simplement à Ride. Mais nos Rouennais, s’ils s'inspirent de tout ce mouvement Shoegazing et autre Krautrock, ont pour eux l'avantage de ne pas copier mais de proposer du neuf et du bon, des compositions au dessus de la moyenne. Free Open Tunes me fait penser à mes regrettées Electrelane. Tiens, un regroupement des deux groupes pour un concert spécial, cela aurait été terrible, les guitares de Mai et de de Manu, les voix et claviers de Verity et d'Arno, les frappes syncopées et précises d'Emma et de Walter Thomas, ainsi que les métronomes Ros Murray et David aux basses. On peut toujours rêver !!! En tout cas je prends carrément mon pied sur ce morceau, la musique a pris possession de mon cerveau, je savoure les yeux fermés, plus rien n'existe autour de moi, juste la musique obsédante et euphorisante, pas besoin de drogues, j'arrive à décoller (léviter, dirait Gilles) juste grâce à la musique. Superbe. Bon, j'ai quand même un GROS regret. Mais où est passé Desorient Express ??!! Merde, ils ne l'ont pas joué !! Mon morceau préféré !!! Au secours !!! Bon, je pardonne car le concert était bon. Dommage que le public se contente de regarder de loin tout en sirotant leurs consommations, car, à part quelques personnes, les autres restaient cantonnés près du bar. Ce que j'ai remarqué aussi ce soir, c'est que les morceaux plus planants, plus atmosphériques et calmes dirons-nous ont été laissé de côté. Beau final avec Radio Kill Surfers et sa ligne de basse entêtante, encore un beau morceau.

Beau succès, malgré le public un peu mou, les gens en redemandent, et le groupe revient sur scène pour rejouer une seconde fois un morceau déjà interprété ce soir, ce sera (je crois) Yellow Loop (et mon Desorient Express, vous ne l'avez pas répété pour pouvoir le jouer ???). Allez, je pardonne, car ce groupe est vraiment très bon, original, ils ne sont pas dans l'air du temps (c'est la mode folk ces temps-ci... que j'aime bien d'ailleurs), ils n'ont pas de chanteuse affriolante, mais eux ils ont du talent, tout simplement. Et d'ailleurs, j'ai été agréablement surpris de voir les Inrocks chroniquer de belle manière « Electric Suite », et même un journal comme Télé 7 jours (ben oui je le lis, enfin je le parcours depuis que je suis tout petit...) se fendre d'un (tout petit) article assez élogieux. 65 minutes de concert, moi je ressors content, les oreilles un peu fracassées (ah oui on c'est tapé une soudaine augmentation de son vers la fin d'un morceau qui nous a fait reculer d'un mètre). Belle soirée, j'espère que la reconnaissance arrivera sous peu, et que les salles se rempliront. Nous avons un BON groupe Français, gardons-le, c'est assez rare pour le signaler. »





photos de gilles b.

Tout droit venu de Rouen, Steeple RemovE s'est formé en 1996 et livre depuis une musique qui flotte entre la new wave, le shoegazing ou la musique psyché. En septembre 2008, ils nous invitent à découvrir leur deuxième album Electric Suite. Steeple Remove ravira l’amateur de disco mutant : mélodie qui se déploie comme une aurore boréale, disco beat en mode Low-Fi, guitares jansénistes… Le tout soumis au pilonnage d’une armada de synthés vintage.

(Source : Volume Productions)



















Arno (Vocal, keyboards)
Mana Audisio (Guitar)
David B (Bass)
Walter Thomas (Drums)









La durée du concert : 1h05

AFFICHE / PROMO / FLYER



Steeple RemovE - Love Machine



Steeple removE - Magnetosphere



Steeple RemovE - Desorient Express

mardi 30 septembre 2008

TV On The Radio ~ Le Nouveau Casino. Paris.












Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il y a des groupes comme ça, dont on entend assez souvent parler, en bien généralement, et dont on n'a jamais écouté la musique. C'est la cas pour TV On The Radio, représentatif d'une certaine image que l'on se fait du groupe indé Américain, talentueux avec un public de fidèles qui connait le groupe par cœur, un peu comme pour Death Cab For Cutie, l'autre groupe que j'ai découvert cette année. J'avoue être de plus en plus curieux musicalement parlant, abstraction faite de certaines formes de musique comme le rap que j'ai personnellement du mal à apprécier. Donc la curiosité d'abord, puis la lecture de certains forums sur des blogs, m'ont ouvert l'appétit (musical s'entend). En arrivant au Nouveau Casino, je n'avais comme référence que 5 ou 6 écoutes de « Return To Cookie Mountain », leur second album au titre empreint d'un parfum de film indépendant (là aussi). Et il faut bien l'admettre, j'avais eu beaucoup de mal à entrer dedans. La convivialité de la salle sera la meilleur chose ce soir pour appréhender ce genre de groupe, avec une salle pleine (concert sold out depuis pas mal de temps déjà) et un contact rapproché avec le groupe.

La mauvaise surprise de ce soir sera la pitoyable performance de 2 DJs, propres sur eux avec leur petits pull Lacoste, distillant une musique d'ambiance digne d'une kermesse ou d'un bal pour personnes âgées (aller, il sauveront l'honneur avec un petit mix de My Bloody Valentine). Dure mise en bouche, qui durera quand même 1 bonne heure, TVOTR étant programmé à partir de 21h. Si la musique jusque là était bien tiède, on ne peux pas en dire autant de la température à l'intérieur de la salle, en concurrence avec le Bataclan pour l'atmosphère la plus lourde. Heureusement que j'ai pu discuter avec Robert et une copine de concert, car sinon l'attente aurait encore été plus pénible !!

21h10, la salle est enfin plongée dans le noir, acclamation du public constitué en moyenne de personnes ayant entre 20 et 30 ans, avec cette fois égalité entre la gente masculine et féminine. Le groupe est constitué à majorité de blacks (c'est à signaler car, dans le rock, surtout pour les groupes, c’est assez rare...), le seul blanc étant le guitariste Dave Sitek. De suite, on sait que les meneurs sont tout d'abord avec en face de moi : Kyp Malone, le guitariste, qui assure aussi une partie des vocaux (surnommé affectueusement nounours par ma voisine), et bien sur Tunde Adebimpe (Adebimpe j'aurais bien vu ce nom-là pour un des héros de Harry Potter). Première constatation, trop de basse, ce sera le seul problème récurrent du concert. Le début du concert me laisse envisager le pire car, pour être honnête, le morceau intitulé Love Dog me laisse circonspect et dubitatif. Le groupe n'est pas encore véritablement entré à 100% dans le concert, et cela se ressent. Mais cette impression s'estompe très rapidement. Les morceaux de TVOTR sont complexes, mais, en live, cette difficulté apparente laisse place à une certaine jubilation à leur écoute. Oui, il faut parfois faire des efforts pour "mériter " un groupe. Et des morceaux comme Province ou encore Playhouses, que je trouve assez difficiles d'accès sur disque prennent tout simplement une autre dimension sur scène. Le talent du groupe en est bien sûr la raison. Et si vous voulez du rock, pur et dur, rien de tel qu'un petit Wolf Like Me pour vous mettre en condition. Je ne l'avais pas remarqué mais la voix de Tunde Adebimpe a un timbre de voix similaire à celle du chanteur des Dirtbombs. La chaleur se fait bien sentir maintenant, Tunde prend une bouteille d'eau et asperge les premiers rangs avant de se renverser le reste sur le visage. Dave Sitek, lui, reste assez discret à la guitare. Une chose qui ne m'avait pas tout de suite frappée, c'est l'harmonie entre les deux voix, celle de Tunde et celle de Kyp. C'est bizarre, mais j'ai du mal a décrire le style de musique proposé par TVOTR, par moments emprunt de gospel-soul mâtiné de voix à la Beach Boys comme pendant le superbe Method ouvrant le rappel qui éclipse véritablement la version studio. A d'autre instants, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement avec Cold War Kids, pour une certaine approche de la musique. Moment très fort aussi avec le sublime Dirtywhirl, morceau assez inclassable... et c'est aussi pour cela que l’on aime TV On The Radio, avec toujours cette superposition des deux voix, et le rythme lancinant de la chanson (attention, lancinant ne veux pas dire barbant, mais plutôt envoûtant dans ce cas-là). Et, pour clôturer la trop courte soirée, le groupe dégaine un Staring résolument dynamique et jouissif, j'irai d'ailleurs demander à mon voisin sur quel album se trouve ce morceau (Il se trouve que c'est sur le tout premier).

67 minutes, bien sûr, je suis déçu par la courte durée de ce concert, mais d'un autre coté, ce fut assez intense pour "une première fois". Je chope la Setlist inscrite sur une assiette en carton, on traine quelques minutes devant la scène, histoire de se remettre tranquillement. En sortant, je croise Keziah Jones venu certainement assister au concert. C'est sur le trottoir devant l'entrée du Nouveau Casino que je prends la décision d'acheter ma place dès le lendemain pour leur prochain passage à Paris, le 1er décembre au Bataclan. Voilà, j'ai une fois de plus découvert un groupe qui propose une musique originale, difficilement classifiable mais véritablement intéressante. »





TV on the Radio est un groupe de rock américain à géométrie variable originaire de Brooklyn, à New York, fondé en 2001, mélangeant rock et soul, avec des influences free jazz, doo-wop, teinté souvent de psychédélisme. Le nom du groupe vient de l'animateur de radio britannique Tommy Vance, connu pour se présenter sur les ondes par la formule suivante: "This is T.V. on the radio", T.V. renvoyant à ses initiales.

Ils sont repérés en 2003 par David Bowie en personne. Il les contacte suite à leur maxi baptisé Young Liars et leur propose d'enregistrer une chanson en leur compagnie. Le groupe ne peut alors pas mieux rêver pour débuter sur le marché de la musique. L'année suivante, TV On The Radio signe son tout premier album, Desperate Youth, Blood Thirsty Babes. En 2006 parait le disque Return To Cookie Mountain. David Bowie apparaît sur la chanson Province et Kazu Makino de Blonde Redhead sur Hours. Ils sont de retour en 2008 avec un nouvel album baptisé Dear Science.






Tunde Adebimpe : vocal
Kyp Malone : guitar
David Andrew Sitek : all inst.
Jaleel Bunton : drums
Gerard Smith : bass








Love Dog (Dear Science - 2008)
Dreams (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)
The Wrong Way (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)
Golden Age (Dear Science - 2008)
Dancing Choose (Dear Science - 2008)
Young Liars (Young Liars EP - 2003)
Stork & Oil (New Song)
Dirtywhirl (Return To Cookie Mountain - 2006)
Shoot Me Out (Dear Science - 2008)
Wolf Like Me (Return To Cookie Mountain - 2006)

Encores

A Method (Return To Cookie Mountain - 2006)
Province (Return To Cookie Mountain - 2006)
Staring At The Sun (Desperate Youth, Blood Thirsty Babes - 2004)





La durée du concert : 1h07


AFFICHE / PROMO / FLYER





TV On the Radio - Dirty Whirl



TV On the Radio - Dreams




TV On the Radio - Ambulance (live The Doug Fir in Portland, OR, May 04, 2006.)