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mercredi 18 mai 2011

THE DODOS ~ Le Point Ephémère. Paris.










Première Partie: 


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« La raison de ma venue ce soir au Point FMR tient plus à la présence des Luyas qu’à celle des Dodos. En fin de compte c’est une erreur, car les Dodos vont nous donner un excellent concert, mais jusque-là, je ne m’étais jamais vraiment penché sur ce groupe... à tort d’ailleurs. Concert sold out, ce soir je suis avec Philippe M qui lui a vu les Luyas quelque temps auparavant.

Les Luyas nous viennent du Canada, d’où de nombreux excellents groupes éclosent régulièrement. The Luyas en font partie, mais leur originalité est de proposer une musique et des sons un peu anachroniques. D’ailleurs sur scène le schéma est assez étrange. Plein centre l’espiègle Jessie Stein qui mène la danse de sa voix presque enfantine tout en jouant de la guitare et d’un instrument bizarre dont je ne saurai dire le nom, mélange de guitare, d’épinette et de slide avec au moins douze cordes, et puis sur la droite juste en face de nous on trouve Pietro Amato l’autre élément important du groupe qui assis sur une chaise joue du cor français !! Plutôt originale et anachronique. Au premier abord, la musique surprend, car les rythmes sont en contre temps, mélange de rythmes tribaux et de bruitages divers le tout surmonté par la voix innocente de Jessie. Et malgré le côté bizarre et surprenant de la musique, on se prend vite au jeu et on se laisse aller à ce que l’on pourrait presque qualifier de musique d’avant-garde. Le cor apporte un côté un peu intemporel à la chose. En tout cas, on ne peut pas rester insensible à leur musique éthérée et parfois atmosphérique, on apprécie sans d’ailleurs comprendre pourquoi, ou alors on n’accroche pas du tout. Le morceau le plus accessible est bien sur Too Beautiful To Work joué en plein milieu du set. Il est clair que le groupe, et particulièrement Jessie, prend beaucoup de plaisir à jouer à Paris et le public le leur rend bien. La grosse différence tout de même entre le studio et la performance live c’est que l’on retrouve sur scène un côté beaucoup plus rock et presque accessible que sur le CD. The Luyas vont en l’espace de 40 minutes me séduire en douceur.

Bon, avouons le, je ne connais les Dodos que de nom, je n’ai jamais voulu m’y intéresser ni même écouter quoique ce soit sur Internet. Mea Culpa donc, car je pensais bêtement que le groupe était apparenté à la famille folk indé, un de plus me disais je. Autant le dire tout de suite, sur scène The Dodos ça envoie sec, très sec même. Les trois membres du groupe sont sur le devant de la scène avec la batterie, plein centre, entourée de deux guitaristes. Ce soir c’est bien sur le petit dernier dénommé Colors qui sera à l’honneur. Et plus le concert évoluera, plus je serais séduit par le groupe qui finira son concert en mode débridé avec en bonus la présence de Jessie Stein pour un final particulièrement jouissif. Leur musique est assez difficile à décrire, une sorte de croisement avec un groupe comme The Violent Femmes qui aurait rencontré les fées du folk sans oublier leur côté tribal et parfois presque primitif. 1 h 14 de plaisir avec un groupe qui sur scène ajoute encore plus de force à leur musique simple et lumineuse. Pour ma part une découverte il faut bien l’avouer, car j’étais jusque-là passé un peu à côté de ce groupe. »




The Luyas est un quintette de Montréal, Québec, Canada. Le groupe a été formé en 2006.



The Dodos est un groupe de rock expérimental formé à San Francisco, Californie en 2005, combinant psyché folk, New Weird America et influences noisy.


Albums
Faker Death - 2007, cd, rerelease  2008
Too Beautiful to Work - 2011

EP
Tiny Head/Spherical Mattress 7" - 2009


Dodo Bird Meric Long (2005)
Beware of the Maniacs (2006)
Visiter (2008) (2006)
Time To Die (2009) ( 2009)
No Color (2011)


THE LUYAS





Jessie Stein (vocals/guitars/moodswinger)
Pietro Amato (French Horn, bells, keys)
Stefan Schneider (drums)
Mathieu Charbonneau (Wurlitzer











THE DODOS






Meric Long : Chant, Guitare
Logan Kroeber : Batterie
Keaton Snyder : Vibraphone (Depuis 2009)










La Setlist du Concert
THE LUYAS
 


Spherical Mattress (Too Beautiful to Work - 2011)
Cold Canada (Too Beautiful to Work - 2011)
Moodslaye (Too Beautiful to Work - 2011)
What Mercy Is (Too Beautiful to Work - 2011)
Too Beautiful To Work (Too Beautiful to Work - 2011)
Canary (Too Beautiful to Work - 2011)
?
Tiny Head (Too Beautiful to Work - 2011)







La durée du concert : 0h40

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mardi 17 mai 2011

BLACK LIPS ~ Le Cent Quatre (104). Atelier 4. Paris.














Première Partie : Jack Of Heart



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Un an et demi que je n’avais pas vu les Black Lips et cela commençait à me manquer. Ce soir ce sera la sixième fois, avec en prime une petite exclusivité : la découverte d’une nouvelle salle, le 104, situé dans le 19e arrondissement et j’avoue que si, au premier abord, je craignais le pire, je suis  plutôt rassuré et même conquis de la découverte. L’endroit est tranquille, on entre par une sorte de grand porche dans ce qui s’apparente à une grande cour pavée où l’on trouve des marchands de boissons, une expo photo et divers autres espaces. En me baladant un peu plus loin ( l’ouverture des portes n’aura pas lieu avant 21h) j’aperçois un couple qui danse le tango… Anachronique et délicieux.

Il ne me reste plus qu’à attendre sur les marches menant à l’une des entrées du bâtiment, un peu de remue-ménage et c’est l’ouverture des portes sans aucune bousculade. Léger contrôle, un tampon sur la main pour pouvoir ressortir si on veut fumer ou aller acheter une boisson puis un petit couloir et enfin la salle une sorte de cube qui me fait penser à celui de la Gaité Lyrique, la scène est très large, mais il faut bien avouer que la salle manque de cachet. Reste à voir ce que cela donnera au niveau son. Je retrouve mes photographes préférées, en l’occurrence Joëlle et Michaela qui squattent le premier rang. Bon j’avoue que je ne voulais pas trop être au premier rang, mais bon l’habitude faisant…

Le concert affiche sold out depuis un bon bout de temps, mais la salle n’est pas encore pleine lorsqu’une vieille connaissance investit la scène, il s’agit de Jack Of Heart un quatuor Français œuvrant dans un style comparable aux Black Lips, je les avais vus en première partie de The Magnetix à la Boule Noire il y a quelque temps si je me rappelle bien. Leur prestation sera à l’image du chanteur guitariste c'est-à-dire déjantée avec un chanteur vêtu d’un collant qui se masturbe pendant le concert, la classe quoi !! Musicalement, on lorgne comme je l’ai dit vers les Black Lips, du garage rock donc, mais une fois de plus le groupe va se trouver confronté à pas mal de problèmes techniques, surtout le chanteur passablement agité et manifestement mécontent du son émanant de sa guitare qui va à la fin du set balancer tout ce qui se trouve à sa portée y compris sa guitare dans le public, dangereux le garçon !! Prestation correcte de 45min, même s’ il leur manque un petit quelque chose pour pouvoir espérer susciter l’attention du public, car si le non-conformisme peut séduire, cela ne suffit tout de même pas à faire la renommée d’un groupe, la musique doit suivre elle aussi.  Sitôt fini ce set c’est la désertion vers le bar qui se trouve à l’extérieur de la salle.

Il doit être environ 22 h 30 lorsque les quatre garçons de Black lips entrent sur scène. Cette fois Cole Alexandre est de mon côté, juste en face de moi et ça promet….. Et pour ce qui est de promettre on va encore être servi une nouvelle fois, car les stage diving vont débuter très rapidement pour ne plus en finir car de toute façon le service d’ordre est complètement absent. Problème, tout de même, le son n’est pas du tout à la hauteur est il est difficile de reconnaitre les chansons surtout que cela devient vite le foutoir général et que je passe presque plus de temps à me protéger qu’à apprécier la musique. C’est là où le bât blesse maintenant avec leur public nombreux aux concerts, qui vient pour une simple raison : foutre le bordel. Et j’avoue que cela devient un peu pénible à la longue, car il devient de plus en plus dur d’apprécier les chansons du groupe, en plus si elles sont nouvelles. Curieusement, j’ai trouvé Cole Alexander plus réservé qu’à l’habitude, peut-être que lui aussi est énervé par tout ce chantier. Bon on aura droit tout de même au roulage de pelle avec le chanteur allumé de Jack Of Heart. Évidemment dès le début de Katrina on frôle l’émeute, mais moi je n’arrive pas à apprécier le morceau à sa juste mesure, trop de bordel ambiant. Jared pour une fois semble s’amuser de la chose, car je l’ai vu plus crispé à certains autres de leurs concerts. Ce soir il est plutôt de bonne humeur. Les titres se suivent et se ressemble, mais on notera tout de même un bon Hippie Hippie Hourrah qui grâce à son rythme ralenti permet de récupérer un peu et surtout d’écouter. Le concert continue à se dérouler avec de plus en plus de monde qui monte sur scène avec certains stage diving impressionnants, notre Michaela nationale ne s’en privera pas d’ailleurs en effectuant deux vols planés impressionnants. Depuis un bon bout de temps, la scène et la fosse sont décorées par des rouleaux de PQ que le groupe et son entourage ont balancé pendant la première partie du concert.  Et puis arrive "Bad Kids" signe d’un foutoir absolu et d’un défouloir total.

L’excitation est totale parmi la foule quand soudain plus de son, le groupe continue à jouer pendant près d’une minute sans que la moindre note sorte de la sono. On le saura plus tard, mais l’alarme incendie a été déclenchée à cause des multiples fumées qui ont envahi la salle. Stupeur d’abord, car manifestement tout le monde est pris au dépourvu, puis sous l’influence des membres des Black Lips la salle se met à hurler "Fuck That Shit" pendant un long moment. Jared avec un grand sourire revient avec un extincteur pris dans les coulisses et nous arrose copieusement, ça fait du bien c’est de l’eau, mais c’est le second extincteur que j’ai moins apprécié, une sorte de produit qui m’a piqué les yeux pendant 24 heures !!! Ah, ils aiment bien s’amuser les Black Lips !!! Un type de l’organisation tente d’expliquer la situation sous une bronca hostile et divers objets qui volent bas…

Après une dizaine de minutes d’interruption les Black Lips reviennent sur scène alors qu’une partie des spectateurs ont déjà quitté la salle, pour jouer trois ultimes morceaux, dont un Bad Kid avec une scène complètement envahie par la foule. Le concert n’aura pas duré très longtemps si l’on ne compte pas l’interruption, 1 heure tout au plus.

Difficile de donner un avis sur ce concert. Bien sûr il y a eu une fois de plus des surprises, du bordel quoi ! Mais le problème c’est que tout cela passe avant la musique et cela devient un peu embêtant. Et il est évident que le groupe attire maintenant un public, j’insiste, qui est là uniquement pour s'amuser et foutre le bordel. Être un groupe provocant est une arme à deux tranchants, hélas. Je pense que le prochain concert je le ferai un peu en retrait pour pouvoir vraiment apprécier la musique et délirer tranquillement sans avoir peur de me prendre des coups. Mais bon je les aime bien moi les Black Lips ! »

Blacks Lips sont un groupe de garage punk rock originaire d'Atlanta (Géorgie aux États-Unis) formé en 2000. Ils se définissent eux-mêmes comme un groupe de « Flower Punk ». Ils ont un son rappelant les Kinks des débuts ; c'est crade, violent et ça rend fou. Leurs concerts sont entachés d'une solide réputation d'énergie et sont ce qui se fait de mieux sur scène actuellement. Ils ont l’énergie crue du punk. Et ils ont le son cradingue et drogué des groupes garage 60’s. Ils ont tout bon.


* Black Lips! - 2003
* We Did Not Know the Forest Spirit Made the Flowers Grow - 2004
* Let It Bloom - 2005
* Good Bad Not Evil - 2007
* 200 Million Thousand - 2009 - (The entire album leaked onto the internet February 7, 2009
 * Arabia Mountain - 2011









Cole Alexander : vocals, guitar, penis
Jared Swilley : vocals, bass, party shorts
Joe Bradley : vocals, drums, screams
Ian Brown : guitar









La Setlist du Concert
BLACK LIPS

Sea of Blasphemy (Let It Bloom - 2005)
Family Tree (Arabia Mountain - 2011)
Not a Problem (Let It Bloom - 2005)
Dirty Hands (Let It Bloom - 2005)
O Katrina! (Good Bad Not Evil - 2007)
Make It / Because I'm Naked (Single - 2008)
Go Out and Get It (Arabia Mountain - 2011)
Hippie, Hippie, Hoorah (J. Dutronc Cover) (Let It Bloom - 2005)
Modern Art (Arabia Mountain - 2011)
Boomerang (Let It Bloom - 2005)
Ain't No Deal (Black Lips - 2003)
Lock and Key (Good Bad Not Evil - 2007)
Too Much in Love ((King Khan & BBQ Cover)
Dumpster Dive (New Song)
Fairy Stories (Let It Bloom - 2005)
Bad Kids (Good Bad Not Evil - 2007)

Encore
Everybody Is Doin’ It (Let It Bloom - 2005)
I Saw A Ghost (Lean) (Good Bad Not Evil - 2007)
Bad Kids (Good Bad Not Evil - 2007)

La durée du concert : 1h10

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