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dimanche 28 octobre 2007

Siouxsie – Elysée Montmartre. Paris.








Première partie : The Dodoz

Ce qu’en a pensé Gilles P :

« C'est donc à 50 ans cette année que Janet Susan Ballion - alias Siouxsie Sioux -, égérie punk, puis gothique au look de dominatrice SM (cuir, vinyle, cuissardes à talons aiguilles), souvent imitée mais jamais égalée, entame une carrière solo, avec la sortie d'un album electro pop ("Mantaray") que je trouve de facture moyenne, et peu convaincant (1 bon morceau, 3 assez bien, 5 passables et 1 médiocre). Grand fan de Siouxsie, je l'ai vue à de nombreuses reprises de par le passé, d’abord avec son groupe légendaire The Banshees, puis au sein de The Creatures, le duo formé avec son mari Budgie. C'est donc tout naturellement que je me suis rendu à l'unique date parisienne de sa tournée, ce dimanche 28 octobre.

En première partie, nous avons eu droit à un assez bon combo français, inconnu, chantant en anglais : The Dodoz.

Le temps de débarrasser le matériel du groupe invité et de terminer la mise en place de celui de la tête d’affiche, la (l’ex ?) prêtresse monte sur les planches. Il est 20h30 passées. Premières constatations : sa chevelure noire corbeau, son maquillage charbon et son rouge à lèvre couleur sang dégoulinant sont toujours là ; par contre, elle porte une combinaison argentée et dorée, comme à l'époque du glam rock ! Du jamais vu sur elle !! Je suis tout de suite séduit. Sa plastique toujours attirante ne peut être gâchée par ce type de vêtement. Voici une superbe quinquagénaire, qui en remontre à nombreuses de ses consoeurs mêmes les plus jeunes (des noms ? Des noms ??). Une paire de bottines (à talons, bien sûr) complète l'ensemble.

Côté musique, le groupe de Siouxsie est composé d'un batteur, un bassiste, une claviériste, un guitariste et un percussionniste qui joue aussi des claviers. Le set commence avec trois morceaux de son dernier album, avant un premier retour en arrière dans sa carrière avec Arabian knights (1981), puis six nouveaux titres dont le meilleur est Into a swan, le tout entrecoupé de Spellbound (1981). Onze chansons, et ils quittent déjà la scène, après seulement 50 mn ! Pour terminer, quatre titres en deux rappels, dont une dédicace à feu John Peel (Honk Kong Garden de 1978) et Israël (1980).

Moins d'une heure un quart de concert, c'est quand même regrettable : beaucoup trop court par rapport au répertoire possible !

Cela m'a vraiment fait plaisir de revoir Siouxsie, j'ai bien aimé sa prestation dans l'ensemble, mais, pour être honnête, cela ne me fera pas plus apprécier les compositions de "Mantaray ". Sa direction musicale, différente de celle qu'elle a suivie auparavant, se rapproche de ce que font des groupes comme Goldfrapp et Moloko. A noter tout de même que, placé comme j’étais au premier rang à gauche, le son claquait bien.

PS: Carton rouge au programmateur de la sono, qui nous a imposé une musique d'attente insipide et hors de propos. Manifestement, il ne connaissait rien au Rock ! »


Elle est la chanteuse des groupes de rock anglais Siouxsie and the Banshees et The Creatures. Depuis 2004, elle officie en solo. Son premier album solo Mantaray est sorti en France le 8 Octobre 2007 : le disque a d'ores et déja reçu un bon accueil critique dans la presse anglo-saxonne. Siouxsie est considérée comme une des artistes les plus importantes de la période post-punk. Sa musique a influencé une multitude d'artistes dont The Cure, Tricky, Massive Attack, Shirley Manson] de Garbage et plus récemment LCD Soundsystem et Ana Matronic des Scissor Sisters..



Siouxsie
: Vocal
Steve Evans : Guitar
Charlie Jones: Bass
Ted Benham (?) : xylophone, percussions, piano
+ Drums
+ Keyboards





They Follow You (Mantaray – 2007)
About To Happen (Mantaray – 2007)
Here Comes That Day (Mantaray – 2007)
Arabian Knights (Banshees) (Juju – 1981)
Drone Zone (Mantaray – 2007)
Loveless (Mantaray – 2007)
If It Doesn't Kill You (Mantaray – 2007)
Sea Of Tranquility (Mantaray – 2007)
One Mile Below (Mantaray – 2007)
Spellbound (Banshees) (Juju – 1981)
Into A Swan (Mantaray – 2007)

Encore 1

Hong Kong Garden (Banshees) (The Scream - 1978)
Nicotine Stain (Banshees) (The Scream - 1978)
Israel (Banshees) (Once Upon A Time: The Singles – 1980)

Encore 2

Cish Cash (Basement Jaxx) (Basement Jaxx – 2003)


La durée du concert : 1h15

AFFICHE / PROMO / FLYER




Siouxsie Mantaray - Backstage




vendredi 26 octobre 2007

The Tommys - EMB. Sannois.










Première partie : Sheeduz / Ina-Ich
Ce qu’en a pensé Gilles :
 
« Enfin mon premier concert à l'EMB de Sannois, une salle proche de mon domicile : 5 minutes en voiture, impeccable. Et ce soir, je suis vraiment content de pouvoir enfin voir un groupe qui me tient à coeur, Sheeduz, avec ses trois Audrey, un trio qui propose vraiment une musique intéressante et qui se démarque de la scène rock française actuelle. Et en tête d'affiche, The Tommys, un quatuor anglais composé de 4 jeunes teignes de 18-19 ans. Ina-Ich a été rajouté entre temps à la programmation. 

Le billet indiquant 20h30, je suis arrivé aux alentours de 19h45, je suis seul devant la salle, je décide d'aller faire un tour et c'est à ce moment que je rencontre Philippe Midy venu tout droit de Colombes. Bonne surprise, on sera tout les deux, la soirée sera encore plus sympa. 20H30, ouverture des portes, on monte les escaliers menant à la salle, encore une bonne surprise, la scène est large et profonde, la capacité totale de la salle - qui est modulable (avec ou sans gradins) -, je ne sais pas trop, 500 places ? On s'installe traditionnellement sur la barrière au premier rang légèrement décalés sur la gauche... qui est souvent le coté des guitares (sûrement un hasard ?). En tout cas, nous sommes bien placés. Ce soir, le concert n'est pas sold out évidemment, mais quand même un peu de monde, beaucoup de gens de banlieue dont quelques uns déjà bien entamés par l’alcool. 

Les 3 Audrey de Sheeduz entrent sur scène. Elles sont toutes les trois très jolies, mais la palme va à la guitariste qui est vraiment angélique. Mais ce n'est pas tout, Sheeduz propose un rock indie proche de celui de Queenadreena, cela se ressent énormément dans la façon de chanter d'Audrey. Pas de basse dans le groupe, et c'est vrai que le besoin ne s’en fait pas ressentir. Dommage que Audrey la batteuse (eh oui, encore une Audrey !) ai eu le visage constamment masqué par ses cymbales tout au long du concert. Et quelle idée de reculer si loin la batterie et l'ampli de la guitariste ? C'est le seul reproche que je peux faire, et il n'est pas inhérent aux filles, elles n'ont pas bénéficié d'un bon son ce soir, trop faible (Audrey poussera d'ailleurs son potentiomètre pour le dernier morceau). Mais comme elle m'a dit plus tard lorsque je suis allé acheter CD et Tee Shirt, la personne qui s'occupait de leur son n'était pas là ce soir. Et je trouve dommage qu'elles n'aient pas été traitées de la même manière que les 2 groupes suivants. Mais qu'importe, Sheeduz m'a séduit, leur set se soir étant composé de 4 morceaux de leur premier maxi sorti en 2004, et le reste, du très bel album « A Frozen Moment », sorti cette année, que je recommande à tout le monde : allez l'acheter SVP, c'est bien. Le court show de 35mn se terminera par Sick Boy (que vous pouvez écouter sur leur site Myspace).Comme je l'ai déjà dit, j'ai été séduit par ces 3 filles qui ont le courage de proposer une musique pas formatée, qui ne sonne pas "Français", et je vais les suivre plus attentivement maintenant.

Après une pause au stand de merchandising, me voila de retour à la barrière : les roadies installent maintenant le matériel de Ina-Ich, avec ses claviers au centre. Elle arrive avec son groupe sous des applaudissements assez nourris, il semble que certaines personnes se soient surtout déplacées pour elle, (surtout l'autochtone que j'avais à ma gauche et qui poussait des hurlements digne d'une fan de Bruel, voir de Tokyo Hotel... assez navrant je dois dire comme attitude, surtout venant d'un adulte. Enfin à mon avis il avait le corps d'un adulte mais le cerveau d'un moineau...). Bon Ina Ich, ce n'est pas ma tasse de thé, trop lisse, trop "gros rock" avec des musiciens efficaces mais sans originalité, et surtout une musique ressemblant à beaucoup de choses déjà vues, un peu du style Evanescence et compagnie (cela ressemblait à cela par moment), je n'aime pas. Mais Ina Ich elle-même est assez sympa quand même, elle saura faire preuve de répartie quand elle demanda aux quelques banlieusards à moitié déchirés qui lui crient "A Poil" de monter sur scène et de se foutre à poil eux !! Ce que bien sur aucun ne fit. 50 minutes de concert bien accueillies, même si personnellement, je n'ai pas été très sensible à sa musique. 

Mise en place maintenant du matériel des 4 anglaises de The Tommys, leur roadie est impressionnant, croix de fer au cou, croix de fer tatouée sur le haut du bras !! Certainement un pote à Lemmy Kilminster... Je suis curieux de découvrir ce jeune groupe que j'ai écouté sur Myspace (merci Internet !). Il est maintenant plus de 22h, le groupe arrive sur scène, ici pas de tenues sexy, c'est jeans/baskets de rigueur. Elles sont effectivement très jeunes, assez jolies. Et cela démarre pied au plancher, avec un son bien compact. La chanteuse, blonde longiligne, n'est pas impressionné, du tout... au contraire on a l'impression qu'elle a déjà beaucoup d'expérience. Le pied appuyé sur le retour qu'elle fera valdinguer plusieurs fois, le regard presque dur fixé sur le public, pas froid aux yeux. La guitariste, elle, fait très jeune malgré son maquillage, mais elle allume quand même pas mal (musicalement s'entend, bande d'obsédés !!). La bassiste en bermuda fait immanquablement penser aux filles de L7, même dégaine et même manière de jouer. Mais la plus impressionnante est sans conteste la batteuse qui arbore une moue boudeuse, un décolleté qui laisse apparaitre une lourde et belle poitrine et surtout, une frappe digne de la batteuse des Donnas, une furie, ça cogne et dur... et cela ne s'arrête jamais, un bombardier cette fille, impressionnante !! La musique dans tout cela ? Et bien c'est une combinaison entre du L7, du Motorhead, du punk, du Stooges, du rock'n'roll pur et dur tout simplement, pas de concession, ca artille sans arrêt. Je ne citerai aucun de leurs morceaux, ne les connaissant pas... mais à noter en fin de concert une bonne reprise de I Wanna Be Your Dog et il me semble (cela sera à confirmer), une reprise des Pistols que je ne connaissait pas. 45mn pied au plancher, pas de rappel ! 

Il est maintenant 23h30, nous avons passé une excellente soirée, le souvenir de la guitariste de Sheeduz reste dans ma tête, je rentre tranquillement, c'est vendredi et je vais enfin pouvoir faire la grasse matinée... »


mercredi 24 octobre 2007

MIKA ~ Le Zénith. Paris.










THE  DODGY HOLIDAY 2007 - TOUR
Première Partie : YELLE


Ce qu’en a pensé Vik :
Comme tout le monde, j’entendais régulièrement Mika à la radio, avec ces sonorités 80’s, ces petits airs new-wave, ces incursions désinhibées dans les aigus, ses influences Bee Gees, Elton John et Freddy Mercury... mais pas de disque chez moi donc j’hésitais à le voir « en vrai » sur scène. C’est Eric, véritable passionné de Mika, qui a commencé à me faire un bon travail de sape, et enfin m’a convaincu d’assister avec lui à ce deuxième concert au Zénith, archi complet (comme l’entière tournée...). J'ai commencé à écouter, et lorsque le jour du concert est arrivé, j'étais devenu un accro. J'avoue avoir été un peu bluffé par ce jeune homme, qui réussit à recycler 30 ans de pop et de disco, et à en faire un truc très contemporain. Me voici arrivé face au décor rouge du Zénith à 17h30, pour être le plus proche possible des grilles d’entrée. Eric arrive un peu plus tard, avec son sourire des grands jours...19h00, les grilles s'ouvrent enfin... hop hop hop on se dépêche ! On arrive à s’installer à la 1ère rangée des gradins, qui se remplissent petit à petit... Je note que les jeunes filles en fleur (voire en bouton) sont légion, mais au fur et à mesure que la salle se remplit, les trentenaires ne manquent pas non plus, ni même les quadras, et parfois plus... Rien d'étonnant à ce que tout le monde se retrouve dans Mika, tout est là.

20h15 : Première partie, Yelle, chanteuse française (alias Julie..) « chauffe » la salle. Petite brune en collants rose zébrés et tee-shirt jaune fluo, elle est super dynamique sur scène, ses chansons s'enchainent sans réel pause. Avec cette pêche d'enfer, elle débite ses morceaux plus qu’elle ne les chante. Les paroles sont sans prétention, acidulées, comme elle, la musique est bonne, rythmée : batterie et mix... mais gâchée par la voix (elle chante mal). Hormis les quelques morceaux connus (Je veux te voir, 85a, A cause des garçons, remix non indispensable de la chanson d’Alain Chamfort de 1987) le reste est nul. Ça me rappelle un peu Lio jeune, avec une prestation scénique en forme de cours d’initiation « on the dancefloor ». Enfin les lumière se rallument… une demi-heure de concert que j’ai trouvé bien longue. Arrivé de Sophie, la femme d’Eric, avec la petite et charmante Emilie, leur fille. On est prêts pour la suite. L'excitation générale se fait sentir... Le public sous tension surveille le moindre mouvement derrière le rideau noir, afin d’apercevoir de quoi sera fait le décor.

21h20 : La lumière s'éteint soudainement, la musique change, la foule hurle, lève les bras le plus haut possible et en un seconde les fans en furie font vibrer la toile du Zénith "MIKAAAAAAAA". Waooooo ! Un feu d’artifices ! En effet rien que l’intro, avec les petites voix robotiques, du méga tube de l’été, Relax, Take it Easy donne d’entrée de jeu l’ambiance du concert. Le rideau s’ouvre et on découvre un décor, très kitch sous les projecteurs, qui l’éclairent d’un bleu nuit de circonstance, avec au fond une tenture représentant un arbre, et surtout une étrange boule géante, qui éclate et laisse apparaître une silhouette en collants, affublée d'une paire d'ailes d'ange, dans un faisceau de lumière : non, ce n'est pas Mika ! L'ange disparaît, les musiciens s’installent, et sur les notes au piano du célèbre single, devant une constellation d'écrans de téléphones portables, Mika arrive, surgi de nulle part, arpentant et courant sur toute la scène, en veste cuivre lamée et bas de smoking blanc étincelant : sur ses longues jambes, se déhanchant, avec son excentricité magique… « Relax, take it easy, For there is nothing that we can't do. Relax, take it easy, Blame it on me or blame it on you… »... tout en courant et en sautant sur tout l’espace de la scène. Sa voix est incroyable. Chante-il vraiment comme ça ? Sa voix en live est la même que sur l'album ! Effectivement Mika est bien un showman, en super forme, qui entraînera le public et le fera chanter tout au long du concert ! Le son est bon, avec les basses bien en avant, couvrant malheureusement un peu la voix.

C’est une entrée vraiment décoiffante et il est difficile de résister à la vague de folie qui balaye le public : c’est « la Fièvre du Mercredi Soir » sans Travolta, tout le monde bouge, danse. Le rythme ne baisse pas ensuite, vu que c’est Big Girl (You are Beautiful) qui suit, avec son rythme plus funky, son allure un brin country et une poupée gonflable géante. Mika est rejoint sur scène par deux danseuses aux formes généreuses, déguisées en majorettes, qui viennent danser à ses cotés histoire de bien représenter le propos de la chanson. Mika bouge à merveille, il semble s'éclater sur scène et il communique constamment avec le public. Sa voix magique qui glisse d’un octave à un autre sans faillir est bien réelle. On peut remarquer que son groupe est bien moins remuant que lui, à l’exception de la batteuse.

Les titres s'enchaînent, avec des passages plus calmes lorsque Mika passe au piano (il est souvent à moitié debout sur son clavier), avec des chansons telles que My Interpretation, un titre senblant plus conventionnel avec une voix plus posée... On en retiendra facilement le refrain... Après un bonjour à Paris en français et "Il y a un an j’ai écris une chanson et j'ai envoyé une démo à ma maison de disques au USA... (moment d'hésitation) Ah mais je n'arrive pas à parler français !", le tout dans un français impeccable, Mika ayant passé son enfance en France… suit Billy Brown, puis Holy Johnny, une nouvelle chanson, au climat vaguement jazzy dans un univers du country & western avec banjo, contrebasse et washboard.

Any Other World : Mika à nouveau au piano, avec des cordes qui arrivent sur scène, un titre plus lent, très touchant, avec une certaine sensibilité dans la voix, un refrain magnifique... Avec Ring Ring, on revient au rythme : debout au micro, face à la salle, il fait bouger le public, il ne joue pas à l'économie. How Much Do You Love Me, encore une nouvelle, harmonies vocales sur tempo moyen, un moment de répit... « How much do you love me, How much do you care, How much do you need me, When I'm not there, Do do do do… », une bonne mélodie mais qui me fait trop penser aux Bee Gees. Stuck In The Middle, avec un style plus pop, mais toujours cette voix extraordinaire et un piano qui se fera désinvolte sur la fin... et puis s’ensuit une reprise et non des moindres : une version puissante du Missionary Man de Eurythmics, complètement dans sa tonalité de voix, même s’il est aidé par sa choriste qui a une voix magnifique... Happy Ending : la voix de Mika y est très fragile, mais les instruments de musique et les choeurs rendent la chanson plus intense lors des refrains. Il est rejoint à nouveau par la même choriste qui fera la 2ème voix… et bien en plus ! J’ai vraiment aimé ! !

Love Today en piano-voix, façon ballade, avant qu’une marionnette géante de squelette le rejoigne et l’emmène. Dans ce titre, il monte dans les aigus sans difficulté, une vrai performance, je suis bluffé… Mika met le feu, c’est magnifique avec les paillettes qui tombent dans la lumière du projecteur sur Mika, puis l'enchainement plus rythmé… « Doom da da di da di Doom da da di da di Doom da da di da di Doom da da di da di.. ». Mika, torse nu, s'éclate, et le groupe lui aussi a ses moments de délire, lorsque le guitariste se met à la batterie et laisse sa gratte à un roadie qui mouline inlassablement le même accord, tandis que Mika et sa batteuse tapent sur des fûts et des couvercles de poubelles. Un déluge de percussions un peu longuet. Côté ambiance, c’était à prévoir, c’est du tonnerre ! On prolonge en un mix de musique club, techno, jazz, pop, qui fait bondir toute la salle. Les gens sautent et le sol vibre. Mika parle français avec son accent aussi léger que délicieux « Franchement je n’ai pas grand-chose à dire ce soir, mais uniquement je dois dire qu’honnêtement la France ca va me manquer »… et il attaque Grace Kelly chanté dans un franglais pas mal non plus dans son genre ! Explosif, avec un mélange des genres innovant, c'est l'un des titres de l'album que je préfère... « Why dont you like me? Why dont you like me? Why dont you walk out the door!.. ». Mika joue à merveille de son piano, avec sa voix, c'est exquis !! Une fois il monte dans les aigus et se met à crier, c'est dingue... Sa voix est parfaitement étonnante ! Après ça, il lui faut une pause bien méritée… « Merci Paris… » Hop ! direction les coulisses… reprendre son souffle pendant que le Zénith crie et le réclame. 

Puis c’est fou… des voix, un spectacle de marionnettes en ombres chinoises, joué par les musiciens eux-mêmes, déguisés en animaux à poils et à plumes à la Disney. Les voilà à danser sur scène comme dans une histoire de Lewis Carroll, avec un méchant lapin qui sème la zizanie dans le groupe mais qui sera tué par un crocodile (Mika lui-même) ! On assiste à une drôle de mise en scène, les mascottes forniquent, puis s'entretuent, c’est à mourir de rire. Cette idée d'ombres chinoises avec les musiciens déguisés en animaux c'était géant, c'est la "Life in cartoon motion" après tout ! Tout ça pour enchainer sur quoi ? Le rideau est tombé et on a entendu les premières notes du très attendu Lollypop bien évidemment. Un excellente chanson pour conclure un concert, agrémentée de lancés de serpentins, puis de confettis et de gros ballons ! De quoi faire plaisir à la foule en délire ! Une big girl, une Lollypop et le nom de Mika tout en ballons géants, des gros ballons colorés qui volent dans le public, des milliers de serpentins qui se déversent à n'en plus finir... bref, de la pure magie ! Chérisse, la "batteuse" se retrouvera sur les bras tendus de la foule. Le public hurle, chante, danse, saute... l’envie que ça continue encore, on veut un autre rappel. Mika, content, revient et de manière manifestement imprévue, rejoue Relax, Take it Easy, dans une version presque house… « For there is nothing that we can do. Relax, take it easy, Blame it on me or blame it on you… ». Il saute, bouge, danse, vibre, tourbillonne, court dans tous les sens. Un dernier « à bientôt » et il s’en va. Les lumières se rallument et les roadies viennent ranger le matériel... Honnêtement, ce concert était tellement bon que tout le monde en reste un peu suffoqué, comme un peu sonné. La musique de fond redémarre, le Zénith se vide, doucement, jusqu'à ce que les derniers rêveurs, qui sont restés, juste là assis, à vouloir garder un peu plus de cette soirée, se fassent doucement pousser dehors par la sécurité.

Une prestation de Mika de grande qualité, un bon concert aux couleurs pétillantes, une bonne soirée, même si, malheureusement, il y a eu peu de débordements musicaux : les chansons ont été jouées comme sur l’album ! J’ai eu parfois l'impression de voir et d'entendre (en plus aigu) du Freddy Mercury, des Bee Gees pour le disco, mais aussi du Bronski Beat ou de l’Elton John pour les ballades au piano… soit de la pop des années 80 arrangée pour être replacée en 2007 : voilà tout de même une idée franchement géniale et qui marche. Alors pourquoi bouder son plaisir ? Mika aura été pour moi une réelle découverte, grâce à Eric : ce soir il m’a entraîné dans son monde rose bonbon, coloré, hors du temps, rempli de femmes étranges, de marionnettes, de ballons, de confettis, de déguisements, avec même un grand squelette à la démarche fantastique, avec une chute de neige artificielle sous un beau parapluie orange. La nuit est douce et éclairée par les vendeurs de t-shirts et de posters. Emilie est ravie de son premier concert… et elle tient un poster de Mika dans ses mains ! Au-dessus de nos têtes, malgré la nuit, un ciel bleu et lumineux, sans le moindre nuage... c’est la pop de Mika qui souffle un vent doux et neuf. »





photos de olivier


Michael Holbrook Penniman, Jr., dit Mika, est un chanteur, auteur-compositeur de pop américano-libanais, qui a habité à Paris (France), puis à Londres (Grande-Bretagne). Son premier album Life in Cartoon Motion est certifié disque de diamant et est, en France, l'album le plus vendu en 2007.



2007 - Life in Cartoon Motion

EPs

2006: Dodgy Holiday
2007: iTunes Festival: London




Mika : Vocals & Piano
+ Band

Martin Waugh (guitare, chant)
Michael Choi (basse, chant)
Cherisse Osei (batterie)
Luke Juby (clavier)
Vocal Chor O' Saône



La Setlist du Concert
MIKA

Intro
Relax (Take It Easy) (Love In Cartoon Motion - 2007)
Big Girl (Your Are Beautiful) (Love In Cartoon Motion - 2007)
My Interpretation (on piano) (Love In Cartoon Motion - 2007)
Billy Brown (on piano) (Love In Cartoon Motion - 2007)
Holy Johnny (on piano) (New Song)
Any Other World (on piano) (Love In Cartoon Motion - 2007)
Ring Ring  (Love In Cartoon Motion - 2007)
How Much Do You Love Me (New Song)
Stuck In The Middle (Love In Cartoon Motion - 2007)
Missionary Man (Eurythmics Cover)
Happy Ending (on piano) (Love In Cartoon Motion - 2007)
Love Today (Love In Cartoon Motion - 2007)
Grace Kelly (Love In Cartoon Motion - 2007)

Encore 1

Animation bunnys
Lollypop (Love In Cartoon Motion - 2007)

Encore 2

Relax (Take It Easy) (Love In Cartoon Motion - 2007)

La durée du concert : 1h20

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