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jeudi 4 mars 2010

THE SOFT PACK ~ Le Nouveau Casino. Paris.












Opening : THE PARISIANS




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Trois  jours après Broken Bells, me voilà de nouveau au Nouveau Casino pour assister - et ce sera la troisième fois, mais la première en tête d’affiche - au concert de The Soft Pack, combo originaire de San Diego, dont l’album au titre éponyme fait partie de mes disques de chevet de ce début d’année. Comme j’avais bien apprécié leurs précédentes prestations, je me devais d’aller les soutenir, et pour ce qui est du soutien, ces jeunes en ont fort besoin : jugez en plutôt, j’arrive à 19h devant la salle, il n’y a pas un chat. A 19h30, le videur ouvre les portes, et je suis encore tout seul. Devant le guichet avant d’entrée dans la salle proprement dite, personne pour déchirer mon billet… Et après cela, dix minutes de grande solitude, accoudé à la scène avant que les premiers spectateurs n’arrivent enfin.

La salle est au tiers remplie lorsque The Parisians font leur apparition. Bon, je prends sur moi en essayant d’adopter une attitude neutre, et d’essayer de prendre un peu de plaisir à l’écoute de ce énième combo, anciennement estampillé bébés rockers. Mais il n’y a pas moyen car au bout du second morceau on a compris, c’est l’éternelle filiation Libertines, Strokes + une dose de punk, avec la sensation d’entendre TOUJOURS le même morceau. Je jette l’éponge rapidement, mais le comble ce sera quand le jeunot au chant et à la rythmique balancera sa guitare avant de quitter la scène sans un mot au public (de toute façon, le peu qu’il disait était incompréhensible). Attitude assez pitoyable une fois de plus, ils n’ont pas compris que la rock’n’roll attitude, eh bien, ce n’est pas cela…

Passons aux choses sérieuses, si l’on peut dire, avec maintenant la présence sur scène de The Soft Pack. La salle est maintenant à moitié remplie, mais le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas l’atmosphère des grands soirs. Car c’est presque dans l’anonymat que le groupe arrive sur scène, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup d’invités dans le public, et pas beaucoup d’admirateurs du groupe, d’ailleurs l’ambiance va s’en ressentir fortement. Début plutôt timide, avec en premier lieu un son pas terrible, et cela m’a surpris, car lors de leurs précédents passages, c’était bien tendu du point de vue du niveau sonore. Ce soir, ce n’est pas terrible, ce n’est pas aussi sec que je l’espérais. Et puis ce n’est pas trop incisif non plus au niveau du répertoire, le public est mou du genou (un peu une constante au Nouveau Casino me semble-t-il, non ?). De plus, le quatuor n’est pas réputé pour en faire des tonnes sur scène. Donc c’est tout simplement – hélas ! - une semi-déception, avec quelques morceaux que je ne connaissais pas (d’anciens morceaux, dira le chanteur). Et puis d’un coup, la petite étincelle qui va me faire renaître, ce sera Parasites, l’un des tous meilleurs morceaux du dernier album : cette fois-ci, je suis dedans, malgré un son toujours déficient, à mon avis. Le groupe enchaine dans la foulée avec Pull Out, un autre de mes morceaux favoris, dommage que l’ambiance autour de moi soit plutôt peureuse, hormis quelques aficionados. Pull Out c’est sec, cela vous interpelle, c’est presque punk même. La suite sera excellente, avec un final terrible, composé de la doublette Answer On To Yourself (oui, elle est terrible, celle-là !), et puis un C’Mon formidablement efficace et dévastateur !! Et puis… c’est fini !!! Oui, fini, après seulement 45 minutes de concert !!! Je récupère la setlist, et effectivement il n’y a pas de rappel de prévu, la faute en revient à la soirée qui suit, les Thursday Nights. Je trouve cela dommage d’obliger un groupe à ne jouer que 45 minutes, surtout quand il est en tête d’affiche, juste à cause d’une soirée programmée à la suite : ce sera à revoir…

Un concert qui se termine donc un peu en queue de poisson, un groupe qui n’a pas pu vraiment s’exprimer, cette soirée n’est malheureusement pas une grande réussite, mais quoi qu’il advienne, je continuerai à soutenir ce groupe et à aller le voir. Un conseil : si vous aimez le rock bien pêchu, à la limite du punk, avec des guitares et des airs simples et entêtants, The Soft Pack est fait pour vous, et vous vous devez d’acheter leur album ! »





 
The Soft Pack est un groupe rock garage punk de San Diego, USA.

(http://www.myspace.com/thesoftpack)


The Soft Pack - 2010








    •    Matt Lamkin – Vocals, guitar
    •    Matty McLoughlin – Guitar
    •    David Lantzman – Bass guitar
    •    Brian Hill – Drums












La durée du concert : 0h45


AFFICHE / PROMO / FLYER












mercredi 3 mars 2010

ADAM GREEN ~ El Ramdall Music Live . Madrid. Espagne.












Opening : ??





Ce qu’en a pensé Eric :

« Qu'est-ce que vous pouvez faire quand votre vie se transforme en eau de boudin ? Plein de choses, en fait, mais en tout cas surtout ne pas suivre l'exemple d'Adam Green après la désintégration de son mariage, et se vautrer dans une déprime totale (d'après ses dires, jeux vidéo et masturbation) avant de pondre un disque ni fait ni à faire, qui ne saurait agir comme exutoire, à peine comme éjaculation précoce. C'est dire que, malgré l'admiration que j'ai toujours eue pour le talent mélodique et la plume exceptionnels de l'ex ado prodige du lo-fi, je ne suis pas allé faire la queue devant le Ramdall ce mercredi soir avec beaucoup d'enthousiasme... Surtout après avoir cru voir entrer le dit Adam dans le club curieusement enlacé avec un autre type : dans quel état allions nous trouver le troubadour de la défonce, l'ami des Strokes, l'ex-futur-Lou Reed qui n'a jamais trouvé son Velvet ? Et surtout, aurions-nous au moins le plaisir de le voir soutenu par un groupe dans ses efforts les plus rock'n'roll ?

La queue au début de laquelle je suis, et qui s'allonge vite Calle Ferraz, est avant tout féminine, comme quoi, entre Paris et Madrid, il y a des choses qui ne changent pas. Il y a d'ailleurs des Français(es) dans cette queue, chose inhabituelle et confirmant la pérennité de l'axe New York - Paris quand il s'agit de vénérer les poètes bohèmes et déchirés. Ce soir, je découvre donc aussi une nouvelle salle, le Ramdall, qui ne paie certes pas de mine de l'extérieur (une simple porte avec une vieille enseigne pourrave) et qui se révèle, une fois à l'intérieur, un night club ultra moderne, avec un beau parquet de danse et deux bars élégants. La scène, très basse, est placée dans la largeur de la salle, le plafond est bas aussi, et je crains un peu pour l'acoustique ! Mais bon, je suis rassuré quand au concert de ce soir : il y a du matos sur scène... Claviers (minis, mais claviers quand même...), basse, batterie et guitares acoustiques et électriques : ouf, pas de prestation solo à craindre donc !

Ce qui va se passer dans la demi-heure suivante va néanmoins dépasser l'imaginable : à 20 h 30, un type monte sur scène, l'air à moitié terrorisé. Il prend une guitare électrique, il appelle au micro un dénommé John d'un air angoissé. A plusieurs reprises. En vain : grand moment de solitude quand personne ne lui répond. Alors il commence à jouer, sans médiator, on dirait un débutant qui a du mal à maitriser les bases de la guitare. Quand il se met à chanter, c'est tout simplement h.o.r.r.i.b.l.e. Il chante faux, il n'a pas de voix. Ses chansons (?) sont des trucs informes sans mélodie, sans rythme. Je reconnais le type que j'avais pris pour Adam Green à l'entrée, dans le noir. Ça me rassure pour le concert d'Adam, mais pas pour les 30 minutes qui viennent. Et de fait, on dépasse l'insoutenable : quand, régulièrement, le quidam s'énerve tout seul, montre les dents au public, et se met à chanter en dehors du micro... comme s'il ne se rendait pas compte qu'il vaut mieux chanter dans un micro, ni à quoi ça sert : il est là, devant nous, en train de tempêter, l'air mauvais, sans qu'on ne comprenne rien à ce qu'il dit, ce qu'il chante. Et tout cela, visiblement, sans la moindre trace d'humour, de second degré... comme j'avais espéré un court instant. Son ami John lui a finalement apporté un mediator, sans que ça ne change rien à la qualité de son jeu... Le pire a été atteint quand il nous a fait une chanson en espagnol (aussi inintelligible que son anglais), el indio furioso, sur laquelle il pensait sans doute adopter un style épique façon Neil Young. Il finit par partir en nous demander d'acheter ses chansons sur le net pour l'aider à en enregistrer de nouvelles. Il a oublié de nous dire son nom, et c'est dommage, car je pense qu'il faut absolument savoir de qui il s'agit... pour éviter à tout prix qu'il continue à faire de la... euh musique !! J'ai un flashback sévère... quand mes voisins me haïssaient alors que j'avais 20 ans et espérais encore arriver à chanter et jouer de la guitare, et que c'était tout simplement affreux : si j'avais persévéré dans l'erreur, j'aurais pu devenir comme ce type-là, et faire vivre à des gens innocents de tels moments de pur cauchemar !

21 h 35 : Adam Green monte sur scène, et c'est une sorte de choc : imaginez Gainsbourg dans sa phase trash terminale, avec 25 ans de moins, sur la scène du CBGB en pleine naissance du punk new yorkais... Je ne crois pas que je puisse décrire mieux ce que j'ai devant moi. Adam, petit blouson de cuir sur son torse nu et grassouillet, pantalon informe et tombant, s'agite dans tous les sens comme s'il savait danser... Il court sans cesse d'un bout à l'autre de la petite scène, essayant visiblement de noyer son désespoir en déchiquetant ses belles chansons, jouées à la truelle par un groupe basique de chez basique... La voix est inaudible pendant une bonne partie du set, alors que toutes les minettes sont venues pour ça, pour entendre cette belle voix grave qui transforme leur petite culotte en serpillière. Mais Adam s'en fout, il cherche le contact physique avec toutes ces jolies filles qui le regardent, il vient les toucher, serrer leurs doigts, se rouler sur elle... Il multiplie les stage divings - 4 ou 5 pendant l'heure vingt de concert - et je suis sûr qu'il fait ça pour sentir leurs mains sur lui, ce pervers ! La petite fan à côté de moi se recule d'un air dégoûté à chaque fois qu'Adam en sueur vient se frotter à elle. Les gobelets de bière volent et nous arrosent copieusement. C'est un putain de concert de rock'n'roll, my friend, oui oui, je crois que ça devait être exactement comme ça pour Richard Hell ou Johnny Thunders dans les clubs new yorkais en 75-76... La connexion avec les Strokes me paraît, pour la première fois, claire ce soir... sauf que l'on parlerait de Strokes qui ont oublié élégance et bonnes manières pour se laisser aller à chanter des horreurs sexuelles (la grande spécialité d'Adam sur ses premiers disques) et à se comporter comme des sagouins. A ce stade de la soirée, alors que les morceaux interprétés, méconnaissables, convainquent moins que l'esprit dans lequel ils sont joués, déboule une version fun et furieuse de Emily, qui marque une certaine reprise en main par Adam du chaos...

Puis, brutalement : une pause solo acoustique... ce qui nous faut quand même du bien ! On retrouve les chansons magnifiques d'Adam (une version bien assénée de Bluebird, en addition à la setlist qui ne servira de toute manière que de fil conducteur), jusqu'à un sommet, une interprétation magnifique de douleur du superbe Boss Inside, avec ses paroles qui font frémir (Adam noie un ami en le maintenant sous l'eau et le serrant dans ses bras, le genre...). Et après, le groupe revient, et on repasse au rock'n'roll avec une série de chansons cette fois audibles : Buddy Bradley, Goblin, Stadium soul, toutes extraites de "Minor Love", mais réellement abouties par rapport à l'album. Puis c'est le crowd pleaser : Dance With Me, sur un rythme disco et avec tout le monde qui saute sur place et avec Adam, insatiable, qui repart pour un nouveau stage dive. C'est le sommet d'excitation de son concert, avant de ravir une dernière fois les fans qui chantent toutes (et faux) le parfait Jessica.

Court break, et on repart pour un long rappel, commençant en acoustique, avant de finir par une version déjantée de Choke on a Cock (et ses vers immortels : "oh je suis si content d'avoir rencontré George Bush, et juste après j'ai été m'étouffer avec une bite")... Et par un moment de pur chaos, une chanson basique que je ne connais pas, à la différence de tout le reste du public (Baby it's alright ?). Adam sort de scène, le groupe continue seul pour lancer un feedback infernal avant de quitter la place, jusqu'à ce que le videur excédé débranche lui-même l'ampli, et que la sono enchaîne avec le Fun House des Stooges. Putain de rock'n'roll !

A un moment, en espagnol (oui, Adam s'est exprimé uniquement en espagnol ce soir, et plutôt correctement), Adam nous a dit que "sa vie, ce n'est que du sang...", et croyez moi, il n'avait pas l'air de rigoler. Ceci dit, si votre vie se transforme en eau de boudin (ou en "sang"), vous pouvez, après tout, faire comme lui, et vous mettre minable sur scène devant vos fans en pâmoison. Sauf qu'avant, il faudra quand même avoir pondu une poignée de chansons qui tiennent aussi bien la route que les siennes ! »








photos de eric


Adam Green est un chanteur-compositeur américain qui a débuté sa carrière dans le groupe The Moldy Peaches avec Kimya Dawson. Adam poursuit actuellement une carrière solo commencée en 2002. Souvent comparé à Ben Folds, Leonard Cohen, Ben Kweller, et Jonathan Richman, le style de folk alternatif indépendant de Green a atteint un grand succès aux États-Unis et sa popularité grandit dans différents pays européens, en particulier en Allemagne.


(http://www.myspace.com/adamgreen1))



2002 : Garfield
2003 : Friends of Mine
2005 : Gemstones
2006 : Jacket Full Of Danger
2008 : Sixes and Sevens
2010 : Minor Love
 



 Adam Green: Vocal, Guitar
+ Band :
 Chris Egan : Drums
Jon Wiley : Guitar
Steven Mertens : Bass, Vocals, Percussions
Nathan Brown : Vocals, Keyboards, Piano, Glockenspiel











    1.    Cigarette Burns Forever (Minor Love - 2010)
    2.    Gemstones (Gemstones - 2005)
    3.    Bunnyranch (Friends Of Mine - 2003)
    4.    Drugs (Jacket Full Of Danger - 2006)
    5.    Prince's Bed (Friends Of Mine - 2003
    6.    Emily (Gemstones - 2005)
    7.    Pay The Toll  (Jacket Full Of Danger - 2006)
    8.    Hey Dude (Jacket Full Of Danger - 2006)
    9.    What Makes Him Act So Bad (Minor Love - 2010)
    10.    Nat King Cole (Jacket Full Of Danger - 2006)
    11.    Give Them A Token (Minor Love - 2010)
    12.    Bluebirds (Friends Of Mine - 2003)
    13.    Boss Inside (Minor Love - 2010)
    14.    Buddy Bradley (Minor Love - 2010)
    15.    Goblin (Minor Love - 2010)
    16.    Friends of Mine (Friends Of Mine - 2003)
    17.    Stadium Soul (Minor Love - 2010)
    18.    Exp no 1 (Sixes and Sevens - 2008)
    19.    Dance With Me (Garfield - 2002)
    20.    Morning After Midnight (Sixes and Sevens - 2008)
    21.    Jessica (Friends Of Mine - 2003)

        Encore

    22.    Hairy Women (Jacket Full Of Danger - 2006)
    23.    Choke On A Cock (Gemstones - 2005)
    24.    Baby's Gonna Die (Garfield - 2002)



 La durée du concert : 1h40


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