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jeudi 28 octobre 2010

LIARS ~ La Machine. Paris.











Opening Act : Team Ghost + John Wiese

Ce qu’en a pensé Gilles B. :


« Les Liars et moi c’est une histoire un peu bizarre. J’avais découvert ce groupe à leurs tout débuts. Je l’avais tout de suite abandonné car j’avais trouvé sa musique trop bizarre, déstructurée, bref je n’arrivais pas à prendre du plaisir en l’écoutant. C’était plus une contrainte qu' un plaisir. Je l’ai donc redécouvert beaucoup plus tard, mais cette fois en concert. Je me suis alors rendu compte que finalement ce n’était pas si mal que cela malgré une certaine répétitivité. Puis ce fut la révélation à la Maroquinerie : un concert assez dantesque, il faut le dire, qui a fait disparaître mes dernières réserves. Ce groupe est tout simplement excellent en live, quand je dis ce groupe je pense surtout à Angus Andrew le leader assez inquiétant. Programmé à la Machine ce soir, bien sûr je fais parti de l’aventure. Une aventure qui a débuté curieusement puisque je me suis pointé à la Machine le mercredi 27 avec le billet que je venais tout juste d’acheter à la Fnac d’Herblay. Sûr de moi je n’ai même pas vérifié la date et du coup je me suis retrouvé devant la salle face à un public digne d’un Manga... manifestement je m’étais trompé de jour.

Me voilà de retour, cette fois, après vérification de la date et comme d’habitude je suis en avance. Vers 20h c’est l’ouverture des portes et, une fois de plus, on nous dirige vers la chaufferie de la Machine où les premières parties auront lieu. Je dis les premières parties car il y en aura deux. 20H30 et c’est une ancienne connaissance qui prend place sur l’étroite scène où l’on a placé des barrières... je ne comprends pas trop pourquoi mais bon… Le public n’est pas trop nombreux, en ce début de soirée, pour voir Team Ghost un groupe que j’ai déjà vu deux fois. Le set est une fois de plus assez sympa, du shoegaze modéré, dira t’on, mais toujours la même impression : il manque le petit quelque chose pour que le groupe décolle vraiment. 38 minutes de concert. Entre temps Robert et Brigitte sont arrivés.

Le temps d’un changement de scène et je me retrouve un peu inquiet à la vue de ce que j’ai devant moi : une table avec une sorte de pupitre avec plein de boutons posés dessus. L’instrumentaliste (?), nommé John Wiese, qui arrive sur scène,  ne m’inspire pas vraiment car il faut dire qu’il n’est pas spécialement ni souriant ni cordial. Il ne s’adresse pas du tout au public. Je renonce à l’écouter au bout de 5 minutes et je vais discuter avec Brigitte. Pourquoi me direz vous ? La raison est simple, le mec ne fait que sortir des bruits de sa machine, je dis bien des bruits, pas de la musique. Pour des bruitages de cinéma passe encore, pour un concert c’est trop, on se fout un peu de nous. Le mec jouera 20 minutes dans un anonymat total.

Fin du set on remonte vers la grande salle où une partie des spectateurs est déjà en train de boire ou de discuter. Moi je vais me placer devant, sur la gauche. Le problème de cette salle c’est que plaqué devant on ne voit pas grand-chose : la scène étant trop haute. Bonne surprise, la salle est bien remplie et cela promet pour l’ambiance.

Et de l’ambiance il va y en avoir avec une fosse, sur un si court laps de temps, bien remontée ! Le groupe se présente sous la forme d’un quintette  et  Angus apparaît encore presque plus grand que d’habitude. Le concert ? Si la fosse a manifesté son plaisir immédiat, moi je dois avouer que j’ai trouvé le set assez bancal. Bancal car une partie des morceaux interprétés  m’ont paru assez aseptisés, coupant parfois l’ambiance de folie qu’il y avait dans la fosse. Et puis on retrouve par moments le groupe Liars que l’on aime, tribal et incisif avec un Andrew qui éructe et qui fait presque peur quand il s’approche de vous. La comparaison reste tout de même rude avec le concert sans concession de la Maroquinerie. Heureusement le rappel sera plus à la hauteur avec un groupe réduit cette fois à trois : sa forme initiale pour deux morceaux de folie.

C’était une soirée en demi-teinte donc, mais je retournerai voir Liars quoiqu’il en soit. »










Liars est un groupe de rock expérimental new yorkais formé en 2001. Leur musique mêle punk, funk et sons électroniques dans le style du revival post-punk du moment, avec une personnalité sonore très affirmée.
(http://www.myspace.com/liarsliarsliars)



 •    They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top (2002, Blast First/Mute)
 •    They Were Wrong, So We Drowned (2004, Mute)
 •    Drum's Not Dead (2006, Mute)
 •    Liars (2007, Mute)
•    Sisterworld (9 mars 2010, Mute)









 •    Angus Andrew (chant /guitare)

    •    Aaron Hemphill (guitare / moodswinger / synthétiseurs / percussions)

    •    Julian Gross (batterie












La Setlist du Concert
LIARS


01.   There’s Always Room on the Broom (They We Wrong So We Drowned - 2004)
02.   Scarecrows on a Killer Slant  (Sisterworld - 2010)
03.   No Barrier Fun (Sisterworld - 2010)
04.   Loose Nuts on the Veladrome (They Threw Us All In A Trench And Stuck  A Monument On Top - 2001)
05.   It Fit When I Was A Kid (Drum's Not Dead - 2006)
06.   Clear Island (Liars - 2007)
07.   I Still Can See An Outside World (Sisterworld - 2010)
08.   Scissor (Sisterworld - 2010)
09.   By Your Side (Bonus Track - Drum's Not Dead - 2006)
10.   LA 11 (New)
11.   Proud Evolution (Sisterworld - 2010)
12.   Sailing To Byzantium (Liars - 2007)
13.   Plaster Casts Of Everything (Liars - 2007)


Encore

14.   Too Much, Too Much (Sisterworld - 2010)
15.   The Garden Was Crowded and Outside (They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top - 2001)




La durée du concert : 1h05


AFFICHE / PROMO / FLYER




 


 
 

 


mardi 26 octobre 2010

GRINDERMAN ~ La Cité De La Musique. Paris.












Opening Act: ANNA CALVI




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Première venue à Paris de Grinderman, il m’était impossible de louper cela malgré un prix des places assez élevé (44 euros) et le fait aussi que ce concert avait lieu dans un endroit assez surprenant pour ce style de musique : La Cité de la Musique. Par précaution j’arrive tôt. Je suis pratiquement le premier. Je prends place devant une des six entrées de la salle et je commence alors une attente assez longue. Ce qui est bien, par contre, c’est que toutes les portes ouvrent en même temps, seul problème le scan des billets qui parfois peut prendre un peu de temps mais pour moi ce sera bon. J’entre par le fond de la salle et paf me voici pile poil au premier rang légèrement excentré vers la droite de manière à être entre Nick et Warren. Le public est surprenant ce soir, j’aperçois des jeunes, enfin quand je dis jeune, peu ont moins de vingt ans plutôt pas mal de personnes ayant dépassé la cinquantaine voire beaucoup plus, surprenant donc quand on connait la violence musicale de Grinderman mais il y a fort à parier que beaucoup d’entre eux ne viennent que pour Nick Cave.

Moi je l’avoue j’ai toujours fait la part belle à la musique par rapport aux textes. Les textes pour moi sont secondaires, la plupart du temps, je n’y fais pas vraiment attention, sauf peut être parfois certaines phrases plus emphatiques que d’autres qui me marquent particulièrement. Et si je prends Nick Cave pour exemple, c’est tout simplement que beaucoup donnent une importance énorme à ses textes. Pas moi, c’est la musique, l’ambiance musicale plutôt qui me touche. Pour les textes autant lire un bouquin à mon avis. En concert donc, je ne prête attention qu’a la musique et autant dire que ce soir certains seront surpris. Petite déception :  il y a des crash barrières. J’aurais autant aimé être directement contre la scène.

La salle se remplit rapidement. Elle est pratiquement pleine lorsque Anna Calvi fait son apparition entourée de deux musiciens. J’avais un peu entendu parler d’elle auparavant sans toutefois m’y intéresser plus que ça. Mais là, on sent vite que la belle jeune femme a autre chose que son physique à nous montrer. Elle a une  fière allure, on croirait presque une Andalouse tant dans sa tenue que par son port de tête fier et assuré mais ce qui véritablement étonne c’est la maitrise de la voix et de la guitare. La voix tout d’abord franche et nette, on ne peut s’empêcher de la comparer à celle d’une illustre consœur : Polly Jean Harvey voire même par moments à celle de Siouxie Sioux. Et puis il y a son jeu de guitare précis et sec avec des solos bien tranchés délivrés avec une précision presque chirurgicale mais d’une manière pas vraiment traditionnelle dans l'atmosphère particulière. Je parlais de la tenue de la jeune femme qui rappelait l’Espagne mais la musique elle aussi a des parfums hispaniques, on pense bien sur au Flamenco dans l’esthétique. Et puis aussi quelque part un côté musique du passé, les grands airs des musiques de films que tout le monde connait. Tout ce mélange fonctionne à merveille et le public ne s'y trompe pas d’ailleurs. Les deux musiciens additionnels ne sont que dans l’ombre tant Anna Calvi polarise toute l’attention sur elle. Il y a peut être l’harmonium à soufflets où se cache une autre jeune femme qui donne un ton et une sonorité que l’on retrouve chez Natasha Kan. Deux morceaux ont particulièrement attiré mon attention. Tout d’abord Jezebel reconnaissable entre tous. Une version qui m’a beaucoup plu et surpris à la fois avec cette fougue et cette fraîcheur qui caractérise la jeune chanteuse. A la fin du set, en dernier morceau, une composition lugubre et gothique qui m’a évoqué Bela Lugosi’s Dead de Bauhaus, de la froideur mais aussi énormément de persuasion dans ce morceau. La jeune femme quitte la scène au bout de seulement 30 minutes. Pour moi ce fut tout simplement une belle découverte. On sait d’avance que cette artiste a le petit plus que la majorité des premières parties n’ont pas. Elle domine son sujet sans arrogance, par un son clair... elle a tout simplement du talent.

C’est maintenant au tour des roadies d’effectuer un ballet silencieux sur la scène. Ils apportent un petit pupitre au centre avec un cahier ou des pages de cahier, derrière tout cela pas mal d’amplification. Ce seront deux Marshall pour Warren Ellis, deux Fender pour Nick Cave et deux gros Ampeg pour le bassiste. Simple et annonciateur de ce qui va se passer. Grinderman c’est tout simplement une version brute et sanglante des Bad Seeds. Certainement moins de poésie (mais bon moi les lyrics en concert vous savez ce que j’en pense) et plus d’électricité. Et de ce côté là, on ne vas pas être déçu. J’appréhendais un peu le choix de cette salle pour un concert de ce genre et j’avais tort. Dès le premier morceau on est fixé, ça allume grave. Les watts vont éclater ! Si Nick et ses Bad Seeds m’avaient surpris, il y deux ans pour un superbe concert à l’Olympia, lors de la tournée Dig Lazarus, alors que j’avais été extrêmement et agréablement surpris par le côté très rock et même assez violent de la musique, ce soir c’est grossièrement la même chose puissance 10... avec en moins je vous l’accorde les grands morceaux qui ont fait de Nick Cave ce qu’il est actuellement. Mais Grinderman c’est sa récréation sonique et dès le premier morceau, Mickey Mouse, ont est fixé. Nick et Warren emmenés par une rythmique lourde et implacable nous concocte un mur de son tendu et parfois menaçant. Certains des spectateurs reprochant même à la fin du concert que cela jouait trop fort…. Car oui c’est abrasif ! Ca vous décape les oreilles et franchement Grinderman est fait pour cela. Une autre différence avec les Bad Seeds est le rôle joué par Warren Elis. Il est dans son coin, sur la droite, quelques retours en demi - cercle lui confèrent un espace de liberté qui ressemble fort à un parc d'enfant, un parc où Warren va pouvoir donner libre cours à sa démesure, il va pouvoir à son gré torturer ses mini guitares, se prosterner par terre ou alors jouer du violon d’une manière incroyable. Vous allez me dire qu’il faisait déjà cela avec les Bad Seeds ? Oui, mais là c’est puissance dix et on sent qu’il a une liberté plus importante et qu’il peut donc se laisser aller à tous les excès. Ce qui ressort c’est le son brut et torturé des guitares, place à l’électricité, place à la fureur. Nick lui n’est pas en reste, il va tout au long du concert venir au devant de la scène, un pied sur la crash barrière et le corps penché vers les spectateurs, pour éructer les paroles des chansons. Bien sûr il le faisait déjà avec les Bad Seeds mais là on aurait dit que c’était vital de le faire et cet exercice il va le répéter en permanence pour notre plus grande joie d’ailleurs.

C’est un concert de Rock’n’roll pur et dur auquel nous assistons avec une set list faisant la part belle à Ginderman2 qui sera joué dans son intégralité. Les points d’orgues ? Mickey Mouse bien sûr qui a donné le ton du concert avec sa guitare épileptique, When My Baby Comes grande fresque sauvage et envoûtante, Evil ou l’impression que l’on nage en plein  dans la folie. La fin du concert sera plutôt consacrée au premier opus du groupe. Je rigole car sur le côté de la scène je vois deux gamins sauter en l’air comme des fous, eux aussi possédés par la musique généreuse et sans concession de Cave, ses gamins ? En tout cas les meilleurs morceaux de l’album Grinderman 1 seront Honeybee, Set Me Free, Love Bomb et enfin un gigantesque, voire dantesque, oui j’ose le dire, Grinderman avec en arrière plan s’affichant en lettres rouge sang le nom du groupe, envoutant tout simplement.

Pas grand-chose à rajouter de plus, Nick fut grand, Warren avec tous ses jouets nous a atomisé et la section rythmique n’a fait qu’enfoncer le clou en restant discrète mais terriblement efficace. A la fin du rappel je regarde ma montre, 1H25 c’est peu et beaucoup à la fois. Peu car on en redemande mais en fin de compte on est comblé car la presque intégralité des deux albums ont été joués et surtout on s’est quand même pris une grosse claque sans aucun temps mort il faut bien le préciser. Satisfaction unanime dans le public et je réussis à avoir une set list . Dommage tout de même que les tee shirts du groupe soient particulièrement sans intérêt ! Je récupère l’ami Vincent au balcon et voilà. Ce fut une belle surprise avec en plus la salle, qui contrairement à mes craintes n’a pas enlevé le côté dur et sans concession de la musique de Grinderman. »





photos de gilles b.

Grinderman est un groupe de rock australien formé en 2006 par Nick Cave et une version resserrée de ses Bad Seeds. Dans cette tenue de camouflage le groupe retrouve les sensations primitives de sa jeunesse sonique et renoue avec un rock tendance garage fin 70s.

(http://www.myspace.com/grinderman)



•    Grinderman (released on 5 March 2007)
    •    Grinderman 2 (released on 13 September 2010)






•    Nick Cave  voix, guitare électrique, orgue, piano
    •    Warren Ellis  bouzouki électrique, Fendocastor, violon, violoncelle, guitare acoustique, voix
    •    Martyn Casey  basse, guitare acoustique, voix
    •    Jim Sclavunos  batterie, percussions, voix









La Setlist du Concert
GRINDERMAN


01.    Mickey Mouse and the Goodbye Man (Grinderman 2 - 2010)
02.    Worm Tamer (Grinderman 2 - 2010)
03.    Get it On (Grinderman - 2007)
04.    Heathen Child (Grinderman 2 - 2010)
05.    Evil (Grinderman 2 - 2010)
06.    When My Baby Comes (Grinderman 2 - 2010)
07.    What I Know (Grinderman 2 - 2010)
08.    Honey Bee (Let's Fly to Mars) (Grinderman - 2007)
09.    Kitchenette (Grinderman 2 - 2010)
10.    No Pussy Blues (Grinderman - 2007)
11.    Bellringer Blues (Grinderman 2 - 2010)

Encore

13.    Palaces of Montezuma (Grinderman 2 - 2010)
14.    When My Loves Comes Down (Grinderman - 2007)
15.    Man in the Moon (Grinderman - 2007)
16.    Love Bomb (Grinderman - 2007)
17.    Grinderman (Grinderman - 2007)




La durée du concert : 1h25


AFFICHE / PROMO / FLYER