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jeudi 19 mai 2011

MOON DUO ~ L'Abordage. Evreux.
















Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Si je vous disais que ce jeudi soir j’ai vu le concert qui m’a certainement le plus ravi, le plus excité et surtout celui auquel j’ai pris le plus de plaisir depuis ce début d’année 2011 ? C'est exactement ce qui s'est produit dans une salle minuscule d’Evreux que je commence à bien connaitre, entouré d’un public d’habitués pour la plupart et le groupe responsable de ce bonheur tellement jouissif s’appelle Moon Duo. Il faut reconnaitre que j’ai bien failli passer à coté de cette affiche alléchante ! Heureusement que depuis quelque temps, je regarde systématiquement sur la page FNAC les concerts en vente à l’Abordage. Du coup je me suis replongé, illico presto, dans l’univers de ce duo, singulier, auteur en 2010 de l’album Escape, qui m’avait séduit par son coté minimaliste (4 morceaux seulement avec le coté musical répétitif et envoutant) et naturellement j’ai pris ma place pour cette soirée.

L’Abordage, j’y ai mes habitudes maintenant. J’ai largement le temps de me restaurer dans le centre ville avant de rejoindre la salle sur le coup des 20H30, pas la peine de se précipiter, les portes n’ouvrent pas avant et le public, des habitués pour une grande partie ne se présentent pas avant l’ heure annoncée sur le billet. J’aime bien ce petit club au look assez anachronique ou l’on se sent bien. Pas vraiment de scène à proprement parler, juste une estrade, enfin grande n’est peux être pas le mot juste pour désigner cet espace exigu qui me fait face, d’ailleurs il n’y a pas assez de place pour tout loger et une partie du matériel de sono est placé par terre juste à coté.

Pas de première partie ce soir, pour moi c’est un bien car il me faudra tout de même plus d’une heure pour regagner Paris. La bonne surprise dans la salle c’est beaucoup de monde, plus que lors mes précédents concerts de The Thermals et Spindrift... plutôt étonnant vu la confidentialité du groupe. Sur scène le décor est simple : 1 orgue, 2 amplis et une guitare.  Lorsque Moon Duo apparait sur scène, je ne peux m’empêcher de frissonner légèrement, les riffs hypnotique de Motorcycle I Love You, de leur album Escape, me trottent dans la tête mais... est ce qu’en live je vais ressentir les mêmes émotions et le même plaisir ? La réponse est oui et je dirais que c’est encore même mieux  ce que j’en attendais. Un couple de musiciens donc, avec tout d’abord Sanae Yamada, cheveux long avec une frange, qui se place derrière son clavier ainsi que quelques boites électroniques et sur la droite c’est Ripley Johnson (aussi membre de Wooden Shjips), au look à la Charles Manson, qui officie à la guitare. Ils forment tous les deux un vrai couple autant sur scène que dans la vie. Pas de préambule, la boite à rythme se met en marche, l’orgue commence son travail d’hypnotisme alors que la guitare de Ripley (une Airline blanche ! ) déverse ses flots de notes saturées avec en prime une voix complètement déformée qui plane au dessus du tout. Il y a le petit plus: les projections sur le mur derrière eux et ça commence fort avec le visage de Nico puis celui d’Edie Sedgwick qui apparaissent l’un après l’autre. On est plongé en plein dans une ambiance psychédélique, pas besoin de drogues pour s’évader, la musique suffit amplement pour le faire. Moon Duo attaque le concert par le monumental Stumbling 22nd St un des morceaux maitres d’Escape , et quand Ripley Johnson part dans ce qu’il faut appeler un solo mais que j’assimilerais plutôt à un brulot stratosphérique. Eh oui, on plane alors à 10000 mètres avec juste comme but de se laisser envahir et diriger par le rythme lancinant de l’orgue accompagné du balancement de Sanae, avec ses cheveux noirs qui viennent flirter avec son clavier rouge. Tout cela rentre dans ma tête, chaque petite variation de ton est une décharge de plaisir supplémentaire et avec mes yeux fermés je déguste carrément ces moments intenses avec un grand sourire aux lèvres. Le second morceau démarre, avec en arrière plan la projection d’un écran d’oscilloscope, et c’est repartie pour un nouveau morceau issu du nouvel album Mazes et au nom éponyme. Pas vraiment un changement de direction avec ce nouvel album, plutôt de la continuité et aussi des morceaux un peu plus court (ce qui veut dire 5 à 6 minutes quand même !). Le troisième morceau toujours issu de Mazes et qui s’intitule Run Around et tout simplement un brulot speed et hyper sonique tel que je l’aime et c’est une nouvelle fois un départ vers la stratosphère, yeux fermés et oreilles plaquées contre mon pilier. Grand tout simplement. L’impression avec les yeux fermés est de se trouver dans un espace sans fin et sans limite avec juste la musique qui tourbillonne et qui vrille ma tête. Quel sentiment ! Moon Duo me nettoie tout simplement l’esprit et jje ne pense à rien d’autre qu’à l’instant présent. Le couple continue à décliner son dernier album avec bonheur (excellent Fallout) avant d’attaquer un morceau de choix, un de mes préférés d’ailleurs, et qui me trottinait dans la tète pendant l’attente,  le merveilleux Motorcycle I Love You, une fresque hypnotique et effrayante ou vont surgir des fulgurantes soniques extraordinaires et cela pendant près de 10 minutes ! Quel plaisir  ! On continue dans la ligne « psychédélique » la plus pure avec Catch As Catch Can issu d’un 7 ‘’ avec une boite à rythme me faisant curieusement penser à celle des Bérurier Noirs. Avec la chansons In The Sun on lorgne un tout petit peu du coté garage, son de l’orgue oblige, et puis on repart une fois de plus sur une grande fresque avec Goners avant que le set ne s’achève sur la chanson Set It On Fire, une reprise de The Scientists, non prévue dans le programme.

Le groupe se retire mais la salle en veut encore plus et pendant 1 à 2 minutes ce sont des tonnerres d’applaudissements qui fusent un peut partout  jusqu’au  retour du duo, presque surpris et étonné mais ravis de l’accueil qui leur est consacré. Le rappel, un seul malheureusement, verra l’interprétation de When You Cut, un des excellents morceaux de Maze. Cette fois c’est bien fini, le groupe à joué pendant 1h10 et j’avoue que je suis complètement scotché, confirmation à la fois de tout le bien que je pensais du groupe.

Avant le début du concert j’avais fait mes emplettes en T-Shirts mais je retourne faire un nouveau tour au stand Merchandising puisque je vois le groupe Moon Duo, discrètement à coté. Lorsque je demande à Sanae si je pouvais avoir la Setlist du concert, avec un consentement elle repart en ma compagnie dans la salle, récupère la sienne et presque en s’excusant elle me dit qu’elle va la compléter avec les rappels. Je suis surpris de sa simplicité et de sa gentillesse ! Finalement je n’ai pas résisté à la photo souvenir en compagnie de mes deux héros d’un soir. En discutant avec eux je découvre deux personnes sympathiques et heureuses de pouvoir s’entretenir avec un fan. Oui, décidément cette soirée aura été certainement une des meilleures souvenirs de ma saison de concerts 2011. Seul dans la nuit sur la nationale qui mène à l’autoroute je vais réécouter en boucles les albums Escape et Mazes. »




photos : gilles b


Moon Duo est un groupe «Side Project» psychedelic noise experimental space rock progressif de San Francisco, Usa, crée en 2009 par Erik "Ripley" Johnson, guitariste de Wooden Shjips avec Sanae Yamada, sous l’influence de John Coltrane and Rashied Ali.

 
Killing Time (EP - 2009)
Love on the Sea (Démo - 2009)
Escape (CD - 2010)
Mazes (CD - 2011)
Mazes Remixed (CD - 2011)







Ripley Johnson ((Wooden Shjips) : Vocals, Guitar, Bass, Percussion
Sanae Yamada : Keyboard, Percussion










La Setlist du Concert
MOON DUO



Stumbling 22nd Street (Escape - 2010)
Mazes (Single - Mazes - 2011)
Run Around (Mazes - 2011)
Fallout (Mazes - 2011)
Motorcycle, I Love You (Escape - 2010)
Catch As Catch Can (Single - 2010)
In The Sun (Mazes - 2011)
Goners (Mazes - 2011)
Set It On Fire (The Scientists Cover)
(B-Side - Single Catch As Catch Can - 2010)

Encores

When You Cut (Mazes - 2011)







La durée du concert : 1h10

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mercredi 18 mai 2011

THE DODOS ~ Le Point Ephémère. Paris.










Première Partie: 


Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« La raison de ma venue ce soir au Point FMR tient plus à la présence des Luyas qu’à celle des Dodos. En fin de compte c’est une erreur, car les Dodos vont nous donner un excellent concert, mais jusque-là, je ne m’étais jamais vraiment penché sur ce groupe... à tort d’ailleurs. Concert sold out, ce soir je suis avec Philippe M qui lui a vu les Luyas quelque temps auparavant.

Les Luyas nous viennent du Canada, d’où de nombreux excellents groupes éclosent régulièrement. The Luyas en font partie, mais leur originalité est de proposer une musique et des sons un peu anachroniques. D’ailleurs sur scène le schéma est assez étrange. Plein centre l’espiègle Jessie Stein qui mène la danse de sa voix presque enfantine tout en jouant de la guitare et d’un instrument bizarre dont je ne saurai dire le nom, mélange de guitare, d’épinette et de slide avec au moins douze cordes, et puis sur la droite juste en face de nous on trouve Pietro Amato l’autre élément important du groupe qui assis sur une chaise joue du cor français !! Plutôt originale et anachronique. Au premier abord, la musique surprend, car les rythmes sont en contre temps, mélange de rythmes tribaux et de bruitages divers le tout surmonté par la voix innocente de Jessie. Et malgré le côté bizarre et surprenant de la musique, on se prend vite au jeu et on se laisse aller à ce que l’on pourrait presque qualifier de musique d’avant-garde. Le cor apporte un côté un peu intemporel à la chose. En tout cas, on ne peut pas rester insensible à leur musique éthérée et parfois atmosphérique, on apprécie sans d’ailleurs comprendre pourquoi, ou alors on n’accroche pas du tout. Le morceau le plus accessible est bien sur Too Beautiful To Work joué en plein milieu du set. Il est clair que le groupe, et particulièrement Jessie, prend beaucoup de plaisir à jouer à Paris et le public le leur rend bien. La grosse différence tout de même entre le studio et la performance live c’est que l’on retrouve sur scène un côté beaucoup plus rock et presque accessible que sur le CD. The Luyas vont en l’espace de 40 minutes me séduire en douceur.

Bon, avouons le, je ne connais les Dodos que de nom, je n’ai jamais voulu m’y intéresser ni même écouter quoique ce soit sur Internet. Mea Culpa donc, car je pensais bêtement que le groupe était apparenté à la famille folk indé, un de plus me disais je. Autant le dire tout de suite, sur scène The Dodos ça envoie sec, très sec même. Les trois membres du groupe sont sur le devant de la scène avec la batterie, plein centre, entourée de deux guitaristes. Ce soir c’est bien sur le petit dernier dénommé Colors qui sera à l’honneur. Et plus le concert évoluera, plus je serais séduit par le groupe qui finira son concert en mode débridé avec en bonus la présence de Jessie Stein pour un final particulièrement jouissif. Leur musique est assez difficile à décrire, une sorte de croisement avec un groupe comme The Violent Femmes qui aurait rencontré les fées du folk sans oublier leur côté tribal et parfois presque primitif. 1 h 14 de plaisir avec un groupe qui sur scène ajoute encore plus de force à leur musique simple et lumineuse. Pour ma part une découverte il faut bien l’avouer, car j’étais jusque-là passé un peu à côté de ce groupe. »




The Luyas est un quintette de Montréal, Québec, Canada. Le groupe a été formé en 2006.



The Dodos est un groupe de rock expérimental formé à San Francisco, Californie en 2005, combinant psyché folk, New Weird America et influences noisy.


Albums
Faker Death - 2007, cd, rerelease  2008
Too Beautiful to Work - 2011

EP
Tiny Head/Spherical Mattress 7" - 2009


Dodo Bird Meric Long (2005)
Beware of the Maniacs (2006)
Visiter (2008) (2006)
Time To Die (2009) ( 2009)
No Color (2011)


THE LUYAS





Jessie Stein (vocals/guitars/moodswinger)
Pietro Amato (French Horn, bells, keys)
Stefan Schneider (drums)
Mathieu Charbonneau (Wurlitzer











THE DODOS






Meric Long : Chant, Guitare
Logan Kroeber : Batterie
Keaton Snyder : Vibraphone (Depuis 2009)










La Setlist du Concert
THE LUYAS
 


Spherical Mattress (Too Beautiful to Work - 2011)
Cold Canada (Too Beautiful to Work - 2011)
Moodslaye (Too Beautiful to Work - 2011)
What Mercy Is (Too Beautiful to Work - 2011)
Too Beautiful To Work (Too Beautiful to Work - 2011)
Canary (Too Beautiful to Work - 2011)
?
Tiny Head (Too Beautiful to Work - 2011)







La durée du concert : 0h40

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