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jeudi 9 juin 2011

HERMAN DUNE ~ Le Trianon. Paris.













Première Partie : The Shining Twins + La Femme



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

 « Ma présence ce soir, au Trianon, est le fruit d’un concours que j’ai gagné sur internet, car je n’avais pas prévu de retourner voir Herman Dune, surement un peu par lassitude vis-à-vis de ce groupe français. Changement complet d’atmosphère après The Pretty Reckless car même si j’arrive sur le coup de 19h30, alors que les portes sont déjà ouvertes, il y a peu de monde dans la salle. Cette soirée, faisant partie du Jalouse Rocks Paris Festival qui s’étale sur trois jours, annonce une programmation de trois groupes, dont deux que je ne connais pas.

On commence, devant une audience restreinte et c’est bien dommage, par The Shining Twins, un trio venant de New York, avec deux femmes, une au chant et à la basse, l’autre s’occupant des percussions, le tout étant complété par un jeune guitariste. Cela ressemble fort au groupe féministe punk «Riot Grrl», et en ce qui concerne la musique on s’approche beaucoup du coté des Ramones. On va pas s’en plaindre car j’ai aimé ce court set, bien vivifiant. Marisa Kreiss, la petite percussionniste, retiendra toute mon attention pendant une partie du concert. Elle  va réussir l’exploit de s’enfiler les 2/3 d’une bouteille de Jack Daniels en l’espace de 22 minutes avec en guise de  commentaire «  Sorry but I’m A Fucking Whore ». J’apprends que le groupe a d’ailleurs été interdit dans certaines salles de concert US à cause des histoires d’alcool. Et bien c’était du putain «Rock & Roll»!

Entre temps, l’ami Oliver m’a rejoint pour assister au second concert de la soirée. Il s’agit de La Femme, un groupe électro pop français : une seule femme, très jolie d’ailleurs, au claviers. Une prestation qui est plutôt d’une agréable surprise, avec des influences à Indochine, leur début, et à toute la vague New Wave oû les claviers étaient rois. Cette pop insouciante et bien enlevée fait du bien, c’est plein de Fun, de soleil et surtout sans prétention. Ce groupe chante en français et pour une fois j’aime bien ça ! Beau set de 40 minutes.

La salle est maintenant assez bien remplie pour accueillir Herman Dune. Ce soir le groupe est en trio: Yaya est au chant et à la guitare avec son éternel galurin sur la tête tandis que Neman est à la batterie, et un  troisième musicien à la basse. Premier morceau et premier sentiment, on se croirait presque d’assister à une «Jam session». Le coté Anti-folk, tel que Herman Dune nous avais présenté, est bien loin et, la musique ce soir est chaude et bouillante. Même si musicalement rien ne les rapproche, ce trio me fait penser à celui que Rory Gallagher entretenait lorsqu’il était sur scène fin des années 70, avec une rythmique très Boogie/blues. Il y a aussi un orfèvre, en l’occurrence Yaya, qui outre son chant reconnaissable entre tous se lance surtout dans des parties de guitares très inspirées provoquant dans la salle des rugissements de plaisir et des cris d’enthousiasme. Je ne me rappelle pas avoir vu Herman Dune dans un tel état de grâce. J’aperçoit de l’autre coté de la salle Lisa Li-Lund, la petite sœur de Yaya, complètement surexcitée. Il est vrai qu’il y a de quoi. Ce soir le groupe interprète en grande partie des morceaux du nouvel album «Stange Moosic»  et le moins que l’on puisse dire c’est que cela promet. On pense parfois à Neil Young dans le genre chevauché de guitare épique (Magician). Ce qui est bizarre c’est que certaines chansons, pourtant nouvelles, ne me semblent pas inconnues comme par exemple The Rock. En tout cas la constante de ce concert c’est le Rock’n’Roll tout simplement (Your Love Is Gold) et j’avoue que par moment on a frôlé l’état de grâce.

Pour Oliver et moi-même, la conclusion est unanime : un des meilleur concert d’Herman Dune. A la sortie j’achète bien évidemment le dernier album présenté sous forme de livre, en édition limité, et je croise Emanuel Lundgren, le fou chantant d’I’m From Barcelona accoudé à une rambarde. Il semble seul mais par pudeur et je n’ose pas aller le saluer, malgré que des gens, le reconnaissent, vont le voir. Tant pis pour moi, ce sera pour une autre fois.

Voila une soirée que je n’avais pas vraiment programmée mais qui s’est transformée en une belle réussite en me permettant de retrouver un Herman Dune plein de vie avec comme seul objectif : faire rugir le monde de plaisir. »






photos de gilles b






Herman Düne est un duo antifolk Français qui a officiellement sorti son premier disque en 1999. Leurs influences vont de Lou Barlow (Sebadoh entre autre) à The Mountain Goats en passant par Cat Power et Silver Jews. Leur immense répertoire (plus de 500 titres originaux) de chansons folk-rock a mûri au fil des années et s’affirme désormais comme une référence incontournable, tout comme leur capacité à rencontrer, jouer, improviser avec de nombreux artistes et à multiplier les formations, marque d’une créativité qui semble intarissable.

 
 
 Albums
Turn Off the Light (2000)
They Go to the Woods (2001)
Switzerland Heritage (2001)
The Whys and the Hows of Herman Düne & Cerberus Shoal (with Cerberus Shoal) (2002,)
Mas Cambios (2003)
Mash Concrete Metal Mushroom (2003)
Not on Top (2005)
Giant (2006)
Next Year in Zion (Fall 2008)
Strange Moosic (May 2011)
 
EPs
2007 : I Wish That I Could See You Soon
2008 : Jackson Heights
2009 : On a Saturday



 

David-Ivar Herman Düne (guitars and vocals)
Néman Herman Düne (drums and sometimes backing vocals)
+ Band


La Setlist du Concert
HERMAN DUNE



01: The Rock (Strange Moosic - 2011)
02: Lay Your Head On My Chest (Strange Moosic - 2011)
03: My Home Is Nowhere Without You (Next Year in Zion - 2008)
04: Tell Me Something I Don't Know (Strange Moosic - 2011)
05: With A Fistful Of Faith (Mas Cambios - 2003)
06: Your Love Is Gold (Strange Moosic - 2011)
07: Strange Moosic (Strange Moosic - 2011)
08: Your Name/My Game (Giant - 2006)
09: In The Long Long Run (Strange Moosic - 2011)
10: Just Like Summer (Strange Moosic - 2011)
11: ?
12: Not On Top (Not On Top - 2005)
13: My Joy (Strange Moosic - 2011)
14: Good For Noone (Not On Top - 2005)

Encores


15: ?




La durée du concert : 1h30

AFFICHE / PROMO / FLYER





mercredi 8 juin 2011

THE PRETTY RECKLESS ~ Le Trianon. Paris.











Première Partie : Bunny & Cloud



Ce qu’en a pensé Emilie :

 « Il y a The Pretty Reckless au Trianon ce soir! The Pretty Reckless, le groupe hype du moment, mené par l’actrice et mannequin Taylor Momsen, dont on entend beaucoup plus parler pour ses fringues et ses frasques que pour sa musique. Tous ceux qui me connaissent pourraient légitimement se demander ce que je foutais là, au milieu des photographes de mode, des journalistes, et autres groupies hystériques. Alors on va se faire un petit flashback pour bien comprendre la situation.

Début 2011, je regarde Kick Ass, j’ai un coup de cœur sur la musique du générique, Make Me Wanna Die. Je ne regarde pas Gossip Girl, je ne lis pas Voici, mais je fais le rapprochement avec la gamine de dix-sept ans aperçue à la pub de Taratata. Je ne suis pas trop partante pour écouter l’album d’une actrice devenue chanteuse, pour être tout à fait honnête. Mais l’association de l’âge de la jeune fille et de cette voix éraillée m’intrigue, et me voilà en train d’écouter l’album Light Me Up. Encore, et encore. Puis de diriger mes pas vers le showcase FNAC fin mars. N’ayant pas voulu acheter une deuxième fois l’album que je possédais déjà, et n’étant pas non plus vraiment d’humeur à me mêler aux groupies hurlantes qui ne se tairont toujours pas lorsque Taylor ouvrira la bouche, j’étais loin et je n’ai rien vu (à part le guitariste Ben Phillips qui se baladait tranquillement dans le magasin avant le show, mais que je n’ai pas osé aborder). Mais les quatre chansons interprétées en acoustique, dans des conditions soniques assez précaires, m’ont quand même convaincue (putain, mais quelle voix quoi !) et si le concert privé au VIP Room le soir-même, très peu pour moi, j’ai sauté sur l’occasion du Trianon pour voir enfin le groupe au complet sur scène, deux mois après cet avant-goût.

Premier soulagement à mon arrivée boulevard de Rochechouart, dans la queue il n’y a pas que des filles, et la moyenne d’âge est plus élevée qu’à la FNAC. Entendons-nous bien, je ne déteste pas les ados, faut pas faire de généralité, mais le fait est qu’une bonne partie du public du showcase n’était pas là pour la musique, et les cris hystériques étaient franchement insupportables, surtout pour une prestation acoustique… J’arrive donc dans le Trianon (très jolie salle que je découvre pour la première fois, cela dit en passant), pendant la première partie assurée par les Parisiens de Bunny & Cloud. Les meilleurs moments me firent penser à Placebo, rapport à la voix, mais les pires m’évoquèrent Empyr (enfin, le peu que j’en connais). Le chanteur est trop bavard, le public pourtant ouvert finira par réclamer qu’il la ferme, mais le groupe reçut quand même un bon accueil général, dans un genre musical très différent de Pretty Reckless, trop électro et néo-métal à la fois pour mes petites oreilles (et le coup des masques sur scène, c’est pas nouveau). Mais enfin, j’ai vu bien pire comme première partie. Une heure après leur sortie de scène, le concert de TPR commence enfin. Le Trianon c’est pas le Bataclan, mais une heure c’est long, et il commence à faire bien chaud. J’ai lu pas mal de commentaires sur la toile dénigrant cette arrivée tardive de Taylor et son « comportement de rock star ». J’ai fait une bonne cinquantaine de concerts, j’ai certes connu plus rapide, mais l’installation du matos se fait pas non plus en trois secondes, et avec toutes les interviews qu’elle se tape partout, rien ne dit que Taylor était responsable de ce retard, alors de ce côté-là on lui laissera le bénéfice du doute.

The Pretty Reckless  est enfin là, Ben Phillips à la guitare, co-auteur des chansons avec Taylor et le producteur Kato Khandwala, Mark Damon à la basse, stoïque, impassible, la classe à l’état pur, et Jamie Perkins à la batterie, dont la frappe sera un peu décevante vu le gabarit du monsieur, mais ce n’est pas un concert de métal non plus. Tous sont des musiciens confirmés, et j’aurai bien l’occasion de m’en rendre compte pendant cette (courte) soirée. Les gens hurlent « Taylor ! Taylor ! » (ont-ils oublié le nom du groupe qu’ils sont venus voir ? Enfin passons…). La voilà, et le quatuor attaque direct avec le très rock Since You’re Gone. La voix de Taylor impressionne, grave, rocailleuse (merci la cigarette cela dit, ça ne durera peut-être pas éternellement), plus brute que sur l’album, à la production un poil trop pop, trop lisse. L’éclairage est prévu pour mettre Taylor en avant, c’est dommage, mais je vois quand même assez bien les gars de là où je suis, au fond de la fosse, à l’abri des cris de groupies et de la fournaise. Un solo dès le premier titre, Ben me gâte, je craignais il est vrai que le concert manque un peu d’improvisation, du fait du jeune âge de Taylor. Mais le groupe tourne depuis deux ans et n’en est pas à son coup d’essai. Zombie arrive ensuite, un peu trop tôt dans le set à mon goût vu que c’est probablement ma préférée. Taylor chante les bras levés et se débarrasse de sa veste en cuir sous les cris du public. Tout cela manque parfois de naturel, mais comme elle a grandi devant les caméras, c’est difficile de le lui reprocher. Suivent des morceaux plus radio-friendly, comme Just  Tonight, sur lesquels j’accroche moins, mais qui restent très bons, mélodiques et « vendeurs ».  Le groupe s’attaque ensuite à une reprise de Supersonic d’Oasis, dont Taylor est fan. La façon dont elle adopte la posture scénique de Liam Gallagher est d’ailleurs impressionnante. Pas trop fan des Mancuniens, je dois avouer que je préfère même la version de TPR. Je n’en dirai pas autant pour la cover de Time Is Running Out qui suit, Taylor s’en sort avec les honneurs, mais ne s’attaquera pas à mon grand regret à la partie vocalement la plus dure, repartant sur Supersonic. Comme c’est un de mes titres préférés de Muse, je suis quand même très heureuse de ce choix de la part du groupe.

Vient ensuite la très rock Goin’ Down, pendant laquelle à son habitude Taylor invite des fans (toujours des filles) sur scène et leur enlève leurs t-shirts. On adhère ou pas au côté provoc, je trouve ça sympa et en demanderait même un peu plus, c’est aussi ça le rock’n’roll, mais dans le cas de Pretty Reckless, ça a aussi tendance à occulter la musique, ce qui est regrettable. Si monter sur scène en soutif ne m’attire pas franchement, même pour me frotter contre la miss, en revanche, je ne peux retenir une pointe de jalousie lorsque les deux chanceuses iront faire la bise à Ben. J’ai 26 ans, je peux faire encore un peu ma groupie non ? Tant que je ne crie pas ^^. Retour à la normale, avec le bluesy My Medicine, qui met en valeur la voix de Taylor, un peu moins ses capacités à la guitare (c’est le seul titre où elle en aura une pendant le concert, et sa prestation à ce niveau tient quand même de la figuration, juste pour assurer la mélodie pendant que Ben se lâche).

L’album n’a que dix titres, la ballade You ne sera pas jouée, donc forcément la fin approche. Le public est déchaîné sur Make Me Wanna Die, même si beaucoup avaient du mal à comprendre Taylor lorsqu’elle s’adressait au public, tout le monde connaît les paroles du tube et chante en cœur (moi y compris). Une dernière bouffée de rock’n’roll avec Factory Girl, et c’est fini. Bien sûr il y a un rappel, mais réduit à son strict minimum, la ballade Nothing Left To Lose, touchante, parfaite pour un final, interprétée avec simplicité par Taylor et Ben, assis de part et d’autre de la batterie, ce dernier officiant à la guitare acoustique. Tout du moins au début, puisqu’après que Taylor ait fait chanté le public, Ben de retour à l’électricité nous gratifie d’un putain de solo.

Et c’est la vraie fin, 55 minutes, ultra court. Pour leur trouver des excuses, on pourra dire que Taylor n’a que dix-sept ans, une grosse tournée à assurer, une voix à préserver, et qu’on avait presque fait le tour de leurs chansons de toute façon, ils n’allaient pas jouer une heure de reprises non plus. Et une bonne partie des groupes tournent aux alentours de 1h15 actuellement, ils n’en étaient pas si loin. Pour ma part, je m’attendais à ce que ce soit court, et d’ailleurs pas forcément à ce que ce soit aussi bon, l’album étant bien moins rock. Donc je ressors pleinement satisfaite, mais je pourrais leur chercher toutes les excuses du monde, on ne peut pas nier que 55 minutes de set, c’est franchement juste. Ça passe pour l’instant car on peut les considérer comme « débutants » (tout au moins Taylor), mais ça pourrait vite devenir handicapant une fois sorti le deuxième album si c’est la voix de la miss qui n’arrive pas à tenir le concert entier. Pour l’instant on en est pas là, court ou pas, c’était un putain de concert rock’n’roll, et j’ai hâte que The Pretty Reckless refasse un petit détour par notre capitale ! »





photos de 

The Pretty Reckless est un groupe de glam rock créé en 2009, aux États-Unis par Taylor Momsen.




Album
2010 - Light Me Up

EP
2010 - The Pretty Reckless




Taylor Momsen – vocals, rhythm guitar (2009–present)
Ben Phillips – lead guitar, backing vocals (2010–present)
Mark Damon – bass (2010–present)
Jamie Perkins – drums, percussion (2010–present)


La Setlist du Concert
THE PRETTY RECKLESS




Since You’re Gone (Light Me Up - 2010)
Zombie (The Pretty Reckless EP - 2010)
Light Me Up (Light Me Up - 2010)
Miss Nothing (Light Me Up - 2010)
Just Tonight (Light Me Up - 2010)
Supersonic (Oasis Cover)>
> Time Is Running Out (Muse Cover)
Goin’ Down (Light Me Up - 2010)
My Medicine (Light Me Up - 2010)
Make Me Wanna Die (Light Me Up - 2010)
Factory Girl (Light Me Up - 2010)

Encore

Nothing Left To Lose (Light Me Up - 2010)







La durée du concert : 0h55


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