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mardi 22 octobre 2019

PIXIES - BLOOD RED SHOES ~ Le Liberté. Rennes.



~ BENEATH THE EYRIE TOUR 2019 ~

Support Act: BLOOD RED SHOES
 🕖 Set Times:
Doors open: 7pm
# BloodRedShoes: 8pm
# PIXIES: 9pm
Ce qu'en a pensé Emilie:

« C’est un grand moment de joie ce soir pour moi, puisque je vais fêter mon 200ème concert, 13 ans après le premier, en compagnie des Pixies. Malheureusement, le récent décès de Kim Shattuck est venu ternir un peu cette joie. Même si elle a quitté le groupe depuis déjà quelques années, je me souviens très bien de sa présence aux Olympias de 2013, où elle avait la difficile tâche de remplacer une autre Kim. Miss Deal venait de quitter le groupe, un départ dur à accepter pour les fans, moi y compris, mais je l’avais trouvée parfaite à la basse, et j’adorais aussi son style vestimentaire, très différent de celui de l’autre Kim. En dehors de ce passage éclair dans le groupe bostonien, elle était principalement connue comme chanteuse de The Muffs. Je connais peu sa carrière (honte à moi) mais je tenais à lui rendre hommage (ce que Frank Black ne fera pas ce soir, puisqu’il ne prononcera comme d’habitude pas un seul mot ; mais le groupe avait exprimé sa peine sur Internet). RIP Kim.

Guillaume m’accompagne ce soir, et même si nous sommes arrivés peu de temps avant l’ouverture des portes et que le concert est complet, nous atteindrons sans difficultés le premier rang, à gauche de Joey Santiago (une place plus prudente que le plein centre que j’occupais la dernière fois, au Zénith, en 2016).



Après une heure d’attente, pendant laquelle nous aurons notamment la joie d’entendre The Hu (ils prennent du galon, les petits gars d’Oulan-Bator !), nous commençons avec Blood Red Shoes. Sur scène, le duo anglais est accompagné de deux musiciens supplémentaires, aux claviers (et pour lancer quelques samples) et à la basse. Laura-Mary a une bien jolie voix, et ce que l’on retient surtout de Blood Red Shoes, c’est la prédominance de la batterie, poste assuré de main de maître par Steven Ansell. Son instrument est sur le devant de la scène, à droite mais tourné vers nous, ce qui nous permet d’admirer sa technique impeccable. Le son est très bon (j’ai déjà commencé mes prières pour les Pixies, ayant eu des expériences diverses à ce sujet). Malheureusement, pas de When We Wake, excellent morceau par lequel je les ai connus, la formation se concentrant surtout ce soir sur le dernier album en date. Mais, à part ce bémol, très belle prestation, et des remerciements entre les morceaux qui contrasteront avec la suite…


Car pendant le set des Pixies, nous savons pertinemment que nous n’aurons pas le droit à un seul merci (le salut final étant censé remplir ce rôle…). Cette attitude assez controversée a un avantage de taille, le nombre de morceaux joué. Nous en aurons 39 (!!!) ce soir, en l’espace de deux heures, le quatuor ayant vraiment poussé à l’extrême l’absence de transition entre les morceaux. Il y a dû y avoir deux secondes top chrono entre la dernière note de Caribou et le premier « Hey ! ». Personnellement, je m’enfilerais bien les sept albums dans ces conditions, mais Frank Black a quand même 54 ans (et a d’ailleurs pris un petit coup de vieux depuis le Zénith), donc deux heures c’est déjà excellent. La montée sur scène sur Cecilia Ann, cover de l’instrumental des Surftones, est une excellente idée. Si le groupe ne touchera étonnamment pas à Indie Cindy ce soir (à mon grand regret), le reste de la discographie sera parcouru en long, en large et en travers, ce qui finira par dérouter un peu le public, même si celui-ci était bien plus poli qu’aux Olympias de 2013 (pas de départ massif vers le bar après Where is my Mind, qu’ils ont jouée assez tardivement mais pas en clôture non plus). Globalement quand même, on passera assez souvent par Surfer Rosa, Doolittle et Bossanova, mais surtout on entendra en totalité (il me semble, setlist pas certaine à 100 %) le petit dernier Beneath the Eyrie. Ce qui est fort bien, car celui-ci recèle de jolies pépites, même si je ne reconnais pas encore très bien tous les morceaux : This is my Fate, et son côté très Frank Black solo, In the Arms of Mrs. Mark of Cain, bien meilleure à mon avis que ce titre trop entendu qui l’a précédé, le touchant Los Surfers Muertos avec Paz au chant… J’ai eu mes petits moments de jouissance personnels (Break My Body, Rock Music, U-Mass, Gouge Away, Bone Machine, Cariboooooouuu…). Monkey Gone to Heaven, très pertinente en ces périodes de pollution à tout va, était magnifique, je me suis mise sur la pointe des pieds pour que le petit singe de mon tee-shirt puisse voir la scène, oui oui, c’est le genre de truc con qui peut me venir à l’esprit, je ne suis pas fan pour rien d’un groupe qui a fait deux chansons sur les raies mantas… La version de Nimrod’s Son était déroutante, mais sympa, et le solo de Vamos exécuté cette fois-ci avec sa… casquette par Mr Santiago était, comme toujours, un grand moment. 



Finalement, en dehors du fait que cet exceptionnel enchaînement ne suffit pas à couvrir l’encore plus exceptionnelle discographie du groupe (pas de River Euphrates, sérieusement ?), le concert frôlait vraiment la perfection, surtout dans sa première partie, plus bourrine. Le son était super sans bouchons, ce qui finalement était tout ce que je demandais au départ. Bon, ça et All Over the World, mais je crois qu’elle ne viendra jamais… Mr Black avait l’air de fort bonne humeur (si si, je vous assure, je le connais à force, c’est intérieur mais il était content). Vocalement, il en a un peu reperdu mais comme il part de très très haut, ça reste de l’excellent niveau. Dommage que David n’ait pas pu avoir son petit quart d’heure de gloire avec La La Love You… Mais je ne suis pas sûre que de dresser la liste des trente autres morceaux que j’aurais aimé avoir soit la meilleure façon de faire honneur à ce concert et de conclure cette chronique. Alors disons simplement que, s’ils ne sont pas des showmen, les Pixies sont en revanche des musiciens proches de la perfection absolue, car rares sont les groupes capables d’aborder un concert de cette façon, avec 40 morceaux choisis assez aléatoirement parmi une centaine tous les soirs ! A big, big love to you, Frank, Joey, Paz & David… Oh, mais on n’a pas eu Gigantic !!!

 

photos de

 
Pixies est un groupe de rock alternatif américain, originaire de Boston, dans le Massachusetts. Formé en 1986, le groupe se sépare en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Après le départ de Kim Deal pendant l'enregistrement de l'album Indie Cindy, Kim Shattuck d'abord, puis Paz Lenchantin désormais membre à part entière du groupe, ont été les bassistes du groupe. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais en Europe ses albums ont touché un large public. Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance lors de l’explosion du rock alternatif au début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier.

(https://www.pixiesmusic.com/)
(https://www.facebook.com/pixiesofficial/)
(https://twitter.com/pixies?lang=fr)
(https://www.instagram.com/pixiesofficial/?hl=fr)

 

Blood Red Shoes est un groupe (duo) de rock originaire de Brighton, en Angleterre, formé en 2004.

(https://www.bloodredshoes.co.uk/)
(https://www.facebook.com/bloodredshoes/)
(https://twitter.com/bloodredshoes)
(https://www.instagram.com/bloodredshoesuk/?hl=fr)
 


Surfer Rosa (1988)
Doolittle (1989)
Bossanova (1990)
Trompe le Monde (1991)
Indie Cindy (2014)
Head Carrier (2016)
Beneath the Eyrie (2019)




Box of Secrets (2008)
Fire like This (2010)
In Time to Voices (2012)
Blood Red Shoes (2014)
Get Tragic (2019)


PIXIES (Band)

Black Francis — lead vocals, rhythm guitar (1986–1993, 2004–present)
David Lovering — drums, percussion (1986–1993, 2004–present)
Joey Santiago — lead guitar, keyboards (1986–1993, 2004–present)
Paz Lenchantin (ex Entrance, A Perfect Circle, Zwan, and Queens of the Stone Age) — bass, violin, backing vocals (2014–present)



 BLOOD RED SHOES (Band)

Laura-Mary Carter — Vocals and guitar (2007 -present)
Steven Graham Ansell — Vocals and drums (2007 -present)


+ On Tour with
Ayse Hassan (ex Savages) — bass
James Allix — keyboards,

The Setlist
PIXIES

Cecilia Ann (Bossanova - 1990) (The Surftones Cover - 1964)
St. Nazaire (Beneath the Eyrie - 2019)
Brick Is Red (Surfer Rosa - 1988)
Break My Body (Surfer Rosa - 1988)
Debaser (Doolittle - 1989)
Rock Music (Bossanova - 1990)
Isla de Encanta (Come On Pilgrim (EP) - 1987)
On Graveyard Hill (Beneath the Eyrie - 2019)
Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
Head On (Trompe Le Monde (The Jesus and Mary Chain Cover - Automatc - 1989) - 1991)
U-Mass (Trompe le Monde - 1991)
Monkey Gone to Heaven (Doolittle - 1989)
Gouge Away (Doolittle - 1989)
I’ve Been Tired (Come On Pilgrim (EP) - 1987)

Long Rider (Beneath the Eyrie - 2019)
Bone Machine (Surfer Rosa - 1988)
Caribou (Come On Pilgrim (EP) - 1987)
Hey (Doolittle - 1989)

Los Surfers Muertos (Beneath the Eyrie - 2019)
Ana (Bossanova - 1990)
All the Saints (Head Carrier - 2016)
Cactus (Surfer Rosa - 1988)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Death Horizon (Beneath the Eyrie - 2019)
Nimrod's Son (Come On Pilgrim (EP) - 1987)
Ready for Love (Beneath the Eyrie - 2019)
The Holiday Song (Come On Pilgrim (EP) - 1987)
Bird of Prey (Beneath the Eyrie - 2019)
Vamos (Surfer Rosa - 1988)
Havalina (Bossanova - 1990)
Silver Bullet (Beneath the Eyrie - 2019)
This is My Fate (Beneath the Eyrie - 2019)
Catfish Kate (Beneath the Eyrie - 2019)
Where Is My Mind? (Surfer Rosa - 1988)
In the Arms of Mrs. Mark of Cain (Beneath the Eyrie - 2019)
Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Winterlong (Complete 'B' Sides (Neil Young Cover - Decade - 1977 ) - 2000)
Daniel Boone (Beneath the Eyrie - 2019)
Velouria (Bossanova - 1990)




 ***
 Time Set: 2h05

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The Setlist
BLOOD RED SHOES

Elijah (Get Tragic - 2019)
God Complex (Single - 2018)
Mexican Dress (Get Tragic - 2019)
Howl (Get Tragic - 2019)
Eye to Eye (Get Tragic - 2019)
Bangs (Get Tragic - 2019)
Colours Fade (Fire Like This - 2010)

 
 

***
Time Set: 0h30 

AFFICHE / PROMO / FLYER








samedi 19 octobre 2019

JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND ~ Le Jardin Moderne. Rennes.








~ TOUR 2019 ~

Support Act: DIRTY DEEP - HANA BRENECKY & KATE ALEXANDER
 
Ce qu'en a pensé Emilie:

« J’ai eu du mal à me décider pour le concert de Jim Jones & the Righteous Mind ce soir au Jardin Moderne. En cause, le fait qu’il n’y ait aucun bus pour rentrer entre grosso modo 22h30 et… 1h10 ! En apprenant les horaires précis, soit un final à 23h50 pour Jim et sa bande, je pèse le pour et le contre. Pour : l’assurance d’une bonne soirée, dans une petite salle qui sur le papier a l’air bien sympa. Mais contre et pas des moindres, une possible attente de plus d’une heure, de nuit, en plein milieu d’une zone industrielle (enfin, commerciale, mais avec des commerces qui ne sont pas ouverts la nuit), dans un endroit que je ne connais pas. Et puis Jim, je l’ai déjà vu 12 fois (4 avec cette formation). Et même si tout se passe bien, ça fait quand même une soirée bien chargée, de 19h à 2h en comptant le transport (pour une seule heure de concert du groupe pour lequel je fais le déplacement). N’importe qui aurait sûrement laissé tomber. Donc bien sûr, j’y suis allée :D

Je ne me suis pas trop perdue, c’est un miracle avec moi, surtout pour une première visite. Bon, même si j’ai géré le bus correctement, j’ai quand même appelé Guillaume en arrivant, brusquement plus très sûre de la direction à prendre (parfois j’essaye de trouver seule, mais là de nuit dans un quartier où il passe au mieux une voiture toutes les 5 minutes, j’ai préféré faire au plus simple). Je tiens quand même à préciser que je sais (vaguement :D) lire un plan, mais comme je n’ai pas de smartphone… Ce qui est top, c’est que l’arrêt de bus pour le retour est pile devant la salle. En revanche, le bâtiment manque cruellement d’éclairage… Je suis un peu en avance, et côté « public », il n’y a personne, même si côté « artistes » au fond, j’aperçois des gens. Heureusement, quelques personnes finiront par arriver, et l’ouverture des portes aura lieu à l’heure dite. La salle (qui doit avoir une capacité de 200 personnes), est bien sûr petite, mais aussi… compacte. En me plaçant au premier rang (que je suis la seule à vouloir pour l’instant…), plein centre of course, j’ai accès en quelques mètres à la billetterie où je viens de prendre ma place (aucune prévente ce soir), au bar, à la console son, au merchandising et aux WC :D Ça a son côté pratique. Le personnel est sympa, et les horaires relativement respectés (même si moi ce soir je prie pour que ça finisse en retard…) avec pour commencer un duo d’Australiennes, Hana Brenecky et Kate Alexander, respectivement à la guitare acoustique et électrique. Ce dernier instrument évite l’ennui que pourrait susciter le genre abordé (du folk tout ce qu’il y a de plus classique) ainsi d’ailleurs que les capacités vocales des demoiselles (surtout Hana). Cette dernière lit des phrases en français sur un bout de papier, une tentative louable, et finalement bien accueillie par le public, même si celui-ci est un peu bavard pendant les morceaux.  C’était du genre « On aime les bières et les galettes », puis « Kenavo ! » pour conclure, du coup forcément elles étaient bienvenues :D Peut-être pas très en adéquation musicalement avec le reste de la soirée, mais heureuses d’être là, et avec un bon niveau, on ne leur en demandait pas plus.

On passe aux choses plus sérieuses avec le trio strasbourgeois de Dirty Deep. J’avais de vagues souvenirs, plaisants mais pas renversants, d’une précédente première partie de JJ&RM ; soit j’avais été un peu sévère avec eux (derrière il y avait non seulement Jim, mais aussi Daddy Long Legs, donc la concurrence était rude), soit ils ont bien progressé depuis (c’était il y a 3 ans ½ déjà…). Je me rappelais surtout de blagues sur des saucisses alsaciennes, alors que là, franchement, c’était une sacrée claque. Le guitariste et harmoniciste Victor est souvent assis mais ça ne l’empêche pas d’être énergique, Geoffroy envoie du lourd à la batterie, et Adam alterne basse et… contrebasse, que je croyais destinée à Gavin Jay alors que ce soir il ne la touchera pas. Musicalement, ça touche un peu à tout, avec une bonne base southern rock et blues (l’harmonica…) mais un sacré déluge de décibels qu’on ne retrouve que rarement dans ces genres. Je m’attendais à passer un simple bon moment, mais finalement pas du tout : j’ai littéralement adoré et headbangué avec grand plaisir. Si je les recroise (et il y a des chances, ce sont a priori des protégés de Jim), je m’attendrais à un grand moment cette fois, pas à des blagues gastronomiques (mais de l’humour dans le set il y en avait toujours ce soir, et ça c’est très bien).

Et Jim Jones and The Righteous Mind à présent donc. Le groupe arbore des tenues uniformément noires, ce qui a toujours plus ou moins été le cas, mais surtout un même collier à l’effigie de la pochette du deuxième album, ColleçtiV, une sorte d’œil avec des rayons, provenant d’un très joli collage du bassiste Gavin Jay. Ça fait un peu sectaire (dans le bon sens du terme, rassurez-vous, le groupe a fait financer son album par les fans et cherche à montrer ce que l’on peut réussir collectivement plutôt qu’individuellement). Un peu paradoxal quand on pense que Jim a (encore !) foutu son nom dans le groupe, mais ça fait son petit effet sur le public, j’entends ça et là des « c’est à vendre au stand de merch ? »). Bande de matérialistes, va, me suis-je immédiatement dit. Non je déconne, j’ai été très déçue que ce ne soit pas le cas :D Mais parlons du concert, tout de même. À ma gauche, Malcolm Troon, excellent guitariste qui viendra casser une corde devant moi au cours de la soirée et qui officie aussi à la lap steel, instrument qu’on entendra très clairement ce soir, ce qui n’a pas toujours été le cas lors de mes expériences précédentes. À ma droite, Matt Millership aux claviers, malheureusement peu audibles ce soir, sauf pendant un solo. C’est dommage, car si Matt n’a pas la flamboyance d’un Henri Herbert, il n’en reste pas moins un excellent musicien dans un genre différent. Au centre, j’ai donc face à moi le bassiste Gavin, le batteur Andy Marvell, et Mr Jim que l’on ne présente plus. Celui-ci a fait le pitre devant les photographes pendant l’installation des instruments, prenant un air pensif qui m’a fait éclater de rire. Pas que Jim ne soit pas du genre à réfléchir, loin de là (c’est un artiste assez engagé sur le plan politique, qui nous abreuve régulièrement de « Fuck the fascists » à tous ses concerts, ce qui le rend (malheureusement) déjà plus réfléchi que pas mal de gens…). Mais enfin, ce n’est pas une facette de Jim que l’on voit d’habitude :D Rassurez-vous, Jim sera bien Jim ce soir, éructant dans le micro, se tenant parfois l’entrejambe de façon subjective, se roulant par terre (tout comme Malcolm d’ailleurs), traversant la salle pour aller jouer grimpé sur le bar (là aussi Malcolm sera de la partie)…

La (semi) surprise pour moi (oui, j’ai regardé la setlist par terre…) qui suis une habituée des décibels et extravagances jonesiennes, viendra d’une cover de Helter Skelter, pendant laquelle j’espère n’avoir pas montré une joie trop intense, car ce serait vexant pour le groupe par rapport à leurs propres compositions, mais bon, Helter Skelter quoi ! J’ai envie de crier « I’ve got blisters on my fingers » à la fin, mais j’ai l’impression que les gens ne comprendraient pas, alors je me tais. Car le public, s’il est globalement poli et attentif, ne décolle pas plus que ça, même sur le classique de Liverpool. La moyenne d’âge est élevée, mais il semblerait aussi que Jim, en s’orientant un temps vers des morceaux plus calmes, ait perdu une partie de son public le plus énervé. Ça a ses bons côtés (je n’ai jamais, il me semble, osé le premier rang plein centre pour JJR) mais être entouré de davantage de photographes que de « vrais » fans limite quand même un peu l’ambiance. A priori cependant, mon enthousiasme personnel était visible, car mes voisins à la fin m’ont dit que je connaissais tous les morceaux du groupe par cœur. Ce qui… est faux en fait, car avec une trentaine de groupes que je suis de très près, j’ai quand même du mal à suivre niveau discographie. Mais j’ai une philosophie : l’artiste que tu as sur scène en face de toi s’est souvent déplacé de plus loin que toi pour donner ce concert, et il doit faire ça un paquet de jours par an, donc toi en face, tu montres que ça te fait plaisir, y compris pendant les premières parties, et même si parfois tu mens un peu. Pas de mensonges pour moi avec JJ&RM ce soir, mais définitivement un peu de playback de ma part sur les textes :D La politesse n’est par contre pas tout à fait de mise avec un des membres du public, qui réclame la Revue à cor et à cri. Je peux comprendre, mais après plus de cinq ans, ça me paraîtrait quand même plus sain de passer à autre chose… Surtout qu’avec des titres comme Boil Yer Blood ou Shazam, JJ&RM ne sont plus si éloignés de JJR comme ils ont pu l’être à une certaine époque. En témoigne notamment l’absence de la très calme 1000 Miles from the Sure.

Il me semble que l’on n’a pas beaucoup dépassé la petite heure prévue, 12 morceaux et 2 en rappel, un peu court mais intense. Je fais mon plus beau sourire à Jim pour récupérer la setlist près de la batterie que je ne peux pas atteindre, et aidée par le fait que je suivais deux autres personnes, je l’ai faite dédicacer (ainsi que mon vinyle rose édition limitée du nouveau single Get Down Get With It) par tout le groupe à l’exception du batteur (je ne sais pas ce que j’ai foutu d’ailleurs car mes voisins l’ont eu, j’ai dû bayer aux corneilles :D). Le tout avec un joli marqueur doré prêté par un sympathique monsieur que je remercie. Jim m’a sorti le grand jeu, fait deux fois la bise, j’ai eu une tape amicale dans le dos par Malcolm, j’étais aux anges, toute fière, « c’est mon 13ème ! ». Ce qui les place d’ailleurs maintenant devant les Bishops, en trichant un peu, puisque techniquement les deux groupes Revue et Righteous Mind sont distincts et ne jouent pas les mêmes morceaux. Groupie, moi ? Je crois bien que oui, et ça ne va sûrement pas s’arranger dans deux jours, car les Pixies viennent fêter avec moi mon 200ème concert ! Je parie que Frank Black ne parlera pas, et que je lui trouverai toutes les excuses du monde. Parce que la musique et les artistes, finalement, c’est quand même indissociable, et que quand tu adores des albums, tu détestes rarement les interprètes… »

 

photos de

 
The Jim Jones and the Righteous Mind est un groupe londonien aux tendances rock 'n' roll et garage, dans la continuité de Jim Jones dans un registre plus émotionnel.

(http://www.righteousmind.co.uk/)
(https://www.facebook.com/jjatrm/)
(https://twitter.com/jjandtherm?lang=fr)
(https://www.instagram.com/jjandtherm/


Super Natural LP - 2017
CollectiV LP - 2019


 

JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND (Band)

Jim Jones — vocals, piano, guitar (2015 present)
Gavin Jay: — bass, back vocals (2015 present)
Phil Martini — drums,back vocals (2015 present)
Matt Millership — keyboards, back vocals (2015 present)
Malcolm Troon — guitar, pedal steel, back vocals (2015 present)

The Setlist
 JIM JONES AND THE RIGHTEOUS MIND


Boil Yer Blood (Super Natural - 2017)
Till It’s All Gone (Super Natural - 2017)
Heavy Lounge #1 (Super Natural - 2017)
Shazam (ColleçtiV - 2018)
Satan’s Got His Heart Set on You (ColleçtiV - 2018)
Get Down Get With It (Single - 2019)
Attack Of the Killer Brainz (ColleçtiV - 2018)
Helter Skelter (The Beatles cover - White Album - 1968)
Walk It Out (Till It's All Gone - 2016)
Out Align (ColleçtiV - 2018)
I Found A Love (ColleçtiV - 2018)
Base is Loaded (Super Natural - 2017)

Encore

Hold Up (Boil Yer Blood EP - 2015)
Alpha Shit (Aldelcide B Side - 2016)



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Time Set: 1h05


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