Première partie : Entronaut - Mastodon.
« Le dimanche 10 décembre 2006. C'était peut être… en tout cas ça l'était pour moi et les fans, un événement de l'année : Tool en France de nouveau! Deuxième concert cette année Événement rare à ne pas manquer... 5 ans d’attente aussi pour l'album et un deuxième concert la même année a six mois d’intervalle. Tool, groupe américain, fait carton plein au Zénith et en plus plusieurs semaines à l'avance. Il faut dire que le groupe n'a de métal que le son, son attitude scénique et son univers visuel le rapprochant davantage de la scène rock alternative, progressive. Je tiens à préciser que on l’aime ou on le déteste : un véritable système binaire. Moi je découvert ce groupe en 1993 quand il faisait la première partie de Rage Against The Machine, à l’Elysée Montmartre. Et depuis j’aime. La musique de Tool reste malgré tout expérimentale, parfois un peu longue, parfois lancinante. Plus qu’un concert, il s’agit là plutôt d’une expérience. Il faut rentrer dans l’ambiance du concert… et alors c’est le rêve ! A noter, la fouille stricte à l’entrée, les interdictions formelles d’enregistrement (son, photo et vidéo). Rappel aussi interdiction de fumer, ce qui n’est vraiment pas pour me déplaire.
19h30, nous avons eu droit à une première partie surprise Entronaut (avec Heitham Al-Sayed de Senser) qui rejoint mon top des plus mauvaises premières parties. Ils étaient trois : un chanteur, un guitariste et un batteur, avec un son vraiment affreux.
20h30, la véritable première partie Mastodon est entrée en scène avec grosses barbes, grosses guitares, gros tatouages et gros biceps pour nous livrer une performance intense, mais bien trop statique, malheureusement gâchée par un son très brouillon et déséquilibré vers les basses. BOF !
21h30. C'est bien sûr dans un Zénith complet que le groupe TOOL débute son set, dans une ambiance visuelle magnifique. L’affiche géante (celle avec les visages colorés que l'on peut retrouver dans leur dernier album) et trois écrans d’images psychédéliques. Tool arrive donc sur scène aussi sobrement que lors de leur passage à Paris en juin. Première nouvelle encourageante, d’après mes sources, la setlist ne sera pas la même ! C'est d'abord Justin Chancellor qui arrive sur scène, en lançant un larsen avec sa basse, puis Adam Jones le suit avec l'arpège de guitare. Ensuite, Danny Carey, le batteur, entre à son tour : ovation ! Enfin, après l'intro, l'ombre de Maynard James Keenan apparaît en ombre chinoise sur les écrans, puis sa sublime voix parvient a nos oreilles : premier des nombreux orgasmes de la soirée. Premier morceau : "Stinkfist", standard de concentré de bonheur pur, précédé de l'intro "Bass Dron" et le publique réagit forcément. La fosse commence à onduler délicieusement des cheveux, mise à l'aise par une chanson plus ancienne. Le son est fort ! S'ensuit une autre chanson d'Aenima, "Forty Six & 2", et sa magnifique intro de basse. Keenan, le chanteur, reste presque invisible en contre éclairage, et souvent de dos. Le groupe entame un second extrait de 10000 days, "Jambi", accompagné d'un magnifique solo de guitare. L'univers Tool se construit petit à petit, lentement, au cours de délitation sonore. Ce n'est plus du collage mais une véritable cohésion d'ensemble qui se dégage entre plusieurs tempos. Sans se rendre compte, le groupe change de rythme en permanence. Vient ensuite le premier extrait de Lateralus, Schism, avec encore une fois une intro phénoménale interprétée par Justin Chancellor. Des riffs absolument prenants avec des changements dans le ton de la guitare d'Adam Jones. Le tout est complexe.
Un véritable rêve. Et la magie atteint son comble lors des titres furieux, alambiqués et décousus, notamment ceux de Aenima ou Lateralus, sortes de montagnes russes irréels qui jouent avec les sensations. Il n'y a pas à dire : on décolle tout le long pour ne plus redescendre qu'à la fin du set. Lorsque Maynard James Keenan, ce fou, a commencé à haleter ses "Hey ! Hey! Hey!", le public est rentré dans une transe folle, prêt à suivre les méandres tortueux chemins de ce futur imaginaire. La folie est là, partout, vers les au-delà. Visuellement, c’est stupéfiant. La recherche artistique et visuelle des animations d’Adam Jones projetées sur les écrans est très poussée. Les jeux de lumière sont très recherchés et bien sûr, le show laser vert qui envahie la salle de toutes parts, totalement hypnotique, justifie le déplacement à lui seul. Le show quand a lui, excellent (très Pink Floyd), avec le groupe qui reprend leur jeu d'ombre face aux écrans (dont les images plus nombreuses qu'en juin faisaient littéralement planer lors de certains morceaux), Maynard s'amusant même avec Saturne par moment.
I have a good and a bad news…
The good news is there is no bad news! »
Tool est un groupe de metal progressif américain formé en avril 1991. Paul d'Amour, bassiste quitte le groupe en 1995, et est remplacé par Justin Chancellor du groupe britannique Peach peu de temps avant l'enregistrement de leur troisième œuvre majeure, Ænima. Ce groupe emprunte au heavy metal sa puissance, au rock progressif sa charge d'émotions et au rock psychédélique la capacité de créer une atmosphère pleine et envoutante. Tool est un groupe à part. Sa musique, souvent très sombre, n'est pas dénuée d'optimisme.
Un premier album sort en 1992 : Opiate. Il permit au groupe de se faire connaître un peu partout sur le territoire Américain. Le titre de l'album fait référence à la citation de Karl Marx "la religion est l'opium du peuple", ce qui explique le visuel de l'album où l'on voit un monstre mi-homme mi-chenille en costume de prêtre. L'année suivante, sortit leur premier album long : Undertow. Le troisième album Aenima, sorte finalement le 1er octobre 1996. Enorme succès une fois de plus pour cet album, qui impose le groupe sur la scène internationale. Au printemps 2001, après 5 longues années de gestation sort Lateralus. Incroyablement travaillé, complexe, il bénéficie d'une critique très favorable, car globalement ébahie par la qualité de l'album, sa complexité, sa richesse ...
Après 5 ans d'absence, Tool sort en mai 2006 l'album 10.000 Days, au nom évocateur, rendant hommage au 10.000 jours de paralysie que connut la mere de Maynard James Keenan avant sa mort. Dans la meme veine que Lateralus, 10.000 days nous délivre une atmosphere envoutante et ésotérique, et est la preuve d'un travail de qualité sur les sonorités et sur la progressivité de certaines compositions (entre autres, 17 minutes d'album reliant les morceaux Wings for Marie et 10,000 Days au même thème)
(http://www.myspace.com/tooltheband)
(http://www.toolband.com/)
(http://www.facebook.com/pages/-Tool-/43622793465)
1993 - Undertow
1996 - Ænima
2001 - Lateralus
2006 - 10.000 Days
1996 - Ænima
2001 - Lateralus
2006 - 10.000 Days
Danny Carey – drums, percussion (1990–present)
Justin Chancellor – bass (1995–present)
Adam Jones – guitar (1990–present)
Maynard James Keenan – lead vocals (1990–present)
La Setlist du Concert
TOOL
Bass Drones
Stinkfist (Aenima - 1996)
Forty Six & 2 (Aenima - 1996)
Jambi (10000 Days - 2006)
Schism (Lateralus - 2001)
Lost Keys (10000 Days - 2006)
Rosetta Stoned (10000 Days - 2006)
Swamp Song (Undertow - 1993)
— Interlude avec lumières des briquets —
Wings For Marie (Pt 1) (10000 Days - 2006)
10,000 Days (Wings Pt 2) (10000 Days - 2006)
Lateralus (Lateralus - 2001)
Vicarious (10000 Days - 2006)
Ænema (Aenima - 1996)
Tool - Lateralus
Tool - Schism
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