Première partie : The Lost Communists / Tu Seras Terriblement Gentille
« Les Fuzztones, je ne les avait vus qu'une fois en 1987, au Rex Club, pour leur premier concert parisien, et il ne m'en était pas resté un souvenir extraordinaire. Mais je décidai de les revoir, étant un vrai aficionado de la musique « Garage ». Arrivé assez tôt à la Maroquinerie , je rencontrai Marco et Cathrine qui avaient fait le déplacement. Marco m'annonça que le groupe n'était pas encore arrivé (ils s'étaient perdu vers la Porte de Bagnolet). Voilà qui promettait ! L'ouverture des portes c'est faite vers 19h30, avec très peu de monde. Il y avait une seule première partie de prévue, mais une seconde a été rajoutée entre temps.
20h00, les Lost Communists font leur apparition devant une salle quasiment vide. Set de 35 mn revisitant le garage, les sixties, pas désagréable du tout, avec un excellent chanteur et très bonnes interprétations. A noter que les membres du groupe étaient tous habillés d'uniformes de l'armée rouge. Marrant mais efficace... Entre temps, nos Fuzztones sont arrivés a bon port mais évidemment, il faudra qu'ils jouent sans avoir fait de soundcheck.
Le second groupe entre sur scène et oh surprise, il s'agit d'un « all girls band » nommé (cela ne s'invente pas !) : Tu Seras Terriblement Gentille. A la guitare, je jurerais qu'il s'agit de Suzanne, la bassiste du groupe Pravda. Les 3 filles sont charmantes (surtout Suzanne...). Leur musique est du Surf, une variante du Garage avec beaucoup de parties instrumentales et très peu de chants (ceux qui connaissent le genre pourront se référer à des groupes comme les Neptunas, voire les Delmonas, ou encore The Headcotees). Bref, un set assez court mais éminemment sympathique du fait de la maladresse mais aussi de la spontanéité du groupe. A suivre.
Arrivée des Fuzztones sur scène, il est maintenant presque 22h00, la salle est dirons-nous à moitié pleine (250 personnes). Je me suis mis derrière au niveau de la console, le son est bon et, surtout, ma place me permet de bien entendre l'orgue (VOX of course !) qui est essentielle dans ce style de musique. Au premier abord, je trouve Rudi Protrudi dans un état assez moyen, apparemment fatigué, discutant avec les gens du premier rang dés qu'il le peut, entre chaque morceau, ce qui entraine à mon avis une cassure dans le rythme du concert. Par contre, un bon point pour l'organiste, Lana Loveland, qui assura avec brio les parties d'orgue. Bon, le gros problème des Fuzztones, c'est que leur compositions ne sont pas de très haut niveau, et cela se ressent pendant le concert. J'ai bien aimé Ward81 et Hurt On Hold ; pour le reste, à part quelques moments plus intenses, je n'ai pas trouvé le concert vraiment excitant... Surtout, je n'ai pas compris ce que venait faire l’ajout de 2 cuivres, vers le milieu du concert, donnant une touche rythm'n'blues qui n'était pas nécessaire du tout !! Il est vrai que par instant, c'était soporifique, mais...
Le concert aurait pu se terminer ainsi après 1h15 pas convaincante, mais, contre toute attente (je pensais sincèrement que le concert était terminé), les Fuzztones reviennent sur scène : Rudi Protrudi explique pourquoi il joue ce genre de musique, et quel est sa référence ultime: The Sonics, évidemment. Et là, d’un coup, le concert à pris une autre tournure, avec 15 mn de Garage pur et dur, six morceaux enchainés sans interruption, de Cinderella en passant par The Witch et le fantastique Have Love Will Travel (ma chanson préférée des Sonics). Bref, un pur moment de folie.
En résumé, je suis sorti de ce concert - juste sauvé par son final époustouflant - avec une sensation extrêmement mitigée : je ne crois pas que je retournerai voir les Fuzztones, j’ai l’impression que le groupe est désormais en roue libre et il est difficile de leur voir un avenir. »
The Fuzztones est un groupe garage de New York fondé au début des années 1980 par le géant Rudi Protrudi, chanteur et guitariste et Deb'o Nair, claviers qui avaient fait leur début dans le combo Tina Peel. Inspirés, par le son des groupes garage des sixties dont The Sonics, les Fuzztones, armés de guitares phantom à l'apparence et aux sonorités sans pareilles, délivrèrent pendant quinze ans un rock psychédélique énergique enrobé par des nappes d'orgue remettant à l'honneur des compositions oubliées ou restées inconnues. A l'occasion, ils collaborèrent avec le bluesman Screamin' Jay Hawkins, avec Ian Astbury le chanteur de The Cult ainsi qu'avec Sky Saxon, le mythique leader de The Seeds et James Lowe de The Electric Prunes. Après une pause à la fin des années 1990, les Fuzztones refirent un honorable album Salt for zombies en 2003 et, en 2005, célébrèrent 25 ans de carrière par une compilation intitulée LSD 25 (25 years of fuzz and furry) agrémentée d'un DVD d'images live et de clips .
1985 : Screamin' Jay Hawkins with Fuzztones - Live
1985 : Lysergic emanations
1986 : Live in Europe!
1989 : In heat
1989 : Creatures that time forgot
1991 : Braindrops
1992 : Monster a go-go!
1994 : Teen trash, vol. 4: from Los Angeles - Primitive rock'n'roll performed by today's teens!
1994 : Lysergic ejaculations (live)
1996 : Flashbacks
2003 : Salt for zombies
2005 : LSD 25 - 25 Years of fuzz and fury (CD + DVD)
Rudi Protrudi: Vocals, guitar
Lana Loveland: Vocals, organ
Lenny Silver: Guitar
Rob Louwers: Dums
Screamin' Bo: Bass
Lana Loveland: Vocals, organ
Lenny Silver: Guitar
Rob Louwers: Dums
Screamin' Bo: Bass
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire