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mardi 5 juin 2007

KAISER CHIEFS ~ L'Olympia. Paris.




 







Première partie :



Ce qu’en a pensé Eric :

« Aucun doute, Kaiser Chiefs sont un groupe PO-PU-LAI-RE : il suffit de voir le nombre de petites minettes de 18 ans maxi qui sont déjà massées dans la queue de l'Olympia quand nous arrivons (eh oui ! Devant Gilles et Patrick ! Il faut quand même oser !) pour le comprendre. Heureusement, à la course à pied à travers la longue entrée de l'Olympia, et aussi à la resquille, nous sommes imbattables, même à près de 50 ans... Ce qui nous permet de nous planter au tout premier rang, à gauche, en plein devant l'ampli Orange de Andrew White, le guitariste de KC, douce promesse de prendre un peu de ROCK'N'ROLL bien droit dans nos feuilles, plus tard.

Good Shoes ouvre le bal, à 20 h 00 précise, pour un show d'une trentaine de minutes, et rien ne me permet de réviser mon opinion mitigée de la première partie des Rakes (eh oui, déjà !) : on est à nouveau intrigués par des rythmes tressautants et bancals, et ce d'autant plus qu'on commence à reconnaître certaines chansons - en particulier "We are Not the Same", leur morceau qui me paraît le plus accrocheur, ou "It's All in My Head" avec son refrain à rebrousse-poil -, mais on peine à être vraiment passionnés par ce qui se passe sur scène. La faute à une trop grande uniformité des chansons, assez faibles dans l'ensemble, et aussi à l'attitude d'une froideur assez infecte de l'ensemble du groupe : est-ce de la timidité ou de l'arrogance ? Difficile à dire, mais, par exemple, devant Joel Cox, le bassiste virtuose (le pilier d'un groupe en général assez limité techniquement), il est impossible de ressentir la moindre sympathie pour ce grand benêt qui jette des regards torves sur tout ce qui bouge au delà de la scène : videurs, photographes ou spectateurs, nous sommes tous considérés avec un mépris similaire.  Passons !

L'attente reprend, agréablement interrompue par des petites conversations avec le service d'ordre ou par l'ami de Gilles, le Hibou de 1m64, qui n'arrête pas de nous traiter de "vieux" quand il nous questionne sur nos souvenirs (... "comment c'était la guerre, dit, pépé" ?) : il y a des baffes qui se perdent ! Un nain pleurnichard me demande s'il peut passer devant moi ("je ne crois pas que je vous gênerais", me dit ce doux innocent !), ce qui me permet d'être cruel en lui refusant de manière glaciale l'air qu'il me réclame : pour respirer, il fallait venir TÔT, eh, ballot !

21 h 05 et Kaiser Chiefs déboulent sur scène dans un fracas heavy metal et des lumières blanches éblouissantes (et chaudes,... on en sentira les effets tout au long du concert, sur chacune des "hymnes" du groupe !) : "Every Day I Love You Less and Less" et dans la salle, c'est la folie instantanée, et cela ne cessera pratiquement pas pendant les 70 minutes du concert. Heureusement que nous sommes accrochés à la barrière, et résistants aussi. Le son est bien fort comme on l'aime (... mais pas trop, docteur, je vous jure, nous n'avons rien perdu de notre ouïe ce soir !), même si la balance est moins parfaite qu'à l'habitude, et que l'on perdra régulièrement la voix de Ricky Wilson : il faut dire que Andrew White mouline comme un malade devant nous, concentré sur sa Gretsch (je crois...) derrière sa frange qui lui donne un air mystérieux. Bon, si la petite heure qui suivra ne nous réservera guère de surprises, mais un choix judicieux des plus beaux morceaux de 2 albums exemplaires, quasi parfaits, elle confirmera le statut des KC de rois intouchables de la pop anglaise : toutes les mélodies sont délicieuses, et un morceau sur deux est l'occasion grandiose de tous hurler en choeur, ravis, voire extatiques.  Si l'on n'entend pas assez Ricky Wilson, il faut avouer que ce dernier est de toute façon plus occupé à faire chanter tout ce beau monde avec lui. La lumière sur scène est des plus dispendieuses (bonjour les photos, merci !), mais on a droit à la noyade dans les lumières blanches à intervalles réguliers, quand, comme des chiens de Pavlov, on nous somme d'y aller de nos "Na Na Na Naa" : ou comment on réalise que la pop parfaite est assez autoritaire, et on comprend le mot "Chiefs" dans Kaiser Chiefs. Heureusement, nos hommes sont aussi de bons bougres, qui ouvrent le champagne sur scène pour l'anniversaire d'un roadie, et ne sont jamais avares d'un sourire, d'une main tendue à un slammer éjecté, voire d'une plaisanterie (la rituelle fausse chanson de Peanut, l'organiste).

Les GRANDS moments de ce soir seront, pour moi, un "Ruby" réjouissant (exactement comme on savait que cela allait se passer, avec ce refrain à la gaîté irrépressible), un "Na Na Na Naa" (justement) extatique, un "I Predict A Riot" incendiaire, et un "Take My Temperature" brutal et intense. La musique oscille comme sur le second album entre un punk rock speedé post-80 qui fait pogoter la foule, et un heavy metal bas du front qui encourage les oscillations assez bovines de la tête : que du bon, mon neveu ! On finit, rituellement - mais le Rock PO-PU-LAI-RE n'est-il pas affaire de rituels ? - par "Oh My God", toujours le plus merveilleux morceau des KC, et tout le monde de chanter (encore une fois), ravis qu'ils n'arrivent pas y croire, non non non ! A la fin du concert, les minettes en furie se battent pour s'arracher médiators, set lists, voire serviettes éponge (on sera même témoin d'une mêlée ouverte, au sol, de cinq groupies déchaînées... vision rare mais réconfortante...), et on repartira trempés comme des soupes, sourds et aphones comme il se doit, mais heureux, non sans avoir acheté les T-Shirts règlementaires ("I am a Chiefette" pour les filles, les plus chers...). »




photos de eric

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