« Je peux vous le confirmer maintenant : je n’ai jamais vu une telle hystérie depuis The Beatles, pour un groupe très nettement inférieur en qualité et rien d'exceptionnel ! Sans aucun doute le succès le plus fulgurant de ces dernières années ! Le phénomène Tokio Hotel, deux albums à l'actif, est à Paris aujourd’hui pour mettre le feu au POP Bercy, après un Zenith en Avril, car tous les blogs, gérés par des adolescentes, ne parlent que de cet "événement incontournable et inexplicable". Tous les billets des six concerts français prévus ont été vendus en 24 heures et de nouvelles dates ont dû être ajoutées. Même si personnellement j'ai beaucoup de mal à comprendre ce phénomène (peut être parce que je suis un garçon), et en plus du rock en allemand loin de Rammstein, mais après l’écoute du single «Übers ende der welt » ( Ready, Set, Go) et avoir vu le clip je me suis décidé à prendre un billet comme une invitation pour la découverte visuelle. On sent qu'ils ont du potentiel. Le groupe a percé en Allemagne grâce à la presse jeune et Internet (Tokio Hotel est un des noms les plus saisis sur les moteurs de recherche), les média « traditionnels » ont pris le relais en suivant. Bien sûr, Tokio Hotel est un produit lancé sur le marché par des experts, signé chez Universal qui annonce n’importe quoi, comme d’habitude, «On est très heureux que ça aide à dépoussiérer l'apprentissage de l'allemand». 15H00, un soleil magnifique, compte tenu de la catégorie 1 de mon billet mais en placement libre, et du matraquage publicitaire sur ce "boy's band allemand" qui fait chavirer le cœur des jeunes filles, je suis déjà sur place et là surprise… je me suis retrouvé devant un Bercy archi bondé d'enfants (jeunes filles, rayures roses et noirs) pour la plupart, et d'autres prévenus les accompagnants. Un monde pas possible à peu près 5000 personnes devant moi, mais file d'attente anarchique avec enfants et jeunes filles bariolées et déchaînées et en plus caméras de télévision… la réelle sensation d’entrer dans la 4ème dimension de Steven Spielberg. J'en étais sur qu'il fallait venir plus tôt bon tans pis je m’infiltre dans une queue d’attente.
Jusqu’à 18h00, on attend, attend, attend, on accoste la grille d’entrée et évidement on supporte les cris des groupies dès qu'on entende un bruit dans le PO Bercy. Au compte-gouttes, le service d'ordre, surveille le remplissage de la salle. Puis entré dans la salle par petit groupe (encore heureux). Les jeunes filles n'ont pas encore franchi le contrôle de sécurité, se mettent déjà à hurler comme des possédées. J'ai eu de la chance et je suis passé dans le premier de ma partie de ma file. On doit passer au "fouillage" avant de reprendre une de ses courses… le choix entre coté gauche et coté droite, je prends gauche j’arrive à ma place habituelle sur les gradins, la meilleure dans l'angle je ne pouvais pas être mieux mais cette fois je ne suis pas tout seul...les groupies sont là Pas de première partie annoncée. Les jeunes filles prés de moi, habillés en rose criard, décotés provocants, jupes et pantalons taille-basse ultra moulants, maquillage aguicheur, variations de couleurs capillaires,crient en répétition le nom de Bil, le chanteur du groupe. Je me dis la soirée s’annonce calme !!! C’est vrai que les groupies sont particulièrement énervantes, tout le monde cri avec impatience pour les voir. J’attends…en regardant autour de moi. Il ya une fille, à gauche, avec "I Love TOM " (pour le guitariste, frère jumeau de Bill) peint sur son visage et une grande fleur artificielle resplendie sur la bande à boutons de sa veste noire. Rapide coup d’œil de la salle : en fosse, les 12 / 15 ans. Au fond et en haut les parents, sagement assis… Pendant ce temps, la salle se remplissait, offrant ainsi une coulisse impressionnante, les fans font la fête ensemble et forment d'énormes vagues avec les Ola, chantant en chœur "Tokio Hotel, Tokio Hotel..." Je remarque qu’un grand nombre d'adolescentes se sont évanouies avant le concert "les unes après les autres". De l'eau et des barres de céréales ont été distribuées. Soudain des cris viennent de la fosse, tout le monde retiens son souffle... Fausse alerte rien ne se passe ! Bercy, est rempli de jeunes adolescentes hystériques et dans des tenues aussi variées que provocantes. Banderoles, textes et dessins peints sur les bras et le visage. J’attends… avec du spectacle autour de moi.
19h30 : Les lumières se mettent à clignoter dans la Chambre 483 encore fermée … puis elles s’éteignent… une voix dit "Willkommen in Tokio Hotel" et là "Bienvenue à Zimmer 483 tour "… tous le monde cris. Imaginez le bruit que peuvent faire 13.000 filles (et quelques garçons) qui se mettent à crier toutes ensemble, de leurs petites voix de filles (et de quelques garçons). Multipliez les décibels par deux, voire trois, et vous arriverez peut-être à avoir une vague idée de ce moment d’ouverture. Du délire, de la folie, et les mots sont faibles. La fumée sort des projecteurs et les plaques métalliques qui cachaient la scène sont montées en l'air et on entend des sons de la batterie puis l'ombre de Tom, casquette dreadlocks et jean extra large, est apparue suivie de celle de Georg et de Gustav, qui font une entrée plutôt sobre. Puis la musique commence, un intro et Bill, chanteur androgyne, cheveux noirs dans le vent, blouson blanc, T-shirt rouge, baggy et basquets, inspirée des mangas japonais, apparaît en haut d'un escalier. Le groupe allemand Tokio Hotel (TH), est enfin sur les écrans. Hysterie totale. Tout le public a reconnu la chanson "Ubers Ende Der Welt" et immédiatement les jeunes filles ont chanté ravies… Wir sind durch die Stadt gerannt, ham keinen Ort mehr erkannt,an dem wir nicht schon einmal waren... un gros riff de guitare, quelques clapotis de la basse, mon single en ouverture et en allemand. Commencer avec le tube du moment, on ne voit pas ça tous les jours. Le son est bon, fort juste ce qu'il faut. Les cris sont à en percer les tympans. Une forêt de bras brandissant la lueur bleuâtre des téléphones portables ! Les jeux de lumière sont jolis.
Il y a une guitare qui sonne métal (Tom, frère jumeau de Bill), un bassiste qui se tient les jambes bien écartées (Georg) et un frappeur méthodique sur une batterie à deux grosses caisses (Gustav) et même si Bill, le bras tendu vers la foule avec le vent poussant en arrière sa belle crinière brune, et sa bande bougent bien, la scène parait parfois un peu trop grande pour eux.. Le concert vient à peine de commencer, mais dans le public les décharges électriques sont de plus en plus fortes... Le volume sonore monte d'un cran et les évanouissements vont bon train. Le gros son de Tokio Hotel couvre les cris du public. "Reden", " Break away"… chansons énergiques, Pour les adultes qui accompagnaient leur progéniture, le spectacle est surtout dans la salle Noooon! En anglais! Des jeunes se sont mises immédiatement à taper des pieds et à crier "On veut Tokio Hotel en allemand" !!!! Au bout de ces trois morceaux, quand Bill tombe la veste, on frôle la crise d'hystérie. Surtout qu'il se décide enfin à ouvrir la bouche pour lancer un "Bonsoir. Ça va ? Nous sommes très heureux d'être ici ce soir ". Le tout avec l'accent. On enchaine les chansons toujours dans une ambiance de folie. Il y a des fleurs et bibelots lancés à la scène. "Spring nicht" redoublement des hurlements, "Final Day" encore en anglais, des jeunes ont commencé à siffler, "Wo Sind Eure Hand" tous le monde lèvent les mains évidement avec un papier blanc où été imprimé le sigle de T.H. (Fan club qui travaille). Bill, se ballade sur toute la scène, et je dois souligner que souvent je ne l'entendais presque plus tellement les groupies chantait fort. Les "tubes" du groupe s'enchaînent et je remarque, merci les medias, à ma grande surprise, que j'en connais certains. L'ensemble de la foule chante chaque mot de chaque chanson, exercice qui devient vite lassant, car systématique. "Durch Den Monsun" le tube, numéro 1 des semaines durant 2005, bonne mélodie … Das Fenster öffnet sich nicht mehr, hier drin ist es voll von dir und mehr, und vor mir geht die letzte Kerze aus... redoublement des hurlements et le groupe à l'air d'aimer cette ambiance de follie! "Wir sterben niemals aus", "Stich ins Glück", s 'enchaînent et puis " Ich bin nicht ich" avec de cœurs lumineux rouges qui nous allumés ensemble pendant le morceau ( merci le Fan club)…Wir singen im Schatten für euch, Weil ihr unser Licht seid, Danke...les jeunes fillesLes quatre, et avant tout le chanteur Bill qui incarne le plus cet air noir et mystérieux, sont parfaitement mis en scène. Le groupe s'arrête de jouer pour faire crier "wenn du nicht" et faire ensemble le refrain. Quelques jeunes filles, montrent leurs jolies formes, et soulèvent leur t-shirt. "Scream" avec un son guitare un peu hard, facile à retenir, commencé en anglais et étrange les groupies les ont hué et leurs ont lancé des trucs juste parce que le morceau était chanté en anglais et elles sont continué en allemand... Bis du, du selbst bist, Schrei! Auch wenn es das letzte ist, Schrei!... la chanson dévient un melange "Schrei" et "Scream". Alors là toutes les groupies crient encore plus que d'habitude, normale car "Schrei" veut dire cri. Une heureuse élue a l'occasion de monter sur scène pour chanter un peu avec Bill. L'ambiance sur ce morceau est carrément indescriptible! Je tiens à préciser qu'entre presque chaque chanson Tom jetait son médiateur et changeait de guitare. "Vergessene Kinder" un peu de calme pour cette chanson émouvante car quelque groupie pleure, "Leb die Sekunde", joli intro, "Heilig","Love Is Dead" avec Bill, qui avec son sourire charmeur fait répéter: Es ist Vorbei, bei, bei... C'est l'hystérie générale, non ils ne doivent pas partir. Quelques minutes de préparation et Bill et Tom reviennent, en premier rappel, sur le devant de la scène, pour jouer "In die Nacht" et "Rette mich" en acoustique, face à la foule déchainé. Bill a vraiment une voix magnifique. Aux hurlements succèdent les évanouissements puis les larmes. La musique est épique et les paroles ne sont que pure aliénation adolescentes… poésie.
Un Danke für alles, annonce la fin de la première partie du set. Sous les acclamations ils sont partis de nouveau et revenus ensemble pour chanter pour le grand final "An deiner Seite (Ich bin da) ". Ils étaient tous les 4 sur le devant de la scène (Gustav avait une petite batterie) et au dernier refrain y a eu un lancé de paillettes avec une pluie de confettis argenté. Ce tableau final est vraiment étincelant ! Ils ont envoyé leurs bouteilles, leurs serviettes, les baguettes et médiators … Gustav reste un peu sur la scène avec un sourire malicieux… la foule est au maximum, crient tous, sautent en l'air, lèvent les mains, chantent T H !! Le salut des boys ensemble !
Je reste quelques minutes à regarder la scène avec mes copines groupies… c’est vraiment fini… 21h05. On m'avait dit que TH sur scène c'était de la folie mais je n'aurais jamais cru à ce point ! Un concert très pro, chansons résolument rock, look un peu gothique, un groupe solide et joyeux, qui a l'air heureux de jouer pour ses fans, un show très réussi, des groupies ayant visiblement eu autant de plaisir de passer une soirée que les Tokio Hotel. Le groupe n'a rien interprété en français, en revanche Bill a chanté en anglais ! Comme « vrai » amateur du rock je peut me plaindre pour le niveau faible de la musique et des textes avec des mots simples. La démarcation entre fan et non-fan est claire et nette : on les aime ou on les déteste. Pour les groupies la devise est laissez le charme agir ! Moi je trouvé le concert pas grandiose plutôt sympa mais que restera-t-il dans quelques années de cette passion ? Force est de constater que le groupe de ce soir a encore beaucoup de progrès à accomplir pour tenir un public adulte en haleine. Je sors de la salle, avec des acouphènes dans les oreilles, car les jeunes filles ont fait le même bruit aigu d'un avion à réaction au décollage, je prends le métro et là la réalité continue… de nouveau les groupies qui crient et chantent…
Achtung, fertig, los und lauf
Vor uns bricht der Himmel auf
Wir schaffen es zusammen
Übers Ende dieser Welt
Die hinter uns zerfällt
Vor uns bricht der Himmel auf
Wir schaffen es zusammen
Übers Ende dieser Welt
Die hinter uns zerfällt
Mais ne veillez pas trop après ce concert, c'est mon message pour les enfants ravis de leur après-midi , y’a école demain et demain sera un "another day" »
Tokio Hotel c’est 4 jeunes allemands et un groupe plus évocateur et impressionnant que n’importe quel autre et définitivement à part. Georg Listing, Gustav Schäfer et les jumeaux Bill et Tom Kaulitz, petits génies de la musique, se sont rencontrés en 2001 et fondent Devilish qui deviendra plus tard Tokio Hotel. En 2005, Tokio Hotel obtient un contrat avec Universal Music et sortent « SCHREI », n 1 immédiat. 2007 voit débarquer leur deuxième album "Zimmer 483" (Chambre 483) le succès n’est que grandissant. A ce jour, chacun de leur passage déclenche l’hystérie, ils ont vendus près de 3 millions d’albums rien qu’en Allemagne. Avec un style sans pareil, un son authentique et un charisme spectaculaire, Tokio Hotel a su tout de suite capté l’attention du public.
2005: Schrei
2006: Schrei - Re-recording
2007: Zimmer 483
2006: Schrei - Re-recording
2007: Zimmer 483
La Setlist du Concert
TOKIO HOTEL
Übers Ende der Welt (Ready, Set, Go!) (Zimmer 483 - 2007)
Reden (Zimmer 483 - 2007)
Break Away (Ich brech aus) (Zimmer 483 - 2007) (Scream - 2007)
Spring nicht (Zimmer 483 - 2007)
Final Day (Der letzte Tag) (Schrei - 2006) (Scream - 2007)
Wo sind eure hande
Monsoon (Durch den Monsun) (Bonus - Zimmer 483 - 2007) (Scream - 2007)
Wir sterben niemals aus (Zimmer 483 - 2007)
Stich ins Glüch
Scream (Schrei) (Schrei - 2006) (Scream - 2007)
Vergessene Kinder (Zimmer 483 - 2007)
Leb die Sekunde (Schrei - 2006)
Heilig (Zimmer 483 - 2007)
Love is Dead (Totgeliebt) (Scream - 2007)
In die Nacht (Acoustic)
Rette mich (Acoustic) (Schrei - 2006)
Encore
An deiner Seite (Ich bin da) (Zimmer 483 - 2007)
Tokio Hotel -Ubers Ende der Welt
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