Première partie : Guts Pie Earshot
Ce qu’en a pensé Philippe M. :
« Les Tambours Du Bronx Fête Leur 20 Ans ! Il est 18 h quand j’arrive au Zénith après une bonne heure de route, la circulation est très ralentie à cause des grèves de transport. Il y a déjà un peu de monde, public pas très jeune dans l’ensemble, il va falloir patienter une bonne heure avant de rentrer. A l’ouverture je me dirige vers la fosse, je me retrouve devant sans difficultés toutes les personnes présentes allant s’asseoir.
La configuration de la salle à changée, la scène se trouve au milieu de celle-ci et un rideau est tiré à la moitié de la hauteur des gradins. Je suis un long moment tout seul contre la scène, une personne s’approche et me demande si elle peut venir.
La première partie fait sa balance et cela permet d’avoir un peu d’animation. Ma fille et ses amis m’ont rejoint et vers 20h30mn le premier groupe fait son entrée, il s’agit d’un duo Allemand de Kholn qui se nomme Guts Pie Earshot avec Scheng à la batterie et Rizio au violoncelle. Leur musique démarre lentement un roulement de caisse claire qui enfle à mesure que le titre progresse, le violoncelle attaque par petites touches pour atteindre une explosion finale, au paroxysme du morceau les percussions déferlent de toutes parts, un martèlement incessant et lourd, le premier morceau se termine au bout de 15 mn dans un déluge sonore hyper strident. Il sera suivi de 2 autres titres de la même veine avec sur le second une sonorité arabisante de toute beauté. Ce groupe est assez inclassable on dit « rock indus » ou encore « drum’n’bass-punk-hardcore » en tous les cas il mérite le détour, je vais me pencher un peu plus sur leur discographie, ils existent depuis 1991 !! Le public ne les a pas boudé, ils voudraient bien jouer un titre de plus mais ils doivent laisser la place, ils partent sous des acclamations mérités. Le set a duré 35mn ce fût un peu court, le matériel est vite retiré, quelques petites mises au point et les Tambours vont pouvoir commencer.
21h30mn les lumières s’éteignent un orchestre composé des Lauréats du Conservatoire de Paris prend place, sur l’arrière de la scène et séparé du reste du plateau par des parois en plexiglas, une vingtaine de musiciens allant du violon au violoncelle en passant par différents instruments à vent, percussions etc.…ils sont dirigés par un chef d’origine Suisse dont j’ai oublié le nom, trois coups de baguette sur le pupitre et c’est parti pour un début d’arrangement classique allant crescendo, le morceau est assez court, il est suivi d’un second pendant lequel prennent place Les Tambours Du Bronx, 17 marteleurs de toutes les carrures dont Dédé, Franky, Sid, Chris, Thierry, Kouskous, Podz, Babass, accompagnés également de The Young Gods avec Franz Treichler (guitare, vocaux) Al Comet (keyboards) et Bernard Trontin (batterie) invités de marque, ils seront présents pendant tout le concert, le son est très fort, clair, au début pour l’orchestre il manquait d’un peu de puissance mais maintenant le volume est présent et ça arrache bien les tympans. Les morceaux vont s’enchaîner les uns après les autres avec toujours plus de puissance dont : Speed Machine – Compression – Double Devils, parmi ceux que je connais, sur certains titres un à un les percussionnistes vont chanter à tour de rôle tout comme Franz Treichler, et dans les invités arrive tout d’un coup Didier Wampas, torse nu, juché sur les fûts le micro à la main, le voilà parti pour un duo, il est très en forme et fini par lancer un jerrican vers le public qui manque d’atterrir sur un photographe qui se trouvait sur le bord de scène.
Chacun des musiciens, changeant fréquemment de place et de percussions, c’est un véritable ballet qui se déroule devant nous, réglé au millimètre, la sueur coule des fronts, les torses luisants de transpiration, sur la scène c’est une fournaise, le rythme est maintenu sans temps mort, les spectateurs très nombreux maintenant devant, la salle étant pleine, sont très enthousiastes, ils connaissent bien le groupe, certains m’ont dit qu’ils voyaient les Tambours pour la neuvième fois cette année. Par moment il y a des vagues et les bousculades sont nombreuses, avec parfois un ou deux énergumènes venu de nulle part, dans un état avancé d’ébriété, un spécimen se mettra à genou devant la barrière et martèlera avec ses poings le treillis métallique !! Quelle ambiance !!
Le temps passe vite quand un concert est de qualité comme c’est le cas ce soir, les rappels sont lancés, avec des titres comme : Requiem – Big Hands, retour de Didier Wampas et petits solos des différents membres du groupe. Puis sur la fin chacun y va de son lancé de bidon, les fans sont
ravis ils récupèrent le précieux objet, pour ma part j’aurais droit à une paire de mailloches (sorte de grosse baguette qui sert à frapper le fut). 1h50mn de concert c’est bien, en tous cas ils méritent le déplacement, leur musique sorte de « rock indus » qui associe percussions, samples, et chant a évoluée, je me souviens les avoir déjà vu avec Les Garçons Bouchers il y a quelques années et depuis ils ont progressés, ont étoffés leur son.
Il est à noter que l’orchestre des Lauréats du Conservatoire a joué pendant l’intégralité du show. Quitte à me répéter, j’ai vraiment été ravi de la prestation, tant part la qualité de la musique, du son, bref de l’ensemble, même si du côté tympans cela fait très mal, j’en ai vu d’autres. Petit tour du côté du marchandising et je retrouve l’air frais de l’extérieur en regagnant le parking, en chemin nous reparlons du concert avec Clara et ses amis et nous croisons plusieurs groupe de personnes qui portent avec difficulté les précieux bidons récupérés dans la salle, quelle surprise ont dû avoir les passagers dans le métro ? ».
Les Tambours du Bronx est un groupe de percussion urbaines français.Les Tambours du Bronx, ce sont 17 musiciens sur scène, utilisant sons synthétiques, samples et chants, au service d'une rythmique puissante. Ils ont bâti leur réputation en frappant des bidons sur une musique énergique mélangeant indus, afro beat, rock, et techno. Ce subtil mélange en a fait une des références internationales en percussions expérimentales et en musique industrielle. Né en 1987, le groupe a connu le succès grâce à une chorégraphie rythmique puissante et maîtrisée.
Les Tambours Du Bronx :
Cécé – Dédé – Nono – Nini – Franky – Romi – Sid – Dom – Chris – Luc – Jean-Marc – Thierry – Julien – Kouskous – Johnny – Podz – Babass : percussions, chant, programmation.
The Young Gods :
Franz Treichler : vocaux – guitare.
Al Comet : keyboards.
Bernard Trontin : batterie.
Guts Pie Earshot :
Scheng (Jean Jacobi) : batterie.
Rizio (Patrick Cybinski) : cello (violoncelle).
La durée du concert : 1h50
Les Tambours du Bronx - Big Hands
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