Ce qu’en a pensé Gilles :
« Issus de la scène Madchester de Manchester, The Charlatans ont été surtout connus pour hit single The Only One I Know en 1990. Le groupe ne s'est jamais séparé, mais la mort d'un membre fondateur du groupe, le clavier Rob Collins, a fait rentrer dans le rang ce groupe qui jouissait à l'époque d'une grosse cote de popularité (surtout au Royaume Uni). C'est donc plus par curiosité que par véritable passion musicale (même si j'aimais bien ce qu'ils faisaient) que j'ai pris mon billet. Pas grand monde pour me suivre sur cette soirée, les amis ayant tous fait l'impasse... mais il faut bien reconnaître que, entre la multiplication de concerts, les emplois du temps respectifs et le porte monnaie (faudrait pas l'oublier quand même), ce concert n'emballait personne. Heureusement, Sylvie allait être de la partie ce soir : un concert, on l'apprécie toujours mieux à deux ou à plusieurs que tout seul.
J'arrive tranquillement au Trabendo vers 18h20, pas beaucoup de circulation du coup je suis en avance... un petit tour dans le parc et me voilà devant la salle, 4 personnes seulement sont déjà là, mais pas devant la bonne entrée ! Je prends donc mon mal en patience en écoutant les discussions des jeunes fans, deux de 16 ans et une plus grande de 19 , plus encore une autre personne. Je souris en entendant la discussion de ces jeunes personnes qui ont encore la fraicheur et ressentent cette attente fébrile avant l'un de leurs premiers concerts, j'imagine. Et c'est vrai que, parfois, je regrette cette candeur et cette sorte d'excitation avant n'importe quel concert, que nous ressentions nous aussi à leur âge. Mais que je vous rassure, la passion est toujours intacte ! Attente tranquille, Tim Burgess sort d'un car et vient gentiment nous saluer avec un grand sourire, sympa ! Je suis presque surpris par l'ouverture des portes alors que nous ne sommes qu'une poignée dehors. Premier rentré, direction le devant de la scène, sur la gauche, je serai normalement presque en face de Tim Burgess, avec, en stéréo, la basse à gauche et la guitare sur ma droite. Arrivée de Sylvie, on discute tranquillement (merci pour le sandwich corse !!). Je m'inquiète en lui disant qu'il y a vraiment peu de monde ce soir, mais si le concert n'a pas été annulé, c'est que les locations étaient suffisantes.
Une première partie est prévue, c'est un groupe Français du nom de Lipstick Traces qui s'y colle. Un trio, très jeune, le chanteur a une ressemblance avec Alex Turner. Le look est celui de tous les groupes de ce genre, jean slim, petit blouson, pompes pointues, la panoplie de la nouvelle scène rock française quoi !! Mais je dois admettre que les mômes ont pas mal assurés : de bonnes références rock'n'rolliennes, pas poseurs comme certains groupes (l'humilité ne fait jamais de mal...). Le son est très fort, je suis en face de l'ampli Vox du chanteur guitariste et ça allume sévère. Le bassiste, lui, a une basse Epiphone (du style celle de McCartney avec les Beatles). Parfois c'est approximatif, mais bien dans l'ensemble. Par contre les compos chantées en Français, désolé mais ça craint, je préfère en Anglais (même s'il faudra améliorer l'accent !). Et pour finir, une excellente référence avec une interprétation "Ramonesque" de Moonage Daydream. Set sympa de 30 minutes, ils valent mieux que beaucoup d'autres groupes dont le style est similaire.
Un coup d'oeil dans la salle, elle est remplie à mi-capacité je pense... un peu dommage qu'il n'y ait pas plus de monde (quand je pense que l'autre guignol de Doherty faisait sold out au Zénith quelques jours plus tôt...!) Pas mal d'Anglais ce soir, évidemment ils sont à coté de moi, leurs verres de bières posés sur le devant de la scène. Ils m'ont l'air bien excités, mais de fait, je n'aurai pas de problème avec eux, ils sont du genre plutôt sympas et rigolards.
Arrivée du The Charlatans sur scène, Tim Burgess en dernier, il n'a pas trop vieilli, je le trouve même plutôt pas mal, visage d'éternel adolescent, coupe de cheveux Manchester. Ils commencent par un morceau du nouvel album, le son est très bon devant, on entend tous les instruments, idem pour la voix. Ambiance plutôt rock que baggy ou psyché, c'est vrai que les temps ont changé et leur musique aussi... mais j'aime bien, surtout l'apport de l'orgue qui les différencie de beaucoup d'autres groupes. Tim Burgess est souriant, vêtu de noir avec un petit gilet style majordome et des chaussures du plus bel effet. Le répertoire est articulé autour du nouvel album, qui verra le jour dans un mois environ. C'est vrai que j'ai décroché depuis longtemps, j'en suis plus ou moins resté au premier album et à quelques concerts en vidéo.
En tout cas, cela assure bien ce soir, et plus le concert avance, plus je trouve que tout cela tient bien la route, bonnes compos, bons musiciens, je reconnais quelques morceaux (Tellin' Stories). Pratiquement au milieu du concert, c'est LE morceau du groupe, peut-être aussi celui qui les a enfermé dans une certaine catégorie musicale : The Only One I Know, parfait reflet de la scène Madchester de 1990, dominée alors par les Stone Roses. C'est vrai que maintenant, nous n'avons plus droit aux projections de vidéos psychédéliques en arrière-plan, mais cela fait du bien de réécouter ce morceau emblématique. Et le concert monte en puissance, mes Anglais sont déchaînés, et euphoriques (l'alcool aidant), même Tim Burgess ne comprends pas trop ce qu'ils lui disent ! Le final est superbe avec deux morceaux du dernier album, dont Misbegotten que j'ai particulièrement apprécié. Comme Sylvie me le fait remarquer, dommage pour les absents ce soir !
Le groupe revient rapidement sur scène pour un rappel de quatre morceaux, avec toujours un excellent final composé de How High et surtout Sproston Green, version rallongée assez époustouflante je dois dire : Tim Burgess quitte la scène laissant les musiciens finir le morceau en déluge sonique !! Excellent !
Je passe sous les barrières pour retirer la set list de Tim Burgess tellement bien scotchée qu'il me faudra une bonne trentaine de secondes pour l'enlever. Ouf ! Voilà c'est fait, les Anglais eux sont heureux, nous aussi avec la sensation d'avoir vu un excellent concert, encore une fois dommage que ce groupe ne fasse pas plus parler de lui. Je pense que je vais acheter leur prochain album.
Voila, 1h32 de concert, on quitte tranquillement le Trabendo, le parking est presque vide, la sortie se fera sans problème. Je discute avec Sylvie, elle a elle aussi beaucoup apprécié cette soirée. Demain, ce sera The Willowz, autre salle, autre atmosphère, c'est le rock'n'roll quoi !! »
Nés à la fin des années 80 à Manchester, The Charlatans, menés par le chanteur Tim Burgess, se signalent avec le brillantissime single The Only One I Know en 19990. Le son n'est pas sans rappeler les plus connus Stone Roses, alors au sommet de leur gloire. Profitant du phénomène madchester, le groupe enregistre un remarquable premier album Some Friendly, qui surprend par l'utilisation massive de l'orgue hammond et donne une couleur très sixties au disque. Hélas, la mort du clavier Rob Collins met fin à la créativité du groupe, qui enchaîne alors des albums honnêtes mais sans âme. Depuis les Charlatans ont su sortir de temps à autres des singles appréciables mais sans jamais retrouver la verve de leurs débuts.
You Cross My Path (You Cross My Path – 2008)
Weirdo (Between 10TH And 11TH -1992)
Tellin’ Stories (Tellin' Stories – 1997)
Mis-takes (You Cross My Path – 2008)
Blackened Blue Eyes (Simpatico – 2006)
Bad Days (You Cross My Path – 2008)
One To Another (Tellin' Stories – 1997)
The Only One I Know (Some Friendly – 1990)
Oh! Vanity (You Cross My Path – 2008)
The Architect (Simpatico – 2006)
Here Comes A Soul Saver (The Charlatans – 1999)
Bird (You Cross My Path – 2008)
You' re So Pretty (Wonderland - 2001)
The Misbegotten (You Cross My Path – 2008)
This Is The End (You Cross My Path – 2008)
ENCORE
Love Is The Key (Wonderland - 2001)
A Day For Lettin' Go (You Cross My Path – 2008)
How High (Tellin' Stories – 1997)
Sproston Green (Some Friendly – 1990)
The Charlatans - The Only One I Know
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