Première Partie : MELLINO
Ce qu’en a pensé Vik :
« Rock 'n roll keeps dragging me, Where I don't know and you can't see. … Il faut se dépêcher car l'Essonne (? Eh oui !), ce n'est pas exactement "la porte à côté", quand on habite au Nord-Ouest de Paris, et, Marco le nostalgique, chargé d’appareils photos comme un pro (sans Cathy ce soir…) et moi, nous avons fait le choix de la voiture pour nous y rendre. Ce soir, c’est au Plan, salle mythique et endroit branchés rock de Ris-Orangis, le concert de Wishbone Ash : les Twin Guitars, un groupe de rock franchement sous-estimé, presque méconnu parmi les grands, 35 ans de carrière, affecté par de multiples changements de personnel… Pas d’écoute en boucle en voiture, absence de lecteur oblige, mais l’achat utile, pour remplacer le vinyle, ce mois-ci, de l’album remasterisé « Argus » (1972)… le troisième opus du groupe, qui l’avait propulsé définitivement au rang de légende du Rock, avec sa magnifique pochette de collection signée Hipgnosis, magie sonore indémodable, pièce maîtresse pour les amateurs de Rock des 70’s, ces années de création et de nouvelles sonorités… De quoi me redonner l’envie de revoir le groupe sur scène, dans le cadre de cet « Argus Tour 2008 ». Un concert événement ? Peut-être pas… il ne faut pas exagérer, mais trois décennies et demi ont marqué une page d'histoire, créé une légende : avec une quantité impressionnante d’albums (mais pas beaucoup de chefs-d’œuvre !), Wishbone Ash furent les pionniers du jeu à deux guitares, au même titre que The Allman Brothers (suivirent Thin Lyzzy, Status Quo, Iron Maiden…), et restent un excellent groupe à voir et écouter avec une bonne bière à la main. Cool, aujourd’hui, concert « classique parmi les classiques » en perspective, sans transpiration excessive.
Après une heure de traversée de villes de banlieue, sous des nuages qui ont bien voulu s'éclipser, et sous un défilé d’avions en train d’atterrir, nous arrivons vers 19h00 rue Roy Gallagher (hommage posthume à ce guitar hero), au numéro 1, face à des entrepôts… le Plan, un pavillon assez discret, au milieu de la brousse, avec un grand dessin sur un côté et un petit spot de lumière. Pas d'affiche concernant Wishbone Ash, et il y a pas foule dehors, personne ne semble vouloir où pouvoir entrer dans l'immédiat, donc direction, juste à coté, le Resto ou la Brasserie, si on veut être précis, car ce soir c’est «andouillette ou steak, frites bien grasses …» à la place des habituels sandwiches. Plein de monde, ainsi que… les musiciens de Wishbone Ash, dans une ambiance familiale et avec la bière qui coule à flôt. Marco est ravi, il connaît tout le monde, il parle de ses souvenir rock, il serre des mains, à droite et à gauche, il embrasse ses copines… il est chez lui, une star, comme un poisson dans l’eau. Une petite attente au bar, à côté des repas insupportables, jusqu’à ce qu’un responsable nous laisse entrer : on accède enfin à la salle, quelques tables, un bar et une scène de 30m² a priori. Nouvelle invitation, on boit une bière pour attendre dans ce lieu historique du rock en banlieue : une petite salle, sombre, rouge et noire mais très sympa ! Une salle qui en a vu passer des groupes ! Petite scène au milieu et des spectateurs, bière à la main, qui commencent à rentrer doucement. La moitié du public est composée d'Essonniens, il y a une ambiance étrange « Bikers sur le retour », la moyenne d’âge n’est pas des plus basses, quelques mammouths, les fidèles du groupe, avec de très longs cheveux presque blancs, des survivants des années 70, perdus dans leur souvenirs, un brin nostalgique des hippies et des fleurs, et qui n’ont pas évolué dans leurs goûts musicaux. Étonnamment, on trouve aussi quelques jeunes ados (les enfants ?), qui semblent connaître leurs classiques, et qui s’installent tranquillement devant la scène, pour enfin voir en vrai les souvenirs des parents. Pas de groupies, mais des couples qui sûrement font leur sortie de la semaine, peu importe le concert. Un public bizarre, pas trop branché hard, rock ou new wave, qui parle de tout sauf de musique, qui boit… nous sommes bien « dans la brousse » ! Malgré tout, la salle est pleine et les musiciens peuvent être contents. Marco s’installe tranquille, pour pouvoir faire des photos, entre la barrière et la scène, moi je me place au milieu des enceintes. La salle n’est pas en ébullition, pas de cris, pas de olas… une attente un peu trop sereine, propice au sommeil.
20h37 : le peu de lumières s'éteint, et c’est la première partie : Mellino, un trio comprenant deux anciens des Négresses Vertes, entre sur la scène. Mais ouais, c'est bien lui, Stéfane, qui avait remplacé avec difficulté Helno, le leader charismatique de ce groupe de rock alternatif, mort d’une overdose. Le voilà de nouveau, Stéfane, guitariste chanteur, sa femme Iza au chant et au tambourin, et enfin un percussionniste inconnu. Ils mêlent allègrement « classiques Négresses », (Hasta llegar, Hey ! Maria, Sous le soleil de Bodega) et nouvelles compositions, belles mais moins accrocheuses, d’un futur album. C'est chaleureux et puissant. Ah, Stéfane ! On voit immédiatement en lui le maître de la guitare, un talent hors pair, prouvant qu’il faut encore compter avec lui. La tension, dans la salle, ne monte guère, malgré l’enthousiasme de Stéfane avec son excellente reprise rollingstonienne Jumping Jack Flash, et le classique des Négresses de 1988 Zobi la mouche… « On m'appelle Zobi, Oui c'est moi la mouche, J'suis pas tant crédible, Car on me trouve louche… » : ce soir, je dois être le seul à connaître ces mots par cœur, quand je pense que je les écoutais en boucle... Le set est très réussi, c'est une autre ambiance de rock, tantôt saturé tantôt calme, avec ces reprises d’un groupe disparu en version rumba gitane et ambiance tzigane, parsemées de flamenco, de variations ibériques, un mélange subtil de styles, et de voix, dont celle douce, vibrante et passionnelle d’Iza, avec une guitare solo mélodique, et d’excellentes percussions. J’ai été franchement surpris par cette prestation très agréable. Une mention spéciale pour le guitariste Stéphane, on sent le plaisir de jouer. Vraiment, ce groupe est à voir, mais pas en première partie, et surtout devant un autre public. J’en profite pour aller féliciter Mellino, récupérer la setlist, et leur signifier qu’on les attend pour leurs prochaines dates françaises. Il me sourit.
21h50, les lumières s’éteignent pour la dernière fois et Wishbone Ash entrent en scènes, enfin ! The king is still alive! Les silhouettes de Bob Skeat, Muddy Manninen, Joe Crabtree (nouveau batteur depuis mars 2007 pour remplacer Ray Weston), et du grand Andy Powell (caché derrière ses lunettes de soleil, avec son crâne bien lisse… seul rescapé de la formation originale de 1969) se positionnent dans l'obscurité. Le groupe fait ensuite confiance à un titre, Rapture Real Guitar Have Wings, pour mettre l’ambiance, et… ça marche ! L’excellent Ancient Remedy de 2002, ave ses harmonies vocales efficaces, semble convaincre les spectateurs, car la maîtrise de Muddy (dans le groupe depuis 2004) y est admirable, avec un son de cordes planant et sidéral. La voix légèrement voilée mais veloutée d’Andy est agréable. Le groupe affiche une cohésion et un groove qui font plaisir à voir et à entendre. Ça continue avec Number The Brave… et ensuite, agitation maximale dans la salle pour la très long intro juteuse, magistrale, envoûtante de The King Will Come, aux vocaux chauds et sobres. Suivi immédiatement d’autres reprises de « Argus », dans une majestueuse ascension mélodique : Throw Down The Sword, puissant, épique et inspiré après un démarrage posé, saccadé, exceptionnel avec son solo final à deux guitares… et enfin Sometime World où Andy (cinquante-huit ans et en plein forme) se montre le plus prolifique : il domine, emballant et presque hypnotique sur la fin pendant l'inévitable duel de guitares qui arrache les tripes (le miennes !) ! Après un démarrage lent et prenant, ils deviennent grandioses dans un registre très CSNY / America. Et que dire des deux passages « solo »… renversants, vraiment ! Les deux guitaristes vibrent à l’unisson en communicant leur énergie au public, faisant preuve d’une une sensibilité très proche, même si Muddy délivre les solos les plus fluides et Andy les plus épiques ou nerveux. Le public fait un véritable triomphe d'applaudissements pour ces chansons de légende, qui sont adorées par les fans depuis des décennies.
Bob (dans le groupe depuis 1998), sous sa casquette beige, est un sacre bassiste… un vrai pilier. Il connaît son instrument sur le bout des doigts et sort un jeu d'une force impressionnante. En parlant son, j'ai été tout simplement bluffé, c'est tout simplement un son de tueurs auquel on a eu le droit : puissant et clair, des riffs de guitares bien ronds et intelligibles, tous les instruments ayant leur place dans la musique du groupe. Wishbone Ash joue entre classique, blues, rock ou jazz, très proche de la filière « progressive ». Retour au nouvel album de 2007 avec The Power, la marque de fabrique du groupe est toujours là, la magie moins c’est vrai… mais tout change avec The Way Of The Word, une autre claque, avec cette basse en avant, ces deux grattes entremêlées... suit Vas Dis et son rythme jazzy, puis une nouvelle chanson, In Crisis, malheureusement éclipsée par les classiques… On arrive à la merveille Jail Bait, classique affichant à la fois rock dur et doux, marqué par des passages instrumentaux où se distinguent les deux guitaristes Andy et Muddy. Force est de constater qu'ils assurent grave. Toujours un son nickel, un groupe à fond dedans, bien énergique. Living Proof, rythmique irrésistible, jeu de basse impressionnant mis en valeur par les riffs cinglants de la deuxième lead du finlandais Muddy.
Andy pour placer le colossal Phoenix, encore du légendaire "Argus", somptueux, monumental de puissance et de maîtrise, avec un grand solo de Muddy tout simplement époustouflant, et un batteur vif et puissant qui malmène ses fûts. Grand morceau, tellement fluide, aérien, des guitares hurlantes et une ligne mélodique constante, très limpide et incontestablement brillante : presque 19 minutes qui pour quelque chose de véritablement spécial, la marque ultime et la pièce maîtresse (composée en 1970 pour leur premier et fabuleux album)… le titre emblématique du groupe, avec son long crescendo d'intro un peu « floydien »… la finesse d’Andy sur sa guitare Royal Angel fait merveille sur ce titre qui n'a pas vieilli. Quelle belle page d'éternité, quel fabuleux moment d'ivresse pour la clôture de ce set, avant le rappel ! Basé sur cet intro accrocheuse et lancinante, convergeant avec intensité, le rythme s’accélère pour aboutir à un duo de guitares à couper le souffle. Les twin-guitars font leur show ! Deux guitaristes qui se complètent parfaitement, s'appuyant sur des riffs d’exception, avec un bassiste de talent, des voix parfaitement équilibrées, une section rythmique impeccable : du rock qui n'est ni hard, ni soft, mais toujours efficace… Là, je suis vraiment ébahi ! Debout au milieu d'une fraternité, une fraternité de fans passionnés de la musique de Wishbone Ash !
Le public en redemande, et Andy et sa bande ne se font pas (trop) prier pour revenir jouer un rappel vibrant avec Happiness, en promo du dernier album "The Power of Eternity", et surtout Blowing Free, encore un titre d’Argus, démentiel, avec son chorus très soft, ses contrepoints de riffs irrésistibles : un morceau d’anthologie, avec le son particulièrement clair de ces guitares en symbiose, avec le doigté d'Andy Powell qui fait merveille, et Muddy qui se permet un superbe exercice de « slide ». Le show arrive ainsi à sa fin, bénéficiant d'un son frisant la perfection depuis le début : inutile de dire que ce ne fut quand même pas la folie dans la salle, même si la musique n'a pas faibli une seconde pendant les 2 heures de concert. Un concert qui n’a pas eu l’impact souhaité sur son public de fans : ce soir, ce n'était pas l'émeute, mais malgré tout j’ai vu un concert « classique parmi les classiques », avec un Andy Powell très sautillant, d'humeur joviale et avec des solos véritablement travaillés !
Le quatuor anglais n’a peut-être pas ensorcelé Le Plan de ses fameux duels de guitares qui ont fait sa notoriété, mais poursuit une route sereine, avec une fréquence de 20 concerts par mois. Certes, il ne restait qu'Andy Powell des différentes formations d'origine, mais quel punch et quelle énergie ! L'aventure continue, même si le groupe aurait pu se reposer sur ses lauriers (« Argus » a été album multi-platine) sans sacrifier aux modes. Et comme me disait un mammouth, les yeux et les oreilles définitivement habitées par ce qui a déversé Wishbone Ash, « Sur une île déserte, avec un simple sac à dos, j’apporterai Argus, à coup sûr », avant de sortir prendre un peu d'air devant la salle.
Au passage, je disperse des informations concernant notre site favori et j’invite des mammouths à nous y rejoindre et nous y lire. Je retrouve Andy à l’entrée de la salle, derrière un bac de CDs que seule une dizaine de personnes a investi. Il se montre charmant, signant sans hésiter le CD de Marco et prêt pour une photo souvenir. La conversation s'engage : rappel de concerts, il a remarqué que je connaissais les morceaux, et il me signe avec un grand sourire la setlist. Je lui sers en retour un petit mot sur le site RNRM et je m'en vais heureux. La descente des nuages pour Marco est longue, les souvenirs affluent et il garde son sourire au coin des lèvres. C'était Wishbone Ash 2008, et ce soir ils ont prouvé qu'ils appartiennent à cette décennie autant qu'ils appartenaient dans les années 70's, 80's et 90's.
Dehors, c’est une nuit sans étoiles. Une pensée à Cathy, qui doit faire des beaux rêves, sur son lit d’hôpital. Il nous reste une bonne heure de route, et il est déjà presque minuit et demi. A bientôt Wishbone Ash sur la route ! C'est sûr, le Phoënix est plus vivant que jamais... »
Dehors, c’est une nuit sans étoiles. Une pensée à Cathy, qui doit faire des beaux rêves, sur son lit d’hôpital. Il nous reste une bonne heure de route, et il est déjà presque minuit et demi. A bientôt Wishbone Ash sur la route ! C'est sûr, le Phoënix est plus vivant que jamais... »
Avant d’avoir été une signature éclatante et prolifique au sein des Negresses Vertes, Stefane et Iza Mellino réunissaient déjà leur singularité sur une intense et viscérale passion rock, une identité unique délivrée par le son, aiguisée par le chant, endurcie par la route. Duo radieux, étincelant d’âme, les mellino nous offrent aujourd’hui le fruit de leurs respirations sauvages, carnets de route envoutants, mêlant le sang de leurs influences méditerranéennes aux vibrations profondes du rock.
Wishbone Ash est un groupe de rock britannique formé à l'automne
(http://wishboneash.com/)
(http://www.myspace.com/wishboneashband)
(http://www.facebook.com/pages/Wishbone-Ash/8509646462)
* 1970 : Wishbone Ash
* 1971 : Pilgrimage
* 1972 : Argus
* 1973 : Wishbone Four
* 1973 : Live Dates
* 1974 : There's The Rub
* 1976 : Locked In
* 1976 : New England
* 1977 : Front Pages News
* 1978 : No Smoke Without Fire
* 1980 : Just Testing
* 1980 : Live Dates Vol. 2
* 1981 : Number The Brave
* 1982 : Twin Barrels Burning
* 1985 : Raw To The Bone
* 1987 : Nouveau Calls
* 1989 : Here To Hear
* 1991 : Strange Affair
* 1992 : The Ash Live In Chicago
* 1995 : Live In Geneva
* 1996 : Illuminations
* 1999 : Bare Bones
* 2001 : Live Dates 3
* 2002 : Bona Fide
* 2006 : Clan Destiny
* 2007 : The Power Of Eternity
* 2008 : Tough (Compilation)
* 1971 : Pilgrimage
* 1972 : Argus
* 1973 : Wishbone Four
* 1973 : Live Dates
* 1974 : There's The Rub
* 1976 : Locked In
* 1976 : New England
* 1977 : Front Pages News
* 1978 : No Smoke Without Fire
* 1980 : Just Testing
* 1980 : Live Dates Vol. 2
* 1981 : Number The Brave
* 1982 : Twin Barrels Burning
* 1985 : Raw To The Bone
* 1987 : Nouveau Calls
* 1989 : Here To Hear
* 1991 : Strange Affair
* 1992 : The Ash Live In Chicago
* 1995 : Live In Geneva
* 1996 : Illuminations
* 1999 : Bare Bones
* 2001 : Live Dates 3
* 2002 : Bona Fide
* 2006 : Clan Destiny
* 2007 : The Power Of Eternity
* 2008 : Tough (Compilation)
Muddy Mannenin - Guitar
Bob Skeat - Bass
Joe Crabtree - Drums
Bob Skeat - Bass
Joe Crabtree - Drums
LMM
JTP
H des M
Hasta llegar (Les Negresses Vertes - Acoustic clubbing – 2001)
Souffrir
En El Camino
Hey ! Maria (Les Negresses Vertes - Acoustic clubbing – 2001)
Sous le soleil de Bodega (Les Negresses Vertes - Famille Nombreuse – 1991)
Instrumental
FALM
Jamping Jack Flash (Cover The Rolling Stones)
Zobi la mouche ((Les Negresses Vertes - Mlah – 1988)
Eau Air
Une Faim
JTP
H des M
Hasta llegar (Les Negresses Vertes - Acoustic clubbing – 2001)
Souffrir
En El Camino
Hey ! Maria (Les Negresses Vertes - Acoustic clubbing – 2001)
Sous le soleil de Bodega (Les Negresses Vertes - Famille Nombreuse – 1991)
Instrumental
FALM
Jamping Jack Flash (Cover The Rolling Stones)
Zobi la mouche ((Les Negresses Vertes - Mlah – 1988)
Eau Air
Une Faim
La durée du concert : 0h50
Real Guitar Have Wings (No Speak -1987)
Ancient Remedy (Bona Fide - 2002)
Number The Brave (Number The Brave - 1981)
The King Will Come (Argus - 1972)
Throw Down The Sword (Argus - 1972)
Sometime World (Argus – 1972)
The Power (The Power of Eternity - 2007)
The Way Of The Word (No Smoke Without Fire - 1978)
Vas Dis (Pilgrimage -1970)
In Crisis (The Power of Eternity - 2007)
Jail Bait (Pilgrimage -1970)
Living Proof (Bare Bones - 1999)
Phoenix (Wishbone Ash - 1970)
Encores
Happiness (The Power of Eternity - 2007)
Blowing Free (Argus – 1972)
Ancient Remedy (Bona Fide - 2002)
Number The Brave (Number The Brave - 1981)
The King Will Come (Argus - 1972)
Throw Down The Sword (Argus - 1972)
Sometime World (Argus – 1972)
The Power (The Power of Eternity - 2007)
The Way Of The Word (No Smoke Without Fire - 1978)
Vas Dis (Pilgrimage -1970)
In Crisis (The Power of Eternity - 2007)
Jail Bait (Pilgrimage -1970)
Living Proof (Bare Bones - 1999)
Encores
Happiness (The Power of Eternity - 2007)
Blowing Free (Argus – 1972)
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