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lundi 31 mars 2008

Kate Nash - La Cigale. Paris.









Première Partie: Mystery Jets


Ce qu’en a pensé Gilles :

« Dernier concert du mois, et c'est encore à la Cigale, avec ce soir Kate Nash, pour un concert sold out depuis pas mal de temps. La jeune Londonienne est montée en puissance depuis quelques mois, beaucoup l'ont comparée (surement trop hâtivement) à une nouvelle Lily Allen, le phénomène Myspace est encore évoqué pour son cas. L'album « Made Of Bricks » est un bon album, sûrement pas l'album de l'année 2007, mais en tout cas un CD agréable à écouter même s’il ne révolutionne rien.

Comme d'habitude ces temps ci, je compte bien être devant, j'arrive donc vers 17h50, il y a déjà une petite vingtaine de personnes qui poireautent devant la Cigale. Eric me retrouve vers 18h30, la queue est déjà longue, puis c'est enfin au tour de Sophie de nous rejoindre, nous sommes au complet ! Oui, la queue est vraiment impressionnante à l'ouverture des portes (assez tardive ce soir), on se dirige sans aucun problème au premier rang, légèrement décalés sur la gauche, c'est parfait ! Public pas vraiment rock ce soir, Kate Nash touche, il est vrai, une audience assez large.

20h00 tapantes, c'est le moment pour Mystery Jets, jeune combo anglais, de faire son apparition. Le chanteur a des béquilles, il s'installe devant nous sur un tabouret, où il alternera claviers et guitares. Début très laborieux du groupe, sans saveur et sans style particulier, assez mou du genoux j'ai trouvé, de la brit pop d'un niveau très très moyen. Curieusement, sur un ou deux morceau lents, le groupe gagnera de ma part une certaine considération. Gentil succès auprès du public, je soupçonne d'ailleurs quelques jeunes d'être venues spécialement pour eux. En tout cas, ces Anglais, s’ils ne révolutionnent pas non plus les canons de la pop, n'en restent pas moins fort sympathiques (gag lorsque le guitariste du groupe voudra passer son micro au chanteur, seule la tête du micro lui restera dans les mains, celui-ci étant manifestement là pour faire joli !!)...

Bref, c'est maintenant un véritable ballet de roadies qui commence. Et je te vérifie les guitares 4 ou 5 fois, idem pour la batterie, cela n'en finit pas, et je trouve cela assez bizarre, très très pro, trop sûrement pour une artiste qui, quand même, ne fait que débuter ! Je m'attendais à une mise en scène plus intimiste, pas à 4 ou 5 amplis (a priori donc au moins 2 guitaristes). Mais le pompon, ce fut quand les roadies emmenèrent le piano droit pour le placer non pas perpendiculairement à la scène mais plein centre, à 20 centimètres du bord de la scène ! Ce qui fait que les gens qui s'étaient précipités pour se placer au premier rang en plein centre n'avaient plus qu’à pleurer ou
à changer de place !! Après une longue et désagréable attente, les musiciens montent tout d'abord sur scène, et, effectivement, ils sont 4 : 2 guitaristes, 1 basse et la batterie. Puis, c'est au tour de Kate Nash de faire son apparition, vêtue d'une courte robe noire, et même si ce n'est pas une beauté, elle dégage pas mal de charme et de fraîcheur. Comme je l'avais prévu, je n'aperçois d'elle qu'une partie de ses jambes, le visage étant lui caché derrière son piano.

Le concert commence et notre déception aussi. C'est simple : pour les 2 premiers morceaux, impossible d'entendre la voix de Kate Nash ni son piano, le tout est couvert par un son monstrueux de batterie. De plus, le batteur ne fait pas dans la finesse, c'est à n'y rien comprendre ! Pumpkin Soup et Shit Song feront donc les frais de ce début catastrophique. Avec Eric, on se regarde, abasourdis : la musique de Kate Nash qui est faite de légèreté et de finesse est de ce fait complètement dénaturée. Les deux guitaristes (pourquoi deux d'ailleurs ?) sont insignifiants, de toute façon on ne les entends pratiquement pas. Le seul paraissant concerné est le bassiste (les trois quart du temps masqué lui aussi par le piano de Kate). Lui nous fera une démonstration assez spectaculaire de percussions, cela volait dans tout les sens, on se serait presque cru à un concert d'Arcade Fire, le bassiste jouant le rôle de Win Butler. Donc, après ce début catastrophique et franchement inattendu, enfin un passage plus conforme à ce que j'attendais, Kate Nash délaisse le piano pour prendre une guitare acoustique : pendant deux morceaux, nous avons enfin pu entendre clairement sa voix, mais... malheureusement pas sur des morceaux emblématiques !

Ce sera le reflet du concert, une courte partie où l'on verra la jeune anglaise à la guitare (acoustique ou électrique) et malheureusement les 3/4 du show sans grand intérêt, avec des versions beaucoup moins bonnes que les originales, très pro, trop pro déjà : on ne sent même pas d'émotions venant de la part de Kate Nash, et pourtant, un concert sold out à Paris en début de carrière, ça aurait dû au moins amener une certaine tension, un besoin de faire partager et de donner à tous ses gens qui sont venus la voir ! Rien de tout cela, on aurait dit que c'était déjà un show routinier où la fraîcheur, l'innocence et la légèreté de ses chansons n'avaient plus cours. Et je ne le répèterai jamais assez, que venaient faire ces musiciens absolument pas concernés et surtout complètement à côté de la plaque ?

Après une courte heure de show se finissant par une version évidemment pas très réjouissante de Foundations, tout ce petit monde s'éclipse pendant de longues minutes pour revenir nous faire un court rappel de deux morceaux : moins de 1h10 de show, pas de surprises (on aurait quand même aimé entendre la version de Seven Nation Army).

Le public dans sa majorité est enthousiaste, tant mieux pour eux ! Moi, je reconnais que j'attendais tout autre chose, avec plus de magie, de fraîcheur, enfin tout ce que j'ai déjà dit plus haut. Grosse désillusion, mais ce n'est pas bien grave... Je réussis quand même à avoir la set list (merci au roadie !). Rendez-vous manqué malheureusement avec la jeune Anglaise. Je repars avec Eric, nos avis sont sensiblement les mêmes, j'ai la curieuse impression en sortant dehors de ne pas avoir assisté à un concert, je n'ai rien vécu pendant ces 70 minutes, et malheureusement rien ne restera dans ma mémoire dans quelques temps, sauf cet écrit qui sera là comme seul témoignage. Dommage, Kate Nash méritait mieux, il me semble... mais c'est son choix ! »




photos de gilles

Kate Nash est une chanteuse et compositrice anglaise. Ses premiers concerts étaient principalement composés de reprises dont Rudebox de Robbie Williams. Elle a ensuite créé une page sur le site MySpace, ce qui lui a permis de commencer à se faire connaître et de trouver un imprésario et des producteurs. Sorti dans le commerce le 12 août 2007, son premier album, "Made of Bricks", s’est catapulté au sommet des ventes. Une petite voix acidulée, terriblement anglaise, légèrement trop haut perchée : Kate Nash a 20 ans, et on la compare souvent, à tort ou non, à Lily Allen.














Kate Nash
-Vocal, Piano,Guitars - acoustic & electric, Garage band, Percussion, Synth
Jay - Guitar, Tambourine, Bass, Synth-s, Laptop

Elliottt from that film E.T - Drum Skills
Meg-king Wong - Vioilin Brett Alaimo - Guitars











La durée du concert : 1h10

AFFICHE / PROMO / FLYER






Kate Nash - "Foundations"



Kate Nash - Mouthwash - Live






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