Première Partie: JESSE SYKES + MARISSA NADLER
« Beaucoup de plaisir à retourner à la Maroquinerie, que je n'avais plus fréquentée depuis.. 10 jours. Le temps est au beau fixe, l'affiche séduisante, ce soir sera la 1ère des 5 soirées consacrées au Lo-Fi festival. Je suis super content de voir Black Mountain, auteurs de deux très bon album (avec une préférence pour le second). Dommage que je sois tout seul ce soir, les amis fassent l'impasse. Tout d'abord. ce nom : Lo-Fi ? Si vous regardez la définition, c'est assez vague, du rock indie bien sûr, en opposition à la Haute Fidélité (Hi-Fi), plutôt garage et expérimental, et quelque part amateur, avec des enregistrements généralement réalisés sur du matériel basique. Mais il n'existe pas véritablement de définition parfaite du Lo-Fi... Ce soir la palette d'artistes est en tout cas extrêmement variée. Moi, je suis venu principalement pour Black Mountain, groupe canadien mené de main de maître par Stephen McBean, que j'avais déjà vu en concert il y a quelques mois avec son autre groupe Pink Mountaintops. Salle correctement remplie ce soir, pas mal de gens que je vois régulièrement, la soirée s'annonce longue avec pas moins de quatre artistes au programme.
On commence d'abord par Phosphorescent, en fait un gars barbu seul à la guitare : cela commence par un larsen énorme puis une suite de morceaux très folk roots, assez ennuyeux pour moi, la voix n'est pas extraordinaire, les chansons d'une monotonie exemplaire... Ce n’est pas ma tasse de thé... Un court set de 20 minutes se terminant comme il se doit par un second larsen.
L'artiste suivante, elle, est déjà plus connue, pas mal de gens sont d'ailleurs venus pour elle, il s'agit de Marissa Nadler. Seule avec sa guitare et ses trois micros, elle décline un folk assez traditionnel, elle a une jolie voix, mais j'ai trouvé le set légèrement monotone à la longue. Cela m'a fait penser à Mariée Sioux dans le style, mais avec moins d'émotions. Ce qui n'empêche pas la demoiselle d'être particulièrement sympathique. Il faudra que j'écoute plus attentivement pour me faire une opinion définitive.
Maintenant c'est au tour de Jesse Sykes, une artiste déjà reconnue, et auteur de plusieurs albums. Elle est accompagnée ce soir d'un groupe, dont un guitariste véritablement bon, il a enflammé une partie du concert par ses solos rageurs d'une rare efficacité. Le style de Jesse oscille constamment entre folk, folk rock à la Neil Young (pour moi sa plus grosse influence telle que je l'ai ressenti sur scène... il suffit d'écouter How We Will Know), et parfois s'approche de la country. J'ai d'ailleurs trouver une ressemblance assez frappante entre Jesse et Emmylou Harris, même forme du visage, même cheveux très longs. Beau set qui m'a bien plus, j'ai découvert une artiste pleine de qualités.
Place maintenant au groupe pour lequel j'était venu, Black Mountain : encore un groupe canadien, mais qui cette fois s'éloigne de ses compatriotes au niveau musical, ce n'est pas du rock indé et convivial à l'instar de Arcade Fire ou Broken Social Scene qui nous est proposé ce soir. Non, c'est un retour vitesse grand V aux seventies, aux grands groupes des early seventies même . Si j'avais déjà bien aimé le premier opus de Black Mountain, leur second m'avait carrément enthousiasmé, plus cohérent, plus maîtrisé, des compos beaucoup plus solides, bref un excellent album. J'attendais la confirmation ce soir et je n'ai pas été déçu. Seul souci, mon emplacement sur la gauche au premier rang, je ne serai pas en face de Stephen McBean le guitariste... mais, au final, pas de problème au niveau du son, celui-ci étant bien équilibré, j'entendrai tous les instruments distinctement. En parlant du son, à noter que les gens avaient tous mis leur bouchons au premier rang, car c'était quand même assez sonique !!! Le set allait être composé - à ma plus grande joie - d'une grosse partie de « In The Future », le second album du groupe... et cela commence fort avec Bastards, dix fois plus puissant en concert que sur disque, un rythme lancinant porté par la guitare et l'orgue ainsi que le chant de Amber Webber : par moments, cela m'a fait penser à du Uriah Heep (si si), sûrement à cause de l'orgue. Puis Wucan, et toujours ce rythme hypnotique, on est en plein trip, la basse martèle pendant que l'orgue apporte ses notes lancinantes, il y a quelque part du Pink Floyd là-dedans, mais du Floyd première époque, il suffit d'écouter Queens Will Play pour s'en convaincre. Bref je plane, et quand Tyrants arrive, on se croirait cette fois ci reparti chez Black Sabbath pour un long morceau où se côtoient le métal et le planant. On passe par Santana en écoutant Evil Ways, quelque chose dans l'orgue et la guitare m'y font repenser.
Psyché, métal, et tribale parfois, la musique de Black Mountain prend toute son ampleur sur scène, les musiciens sont particulièrement bons, avec une note spéciale au batteur, un fou furieux, et au bassiste (le dessus de ses mains est entièrement tatoué) qui assurent une rythmique d'enfer, Stephen n'étant pas en reste avec ses solos incendiaires. Bright Lights en final est un condensé de tout ce qui a été dit plus haut, on reste terrassés après 70 minutes d’un concert qui a parfois fait penser à une jam session... Franchement une bonne surprise, Black Mountain sur scène. La façon dont ce retour vers le passé est fait est tellement bonne que l'on se remet à les aimer, ces années-là, surtout sans tout le folklore et les errements divers inhérents à cette époque. Au final une soirée réussie, j'ai découvert Jesse Sykes, et Black Mountain a confirmé tout le bien que je pensais d'eux. Je regrette presque de ne pas revenir demain pour la soirée Lo-Fi suivante, a priori Eric's Trip doit jouer. Pour moi, ce sera The Mabuses. »
On commence d'abord par Phosphorescent, en fait un gars barbu seul à la guitare : cela commence par un larsen énorme puis une suite de morceaux très folk roots, assez ennuyeux pour moi, la voix n'est pas extraordinaire, les chansons d'une monotonie exemplaire... Ce n’est pas ma tasse de thé... Un court set de 20 minutes se terminant comme il se doit par un second larsen.
L'artiste suivante, elle, est déjà plus connue, pas mal de gens sont d'ailleurs venus pour elle, il s'agit de Marissa Nadler. Seule avec sa guitare et ses trois micros, elle décline un folk assez traditionnel, elle a une jolie voix, mais j'ai trouvé le set légèrement monotone à la longue. Cela m'a fait penser à Mariée Sioux dans le style, mais avec moins d'émotions. Ce qui n'empêche pas la demoiselle d'être particulièrement sympathique. Il faudra que j'écoute plus attentivement pour me faire une opinion définitive.
Maintenant c'est au tour de Jesse Sykes, une artiste déjà reconnue, et auteur de plusieurs albums. Elle est accompagnée ce soir d'un groupe, dont un guitariste véritablement bon, il a enflammé une partie du concert par ses solos rageurs d'une rare efficacité. Le style de Jesse oscille constamment entre folk, folk rock à la Neil Young (pour moi sa plus grosse influence telle que je l'ai ressenti sur scène... il suffit d'écouter How We Will Know), et parfois s'approche de la country. J'ai d'ailleurs trouver une ressemblance assez frappante entre Jesse et Emmylou Harris, même forme du visage, même cheveux très longs. Beau set qui m'a bien plus, j'ai découvert une artiste pleine de qualités.
Place maintenant au groupe pour lequel j'était venu, Black Mountain : encore un groupe canadien, mais qui cette fois s'éloigne de ses compatriotes au niveau musical, ce n'est pas du rock indé et convivial à l'instar de Arcade Fire ou Broken Social Scene qui nous est proposé ce soir. Non, c'est un retour vitesse grand V aux seventies, aux grands groupes des early seventies même . Si j'avais déjà bien aimé le premier opus de Black Mountain, leur second m'avait carrément enthousiasmé, plus cohérent, plus maîtrisé, des compos beaucoup plus solides, bref un excellent album. J'attendais la confirmation ce soir et je n'ai pas été déçu. Seul souci, mon emplacement sur la gauche au premier rang, je ne serai pas en face de Stephen McBean le guitariste... mais, au final, pas de problème au niveau du son, celui-ci étant bien équilibré, j'entendrai tous les instruments distinctement. En parlant du son, à noter que les gens avaient tous mis leur bouchons au premier rang, car c'était quand même assez sonique !!! Le set allait être composé - à ma plus grande joie - d'une grosse partie de « In The Future », le second album du groupe... et cela commence fort avec Bastards, dix fois plus puissant en concert que sur disque, un rythme lancinant porté par la guitare et l'orgue ainsi que le chant de Amber Webber : par moments, cela m'a fait penser à du Uriah Heep (si si), sûrement à cause de l'orgue. Puis Wucan, et toujours ce rythme hypnotique, on est en plein trip, la basse martèle pendant que l'orgue apporte ses notes lancinantes, il y a quelque part du Pink Floyd là-dedans, mais du Floyd première époque, il suffit d'écouter Queens Will Play pour s'en convaincre. Bref je plane, et quand Tyrants arrive, on se croirait cette fois ci reparti chez Black Sabbath pour un long morceau où se côtoient le métal et le planant. On passe par Santana en écoutant Evil Ways, quelque chose dans l'orgue et la guitare m'y font repenser.
Psyché, métal, et tribale parfois, la musique de Black Mountain prend toute son ampleur sur scène, les musiciens sont particulièrement bons, avec une note spéciale au batteur, un fou furieux, et au bassiste (le dessus de ses mains est entièrement tatoué) qui assurent une rythmique d'enfer, Stephen n'étant pas en reste avec ses solos incendiaires. Bright Lights en final est un condensé de tout ce qui a été dit plus haut, on reste terrassés après 70 minutes d’un concert qui a parfois fait penser à une jam session... Franchement une bonne surprise, Black Mountain sur scène. La façon dont ce retour vers le passé est fait est tellement bonne que l'on se remet à les aimer, ces années-là, surtout sans tout le folklore et les errements divers inhérents à cette époque. Au final une soirée réussie, j'ai découvert Jesse Sykes, et Black Mountain a confirmé tout le bien que je pensais d'eux. Je regrette presque de ne pas revenir demain pour la soirée Lo-Fi suivante, a priori Eric's Trip doit jouer. Pour moi, ce sera The Mabuses. »
Black Mountain, fondé en 2005, est un génial collectif à géométrie variable comme le Canada en affectionne qui peut être rattaché d’une certaine façon au renouveau psychédélique de San Francisco. Dépravation stupéfiante et rock de profundis sont les maître-mots du gang psyché-folk de Vancouver.
BLACK MOUNTAINStephen McBean (Voix, guitares acoustiques et electriques)
Matthew Camirand (Basse)
Jeremy Schmidt (orgues, synthétiseurs et mellotron)
Amber Webber (Vocals & Percussion)
Joshua Wells (Batterie, percussion, piano & mellotron)
Matthew Camirand (Basse)
Jeremy Schmidt (orgues, synthétiseurs et mellotron)
Amber Webber (Vocals & Percussion)
Joshua Wells (Batterie, percussion, piano & mellotron)
Hard Not To Believe (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007
You Might Walk (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Away Air Is Thin (New Song)
LLL (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Eisenhower Moon (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Station Grey (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Drinking With Strangers
Open Heart Of The Soul (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
ENCORE
Gentleness Of Nothing (New Song)
You Might Walk (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Away Air Is Thin (New Song)
LLL (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Eisenhower Moon (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Station Grey (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
Drinking With Strangers
Open Heart Of The Soul (Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul - 2007)
ENCORE
Gentleness Of Nothing (New Song)
Stormy High (In The Future - 2008)
Bastards of Light (EP - 2008)
Wucan (In The Future - 2008)
Queens Will Play (In The Future - 2008)
Druganaut (Black Mountain - 2005)
Tyrants (In The Future - 2008)
Stay Free (In The Future - 2008)
Evil Ways (In The Future - 2008)
Bright Lights (In The Future - 2008)
Bastards of Light (EP - 2008)
Wucan (In The Future - 2008)
Queens Will Play (In The Future - 2008)
Druganaut (Black Mountain - 2005)
Tyrants (In The Future - 2008)
Stay Free (In The Future - 2008)
Evil Ways (In The Future - 2008)
Bright Lights (In The Future - 2008)
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