


Après le juvénile Eli Paperboy Reed il y a 3 jours, je dois dire que j'ai eu un choc en voyant les idoles passées de la surf-music apparaître sur scène : mis à part le sidérant Keith Strickland, véritable Dorian Gray du rock (il a 53 ans et en paraît 35, si le fait d'être gay permet ce genre de miracle, il va falloir nous y mettre tous... à moins qu'à Athens, Georgia, la chirurgie plastique ne soit particulièrement performante ???), tout ce petit monde s'est pris trente ans dans la figure et/ou autour des hanches, et cela se voit !!! Le numéro de grande folle de Fred Schneider, à 57 ans, avec son fameux "sprechgesang" à peu près inimitable, paraît encore plus surréaliste - ah, le maniement du walkie-talkie sur "Planet Claire", tiens les larmes m'en viendraient presque aux yeux, s'il n'y avait déjà la sueur qui les pique... -, et la renversante Kate Pierson, qui, osons l'avouer, a dépassé les 60 ans, évoque régulièrement une version délurée de votre grand-mère favorite (à vous, les plus jeunes qui me lisent !) dans sa guépière et ses fishnet stockings. Mais foin des années, les B52's sont revenus au rock, et appuyés par un backing band qui déménage (mention spéciale à la bassiste black qui s'amuse comme une folle derrière le quatuor) et un son excellent - voix un peu sous-mixées


Pour reprendre la formule consacrée, cruelle mais juste : ceux qui n'étaient pas là ce soir ont eu tort ! Ils auraient pris un bon bain de jouvence, sans parler bien sûr d'une belle séance de sauna en supplément ! Et ils auraient pu profiter d'un conseil impayable de tante Schneider : "Ne jamais aller au centre commercial sans s'être d'abord pris une bonne ration de drogues et/ou d'alcool" ! A bon entendeur...»
1 commentaire:
Je ne peux qu'abonder dans ton sens. J'étais également dans la bouilloire ce vendredi soir et je revois encore à la sortie de salle toutes ces têtes détrempées de sueur, impressionnant ! Tout ça m'a renvoyé quelques années en arrière, au concert du Palace en 1979 (pas celui des Talking Heads mais celui où ils étaient tête d'affiche) ou encore à Mogador en 1980, et l'excitation ressentie à l'issue du concert du bataclan m’a rappelé celle de ces années post-punk. Evidemment, on passera sur le "poids" des ans (pour ma part j'en ai pris 30 de + aussi et quelques kg) mais franchement ce concert a été assez bluffant. En particulier, les extraits du dernier album comme « Pump » ou « Funplex » qui se sont montrés plutôt efficaces et convaincants « on stage » (le riff de guitare sur l’intro de « Pump » est un vrai retour aux sources). La liaison avec les vieux standards s’est faite sans accrocs. D’autres morceaux sont plus mièvres, la période un peu plus calme dont tu parles (l’album « Funplex » alterne hélas le bon et le moins bon). Le sommet a été à coup sûr le premier rappel avec « Planet Claire » suivi de « Rock Lobster » (les 2 titres du premier 45T du groupe). La température déjà insupportable est montée encore de quelques degrés. Je me suis même surpris à esquisser quelques pas de pogo avec mon voisin d’à coté sur « Rock Lobster ». Mentions spéciales aussi pour Cindy en solo dans « Give Me Back My Man ». Pour un concert idéal, il manquait juste des titres comme « 08-6060-842 » ou « Devil in my car » qui auraient remplacés avantageusement des morceaux moins évidents pour moi comme « Mesopotamia » ou « Channel Z ». Quoi qu’il en soit, j’ai assisté à un super concert, énergique, trépidant, bref irrésistible… Et come tu le dis, tant pis pour les absents. B-52s for ever !
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