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mercredi 2 juillet 2008

The Fratellis ~ Le Trabendo. Paris.













Ce qu’en a pensé Eric :

« Jon Fratelli est un sex symbol : ce soir le Trabendo est plein, disons à 80%, de minettes littéralement en chaleur, qui crient des mots d'amour et essaient à toute force de toucher ce grand garçon apparemment assez timide, réfugié dans une demi-pénombre qui ne facilite pas les photos, mais doit encore plus exciter les hormones féminines. Si l'on ajoute une bande de garçons excités au premier range qui déroulent sur la scène le drapeau écossais et se prosternent dessus comme le musulman moyen face à la Mecque, disons qu'on obtient pour ce second passage de The Fratellis à Paris une ambiance particulière, mélange de dévotion et de second degré, à laquelle Gilles B et moi ne nous attendions pas vraiment !

Jon Fratelli a (apparemment) perdu quelques kilos, et abandonné sa coiffure "fantaisiste" pour adopter un look, disons... Jimmy Page circa 75, qui va bien avec l'étonnant retour en arrière musical opéré par The Fratellis sur leur second album - que je trouve personnellement assez moyen - vers un rock 70's, entre voix très Dylanienne et rock lourd hésitant entre Led Zep et... Status Quo : quand il entre en scène, je mets quelques instants avant de le reconnaître, et il me faut les premiers accords de "Mistress Mabel" pour me persuader que ce sont bien les Fratellis sur scène ! Gilles B et moi sommes placés - inhabituellement - très sur la gauche, le public juvénile et en vacances ayant fait ce soir la queue très tôt pour pouvoir toucher son idole, mais il s'avérera que cette position sera assez idéale, tant pour la vue - nous sommes juste à gauche de Jon - l'ouïe - son impeccable, avec la voix de Jon bien distincte, ce qui n'est pas toujours le cas au Trabendo -, et le confort physique - au milieu, c'est la transe chez les amoureuses et amoureux de Jon... Le virage early 70's de la musique des Fratellis est, je le disais, immédiatement sensible, tant dans le look et l'attitude des musiciens que dans le traitement musical des chansons du premier album, largement méconnaissables, loin de leur racines glam-rock et pop : Gilles B passera d'ailleurs la dernière partie à regretter que le groupe ne joue pas "Henrietta", alors que c'était le cinquième morceau de la set list. N'étant pas quant à moi nostalgique de cette période particulière de l'histoire du rock - mon adolescence, pourtant -, je ne ressens pas beaucoup de plaisir à ce flashback imposé, même si je comprends l'extase d'un jeune public qui semble par moments revivre par procuration l'extase de ces années que nous qualifieront de "mythiques" (hein, Vincent?). Le groupe mouline, Jon ponctue chaque morceau d'un petit solo brûlant - dont on sent qu'il ne demande qu'à se développer..., le groupe bastonne (batteur lourd et énervé) les riffs sans s'attacher aux mélodies, d'ailleurs beaucoup plus quelconques sur le second album, le son est épaissi par l'apport d'un quatrième musicien (Will, d'après la set list) aux claviers et à la (seconde) guitare. "Tell me a Lie" fait son petit effet, sorte de citation des White Stripes citant Led Zep, si vous voyez ce que je veux dire, mais je dois avouer que, hormis le plaisir de voir un public aussi enthousiaste et sincère autour de moi (et féminin, ce qui est un bonheur, il ne faut pas le cacher..), je m'ennuie un peu. Et puis vient l'enchaînement magique, "My Friend John" et sa mélodie irrésistible à tiroirs, et "Chelsea Dagger" avec sa merveilleuse intro, et ce seront pour moi une dizaine de minutes un peu intenses, qui font remonter le niveau général de la soirée. Las ! le concert retombe ensuite, jusqu'au final (avant le rappel) de "Milk and Money", quand même joliment lyrique et excitant.

Long rappel de quatre titres, qui commence par un excellent "Baby Doll" semi acoustique, avec ces intonations semi-dylaniennes de Jon, et finit par un "Baby Fratelli" lui non plus plus très glam, malgré ses "... alright" aux accents sladiens. Voilà, c'est fini, après 1 h 20 d'un rock quand même assez loin de ma sensibilité musicale personnelle : même si je dois reconnaître qu'il n'y a rien de particulier à reprocher aux Fratellis, il me semble qu'il manque au groupe cette étincelle qui fait la différence entre les simples "bons" groupes et ceux qui deviennent vraiment exceptionnels. Mais ce n'était visiblement pas l'avis des centaines de jeunes filles énamourées qui nous entouraient, Gilles et moi, ce soir ! »




photos de eric

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