Première Partie: SON OF DAVE
Ce qu’en a pensé Gilles :
« Une nouvelle fois, j'ai péché par excès de prudence. Peur de ne pas être au premier rang. Eh bien, ce n'était pas la peine de s'affoler, car nous étions 15 personnes à faire la queue devant l'Olympia lors de l'ouverture des portes !! Et dire que le concert est sold out depuis plusieurs mois déjà !! Moriarty, c'est un cas à part, pas véritablement cataloguable : une troupe de saltimbanques de toutes nationalités, pas vraiment du folk, pas du rock non plus. Non, c'est plutôt une sorte d'atmosphère intemporelle qui se dégage de leur musique. Et du dépaysement. Une évasion vers le passé, faite de douceur et d'émerveillement. Moriarty, c'est cela et beaucoup plus encore. Ce qui fait la rareté de ce groupe, c'est tout simplement le fait qu'il soit unique. Oui, unique dans son genre. Voilà pourquoi je tenais tant à être au premier rang, pour revivre cette magie. Ce qui est drôle, c'est que je retrouve la même jeune femme que j'avais déjà vu lors du concert de La Cigale, elle aussi est au premier rang ce soir. Commence une assez longue attente, la salle se remplit tout doucement, Vincent arrive enfin, on discute quelques minutes avant qu'il ne prenne place à la mezzanine.
Son Of Dave se présente sur scène, costume 3 pièces fatigué, borsalino sur la tête, un visage à la Jim Carrey. Cet Américain va délivrer un set de 30 minutes assez sympa, que du blues, mais joué d'une manière rafraîchissante. Le gars est évidemment seul sur scène, juché sur son tabouret, il joue de l'harmonica d'une main, et chante en même temps, pendant que son pied bat la mesure, et qu’avec son autre main, il alterne les instruments (cela va du tambourin à d'autres bizarreries). Le personnage est attachant, pas sûr qu'il soit souvent confronté à une audience de 2.400 personnes... Mais Son Of Dave (de son vrai nom Benjamin Darwill) met facilement le public dans sa poche. C'est sympa, sans prétention et bien joué. De plus, il fait participer le public en distribuant aux personnes du premier rang divers instruments de musique, ainsi qu'une corbeille de fruits !... qu'il me donne, j'en profite pour manger une poire. Un final sympathique, avec une bonne version de Rollin & Tumblin, et le bonhomme s'en va, sous les acclamations du public.
Le grand rideau rouge se ferme devant nous, le temps de mettre en place le décor assez minimaliste et rural de Moriarty. Tiens oui, « rural » est un mot qui leur convient bien, sans mauvais sous-entendu. Enfin, les lumières s'éteignent, la scène dépouillée apparaît à nos yeux, le vieux fauteuil rouge à côté de la batterie, juste éclairé par un vieux lampadaire. Sur le devant de la scène, une tête de chamois empaillé, et sur la droite, une vieille machine à écrire. Le concert débute en douceur par Cottonflower, et dès cet instant, on entre dans l'univers des Moriarty. Un voyage dans le passé, assez indéfinissable, est-ce les années 30 ou le siècle dernier ? Peu importe, la magie fonctionne de suite. Rosemary, je la trouve belle dans sa tenue à l’apparence désuète mais tellement charmante, avec son bandeau dans les cheveux : je ne peux encore une fois m'empêcher de penser à Kelly McGillis dans Witness (ça m'obsède, ça !!). La voix est tout simplement parfaite, et impressionnante. On retient presque son souffle lorsque Rosemary chante. L'univers de Moriarty, c'est aussi cet harmonica omniprésent, qui apporte la touche américaine, celle des grandes plaines et des fermiers. Avec Jaywalker, nous avons droit à une intro à la machine à écrire, là nous sommes dans un univers assez étrange, années 30, dualité entre la voix de Rosemary et l'harmonica. Le son est tout simplement parfait ce soir : au premier rang, c'est assez impressionnant, une clarté et une pureté rarement égalée. Beaucoup d'humour aussi dans la troupe des Moriarty. On n'arrive pas trop à savoir leurs origines. Françaises ? Ou américaines ? Voire suisses comme le laisse penser le contrebassiste aux traits asiatiques ? Mystère... Ce qui est impressionnant aussi, c'est la virtuosité des musiciens, que ce soit l'harmoniciste ou le guitariste, tous sont véritablement bons. Un petit passage à la guimbarde pendant Whiteman's Ballad, si le groupe a des origines françaises quelque part, leur musique est décidemment typiquement américaine, mais curieusement assez unique. Je trouve Rosemary beaucoup plus à son aise que lors du concert à la Cigale en début d'année, même si elle parle assez peu (je crois savoir qu'elle est assez timide et réservée). Pas mal de morceaux non présents sur l'album sont joués ce soir, dont plusieurs covers, une de Tom Waits d'abord, puis le superbe Enjoy The Silence de Depeche Mode. Là, je suis véritablement scotché quand s'élève la voix de Rosemary dans cette cathédrale qu'est l'Olympia. Superbe, tout simplement ! Sur l'intro d'une des chansons (Animals Can't Laugh ??), Rose nous montre ses boucles d'oreilles, ce sont des petits poulets jaunes, original !! Quand s'élève la voix pour Private Lily, les applaudissement fusent de partout, une version parfaite, et je chante « She's Goin' To War, She's Goin' To War... » Ce soir. le temps n'a pas de prise sur moi, signe que le concert est bon, les morceaux se suivent, chacun avec sa petite touche particulière, ses musiciens qui changent d'instruments et Rosemary en chef d'orchestre... bien que je soit sûr qu'elle refuse ce titre, mais c'est bien elle qui focalise toutes les attentions, qu'elle le veuille ou non. Et pendant Jimmy, qui sera joué en plein milieu du concert, si la troupe se met en rond autour d'un seul microphone vintage, Rosemary aura beau se mettre en retrait, c'est elle l'élément le plus important : sans elle, je pense que Moriarty n'existerait pas, tout simplement. Le groupe se retire, ovations du public, sur scène les roadies installent des chaises, cela sent la surprise. Et en effet quatre jeunes gens viennent s'installer, trois jolies jeunes femmes et un garçon, un quatuor à corde du nom de Ardeo. Le quatuor joue tout d'abord un morceau seul, avant d'être rejoint par le groupe. Les cordes donneront des versions plus consistantes, plus "costaud" à Fireday et à Loveliness (admirable, ce morceau). Fin du premier rappel assez étrange avec une chanson chantée en allemand (a priori, du Schubert....). Je regarde derrière moi, tout le balcon est debout, signe évident d'un concert réussi. Le groupe revient sur scène pour un dernier rappel avec une dernière reprise (Fever) pendant laquelle le groupe demandera à Benjamin Darwill de venir sur scène. Beau final, on est sous le charme...
Un peu plus de deux heures de concert pour un groupe qui n'a qu'un album à son actif, c'est rare et impressionnant. D'autres artistes pourraient méditer la dessus... Je quitte tranquillement l'Olympia (il faut bien 10 minutes pour sortir de la salle !). On aurait pu craindre que la salle soit trop grande pour eux, eh bien non, le pari a été gagné ce soir. La prochaine fois, un Zénith ? Bon, moi je n'espère pas... Une photo, à la sortie, du fronton éclairé de l'Olympia, puis je retrouve Vincent. Maintenant, je suis curieux de voir ce que le groupe donnera sur la petite scène du Forum à Vauréal, dans cinq semaines, mais nul doute qu'ils sauront s'adapter sans problèmes. »
Son Of Dave se présente sur scène, costume 3 pièces fatigué, borsalino sur la tête, un visage à la Jim Carrey. Cet Américain va délivrer un set de 30 minutes assez sympa, que du blues, mais joué d'une manière rafraîchissante. Le gars est évidemment seul sur scène, juché sur son tabouret, il joue de l'harmonica d'une main, et chante en même temps, pendant que son pied bat la mesure, et qu’avec son autre main, il alterne les instruments (cela va du tambourin à d'autres bizarreries). Le personnage est attachant, pas sûr qu'il soit souvent confronté à une audience de 2.400 personnes... Mais Son Of Dave (de son vrai nom Benjamin Darwill) met facilement le public dans sa poche. C'est sympa, sans prétention et bien joué. De plus, il fait participer le public en distribuant aux personnes du premier rang divers instruments de musique, ainsi qu'une corbeille de fruits !... qu'il me donne, j'en profite pour manger une poire. Un final sympathique, avec une bonne version de Rollin & Tumblin, et le bonhomme s'en va, sous les acclamations du public.
Le grand rideau rouge se ferme devant nous, le temps de mettre en place le décor assez minimaliste et rural de Moriarty. Tiens oui, « rural » est un mot qui leur convient bien, sans mauvais sous-entendu. Enfin, les lumières s'éteignent, la scène dépouillée apparaît à nos yeux, le vieux fauteuil rouge à côté de la batterie, juste éclairé par un vieux lampadaire. Sur le devant de la scène, une tête de chamois empaillé, et sur la droite, une vieille machine à écrire. Le concert débute en douceur par Cottonflower, et dès cet instant, on entre dans l'univers des Moriarty. Un voyage dans le passé, assez indéfinissable, est-ce les années 30 ou le siècle dernier ? Peu importe, la magie fonctionne de suite. Rosemary, je la trouve belle dans sa tenue à l’apparence désuète mais tellement charmante, avec son bandeau dans les cheveux : je ne peux encore une fois m'empêcher de penser à Kelly McGillis dans Witness (ça m'obsède, ça !!). La voix est tout simplement parfaite, et impressionnante. On retient presque son souffle lorsque Rosemary chante. L'univers de Moriarty, c'est aussi cet harmonica omniprésent, qui apporte la touche américaine, celle des grandes plaines et des fermiers. Avec Jaywalker, nous avons droit à une intro à la machine à écrire, là nous sommes dans un univers assez étrange, années 30, dualité entre la voix de Rosemary et l'harmonica. Le son est tout simplement parfait ce soir : au premier rang, c'est assez impressionnant, une clarté et une pureté rarement égalée. Beaucoup d'humour aussi dans la troupe des Moriarty. On n'arrive pas trop à savoir leurs origines. Françaises ? Ou américaines ? Voire suisses comme le laisse penser le contrebassiste aux traits asiatiques ? Mystère... Ce qui est impressionnant aussi, c'est la virtuosité des musiciens, que ce soit l'harmoniciste ou le guitariste, tous sont véritablement bons. Un petit passage à la guimbarde pendant Whiteman's Ballad, si le groupe a des origines françaises quelque part, leur musique est décidemment typiquement américaine, mais curieusement assez unique. Je trouve Rosemary beaucoup plus à son aise que lors du concert à la Cigale en début d'année, même si elle parle assez peu (je crois savoir qu'elle est assez timide et réservée). Pas mal de morceaux non présents sur l'album sont joués ce soir, dont plusieurs covers, une de Tom Waits d'abord, puis le superbe Enjoy The Silence de Depeche Mode. Là, je suis véritablement scotché quand s'élève la voix de Rosemary dans cette cathédrale qu'est l'Olympia. Superbe, tout simplement ! Sur l'intro d'une des chansons (Animals Can't Laugh ??), Rose nous montre ses boucles d'oreilles, ce sont des petits poulets jaunes, original !! Quand s'élève la voix pour Private Lily, les applaudissement fusent de partout, une version parfaite, et je chante « She's Goin' To War, She's Goin' To War... » Ce soir. le temps n'a pas de prise sur moi, signe que le concert est bon, les morceaux se suivent, chacun avec sa petite touche particulière, ses musiciens qui changent d'instruments et Rosemary en chef d'orchestre... bien que je soit sûr qu'elle refuse ce titre, mais c'est bien elle qui focalise toutes les attentions, qu'elle le veuille ou non. Et pendant Jimmy, qui sera joué en plein milieu du concert, si la troupe se met en rond autour d'un seul microphone vintage, Rosemary aura beau se mettre en retrait, c'est elle l'élément le plus important : sans elle, je pense que Moriarty n'existerait pas, tout simplement. Le groupe se retire, ovations du public, sur scène les roadies installent des chaises, cela sent la surprise. Et en effet quatre jeunes gens viennent s'installer, trois jolies jeunes femmes et un garçon, un quatuor à corde du nom de Ardeo. Le quatuor joue tout d'abord un morceau seul, avant d'être rejoint par le groupe. Les cordes donneront des versions plus consistantes, plus "costaud" à Fireday et à Loveliness (admirable, ce morceau). Fin du premier rappel assez étrange avec une chanson chantée en allemand (a priori, du Schubert....). Je regarde derrière moi, tout le balcon est debout, signe évident d'un concert réussi. Le groupe revient sur scène pour un dernier rappel avec une dernière reprise (Fever) pendant laquelle le groupe demandera à Benjamin Darwill de venir sur scène. Beau final, on est sous le charme...
Un peu plus de deux heures de concert pour un groupe qui n'a qu'un album à son actif, c'est rare et impressionnant. D'autres artistes pourraient méditer la dessus... Je quitte tranquillement l'Olympia (il faut bien 10 minutes pour sortir de la salle !). On aurait pu craindre que la salle soit trop grande pour eux, eh bien non, le pari a été gagné ce soir. La prochaine fois, un Zénith ? Bon, moi je n'espère pas... Une photo, à la sortie, du fronton éclairé de l'Olympia, puis je retrouve Vincent. Maintenant, je suis curieux de voir ce que le groupe donnera sur la petite scène du Forum à Vauréal, dans cinq semaines, mais nul doute qu'ils sauront s'adapter sans problèmes. »
Le groupe Moriarty s'est formé en 1995 autour de six musiciens d'origine américaine, française, suisse et vietnamienne inspirés de blues américain des années 30. Une voix exceptionnelle et une atmosphère envoûtante sont les premières évidences pour parler de cette surprise ! Cabaret folk déglingué tissé autour de la voix profonde de cette diva sortie d’un autre temps. La musique de Moriarty est un carnet de voyages et de réminiscences, un cabinet de curiosités, une sorte de folk nocturne et nomade. Leur premier album, Gee Whiz but This Is a Lonesome Town, est sorti et il n'est donc pas étonnant de retrouver désormais Moriarty là où le héros de Jack Kerouac, à qui ils ont emprunté leur nom, s'est fait le sien : sur la route.
Rosemary Moriarty: La Diva au chant
Charles Moriarty: Lord à la guitare
Arthur Moriarty: Cowboy a la guitare
Thomas Moriarty : Kid à l'harmonica
Zim Moriarty: Professeur à la contrebasse
Charles Moriarty: Lord à la guitare
Arthur Moriarty: Cowboy a la guitare
Thomas Moriarty : Kid à l'harmonica
Zim Moriarty: Professeur à la contrebasse
Jaywalker (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Bacon
Hanoi Blue
Little Margaret
Whiteman’s Ballad (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Tagone-Ura (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Chocolate Jesus (Cover Tom Waits)
Jimmy (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Enjoy The Silence (Cover Depeche Mode)
Animals Can’t Laugh (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Private Lily (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Motel (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Oshkosh Bend (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Encore 1
With The Quator ARDEO
Fireday (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Lovelinesse (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Der Leiermann (Cover Shubert)
Encore 2
The Crimson Singer
Fever (Cover Peggy Lee)(With Son Of Dave alias Benjamin Darvil)
Encore 3
Long Is The Night
Bacon
Hanoi Blue
Little Margaret
Whiteman’s Ballad (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Tagone-Ura (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Chocolate Jesus (Cover Tom Waits)
Jimmy (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Enjoy The Silence (Cover Depeche Mode)
Animals Can’t Laugh (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Private Lily (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Motel (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Oshkosh Bend (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Encore 1
With The Quator ARDEO
Fireday (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Lovelinesse (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Der Leiermann (Cover Shubert)
Encore 2
The Crimson Singer
Fever (Cover Peggy Lee)(With Son Of Dave alias Benjamin Darvil)
Encore 3
Long Is The Night
Moriarty - Jimmy
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