Première Partie :


19h30 : plus de lumières, une musique mélodieuse avec des chants de canaris, et puis sept musiciens montent sur scène sous quelques applaudissements timides : un groupe allemand nommé Get Well Soon.


Un changement de scène qui intervient après une pause boissons. La Cigale est bondée pour accueillir à Calexico. La chaleur commence à monter.

Pour le deuxième morceau, Wash, ondulant au-dessus d'un rythme marche militaire, fixé par l'intro de batterie, le groupe se présente sur la scène dans sa formation complète, les autres membres, contrebasse, accordéon, et les deux trompettes (mariachi), se sont déjà installés sous les ovations du public. Ils donnent à ce moment le véritable coup d'envoi du concert. Des envolées musicales et des mélodies teintées de sable jaune, et ce mélange de sonorité tex-mex qui caractérise la bande. Les premiers solos fleuris de trompettes de mariachi de Jacob Valenzuela et du multi-instrumentiste (sept instruments) Martin Wenk, sans sombrero, qui vont s'accorder parfaitement avec leurs belles chansons efficaces. Incroyablement marquant, les premiers frissons. La salle, en joie, se déchaîne. Suit Bend To The Road, le premier morceau (superbe) du nouvel album, avec ses pincements de steel guitar, et un son de guitare doux, envoûtant et romantique dans une ambiance jazzy, sur un fond d'images de voitures, celles de l'album “The Black Light” (les dessins de Victor Gastelum). Un rapide « Thank you, now the song to open the road », des trompettes et Volker Zande à la contrebasse, et c'est le tour de Across The Wire, avec ses cadences de festival mariachi, son atmosphère mexicaine à volonté. Ce qui nous conduit à l'ouverture de Sunken Waltz, une triste ballade rythmée sur une valse de pays chaud, sur laquelle se greffe une mélodie à la guitare et l'accordéon. Calexico, tout sourire, semblent être ravis de jouer ce soir, dans une salle sold out, et leurs chansons en sont encore plus accrocheuses.

Le talent musical des membres de Calexico est incontestable, et c'est un plaisir d'essayer à la fois de regarder les images créatives qui sont projetées et d’écouter. L'exploration du dernier album continue avec Inspiración, qui nous plonge dans l'univers d'un paysage mexicain mélancolique, avec ses paroles

Le splendide He Lays In The Reins, morceau à la mélodie très évocatrice, nous ouvre les yeux sur de la poussière et du sable, à coups de pinceau du désert, entre une guitare lap-steel et des percussions tex-mex. Une longue parenthèse dédiée au nouvel album, avec Writters Minor Holiday, The News About William et Man Made Lake, avec un puissant solo de guitare saturée, chargé de feedback, et la batterie de John Convertino bien en évidence qui y ajoute beaucoup de subtilités rythmiques. Suit l'incontournable bijou de soleil des années 1960, Alone Again Or, qui est l’une de mes chansons préférées, une reprise efficace de Arthur Lee and Love, le groupe psychédélique mythique, source d'inspiration pour Calexico. Dans la même veine, on enchaîne

Le classique Crystal Frontier, extrait de “Hot Rail” (datant de 2000), qui ne pouvait pas ne pas être joué ce soir, est réservé à un petit final qui déclenchera une ambiance de feu, avec ce cocktail explosif de trompettes colorées et de guitares folk distordues, plein de chaleur humaine. Le paysage de la frontière défile à travers la vitre d'une voiture. Calexico, talentueux, se donne à fond, aux confins du désert, et élargit son horizon vers le sud de la frontière du Mexique, malgré la construction des clôtures, avec une compétition de trompettes mariachi et de cordes de guitares qui crépitent. Ils jouent à un rythme effréné. Pour les fans, c’est vraiment la fête. La capacité de Calexico à fusionner son rock indie américain avec la musique traditionnelle mexicaine est unique, et lui confert une place à part : Joey Burns, guitare acoustique à la main, chante comme un voyageur du temps. Les applaudissements après cette chanson, qui durent longtemps, seront assourdissants ! Et non, ce n'est pas fini.

En conclusion, un très bon show exaltant, toutes trompettes dehors, un retour aux sources, des musiciens au sommet, avec 12 morceaux dans des arrangements bien différents de ceux du nouvel album Carried To Dust, (qui, au passage, rend vraiment bien en live) qui a été joué quasiment dans son intégralité. 2 heures de route à l'écoute des sombres ballades nostalgiques, une foule qui est restée attentive, un artwork d'images magnifiques, et... on a roulé la fenêtre ouverte. Il ne leur manquait finalement qu'une chose : les sombreros, les chemises à jabot, et puis Françoiz Breut en invitée, et la chanson The Ballad Of Cable Hogue (inspiré d'un western de Sam Peckinpah). C'est vrai, on a eu chaud, le vent était chargé de sable et quelques grains sont encore dans nos cheveux. Et aussi une révélation, à suivre de très près : Get Well Soon.
Je suis sorti de la salle, avec Philippe D. qui a pris un coup de soleil au son de cette musique, et alors là je suis bluffé... la chaleur n'est plus là, c’est une toute autre température... ça caille un peu trop durement une fois sortis du désert. Si vous avez raté ce spectacle, pour la prochaine fois, je vous le répète, si vous ne connaissez pas la direction, en voiture, "Calexico, Next Exit" est affichée à la sortie de l'autoroute, dans le sud de la Californie.
Me siento solo y perdido
Una vela alumbra mi camino... »
P.S. : Stephan Eicher & Band étaient dans le public... pour applaudir aussi leur ami Martin Wenk.


Get Well Soon ("Bon rétablissement" en Anglais) n'est pas vraiment un groupe à proprement parlé, c'est le projet musical d'un auteur, compositeur, interprète multi-instrumentiste d'origine Allemande, Konstantin Gropper qui fit des études de philosophie à Berlin et gagna le 1er prix de Composition du concours Autrichien Erich-Fried-Preis pour avoir mis en musique un poème de Erich Fried. Sa musique est qualifiée de folk et electro sur un fond lointain de musique classique avec quelques touches pop. Il s'inspire librement du rock et de musiques de films, et plus précisément, d'Ennio Morricone, des ballades tristes de Léonard Cohen, des râles cassés de Tom Waits, des égarements de Nick Cave,de l'apesanteur de Thom Yorke et des envolés d’Arcade Fire.
(www.myspace.com/youwillgetwellsoon)

Calexico est un groupe de musique oscillant entre mariachis et musique planante originaire de l'Arizona. Joey Burns et John Convertino sont les deux membres fondateurs du groupe, ils jouèrent ensemble pour la première fois à Los Angeles dans le groupe Giant Sand.
L'origine du nom du groupe vient de la ville de Calexico, une ville en Californie du sud bordant la frontière mexicaine, illustre parfaitement l'éclectisme du groupe. Antithèse du groupe états-unien de rock violent et replié sur lui-même, leur musique est apaisante et planante, et ils n'hésitent pas à intégrer des éléments de culture étrangère (paroles en français, musiques latines, orchestres mexicains et musiciens canadiens). Un savant dosage de rock, de blues, jazz et country mais aussi des sonorités traditionnelles sud-américaines oscillant entre mariachis et musiques latines... rendent leur musique indéfinissable dans le monde du rock.
Deux ans après Garden Ruin, nuances et délicatesse sont au menu du nouvel album du groupe américain, Carried To Dust, en 2008, chaud et ensoleillé où les cuivres latins font leur grand retour.
(www.myspace.com/casadecalexico)


* Marcus (piano, production)
* Daniel Roos (piano, accordeon, carillon, choeur)
* Maximilian Schenkel (guitare, trompette)
* Timo Kumpf (basse)
* Paul Kenny (percussions)
* Sebastian Benkler (trompette, tonneau métalique, choeur)
* Verena Gropper (violon, choeur) la soeur de Konstantin
* Daniel Roos (piano, accordeon, carillon, choeur)
* Maximilian Schenkel (guitare, trompette)
* Timo Kumpf (basse)
* Paul Kenny (percussions)
* Sebastian Benkler (trompette, tonneau métalique, choeur)
* Verena Gropper (violon, choeur) la soeur de Konstantin

* Joey Burns (chant et guitare)
* Volker Zander (guitare basse)
* Jacob Valenzuela (claviers, trompette et vibraphone)
* John Convertino (batterie et percussion)
* Paul Niehaus (steel guitar)
* Martin Wenk (accordéon, guitare, Synthétiseur, trompette, vibraphone)
* Volker Zander (guitare basse)
* Jacob Valenzuela (claviers, trompette et vibraphone)
* John Convertino (batterie et percussion)
* Paul Niehaus (steel guitar)
* Martin Wenk (accordéon, guitare, Synthétiseur, trompette, vibraphone)
w/ Jairo Zavala Ruiz - guitar, vocals (whole set and tour)



Intro
Prelude (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
People Magazine Front Cover (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
If This Hat Is Missing I Have Gone Hunting (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
I Sold My Hands For Food So Please Feed Me(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
We Are Safe Inside While They Burn Down Our House(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
Listen! Those At Sea Sing A Song On Christmas Day (New Song)
Tick Tack! Goes My Automatic Heart (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
Lost In The Mountains (Of The Heart)(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
Prelude (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
People Magazine Front Cover (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
If This Hat Is Missing I Have Gone Hunting (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
I Sold My Hands For Food So Please Feed Me(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
We Are Safe Inside While They Burn Down Our House(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
Listen! Those At Sea Sing A Song On Christmas Day (New Song)
Tick Tack! Goes My Automatic Heart (Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)
Lost In The Mountains (Of The Heart)(Rest Your Head You Will Get Well Soon - 2008)

Wash (Spoke - 1997)
Bend To The Road (Carried to Dust - 2008)
Across The Wire (Feast of Wire - 2003)
Sunken Waltz (Feast of Wire - 2003)
Two Silver Trees (Carried to Dust - 2008)
Roka (Danza De La Muerte) (Garden Ruin - 2006)
El Gatillo (Carried to Dust - 2008)
Inspiracion (Carried to Dust - 2008)
Black Heart (Feast of Wire - 2003)
Slowness (Carried to Dust - 2008)
He Lays In The Reins (In The Reins EP - 2005)
Writters Minor Holiday (Carried to Dust - 2008)
The News About William (Carried to Dust - 2008)
Man Made Lake (Carried to Dust - 2008)
Alone Again Or (Cover's Love)
(Convict Pool EP - 2004)
Fractured Air (Tornado watch) (Carried to Dust - 2008)
Crystal Frontier (Hot Rail - 2000)
Encores 1
House Of Valparaiso (Carried to Dust - 2008)
Victor Jara’s Hands (Carried to Dust - 2008)
Red Blooms (Carried to Dust - 2008)
Encores 2
Corona (Convict Pool EP - 2004)
Bend To The Road (Carried to Dust - 2008)
Across The Wire (Feast of Wire - 2003)
Sunken Waltz (Feast of Wire - 2003)
Two Silver Trees (Carried to Dust - 2008)
Roka (Danza De La Muerte) (Garden Ruin - 2006)
El Gatillo (Carried to Dust - 2008)
Inspiracion (Carried to Dust - 2008)
Black Heart (Feast of Wire - 2003)
Slowness (Carried to Dust - 2008)
He Lays In The Reins (In The Reins EP - 2005)
Writters Minor Holiday (Carried to Dust - 2008)
The News About William (Carried to Dust - 2008)
Man Made Lake (Carried to Dust - 2008)
Alone Again Or (Cover's Love)
(Convict Pool EP - 2004)
Fractured Air (Tornado watch) (Carried to Dust - 2008)
Crystal Frontier (Hot Rail - 2000)
Encores 1
House Of Valparaiso (Carried to Dust - 2008)
Victor Jara’s Hands (Carried to Dust - 2008)
Red Blooms (Carried to Dust - 2008)
Encores 2
Corona (Convict Pool EP - 2004)
Calexico - Ballad of Cable Hogue


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