

Première Partie : William Elliot Whitmore



Entrée cool, je découvre pour la première fois, il me semble, la salle entièrement garnie de fauteuils. Côté droit ou côté gauche ?? Cela a été la question - sans réponse d'ailleurs - avant que les portes de la salle soient ouvertes, du coup on opte pour le premier rang, légèrement décalés sur la droite. Notre crainte en se plaçant au premier rang était que la scène soit trop haute, mais heureusement ce n'est pas le cas au Bataclan, notre position est presque parfaite. On est bien à l'aise, le public est cool, un bonjour au passage à Robert, et on patiente tranquillement jusqu'a l'arrivée de la première partie.
William Elliot Whitmore (cela ne s'invente pas) arrive tout seul sur scène, un chapeau comme couvre chef, un banjo et une guitare pour tout instrument, un tabouret pour tout décor, et surtout un corps ou plutôt des bras et des mains bardés de tatouages, on pense tout de suite à Mitchum avec ses phalanges tatouées, sur lesquelles je peux voir inscrit sur sa main gauche "Free". Cela situe le bonhomme, surtout quand il commence à chanter d’une voix très grave et rauque. Malgré sa jeunesse apparente, il semble avoir bourlingué, et sa musique paraît être le reflet de sa vie. Du blues teinté de folk jaillit de son banjo, d’une manière très roots, on ne peut guère faire plus brut et plus authentique. Le bonhomme, en tout cas, est à l'aise ce soir, il discute avec le public, il se présente comme venant de l'Iowa, et la magie opère rapidement car le talent sur scène ne souffre généralement pas d’un manque de reconnaissance du public. Il passe du banjo à la guitare, toujours dans un style très rêche, mais avec cette voix que l'on croirait sortir presque d'outre-tombe. On sent bien que le bonhomme a dû galérer, du moins on le suppose. Belle première partie, qui aura séduit une grande partie du public.
Sur scène, il n'y a pas beaucoup d'affolement, car tout est déjà en place, c'est vraiment une soirée décalée par rapport aux concerts rock habituels, où l'on ressent le stress d'avant concert : ici, rien de tout cela, l'ambiance est cool, et j'attends maintenant avec une impatience que j'essaie de dissimuler l'ange qu’est pour moi Alela.
Les musiciens montent sur scène, le papa Tom Menig, puis un jeune bassiste, Alina Hardin qui prend place cette fois sur la gauche, et enfin Alela tout simplement vêtue comme à la ville d'un jean, pas de plumes dans les cheveux ni sur sa guitare, ce soir. Petite déception vite réprimée, il n'y aura pas Matt Bauer au banjo, ni Mariee Sioux, mais je suis de toute façon venu pour voir ALELA. A son sujet, arrêtons vite la polémique que j'ai lue par ci par là sur le net concernant sa nouvelle coupe de




Nous attendons que la salle se vide un peu, avant d'aller voir ce qui se passe au stand de merchandising situé dans le hall d'entrée du Bataclan, et à ma grande et heureuse surprise, Alela et Alina sont là derrière le stand, à dédicacer avec de grands et beaux sourires. Bon, impossible de résister, j'arrive après une bonne dizaine de minutes d'attente à faire signer la set list, Alela est adorable, souriante et jolie comme un cœur, on sent qu'elle ne fait pas cela comme une corvée mais plutôt par plaisir envers son public. Michael me prend en photo, beau souvenir, une soirée presque parfaite. Dehors je félicite Tom Menig le " Dad" d'Alela, il est tout sourire et me tend la main en me remerciant, c'est vraiment agréable, on est loin de l'attitude de certains artistes, ce soir c'est la proximité qui à l'honneur. D'ailleurs le ressenti de ce concert, c'est simplement le fait qu'Alela est sur scène comme dans la vie, insouciante et heureuse, tout est naturel pour elle. Tout ce que je souhaite, c'est qu'elle ne change pas et qu'elle nous illumine pendant longtemps de sa voix tellement chargée d'émotions. »


Alela Diane Menig est une chanteuse et une compositrice américaine, dont les chansons sont imprégnées d'un style psyché folk. Les chansons de la jeune californienne, fille de hippies mélomanes, sont apparemment conventionnelles (une guitare, une voix), mais elles semblent venir d’un temps très ancien, très dur et très pur. Dans le folk féminin, on n’avait rien entendu d’aussi essentiel, élégiaque et bien chanté depuis Karen Dalton ou Catpower – pas moins. Et maintenant qu’Alela est là, on se demande comment on a pu vivre sans elle. Son album, The Pirate’s Gospel (le 23 octobre 2007), plus de trois ans après sa réalisation, est sortie chez Fargo, un label qui n’en finit pas nous enchanter. Ça valait le coup d'attendre ! Du folk/gospel, par une Américaine en état de grâce... Une voix gorgée d'âme, une guitare antique et... c'est tout. Pas la peine d'en rajouter.
La rédaction des Inrockuptibles a classé l'album "The Pirate's Gospel" comme l'un des 10 meilleurs albums de 2007. Son nouvel album, sorti en février 2009, mêle allègrement des sonorités du folk américain et du folk anglo-irlandais.
La rédaction des Inrockuptibles a classé l'album "The Pirate's Gospel" comme l'un des 10 meilleurs albums de 2007. Son nouvel album, sorti en février 2009, mêle allègrement des sonorités du folk américain et du folk anglo-irlandais.
(http://www.myspace.com/alelamusic)

AFFICHE / PROMO / FLYER
Alela Diane - The Pirate's Gospel


Alela Diane - The Rifle

Alela Diane - Tired Feet
Alela Diane - The Pirate's Gospel (• 26 - Le Cargo)
Alela Diane - Pieces of String

Alela Diane - The Pirate's Gospel (• 26 - Le Cargo)

Alela Diane - Pieces of String


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