Première Partie : THE CAVALIERS + THE BRAIN EATHERS
« Après l'annulation hier soir du concert de Dirtmusic qui devait se tenir au Nouveau Casino, j'espère que ce soir les groupes présents me feront vite oublier cette déconvenue. Je profite de ce jour férié pour traîner, Sylvie et les enfants sont en Bretagne pour quelques jours. Dans l'après-midi, je pars tranquillement direction le XXème arrondissement. Je me gare facilement dans une rue proche de La Maroquinerie, qui est pour moi aussi ma salle préférée. Je me promène du côté du cimetière du Père Lachaise, et vers 18h, je m'approche de l'entrée. Il y a déjà de l'effervescence, beaucoup d'allées et venues des musiciens des deux premiers groupes invités. J'attends patiemment en lisant les magazines gratuits que l'on trouve près de la caisse, et j'empoche par la même occasion quelques flyers. A l'ouverture des portes, nous sommes encore peu nombreux, pas de connaissances, plusieurs personnes n’ont pas de billets et attendent la mise en vente qui ne devrait pas tarder. Je m'installe sur la gauche, le côté que je préfère, une avancée de scène a été ajoutée, je pourrai me caler contre celle-ci.
La programmation n'attend pas, et rapidement The Cavaliers font leur entrée. Originaires de Paris, ils sont quatre : Not, Very, Big et Alas ! Une trentaine de minutes de surf music, les titres pratiquement enchaînés les uns à la suite des autres. C'est sympa comme style, entièrement instrumental, avec des mélodies simples et rapides, par instants agrémentées de sonorités latines et d'un usage omniprésent du vibrato. Encore peu de monde quand leur set se termine, mais un bon accueil, de toute évidence une grande partie des gens présents les connaissait. J'ai apprécié leur musique qui, je trouve, vous transporte, vous emmène sur les plages de Californie au milieu des rouleaux. Le matériel est vite démonté, les suivants arrivent dans la foulée et finissent quelques réglages.
The Brain Eaters est un groupe de Paris composé de Prof Boubou : vocals, Captain Franky : bass, Megadom : drums et Heavy JC : guitar. Son puissant d'entrée, bonne musique comme je l'aime, mélange de punk / garage qui déménage comme il faut, ils jouent sans prétention, et prennent un réel plaisir devant un auditoire qui leur est conquis. Petite mise en scène du chanteur qui revêt une cape et un masque de catcheur. L'ambiance dans la salle a monté d'un cran, la bière commence à couler à flôts, les allers et retours vers le bar de mes voisins sont fréquents. Au bout de 40 mn, le quatuor nous quitte sous les applaudissements. Je dois dire que leur set m'a vraiment surpris et je suis emballé, ça fait plaisir de découvrir des artistes de cette qualité, le rock en France est bien vivant. Enfin la salle s'est remplie...
Le groupe le plus attendu de la soirée, les légendes du psychobilly français, les Washington Dead Cats, se préparent. Formés en 1984 en pleine période new wave, ils jouent une musique qui est un savant dosage de rockabilly, de surf, de garage avec l'énergie du punk rock. A cette époque, leurs sets se finissaient en bataille rangée, le public inondé de farine et de légumes en tout genre, je me souviens d'un mémorable concert à l'Elysée Montmartre. La formation a repris du service en 2000, après une dizaine d'années d'interruption. De l'origine il ne reste que Mat Firehair : vocals, auquel s'est adjoint Lord Fester : guitar Gretsch, Seaweedyo : drums, El Guanako : bass, The Devil Deluxe Horns : The Mols : trumpet, Kallhim G.G. : sax, El Senor Igor : trombone et les choristes : Juliette Dragon, Pantera Sauvage, Lady Bird, qui utiliseront aussi différents artifices. Les WDC s'installent, je suis en face de Lord Fester le guitariste, il dit bonjour à une amie et me serre la main, tout en réglant son instrument il continue à parler avec elle. Les cuivres se mettent en place ainsi que les choristes, le bassiste et le batteur pour qui c'est vite fait, il a peu de matériel... Rapidement tout est prêt, les derniers retardataires sont arrivés, sans oublier les provisions de boissons. Les lumières s'éteignent, les premières notes de Little Hoodoo Voodoo Doll donnent le départ d'1 h 40 mn de délires en tout genre. Treat Me Bad de l'album « El Diablo Is Back ! » suit : que du bonheur ! La guitare de Fester me décrasse les tympans, la salle toute entière est prête pour les réjouissances qui s'annoncent, Blue Surfing Girl en est l'image parfaite. Mat, toujours pieds nus, est en grande forme : il bouge dans tous les sens, un véritable diablotin, son déhanchement synchronisé avec la musique. Pizza Attack me transporte il y a longtemps en arrière : c'est le titre avec lequel je les ai découvert (mon 1er 45t du groupe chez Bondage Records) ! C'est une superbe fête à laquelle nous assistons ce soir, Lady Bird et son beau sourire fait son apparition en danseuse, elle fait des pointes et agite ses belles plumes rouges. Pour le morceau suivant, Crazy When I Hear That Beat, c'est au tour de Juliette Dragon de nous exécuter un passage de pyrotechnie avec classe, sa beauté ne faisant qu'ajouter à l'ensemble. Les musiciens, toujours décontractés, et prêts à rigoler à la moindre farce de l'un d’entre eux, jouent dans la bonne humeur : c'est plaisant, ils ne se prennent vraiment pas la tête. Du batteur, véritable pantin, en passant par la basse tout aussi efficace, les cuivres majestueux, la sonorité délicate de la Gretsch de Lord Fester avec son jeu qui m'éblouit, la voix de Mat, dans un anglais qui s'accorde si bien à tout l'ensemble, sans oublier sa légendaire banane qui s'aplatira au fil de la soirée... Quand il ôtera son pantalon, nous découvrirons un beau caleçon, le voilà affublé d'une tenue très élégante qui se marie bien à tout l'ensemble. Ensuite c'est autour de Dead Cat, puis Burn Baby Burn pendant lequel encore une fois Juliette réussit un superbe numéro avec des torches allumées, puis lance de gros confettis rouges en forme de cœurs. Les filles se retrouvent dans les choeurs pour Crazy Voodoo Woman, suivi de Napalm Surf. Dans la salle c'est l'euphorie, le public connaisseur est en parfaite harmonie avec le groupe, reprenant les refrains et dansant comme des fous.
La première série de rappels, nommée « Miracle N°1 » commence, avec Voodoo Island - pendant lequel la charmante Lady Bird exécute une danse où elle se couvre le corps de sang synthétique sorti d'une bouteille, l'étale délicatement avec ses mains de manière très sensuelle sous le regard de Mat qui l'observe pendant qu'il chante. Enfin, encore un superbe morceau avec Viva Las Vegas : une fois de plus c'est du grand spectacle, cette fois-ci les filles sont aux chœurs et Juliette distribue des billets de banque de US$ 10,000 à tout va : en me postant au premier rang, j'en récupère quelques uns... Dans une folie indescriptible, le set se termine, le son est parfait, une puissance incroyable se dégage de l'ensemble avec le soutien permanent des cuivres. Nous voilà à la deuxième série de rappels, « Combien le public à été payé et par qui N°2 ». C'est encore un régal de trois titres, dont le fabuleux Going To Las Vegas pour clore cette soirée formidable : on a eu l'impression de passer du cirque au cabaret, un show bien rodé, avec ses petites imperfections qui rajoutent du piquant à l'ensemble, une ambiance comme on en voit peu, des musiciens supers, un public à la hauteur qui s'est bien éclaté, c'était la fête. Longs applaudissements, l'ensemble du groupe salut la Maro, c'est fini.
De mon côté, j'ai passé une soirée inoubliable, j'avais vraiment hâte depuis le temps, de revoir les Washington Dead Cats, et je les recommande vivement à tous ceux qui veulent découvrir une autre facette du rock français, ils ne seront pas déçus. Le public quitte calmement la salle, je me dirige vers le marchandising, deux des musiciens de Brain Eaters sont là, j'achète leur album, les WDC ont un grand choix de CDs, de vinyls, de t-shirts. Seaweedyo, le batteur, est présent, je lui demande le nouveau CD best of + dvd, ils n'en ont plus de disponible, peut être à la caisse de la Maroquinerie, il était offert avec l'achat du billet. Je me rends dans le bureau au rez de chaussée et y retrouve Xavier, je le salue et lui explique pourquoi je viens le voir, il me trouve un exemplaire, que j'achète. Une fois dans la rue, il fait doux et j'apprécie de prendre l'air. Je regagne tranquillement ma voiture, pendant le retour je vois défiler les quelques heures que je viens de vivre, il n'y a rien de plus merveilleux. »
La programmation n'attend pas, et rapidement The Cavaliers font leur entrée. Originaires de Paris, ils sont quatre : Not, Very, Big et Alas ! Une trentaine de minutes de surf music, les titres pratiquement enchaînés les uns à la suite des autres. C'est sympa comme style, entièrement instrumental, avec des mélodies simples et rapides, par instants agrémentées de sonorités latines et d'un usage omniprésent du vibrato. Encore peu de monde quand leur set se termine, mais un bon accueil, de toute évidence une grande partie des gens présents les connaissait. J'ai apprécié leur musique qui, je trouve, vous transporte, vous emmène sur les plages de Californie au milieu des rouleaux. Le matériel est vite démonté, les suivants arrivent dans la foulée et finissent quelques réglages.
The Brain Eaters est un groupe de Paris composé de Prof Boubou : vocals, Captain Franky : bass, Megadom : drums et Heavy JC : guitar. Son puissant d'entrée, bonne musique comme je l'aime, mélange de punk / garage qui déménage comme il faut, ils jouent sans prétention, et prennent un réel plaisir devant un auditoire qui leur est conquis. Petite mise en scène du chanteur qui revêt une cape et un masque de catcheur. L'ambiance dans la salle a monté d'un cran, la bière commence à couler à flôts, les allers et retours vers le bar de mes voisins sont fréquents. Au bout de 40 mn, le quatuor nous quitte sous les applaudissements. Je dois dire que leur set m'a vraiment surpris et je suis emballé, ça fait plaisir de découvrir des artistes de cette qualité, le rock en France est bien vivant. Enfin la salle s'est remplie...
Le groupe le plus attendu de la soirée, les légendes du psychobilly français, les Washington Dead Cats, se préparent. Formés en 1984 en pleine période new wave, ils jouent une musique qui est un savant dosage de rockabilly, de surf, de garage avec l'énergie du punk rock. A cette époque, leurs sets se finissaient en bataille rangée, le public inondé de farine et de légumes en tout genre, je me souviens d'un mémorable concert à l'Elysée Montmartre. La formation a repris du service en 2000, après une dizaine d'années d'interruption. De l'origine il ne reste que Mat Firehair : vocals, auquel s'est adjoint Lord Fester : guitar Gretsch, Seaweedyo : drums, El Guanako : bass, The Devil Deluxe Horns : The Mols : trumpet, Kallhim G.G. : sax, El Senor Igor : trombone et les choristes : Juliette Dragon, Pantera Sauvage, Lady Bird, qui utiliseront aussi différents artifices. Les WDC s'installent, je suis en face de Lord Fester le guitariste, il dit bonjour à une amie et me serre la main, tout en réglant son instrument il continue à parler avec elle. Les cuivres se mettent en place ainsi que les choristes, le bassiste et le batteur pour qui c'est vite fait, il a peu de matériel... Rapidement tout est prêt, les derniers retardataires sont arrivés, sans oublier les provisions de boissons. Les lumières s'éteignent, les premières notes de Little Hoodoo Voodoo Doll donnent le départ d'1 h 40 mn de délires en tout genre. Treat Me Bad de l'album « El Diablo Is Back ! » suit : que du bonheur ! La guitare de Fester me décrasse les tympans, la salle toute entière est prête pour les réjouissances qui s'annoncent, Blue Surfing Girl en est l'image parfaite. Mat, toujours pieds nus, est en grande forme : il bouge dans tous les sens, un véritable diablotin, son déhanchement synchronisé avec la musique. Pizza Attack me transporte il y a longtemps en arrière : c'est le titre avec lequel je les ai découvert (mon 1er 45t du groupe chez Bondage Records) ! C'est une superbe fête à laquelle nous assistons ce soir, Lady Bird et son beau sourire fait son apparition en danseuse, elle fait des pointes et agite ses belles plumes rouges. Pour le morceau suivant, Crazy When I Hear That Beat, c'est au tour de Juliette Dragon de nous exécuter un passage de pyrotechnie avec classe, sa beauté ne faisant qu'ajouter à l'ensemble. Les musiciens, toujours décontractés, et prêts à rigoler à la moindre farce de l'un d’entre eux, jouent dans la bonne humeur : c'est plaisant, ils ne se prennent vraiment pas la tête. Du batteur, véritable pantin, en passant par la basse tout aussi efficace, les cuivres majestueux, la sonorité délicate de la Gretsch de Lord Fester avec son jeu qui m'éblouit, la voix de Mat, dans un anglais qui s'accorde si bien à tout l'ensemble, sans oublier sa légendaire banane qui s'aplatira au fil de la soirée... Quand il ôtera son pantalon, nous découvrirons un beau caleçon, le voilà affublé d'une tenue très élégante qui se marie bien à tout l'ensemble. Ensuite c'est autour de Dead Cat, puis Burn Baby Burn pendant lequel encore une fois Juliette réussit un superbe numéro avec des torches allumées, puis lance de gros confettis rouges en forme de cœurs. Les filles se retrouvent dans les choeurs pour Crazy Voodoo Woman, suivi de Napalm Surf. Dans la salle c'est l'euphorie, le public connaisseur est en parfaite harmonie avec le groupe, reprenant les refrains et dansant comme des fous.
La première série de rappels, nommée « Miracle N°1 » commence, avec Voodoo Island - pendant lequel la charmante Lady Bird exécute une danse où elle se couvre le corps de sang synthétique sorti d'une bouteille, l'étale délicatement avec ses mains de manière très sensuelle sous le regard de Mat qui l'observe pendant qu'il chante. Enfin, encore un superbe morceau avec Viva Las Vegas : une fois de plus c'est du grand spectacle, cette fois-ci les filles sont aux chœurs et Juliette distribue des billets de banque de US$ 10,000 à tout va : en me postant au premier rang, j'en récupère quelques uns... Dans une folie indescriptible, le set se termine, le son est parfait, une puissance incroyable se dégage de l'ensemble avec le soutien permanent des cuivres. Nous voilà à la deuxième série de rappels, « Combien le public à été payé et par qui N°2 ». C'est encore un régal de trois titres, dont le fabuleux Going To Las Vegas pour clore cette soirée formidable : on a eu l'impression de passer du cirque au cabaret, un show bien rodé, avec ses petites imperfections qui rajoutent du piquant à l'ensemble, une ambiance comme on en voit peu, des musiciens supers, un public à la hauteur qui s'est bien éclaté, c'était la fête. Longs applaudissements, l'ensemble du groupe salut la Maro, c'est fini.
De mon côté, j'ai passé une soirée inoubliable, j'avais vraiment hâte depuis le temps, de revoir les Washington Dead Cats, et je les recommande vivement à tous ceux qui veulent découvrir une autre facette du rock français, ils ne seront pas déçus. Le public quitte calmement la salle, je me dirige vers le marchandising, deux des musiciens de Brain Eaters sont là, j'achète leur album, les WDC ont un grand choix de CDs, de vinyls, de t-shirts. Seaweedyo, le batteur, est présent, je lui demande le nouveau CD best of + dvd, ils n'en ont plus de disponible, peut être à la caisse de la Maroquinerie, il était offert avec l'achat du billet. Je me rends dans le bureau au rez de chaussée et y retrouve Xavier, je le salue et lui explique pourquoi je viens le voir, il me trouve un exemplaire, que j'achète. Une fois dans la rue, il fait doux et j'apprécie de prendre l'air. Je regagne tranquillement ma voiture, pendant le retour je vois défiler les quelques heures que je viens de vivre, il n'y a rien de plus merveilleux. »
Washington Dead Cats est un groupe de Psychobilly français, créé en 1984. Groupe majeur de la scène alternative des années 80, ils ont effectué un come-back au début des années 2000, après presque dix ans d'inactivité. Si on peut les cataloguer comme groupe de psychobilly, leur style est extrêmement varié et inclut à la fois, le punk, le garage sixties, le swing , le mambo, le rocksteady et le surf rock. C'est à ce titre qu'ils ont appelé leur musique, punkabilly. Utilisant un imaginaire emprunté aux films gore, à la série Z et aux séries des sixties, le groupe connaît une certaine renommée jusqu'au début des années 90.
Leur nom Washington Dead Cats semble provenir d'une interprétation des initiales Washington DC (signifiant en fait, Washington District of Columbia) mais Mat Firehair a déclaré que la signification réelle est secrète.
(http://www.myspace.com/washingtondeadcats)
Leur nom Washington Dead Cats semble provenir d'une interprétation des initiales Washington DC (signifiant en fait, Washington District of Columbia) mais Mat Firehair a déclaré que la signification réelle est secrète.
(http://www.myspace.com/washingtondeadcats)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire