Syd Matters ~ Cocosuma ~ Steeple RemovE ~~ La Maroquinerie. Paris.

mercredi 21 janvier 2009

Syd Matters ~ Cocosuma ~ Steeple RemovE ~~ La Maroquinerie. Paris.

Steeple removE

Première Partie : AUSTINE

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Le label 3RD side records fête ses 7 ans d'existence, et il a la bonne idée de faire venir ses artistes à la Maroquinerie pour deux soirées concert-anniversaire. Je n'ai pas hésité longtemps devant l'affiche annoncée pour ce second soir, avec 2 groupes que j'aime particulièrement bien, Cocosuma, et surtout Steeple Remove. Et la fête, on la débute avec Philippe M au Bar restaurant de la salle devant un verre de vin blanc. Cette fois mon jugement m'a fait

défaut. Je pensais que cette soirée serait malheureusement boudée par le public, erreur car on a pu constater avec un grand plaisir que la Maroquinerie avait fait le plein ! Je ne sais pas pourquoi, mais nous sommes tous de bonne humeur ce soir, le public est cool et toujours aussi féminin, Robert Gil est irrésistible avec sa couronne de fleurs dans les cheveux, oui la soirée s'annonce bien…

Austine ouvre le bal : grande blonde venue de Lille, elle est particulièrement heureuse et émue de jouer ce soir. Et ma foi, le set délivré est fort agréable, à base de folk, avec des compos sympathiques. Joli succès mérité.

Voilà l'ami Oliver qui débarque derrière nous, sympa les retrouvailles (ben oui, on ne s'est pas vus depuis un mois !!)… Sur la scène, deux Marshalls sont en plein dans mon axe, tant mieux je

suis venu pour m'en prendre plein la tête et pour planer. Curieuse entrée sur scène de Steeple Remove, ils sont derrière leurs instruments, les lumières ne sont pas encore éteintes, et ils commencent à jouer. J'ai en mémoire le souvenir de leur bon concert du Nouveau Casino. J'ai dit bon car j'aurais aimé qu'il fût très bon. Et ce soir, ce fut le cas. Une longue intro, et puis c'est parti pour une prestation hyper sonique. Ce que j'attendais, quoi !! Putain, quel son !! Cela me prend la tête et j'aime ca. Dès Yellow Loop (il me fait penser à Ride,

ce morceau), je plane sec. Et je plane encore plus car ils me jouent Gonzo Gazing (moi, rien que le titre…!!!), excellent ! Le son, je le répète, est parfait, et malgré les guitares omniprésentes, on discerne fort bien la basse métronomique. Sur scène, Arno est particulièrement en forme, alternant la guitare et les claviers, parfois les deux en même temps. Dans un grand moment de délire, il ira même jusqu'a simulé une fellation ! Sur Mana Audisio, le guitariste lui est plus sobre mais tout aussi efficace, tout comme David, le bassiste, toujours avec son casque d'aviateur des années 20. Ce qui m'a bluffé aujourd'hui, c'est le travail de David et de Walter Thomas le batteur - au physique à la Sébastien Chabal. Il y avait Malcom Young et Cliff Williams dans le blues rock, il y aura maintenant David et Walter dans le sonique psychédélique. Car moi, je trouve leur musique psychédélique. Autour de la rythmique métronomique et chirurgicale, viennent se tisser des nappes de synthés et surtout la guitare de

Mana qui rentre dans ma tête. Je ferme les yeux, et je déguste chaque variation sonique, car là est le plaisir, quand la musique devient si forte : pour beaucoup, ce n'est que du bruit, mais pour moi, je savoure chaque petit détail du déluge symphonique qui s'abat sur moi, j'aime quand dans tout ce maelstrom, je m'isole en faisant abstraction de la salle et de la foule, j'isole chaque son pour le déguster, et, les yeux fermés, je souris tout simplement. Une évidence m'est apparu soudainement lors de l'interprétation de Love Machine, dEUS ne m'a semblé pas très loin : même recherche musicale, même sorte d'urgence maitrisée dans la musique. Bref, Steeple Remove ont presque été parfaits ce soir. Je dis presque, car une nouvelle fois, ils n'ont pas joué l’un de mes morceaux favoris, le somptueux Desorient Express. Yann, il faudra leur dire que ce morceau, il est INDISPENSABLE qu'ils le jouent sur scène. Une superbe prestation donc du groupe originaire de Rouen, qui mériterait amplement une reconnaissance beaucoup plus affirmée du public français.

Place maintenant à Cocosuma, et à sa charmante et délicieuse chanteuse Amanda, qui apparaît sur la scène de la Maro toute vêtue (mais courtement vêtue) de noir. Il est indéniable qu'elle apporte une touche de charme au groupe, non seulement par son physique, mais aussi par sa jolie voix. Alors, autant le dire tout de suite, j'ai été légèrement déçu par le concert, je ne sais pas si c'était à cause des problèmes de son, mais j'ai trouvé que les

versions jouées ce soir étaient assez approximatives, sans véritable consistance, il y avait un petit quelque chose qui m'a gêné, sans que je puisse vraiment dire quoi. Je sais que je ne suis pas totalement entré dans le concert malgré les morceaux magnifiques qui ont été joués, comme l'intro avec Twilight Zone, une chanson pleine de finesse qui me fait penser parfois au groupe St Etienne. Charlotte's On Fire, un autre morceau emblématique du groupe, a bien sur aussi été joué. Amanda alterne les claviers et le tambourin, elle est dans ces moments-là debout devant nous, belle tout simplement. Malgré les imperfections manifestes de ce concert, nous avons eu une bonne surprise vers la fin, avec la reprise de The Model de Kraftwerk, dans une bonne interprétation. Les musiciens ont, semble-t-il, tous pris du plaisir à être là ce soir, moi aussi, même si je reste un peu sur ma faim. En tous cas, la bonne humeur est de mise, on passe une excellente soirée.

Je suis quand même inquiet par le final avec Syd Matters, car j’ai le vague souvenir d'un concert qui ne m'avait pas laissé une grande impression (en première partie de Goldfrapp, en fait). Et le début de ce set ne m'a pas vraiment fait changer d'avis. Juste une petite

différence, ce soir ils jouent tous debout… mais, malgré cela, malgré des belles harmonies, de jolies voix, je m'ennuie et je somnole, à moitié affalé sur les retours… quand soudainement, le miracle, le groupe abandonne ses jolies mais ennuyeuses chansons (je dis ennuyeuses car sur scène il ne se passe rien, malgré un évident talent), pour soudainement nous envoyer un morceau - dont j'ignore le titre - qui m'a fait penser au sublime The Past Is A Grotesque Animal, de Of Montreal, et là, pendant de longues minutes, j'ai été soufflé, je me suis pris une bonne claque. Le final sera du même tonneau, avec cette-ci tous les groupes présents ce soir qui montent sur scène. Une joyeuse fin, à l'image de cette jolie soirée qui restera une belle réussite.

A noter ce soir la présence de Brisa Roché dans la salle… Comme d'habitude, on traîne devant la scène, on confronte nos opinions, puis une fois dehors, je salue Yann, tout en le félicitant pendant qu'il remballe le matériel de Steeple Remove dans une fourgonnette. Rendez-vous la semaine prochaine, ici même, pour Late Of The Pier. »

Austine, non, ce n’est pas son vrai nom, est une jeune chanteuse auteur-compositeur originaire de Lille. C’est une Chanson Française revisitée, c’est d'abord une voix, une voix qui enlace, qui accompagne et qui reste.

(http://www.myspace.com/austinemyspace)

Tout droit venu de Rouen, Steeple RemovE s'est formé en 1996 et livre depuis une musique qui flotte entre la new wave, le shoegazing ou la musique psyché. En septembre 2008, ils nous invitent à découvrir leur deuxième album Electric Suite. Steeple Remove ravira l’amateur de disco mutant : mélodie qui se déploie comme une aurore boréale, disco beat en mode Low-Fi, guitares jansénistes… Le tout soumis au pilonnage d’une armada de synthés vintage.

(Source : Volume Productions)

(http://www.myspace.com/steepleremove)

Cococuma est un trio parisien de musique électronique. Leurs albums, publiés chez Third Side Records ont rencontré un succès critique autant que public. Certains de leur titres sont utilisés pour des compilations lounge ou trip-hop. Un mini-tube, The Servant. Pop sixties et psyché aux ambiances cotonneuses, souvent jazzy, gravé sur des atmosphères désorientées qui flirte sans complexe avec The Avalanches ou The Byrds, entre les rêves californiens des Mamas & Papas et le rock des doux-dingues Flaming Lips. De I Refuse To Grow Up publié en 2001 à Pointing Excitedly To The Sky (2006), Cocosuma a métabolisé en chansons l'électro en pop vintage.

(http://www.myspace.com/cocosuma)

Syd Matters est un groupe emmené par le musicien français Jonathan Morali. Il est le premier vainqueur du concours CQFD organisé par Les Inrockuptibles. Leur troisième album, intitulé Ghost Days, est sorti le 14 janvier 2008. Il est plus folk et dépouillé que les précédents.

(http://www.myspace.com/sydmatters)

AUSTINE

Austine : Voix & Guitare

Steeple removE

Arno (Vocal, keyboards)
Mana Audisio (Guitar)
David B (Bass)
Walter Thomas (Drums)

Chab (the Jab) : Guitar
Michel (aka Fat Chimo du Japon) : Bass, synth
Amanda : Guitar, Piano, Synth & Vocals

Jonathan Morali (composition/lead vocals/guitar/Keyboard)
Remi Alexandre (guitar/keyboard/back voc)
Olivier Marguerit aka Dirty Holy (guitar/keyboard/flute/back voc)
Jean-Yves Lozac'h (bass/keyboard)
Clement Carle (drums/back voc)

AUSTINE

La durée du concert : 0h25

Steeple removE

Intro
Yellow Loop (Electic Suite - 2008)

Gonzo Gazing (Radio Silence - 2006)
Images (Electic Suite - 2008)
Unclean (Cover's Psychic TV)
Cathedrale (Radio Silence - 2006)
Love Machine (Radio Silence - 2006)
Free Upon Tune (Radio Silence - 2006)
Radio Kill Surfers (Electic Suite - 2008)
Banana (Nouveau r’n’r f. - 2005)

La durée du concert : 0h40

Twilight Zone
The Servant
My My My
Polly (Has My Disease)
Athletes!
Broken Glass
Charlotte's On Fire
Must Try Harder
The Model (Cover's Kraftwerk)
Minefield

La durée du concert : 0h40

Heartbeat Detector
Everything Else
Cloudflakes
It's A Nickname
To All Of You
Anytime Now
Me And My Horses
For What It's Worth (Cover's The Buffalo Springfield )

La durée du concert : 0h45