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Première Partie: TOM BROSSEAU
Ce qu’en a pensé Gilles B. :
« Un concert de PJ Harvey est toujours un moment rare, l’un de ces instants de grâce que l'on ne peut pas manquer, quoiqu'il arrive. Même si ce soir c'est Polly + John Parish, l'attente reste la même, car elle est l’une de ces artistes qui savent évoluer sur la durée, en restant toujours authentique. Et Polly est devenue en l'espace de presque 20 ans une sorte d'icone tout simplement.
16H40 je suis devant le Bataclan, mais pas seul !! Une dizaine de personnes, pour la plupart des Anglais, squattent déjà l'entrée de la salle. Pas d'inquiétude tout de même, cela devrait le faire !!! Je rencontre Mélanie, ardente admiratrice de PJH, qui vient de la voir à La Nouvelle Belgique et qui en garde un souvenir lumineux. Un par un, les potes arrivent, Gilles P, Livie et sa sœur, Vincent, puis Sylvie. Cavalcade dès l'ouverture, ouf ! C’est bon, nous sommes au premier rang, légèrement décalés sur la droite, face à la batterie. Ce soir c'est à 90% un public de fans qui est venu, peu de gens sont ici par hasard, non c'est un public fervent et admirateur de l'Anglaise qui se presse au Bataclan.
20h tapantes, Tom Brosseau se présente devant nous, j'allais presque dire un énième auteur / compositeur / interprète folkeux... la grosse mode en ce moment. Force est de constater que le bonhomme a une superbe voix, qui laisse par moment transparaître un trac important, surtout lorsqu’il s’adresse à nous entre les morceaux, là, c'est vraiment perceptible que le gars a le trouillomètre à zéro. Mais il a le courage d'affronter le public avec un morceau chanté pour partie a capella, le meilleur moment d'ailleurs de son bref concert de 25 minutes. Pour le reste, indéniablement le gars est bourré de talent, mais ce n'est pas mon truc. En tout cas, le public lui réserve un bon accueil.
Pas de gros ampli Orange sur scène ce soir, comme Brigitte me le précise, eh oui il ne faut pas s'attendre à un show de PJ avec ses chansons, mais juste les fruits de sa collaboration avec John Parish, soit deux albums que je trouve pour ma part assez inégaux, tout en préférant le dernier en date, « A Woman A Man Walked By », qui m'avait laissé perplexe à la première écoute, puis m'a tout de même séduit à la longue.
Les musiciens arrivent sur scène un par un, tous impeccablement vêtus, John Parish est très classe avec son borsalino vissé sur la tête, de près il ressemble furieusement à Sting. Et quand PJ Harvey apparaît à son tour, j'ai beau avoir l'habitude, mais j'ai des frissons. Cette femme est tout simplement belle… d’une beauté très personnelle qui me touche particulièrement, ses défauts étant aussi ses atouts. Que dire, sinon que c'est la classe lorsqu’on la voit ainsi rayonnante et captivante ? Nos yeux n'auront désormais plus qu'elle - ou presque - en ligne de mire. Légère et gracieuse, juste vêtue d'une simple robe noire, pieds nus telle une sauvageonne, elle déclenche en moi une sorte d'émerveillement mêlé à beaucoup de respect. Dès les premières mesures de Black Hearted Love, la voix de Polly s'élève, parfaite, presque encore meilleure que sur les enregistrements studio. Le son est tout simplement parfait, il faut le signaler, car c'est vraiment rare. Et voir PJ évoluer sur la pointe des pieds, toute en grâce et légèreté, c'est tout simplement beau. John Parish, lui, va afficher de grands sourires tout au long de la soirée, car il le sait bien, la vedette quoi qu'on en dise, c'est Polly, même si ce soir elle n'est qu'interprète et ne prétend pas diriger le spectacle. Ce sera une soirée marquée sous le sceau du dernier album en date des deux protagonistes, et moi je les apprécie de plus en plus, les morceaux de cet album, surtout lorsqu’on les entend pour la première fois en live. 16-15-14 est fantastique, il y a même un parfum de Led Zeppelin là-dedans, il suffit d'écouter la partie de banjo jouée par John Parish. Civil War Correspondent et Taunt, mes deux morceaux préférés de « Dance Hall… » sont joués, et c'est un régal. Polly se fait par moments harpie, puis l'instant d'après c'est une fière tzigane que nous avons en face de nous, et d'un coup elle se fige pour embrasser la salle d'un regard inquisiteur et profond : quand elle pose les yeux sur moi, j'ai l'impression d'être seul au monde et de vivre un moment privilégié. Et quand elle viendra s'accroupir devant nous, à quelques dizaines de centimètres, j'ai eu conscience de vivre un petit instant de bonheur, celui qu'on gardera dans nos mémoires, et qui n'appartient qu'à nous. Après ce moment presque miraculeux, je me suis penché vers Livie en lui glissant à l'oreille : « On ne la verra jamais plus d'aussi près ». Le show continue, Polly évolue sur toute la scène, tantôt elle danse et ondule sur la pointe des pieds, puis d'un coup elle reste accroupie devant son micro, pour finir par faire le tour de la scène et danser de chaque côté. J'aime bien The Chair, mais j'ai vraiment un faible pour California qui suit. Puis c’est A Woman A Man Walked By, avec ses véhéments “I Want Your Fuckin Ass!”. Oh bien sûr, il y a bien eu quelques moments où le spectacle l'emportait sur la musique, j'avoue que Cracks ou Soldier ne font pas partie de mes morceaux préférés du dernier album, mais la simple vue et surtout la voix de Polly suffit à gommer leurs faiblesses. J'attendais avec impatience Pig Will Not, un morceau que j'avais eu beaucoup de mal à intégrer lors des écoutes répétées du CD, puis à la longue, que j'ai appris à apprécier. En live, c'est encore plus spectaculaire, voir Polly aboyer, c'est un spectacle… mais elle est capable de tout !!!
Le premier morceau du rappel, False Fire, voit John Parish prendre les rênes sur un tempo enlevé avec des accents de western, pendant que Polly se contente de l'accompagner au tambourin. Puis vient un beau et triste April : beau, c'est évident ! Et triste car c'est le dernier morceau que le couple viendra jouer ce soir. Et quand un spectateur demandera à Polly de jouer un morceau non prévu sur la set list (je ne sais plus lequel), elle lui rétorquera avec un grand sourire : "Ma carte mémoire est pleine !! Vous verrez quand vous aurez mon âge !!" Ne t'inquiète pas, Polly, tu es tellement resplendissante que l'âge importe peu.
A peine 1h20 de concert, c'est bien sûr court, mais je suis encore sous le charme de son regard, du temps qu'elle prenait pour DEVISAGER le public, nous scruter avec attention, de la félinité et de la grâce qui l'habitaient, et surtout de son naturel tout simplement déconcertant. Oui, c'est vrai que je préfère la voir interpréter son répertoire personnel, mais ce soir c'était tout de même un très beau concert qui, malgré quelques chansons assez faibles, restera dans ma mémoire. On peut toujours rêver d'un Bataclan ou d'un Olympia lors de sa prochaine tournée solo… »
16H40 je suis devant le Bataclan, mais pas seul !! Une dizaine de personnes, pour la plupart des Anglais, squattent déjà l'entrée de la salle. Pas d'inquiétude tout de même, cela devrait le faire !!! Je rencontre Mélanie, ardente admiratrice de PJH, qui vient de la voir à La Nouvelle Belgique et qui en garde un souvenir lumineux. Un par un, les potes arrivent, Gilles P, Livie et sa sœur, Vincent, puis Sylvie. Cavalcade dès l'ouverture, ouf ! C’est bon, nous sommes au premier rang, légèrement décalés sur la droite, face à la batterie. Ce soir c'est à 90% un public de fans qui est venu, peu de gens sont ici par hasard, non c'est un public fervent et admirateur de l'Anglaise qui se presse au Bataclan.
20h tapantes, Tom Brosseau se présente devant nous, j'allais presque dire un énième auteur / compositeur / interprète folkeux... la grosse mode en ce moment. Force est de constater que le bonhomme a une superbe voix, qui laisse par moment transparaître un trac important, surtout lorsqu’il s’adresse à nous entre les morceaux, là, c'est vraiment perceptible que le gars a le trouillomètre à zéro. Mais il a le courage d'affronter le public avec un morceau chanté pour partie a capella, le meilleur moment d'ailleurs de son bref concert de 25 minutes. Pour le reste, indéniablement le gars est bourré de talent, mais ce n'est pas mon truc. En tout cas, le public lui réserve un bon accueil.
Pas de gros ampli Orange sur scène ce soir, comme Brigitte me le précise, eh oui il ne faut pas s'attendre à un show de PJ avec ses chansons, mais juste les fruits de sa collaboration avec John Parish, soit deux albums que je trouve pour ma part assez inégaux, tout en préférant le dernier en date, « A Woman A Man Walked By », qui m'avait laissé perplexe à la première écoute, puis m'a tout de même séduit à la longue.
Les musiciens arrivent sur scène un par un, tous impeccablement vêtus, John Parish est très classe avec son borsalino vissé sur la tête, de près il ressemble furieusement à Sting. Et quand PJ Harvey apparaît à son tour, j'ai beau avoir l'habitude, mais j'ai des frissons. Cette femme est tout simplement belle… d’une beauté très personnelle qui me touche particulièrement, ses défauts étant aussi ses atouts. Que dire, sinon que c'est la classe lorsqu’on la voit ainsi rayonnante et captivante ? Nos yeux n'auront désormais plus qu'elle - ou presque - en ligne de mire. Légère et gracieuse, juste vêtue d'une simple robe noire, pieds nus telle une sauvageonne, elle déclenche en moi une sorte d'émerveillement mêlé à beaucoup de respect. Dès les premières mesures de Black Hearted Love, la voix de Polly s'élève, parfaite, presque encore meilleure que sur les enregistrements studio. Le son est tout simplement parfait, il faut le signaler, car c'est vraiment rare. Et voir PJ évoluer sur la pointe des pieds, toute en grâce et légèreté, c'est tout simplement beau. John Parish, lui, va afficher de grands sourires tout au long de la soirée, car il le sait bien, la vedette quoi qu'on en dise, c'est Polly, même si ce soir elle n'est qu'interprète et ne prétend pas diriger le spectacle. Ce sera une soirée marquée sous le sceau du dernier album en date des deux protagonistes, et moi je les apprécie de plus en plus, les morceaux de cet album, surtout lorsqu’on les entend pour la première fois en live. 16-15-14 est fantastique, il y a même un parfum de Led Zeppelin là-dedans, il suffit d'écouter la partie de banjo jouée par John Parish. Civil War Correspondent et Taunt, mes deux morceaux préférés de « Dance Hall… » sont joués, et c'est un régal. Polly se fait par moments harpie, puis l'instant d'après c'est une fière tzigane que nous avons en face de nous, et d'un coup elle se fige pour embrasser la salle d'un regard inquisiteur et profond : quand elle pose les yeux sur moi, j'ai l'impression d'être seul au monde et de vivre un moment privilégié. Et quand elle viendra s'accroupir devant nous, à quelques dizaines de centimètres, j'ai eu conscience de vivre un petit instant de bonheur, celui qu'on gardera dans nos mémoires, et qui n'appartient qu'à nous. Après ce moment presque miraculeux, je me suis penché vers Livie en lui glissant à l'oreille : « On ne la verra jamais plus d'aussi près ». Le show continue, Polly évolue sur toute la scène, tantôt elle danse et ondule sur la pointe des pieds, puis d'un coup elle reste accroupie devant son micro, pour finir par faire le tour de la scène et danser de chaque côté. J'aime bien The Chair, mais j'ai vraiment un faible pour California qui suit. Puis c’est A Woman A Man Walked By, avec ses véhéments “I Want Your Fuckin Ass!”. Oh bien sûr, il y a bien eu quelques moments où le spectacle l'emportait sur la musique, j'avoue que Cracks ou Soldier ne font pas partie de mes morceaux préférés du dernier album, mais la simple vue et surtout la voix de Polly suffit à gommer leurs faiblesses. J'attendais avec impatience Pig Will Not, un morceau que j'avais eu beaucoup de mal à intégrer lors des écoutes répétées du CD, puis à la longue, que j'ai appris à apprécier. En live, c'est encore plus spectaculaire, voir Polly aboyer, c'est un spectacle… mais elle est capable de tout !!!
Le premier morceau du rappel, False Fire, voit John Parish prendre les rênes sur un tempo enlevé avec des accents de western, pendant que Polly se contente de l'accompagner au tambourin. Puis vient un beau et triste April : beau, c'est évident ! Et triste car c'est le dernier morceau que le couple viendra jouer ce soir. Et quand un spectateur demandera à Polly de jouer un morceau non prévu sur la set list (je ne sais plus lequel), elle lui rétorquera avec un grand sourire : "Ma carte mémoire est pleine !! Vous verrez quand vous aurez mon âge !!" Ne t'inquiète pas, Polly, tu es tellement resplendissante que l'âge importe peu.
A peine 1h20 de concert, c'est bien sûr court, mais je suis encore sous le charme de son regard, du temps qu'elle prenait pour DEVISAGER le public, nous scruter avec attention, de la félinité et de la grâce qui l'habitaient, et surtout de son naturel tout simplement déconcertant. Oui, c'est vrai que je préfère la voir interpréter son répertoire personnel, mais ce soir c'était tout de même un très beau concert qui, malgré quelques chansons assez faibles, restera dans ma mémoire. On peut toujours rêver d'un Bataclan ou d'un Olympia lors de sa prochaine tournée solo… »
(http://www.myspace.com/tombrosseau)
John Parish est un musicien et producteur Anglais notamment connu pour ses collaborations avec la chanteuse et compositrice PJ Harvey, bien qu'ayant aussi travaillé avec Eels, Tracy Chapman, et Giant Sand, entre autres. En parallèle il a enregistré et défendu sur scène sa propre musique, travaillant avec un orchestre symphonique pour ses albums How Animals Move (2002) et Once Upon A Little Time (2005). En 2006-2007 il est retourné en studio pour travailler sur l'album de PJ Harvey, White Chalk, et en 2008 sur Woman A Man Walked By.
(http://www.myspace.com/johnparish)
(http://www.myspace.com/johnparish)
* Dry (1992)
* Rid of Me (1993)
* 4-Track Demos (1993)
* To Bring You My Love (1995)
* Dance Hall at Louse Point (with John Parish) (1996)
* Is This Desire? (1998)
* Stories from the City, Stories from the Sea (2000)
* Uh Huh Her (2004)
* The Peel Sessions 1991–2004 (2006)
* White Chalk (2007)
* A Woman A Man Walked By (with John Parish) (2009)
Polly : Vocal & Guitar, Piano, Harmonica, Harpe, ...
John Parish : Guitare, Orgue, Percussions
+
Eric Drew Feldman : Keyboards & Bass
Giovanni Ferrario : Bass & Guitar
Jean-Marc Butty : Drums
John Parish : Guitare, Orgue, Percussions
+
Eric Drew Feldman : Keyboards & Bass
Giovanni Ferrario : Bass & Guitar
Jean-Marc Butty : Drums
01 Black Hearted Love (A Woman a Man Walked By - 2009)
02 Sixteen Fifteen Fourteen (A Woman a Man Walked By - 2009)
03 Rope Bridge Crossing (Dance Hall at Louse Point - 1988)
04 Urn With Dead Flowers In A Drained Pool(Dance Hall at Louse Point - 1988)
05 Civil War Correspondent (Dance Hall at Louse Point - 1988)
06 The Soldier (A Woman a Man Walked By - 2009)
07 Taut (Dance Hall at Louse Point - 1988)
08 Un Cercle Autour Du Soleil (Dance Hall at Louse Point - 1988)
09 The Chair (A Woman a Man Walked By - 2009)
10 Leaving California (A Woman a Man Walked By - 2009)
11 A Woman A Man Walked By (A Woman a Man Walked By
- 2009)
(Band introductions)
12 Pasionless, Pointless (A Woman a Man Walked By - 2009)
13 Cracks in the Canvas (A Woman a Man Walked By - 2009)
14 Pig Will Not (A Woman a Man Walked By - 2009)
Encore
15 False Fire (B Side - Black Hearted Love - 2009)
16 April (A Woman a Man Walked By - 2009)
La durée du concert : 1h19
(Performs on Album de la semaine C + 7/10/2007)
PJ Harvey "To Bring You My Love" - Live Paris Grand Rex Nov 16 2007
PJ Harvey performs Rid of Me in her 2001 Tour
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