Première Partie: TOM BROSSEAU
« Panique à bord ! Une autre date à ne pas manquer. Une affiche alléchante. Après un 8ème album, « A Woman A Man Walked By » (sorti le 30 mars), un disque de classe, intense, construit autour de la voix sauvagement sexy de Polly, marquant le retour de la collaboration avec son vieil ami, le guitariste John Parish et produit par Flood, qui avait été à l’origine de la plus grande réussite de P J Harvey « To Bring You My Love », en 1995... Ce sera le concert du jour, et peut-être du mois... en tout cas pour moi. Polly est une artiste hors du commun, ce n'est pas une rock-star, mais une jeune femme sage qui utilise le rock comme un moyen d'expression. Elle est toujours là où on ne l’attend pas, intransigeante dans son royaume, avec sa carrière en perpétuelle évolution et sa musique de qualité. Dans cet esprit, on comprend qu’elle se soit libérée de la rage de « Uh Uh Her », à travers l'atmosphère douce et bucolique de campagne anglaise de « White Chalk », et avoir, dans son dernier album, délégué à quelqu'un d'autre (John Parish en l'occurrence) la musique, pour se concentrer uniquement sur sa voix. : la magie de cet album s'ouvre après plusieurs écoutes, et tout se matérialise enfin…
A peine remis de la claque (et avoir soignés les coups de griffes dans ma chair) de son dernier concert au Grand Rex, le 16 novembre dernier, me voilà face au Bataclan, pour une nouvelle séance avec Gilles, Livie, sa sœur et les autres vrais passionnés de Polly. Le concert est, comme d’habitude, complet, et l’ouverture des portes vitrées se fait à 19h00. On se prépare, en discutant de musique, à notre soirée sauna, car cette salle, dans un souci d’économie, manque d’air et reste toujours surchauffée, sans parler de la condensation !
20h00 : Tom Brosseau, un blondinet américain, se présente en première partie, seul avec sa guitare et trois accords. Une belle voix, presque féminine, dans une atmosphère de folk teinté de country… mais avec des chansons qui ne sont pas de véritables chefs-d’œuvre. Le public, gentil, applaudit, mais les pensées sont ailleurs, vers l’étoile de la soirée. Je m’ennuie un peu, et je ne vois pas l’utilité de cette programmation. Avec un sourire timide, il s’en va discrètement après 25 minutes et le traditionnel Darling Corey chanté a cappella.
20h55 : la salle s'obscurcit, et le concert commence avec une petite intro musicale. Des projecteurs multicolores éclairent une scène simple, avec un petit mur d’enceintes Vox, une batterie, trois guitares... pas de Gibson Es 335 rouge. Quatre hommes, d’excellents musiciens (dont Eric Drew Feldman et Jean-Marc Butty), vêtus de manière élégante, en complet noir, portant chapeaux de western, s’installent, disposés en ligne avec la batterie : John Parish, l'homme qui le premier enseigna à Polly à jouer de la guitare il y a 20 ans, est à gauche. Enfin, Polly Jean Harvey, sous une grande ovation par le public, sourire et rouge à lèvre rouge, une simple robe (style chemise de nuit), prolongement naturel de sa coiffure des cheveux noires en vrac, pieds nus. Une fine silhouette entrant sur un pas de danse, sautillant comme un moineau...
Black Hearted Love ouvre l'album et aussi le concert. Il est joué par ce groupe de rock, dirigé par John - excellent musicien -, avec une extrême finesse. Polly se concentre uniquement sur le chant. Un artiste ordinaire aurait gardé ce single, l’un des meilleurs (et plus accessibles) morceaux de l’album, pour la fin, mais pas PJ Harvey. Elle sera récompensée par un tonnerre d’applaudissements ! Comme dans l’album, on poursuit avec Sixteen-Fifteen-Fourteen, John Parish empoigne un banjo, pour ces rimes d'un jeu d'enfant, dont la séquence est reproduite aussi sur les t-shirts de la tournée. L’intensité va crescendo. On a droit à un gros son et une balance parfaite. Polly rend magique ce ”count down”, ces mots étranges, surréalistes, que je n’avais pas entendu depuis le Space Oddity de David Bowie en 1967. Le nouvel album dure 39 minutes, ce qui est trop court pour un concert, la solution s’est vite imposée pour la suite : il était temps de nous faire écouter en live des morceaux de « Dance Hall At Louse Point » le premier album de la collaboration Harvey-Parish, qui date de 1996, il y a 13 ans (donc entre la perle de « To Bring You My Love » et l'expérimentation de « Is This Desire? », tous marqués par John Parish). Un album en demi-teinte au sein de la carrière de PJ, mais tel qu’il sera réarrangé pour l'occasion, il montrera ce soir son caractère. Rope Bridge Crossing, un bruit de fond souillé par un riff de guitare électrique, une magnifique batterie avec balais, un blues rock avec une voix en pleine récitation « And i remember everything, Sunrise on a blue horizon, With you, your hand in mine...». Un pur bonheur, enchaîné par Urn With Dead Flowers In A Drained Pool, avec une énergie stupéfiante et inattendue sur un son de guitare métallique. Polly nous enchante avec ses pas de danse, sur la pointe des pieds, des maracas dans les mains, soulignant son plaisir d’un grand sourire, discrète et ravie d’être ce soir la chanteuse d’un groupe aussi soucieux de faire de la bonne musique.
Suit Civil War Correspondent, un morceau rock intéressant, sur lequel plane l’ombre de Patti Smith, l’un des grands moments de la soirée. Puis , on fait un court chemin avec The Soldier, du nouvel album, dont le titre se trouve bien à côté du précèdent morceau (mystère ?), et qui est chanté d'une voix enfantine et de manière magistrale, avec John à l’ukulélé. Le public très attentif, devient enthousiaste, dans cette ambiance forcément très favorable à Polly.
Deux dernières chansons du passé, Taut, qui électrise le public avec ses cris sauvages « Jesus save me », et le titre sophistiqué (en français) Un Cercle Autour du Soleil, donnent lieu à des applaudissements touchants. La complicité entre Polly et John est évidente et se manifestera pendant durant toute la soirée. Peu de gens connaissent ceschansons extraites de l'album Dance Hall at Louse Point, sûrement moins que le nouveau. Le concert retourne ensuite vers les nouveaux morceaux. The Chair, avec la voix de Polly, douce, sur une batterie qui a tendance à s’affirmer de plus en plus. Leaving California, que l’on identifie dès la première syllabe : John est au dobro, et Polly retrouve son enthousiasme et sa grâce enfantine, et elle nous refait la voix douce de fausset, de « White Chalk ». Elle chante et devient en même temps le texte de la chanson, déléguant la musique au groupe. Frissons garantis… si on aime les voix aiguës : une performance théâtrale, parfois tendre. C’est John qui dirige, sans aucun doute, la musique, mais c'est Polly qui transforme le tout avec ses mots, en les vivant, et qui tient ainsi le concert. Polly introduit une voix différente pour les chansons, comme s’il s’agissait de courtes nouvelles placées sur la musique, et comme si elle jouait un rôle différent dans chacune.
1h23, pas une minute de plus, 16 morceaux, l'intégralité de son dernier album « A Woman A Man Walked By », uniquement des titres extraits de ses deux albums écrits avec John Parish : une véritable tournée de promotion, et rien de plus. Je suis arrivé un peu sceptique, craignant une petite déception, mais je peux repartir heureux d’avoir entendu le complément idéal de « White Chalk », plus fin, plus travaillé. Polly reste encore un artiste capable de me faire naître des frissons dans le dos, ce qui n’arrive pas si souvent. J’ai pensé que John Parish avait tout à gagner dans cette coopération, mais c’est clair que quelque chose m’a échappé et que je me suis trompé. Une prestation différente de celles qu’on a l’habitude de voir, unique... même si, encore une fois je l’écris, je préfère la Polly rock, rageuse, électrique et étrangement sexy. Donc, c'était bien... Aucun regret. Un très bon concert authentique d’une femme inspirée, au sommet de son art et d’un homme, musicien hors pair : Harvey & Parish.
A peine remis de la claque (et avoir soignés les coups de griffes dans ma chair) de son dernier concert au Grand Rex, le 16 novembre dernier, me voilà face au Bataclan, pour une nouvelle séance avec Gilles, Livie, sa sœur et les autres vrais passionnés de Polly. Le concert est, comme d’habitude, complet, et l’ouverture des portes vitrées se fait à 19h00. On se prépare, en discutant de musique, à notre soirée sauna, car cette salle, dans un souci d’économie, manque d’air et reste toujours surchauffée, sans parler de la condensation !
20h00 : Tom Brosseau, un blondinet américain, se présente en première partie, seul avec sa guitare et trois accords. Une belle voix, presque féminine, dans une atmosphère de folk teinté de country… mais avec des chansons qui ne sont pas de véritables chefs-d’œuvre. Le public, gentil, applaudit, mais les pensées sont ailleurs, vers l’étoile de la soirée. Je m’ennuie un peu, et je ne vois pas l’utilité de cette programmation. Avec un sourire timide, il s’en va discrètement après 25 minutes et le traditionnel Darling Corey chanté a cappella.
20h55 : la salle s'obscurcit, et le concert commence avec une petite intro musicale. Des projecteurs multicolores éclairent une scène simple, avec un petit mur d’enceintes Vox, une batterie, trois guitares... pas de Gibson Es 335 rouge. Quatre hommes, d’excellents musiciens (dont Eric Drew Feldman et Jean-Marc Butty), vêtus de manière élégante, en complet noir, portant chapeaux de western, s’installent, disposés en ligne avec la batterie : John Parish, l'homme qui le premier enseigna à Polly à jouer de la guitare il y a 20 ans, est à gauche. Enfin, Polly Jean Harvey, sous une grande ovation par le public, sourire et rouge à lèvre rouge, une simple robe (style chemise de nuit), prolongement naturel de sa coiffure des cheveux noires en vrac, pieds nus. Une fine silhouette entrant sur un pas de danse, sautillant comme un moineau...
Black Hearted Love ouvre l'album et aussi le concert. Il est joué par ce groupe de rock, dirigé par John - excellent musicien -, avec une extrême finesse. Polly se concentre uniquement sur le chant. Un artiste ordinaire aurait gardé ce single, l’un des meilleurs (et plus accessibles) morceaux de l’album, pour la fin, mais pas PJ Harvey. Elle sera récompensée par un tonnerre d’applaudissements ! Comme dans l’album, on poursuit avec Sixteen-Fifteen-Fourteen, John Parish empoigne un banjo, pour ces rimes d'un jeu d'enfant, dont la séquence est reproduite aussi sur les t-shirts de la tournée. L’intensité va crescendo. On a droit à un gros son et une balance parfaite. Polly rend magique ce ”count down”, ces mots étranges, surréalistes, que je n’avais pas entendu depuis le Space Oddity de David Bowie en 1967. Le nouvel album dure 39 minutes, ce qui est trop court pour un concert, la solution s’est vite imposée pour la suite : il était temps de nous faire écouter en live des morceaux de « Dance Hall At Louse Point » le premier album de la collaboration Harvey-Parish, qui date de 1996, il y a 13 ans (donc entre la perle de « To Bring You My Love » et l'expérimentation de « Is This Desire? », tous marqués par John Parish). Un album en demi-teinte au sein de la carrière de PJ, mais tel qu’il sera réarrangé pour l'occasion, il montrera ce soir son caractère. Rope Bridge Crossing, un bruit de fond souillé par un riff de guitare électrique, une magnifique batterie avec balais, un blues rock avec une voix en pleine récitation « And i remember everything, Sunrise on a blue horizon, With you, your hand in mine...». Un pur bonheur, enchaîné par Urn With Dead Flowers In A Drained Pool, avec une énergie stupéfiante et inattendue sur un son de guitare métallique. Polly nous enchante avec ses pas de danse, sur la pointe des pieds, des maracas dans les mains, soulignant son plaisir d’un grand sourire, discrète et ravie d’être ce soir la chanteuse d’un groupe aussi soucieux de faire de la bonne musique.
Suit Civil War Correspondent, un morceau rock intéressant, sur lequel plane l’ombre de Patti Smith, l’un des grands moments de la soirée. Puis , on fait un court chemin avec The Soldier, du nouvel album, dont le titre se trouve bien à côté du précèdent morceau (mystère ?), et qui est chanté d'une voix enfantine et de manière magistrale, avec John à l’ukulélé. Le public très attentif, devient enthousiaste, dans cette ambiance forcément très favorable à Polly.
Deux dernières chansons du passé, Taut, qui électrise le public avec ses cris sauvages « Jesus save me », et le titre sophistiqué (en français) Un Cercle Autour du Soleil, donnent lieu à des applaudissements touchants. La complicité entre Polly et John est évidente et se manifestera pendant durant toute la soirée. Peu de gens connaissent ceschansons extraites de l'album Dance Hall at Louse Point, sûrement moins que le nouveau. Le concert retourne ensuite vers les nouveaux morceaux. The Chair, avec la voix de Polly, douce, sur une batterie qui a tendance à s’affirmer de plus en plus. Leaving California, que l’on identifie dès la première syllabe : John est au dobro, et Polly retrouve son enthousiasme et sa grâce enfantine, et elle nous refait la voix douce de fausset, de « White Chalk ». Elle chante et devient en même temps le texte de la chanson, déléguant la musique au groupe. Frissons garantis… si on aime les voix aiguës : une performance théâtrale, parfois tendre. C’est John qui dirige, sans aucun doute, la musique, mais c'est Polly qui transforme le tout avec ses mots, en les vivant, et qui tient ainsi le concert. Polly introduit une voix différente pour les chansons, comme s’il s’agissait de courtes nouvelles placées sur la musique, et comme si elle jouait un rôle différent dans chacune.
A woman a man walked by débute comme une récitation pour virer au rock frénétique, soutenu par un batteur – français - inspiré. Polly hurle sa fureur, sa voix devient agressive et sexuelle « ...I want your fucking ass, I want your fucking ass... ». On aime ce morceau dès la première écoute du nouvel album, c’est un moment inoubliable en live avec ce chant qui se libère dans la colère. À ce moment-là, j'ai réalisé l'importance de cette collaboration avec John. Polly s’amuse sur une gypsy dance, avant de quitter en douce la scène et laisser les musiciens continuer sans elle. Elle revient rapidement et présente les musiciens.
Passionless, Pointless et Cracks On The Canvas, avec John au banjo, constituent le passage mélancolique de la soirée. Une histoire d’amour et une réflexion sur la mort, avec ces lignes fantastiques : « How do we cope, With the days after a death ? Empty days, nothing left, Not even a funeral ». La manière idéale de conclure le set (pour un court instant de repos…), c’est Pig Will Not, une chanson agressive mais décalée, sortie sûrement du tiroir “vestiges” de l’époque « Uh Uh Her », avec son « I, I will, I will not, I will not » répété sans cesse, comme une imitation d'aboiements de chien fou.
Pendant le rappel, arrive False Fire, l’une de mes chansons préférées de la soirée, écrite par John, sur laquelle il assure presque entièrement le chant. Je trouve qu’il a une belle voix, un peu à la Nick Cave, et c’est dommage de ne pas l’avoir entendue en duo avec Polly. April, un autre morceau chanté avec une voix de fausset, soutenue par quelques notes d’orgue, discrètes mais très efficaces, et et quelques arpèges de guitare, d’une finesse désarmante, qui tissent cette mélodie. Un morceau dépouillé, étrange, magnifique, et totalement captivant, avec ce chant qui provoque encore une fois l’émotion,… et qui met malheureusement le mot fin à ce magnifique concert. Solennelle et douce, au milieu du groupe, Polly remercie sincèrement le public deux fois, « Thank you for coming out tonight » et ensuite « Thank you very much indeed ». Les musiciens semblent ébahis des ovations du public, mais, doucement, quittent la scène.1h23, pas une minute de plus, 16 morceaux, l'intégralité de son dernier album « A Woman A Man Walked By », uniquement des titres extraits de ses deux albums écrits avec John Parish : une véritable tournée de promotion, et rien de plus. Je suis arrivé un peu sceptique, craignant une petite déception, mais je peux repartir heureux d’avoir entendu le complément idéal de « White Chalk », plus fin, plus travaillé. Polly reste encore un artiste capable de me faire naître des frissons dans le dos, ce qui n’arrive pas si souvent. J’ai pensé que John Parish avait tout à gagner dans cette coopération, mais c’est clair que quelque chose m’a échappé et que je me suis trompé. Une prestation différente de celles qu’on a l’habitude de voir, unique... même si, encore une fois je l’écris, je préfère la Polly rock, rageuse, électrique et étrangement sexy. Donc, c'était bien... Aucun regret. Un très bon concert authentique d’une femme inspirée, au sommet de son art et d’un homme, musicien hors pair : Harvey & Parish.
...You stick it up your fuckin' ass,
You stick it up your fuckin' ass... »
You stick it up your fuckin' ass... »
(http://www.myspace.com/tombrosseau)
Polly Jean Harvey est une chanteuse et auteur et compositrice britannique de rock alternatif. Elle a enregistré en tant qu'artiste solo sous le nom de PJ Harvey, mais c'est dans un trio également nommé PJ Harvey qu'elle a commencé sa carrière en 1991. L'album Dry suit en février 92 et est considéré, non seulement au Royaune-Uni mais dans le monde entier, comme un coup de maître. Le magazine Rolling Stone décerne à Pj Harvey le titre de meilleure songwriter et de meilleure nouvelle chanteuse, tandis que Dry est considéré à peu près partout comme l'un des meilleurs albums de l'année. En 1993, PJ Harvey sort Rid Of Me chez Island, et se lance dans une tournée mondiale qui attire au fur et à mesure un public de plus en plus large. En fin de tournée Pj Harvey décide néanmoins de dissoudre le trio original et d'explorer de nouveaux horizons en travaillant avec d'autres musiciens... Deux ans après White Chalk, PJ Harvey est de retour avec un nouvel opus. Baptisé A Woman A Man Walked By, en collaboration avec John Parish, son complice.
John Parish est un musicien et producteur Anglais notamment connu pour ses collaborations avec la chanteuse et compositrice PJ Harvey, bien qu'ayant aussi travaillé avec Eels, Tracy Chapman, et Giant Sand, entre autres. En parallèle il a enregistré et défendu sur scène sa propre musique, travaillant avec un orchestre symphonique pour ses albums How Animals Move (2002) et Once Upon A Little Time (2005). En 2006-2007 il est retourné en studio pour travailler sur l'album de PJ Harvey, White Chalk, et en 2008 sur Woman A Man Walked By.
(http://www.myspace.com/johnparish)
(http://www.myspace.com/johnparish)
* Dry (1992)
* Rid of Me (1993)
* 4-Track Demos (1993)
* To Bring You My Love (1995)
* Dance Hall at Louse Point (with John Parish) (1996)
* Is This Desire? (1998)
* Stories from the City, Stories from the Sea (2000)
* Uh Huh Her (2004)
* The Peel Sessions 1991–2004 (2006)
* White Chalk (2007)
* A Woman A Man Walked By (with John Parish) (2009)
Polly : Vocal & Maracas
John Parish : Guitare, Orgue, Percussions
+
Eric Drew Feldman : Keyboards & Bass
Giovanni Ferrario : Bass & Guitar
Jean-Marc Butty : Drums
John Parish : Guitare, Orgue, Percussions
+
Eric Drew Feldman : Keyboards & Bass
Giovanni Ferrario : Bass & Guitar
Jean-Marc Butty : Drums
01 Black Hearted Love (A Woman a Man Walked By - 2009)
02 Sixteen Fifteen Fourteen (A Woman a Man Walked By - 2009)
03 Rope Bridge Crossing (Dance Hall at Louse Point - 1988)
04 Urn With Dead Flowers In A Drained Pool(Dance Hall at Louse Point - 1988)
05 Civil War Correspondent (Dance Hall at Louse Point - 1988)
06 The Soldier (A Woman a Man Walked By - 2009)
07 Taut (Dance Hall at Louse Point - 1988)
08 Un Cercle Autour Du Soleil (Dance Hall at Louse Point - 1988)
09 The Chair (A Woman a Man Walked By - 2009)
10 Leaving California (A Woman a Man Walked By - 2009)
11 A Woman A Man Walked By (A Woman a Man Walked By
- 2009)
(Band introductions)
12 Pasionless, Pointless (A Woman a Man Walked By - 2009)
13 Cracks in the Canvas (A Woman a Man Walked By - 2009)
14 Pig Will Not (A Woman a Man Walked By - 2009)
Encore
15 False Fire (B Side - Black Hearted Love - 2009)
16 April (A Woman a Man Walked By - 2009)
(Performs on Album de la semaine C + 7/10/2007)
PJ Harvey "To Bring You My Love" - Live Paris Grand Rex Nov 16 2007
PJ Harvey performs Rid of Me in her 2001 Tour
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