Première Partie: COOL KLEPS
(http://www.myspace.com/coolkleps)
The Fleshtones se sont formé en 1976 dans le Queens à New York. Ils associent l’énergie Punk à un son résolument sixties (guitare Fuzz et Orgue Farfisa) avec des influences rhythm and blues, rockabilly, surf music instrumentale et bien sur une bonne dose de 60's punk. Puristes du son Rock Garage, ils se font rapidement et facilement une place parmi la scène punk et new wave de New York. Janvier 2008 voit la sortie d'un nouvel album intitulé Take a Good Look sur le label Yep Roc Records. Depuis 30 ans, ce groupe est toujours aussi bon, donne toujours autant de plaisir (et ils donnent l'impression eux-aussi de toujours éprouver le même plaisir). Les Fleshtones nous font presque croire que finalement, les années ne passent pas si vite.
(http://www.myspace.com/fleshtones)
« Quand je suis arrivé - le premier (imitant en cela mon ami Gilles B) - devant le Nouveau Casino, par cette chaude soirée de début d'été, je n'en ai pas cru mes yeux : en première partie des Fleshtones, immense groupe garage devant l'éternel, ni plus ni moins que... Cool Kleps ! Ceux qui étaient à la Loco l'année dernière s'en souviennent encore : une prestation mémorable, digne de figurer dans le Guiness Book des records comme l'une des plus "nazebroques" (je sais, ça ne se dit plus au début du XXIè siècle, mais les Cool Kleps non plus ne sont pas de notre époque, alors...!) jamais vues. 45 minutes plus tard, juste avant l'ouverture des portes, l'un des autres 5 spectateurs dans la queue me demande gentiment : "Vous êtes venus pour voir qui, ce soir ? Les Fleshtones ou Cool Kleps?". Aujourd'hui, Michael Jackson est mort, et moi-même je ne me sens pas très bien !
L'honnêteté m'oblige à dire que les 30 minutes du set de Cool Kleps m'ont paru bien moins navrantes que la dernière fois. Si l'on exclut la toujours terrible chanson d'ouverture (celle avec "le papier peint qui se décolle"), la reprise littéralement grotesque du I Wanna Be Your Dog des Stooges (rebaptisé I wanna Be Your Kleps, je vous le rappelle), et une version terriblement nulle et non avenue de Gloria à la fin, on dodeline gentiment de la tête sur le reste, bercé par le son roots / garage du vieux Farfisa pourri de Christine (je crois que c'est comme ça que la moitié de Cool Kleps se nomme). Le public - à l'exception notable de votre serviteur, seul devant - est quand même prudemment réfugié dans le fond de la salle, on ne sait jamais, les deux quinquagénaires sur scène pourraient s'avérer dangereux ! Notre ami faux-chanteur (ça n'existe pas, mais on devrait inventer le mot, d'ailleurs je viens de l'inventer, na !) arrive quand même à se rendre ridicule en grimpant sur la grosse caisse et en manquant de brûler sa guitare au chandelier "gothique" posé sur l'orgue... Incident évité juste à temps par la bienveillante Christine. On ne le répète jamais assez, mais jouer du rock'n'roll, c'est prendre des risques fous à tout instant !
Comme souvent, on a vu Zaremba, Milhizer et toute la bande déambuler devant le Nouveau Casino, puis assister partiellement à la première partie, et j'ai eu un petit pincement au coeur en constatant que les ex-rois du rock'n'roll ne rajeunissaient pas plus que nous. Mais bon, tous obscurs qu'ils soient redevenus après la flambée de gloire des années 80, ils auront au moins enterré le roi de la pop !
20 h 55, The Fleshtones entrent sur scène, et une heure et demi plus tard, il est toujours - et ce depuis 1982 - impossible de trouver quelque chose de négatif à dire sur un de leurs concerts : quelque part, cette heure et demi-là, c'est une sorte de distillation exquise de l'essence du rock'n'roll. Si l'on admet bien volontiers qu'un concert des Fleshtones en 2009 n'est plus ce grandiose foutoir qui nous emballait littéralement il y a 25 ans, il est tout de même toujours quasi impossiblede dégotter un groupe qui joue du rock aussi tranchant - plus traditionnel aujourd'hui, plus rythm'n'blues, moins garage-punk - en nous faisant autant marrer ! Zaremba continue à jouer au trublion perpétuellement insaisissable, martyrisant (pour rire) Streng et Fox (le "nouveau" bassiste, dans le groupe depuis 19 ans seulement !), faisant descendre le groupe tous les trois morceaux dans la foule, ou faisant monter sur scène des spectateurs choisis : et quel choix ce soir ! On a pu voir une punkette d'une douzaine d'années (au pif) avec son t-shirt Sex Pistols remplacer haut la main Ken Fox à la basse sursaturée pendant cinq bonnes minutes, et faire la fierté de ses parents... Puis plus tard, une stupéfiante blonde atomique hissée sur scène pour venir chanter avec le groupe, avec une voix et une aisance de mini-rock star (j'avais d'ailleurs l'impression de la connaïtre, mais sans Gilles B - le spécialiste des rockeuses blondes incendiaires - à mes côtés, je ne suis pas arrivé à mettre un nom sur son visage) ! Oui, bien sûr, les Fleshtones ont quant à eux joué et chanté au milieu de la foule, debout sur le bar, puis jusque dans la rue à la fin (j'étais resté dans la salle, attendant qu'ils reviennent). Oui, Zaremba était réellement enchanté d'être là, il connaissait un bon tiers du public visiblement, vu les signes amicaux, les private jokes, les poignées de main, et il a répété qu'il se sentait "at home" ici ! Oui, les Fleshtones ont enchaîné les morceaux joués à la mitraillette - beaucoup plus de mélodies efficaces, de riffs qu'il y a 25 ans - tout en nous faisant le coup de la chorégraphie différente quasi à chaque chanson : et leurs danses et leurs mimiques, on a beau les connaître par coeur depuis le temps, on ne s'en lasse pas ! Oui, tout le monde - ou presque - dans le Nouveau Casino au final bien rempli, avait la banane, a chanté les "Sha La La" de The Vindicators, et sur The Dreg, j'ai senti un délicieux frisson me parcourir le dos, juste au moment où le concert a été à deux doigts de basculer dans le véritablement exceptionnel ! A la fin, rappelés de la rue par la divine blonde qui avait sans façon empoigné le micro abandonné dans la salle pour se lancer dans un chant gospel-soul assez magique (pas possible que ça ne soit pas une chanteuse professionnelle !), nos amis Fleshtones sont remontés sur scène malgré le couvre feu qui s'approchait, et nous ont gratifiés d'un medley complètement "feelgood", avec I've Gotta Change My Life, Hope Come Back, Shadow Line, etc. Oui, oui, nous avons passé une soirée formidable, plutôt meilleure que la précédente à la Locomotive, sans doute grâce à l'alchimie de la salle, bien plus appropriée pour ce genre de fête décomplexée...
Voilà... certes, on ne peut plus dire que le Fleshtones soient le meilleur groupe de scène de la planète, mais ils ont gardé de leur âge d'or une énergie, un enthousiasme, bref une jeunesse que bien des groupes qui ont un tiers de leur âge peuvent leur envier... Et nous, dans la salle, qui avions en majorité la quarantaine bien tapée, voire la cinquantaine, nous nous sentions - pour une fois - heureux et fiers de notre âge, heureux et fiers d'être absolument contemporains d'un tel groupe. »
L'honnêteté m'oblige à dire que les 30 minutes du set de Cool Kleps m'ont paru bien moins navrantes que la dernière fois. Si l'on exclut la toujours terrible chanson d'ouverture (celle avec "le papier peint qui se décolle"), la reprise littéralement grotesque du I Wanna Be Your Dog des Stooges (rebaptisé I wanna Be Your Kleps, je vous le rappelle), et une version terriblement nulle et non avenue de Gloria à la fin, on dodeline gentiment de la tête sur le reste, bercé par le son roots / garage du vieux Farfisa pourri de Christine (je crois que c'est comme ça que la moitié de Cool Kleps se nomme). Le public - à l'exception notable de votre serviteur, seul devant - est quand même prudemment réfugié dans le fond de la salle, on ne sait jamais, les deux quinquagénaires sur scène pourraient s'avérer dangereux ! Notre ami faux-chanteur (ça n'existe pas, mais on devrait inventer le mot, d'ailleurs je viens de l'inventer, na !) arrive quand même à se rendre ridicule en grimpant sur la grosse caisse et en manquant de brûler sa guitare au chandelier "gothique" posé sur l'orgue... Incident évité juste à temps par la bienveillante Christine. On ne le répète jamais assez, mais jouer du rock'n'roll, c'est prendre des risques fous à tout instant !
Comme souvent, on a vu Zaremba, Milhizer et toute la bande déambuler devant le Nouveau Casino, puis assister partiellement à la première partie, et j'ai eu un petit pincement au coeur en constatant que les ex-rois du rock'n'roll ne rajeunissaient pas plus que nous. Mais bon, tous obscurs qu'ils soient redevenus après la flambée de gloire des années 80, ils auront au moins enterré le roi de la pop !
20 h 55, The Fleshtones entrent sur scène, et une heure et demi plus tard, il est toujours - et ce depuis 1982 - impossible de trouver quelque chose de négatif à dire sur un de leurs concerts : quelque part, cette heure et demi-là, c'est une sorte de distillation exquise de l'essence du rock'n'roll. Si l'on admet bien volontiers qu'un concert des Fleshtones en 2009 n'est plus ce grandiose foutoir qui nous emballait littéralement il y a 25 ans, il est tout de même toujours quasi impossiblede dégotter un groupe qui joue du rock aussi tranchant - plus traditionnel aujourd'hui, plus rythm'n'blues, moins garage-punk - en nous faisant autant marrer ! Zaremba continue à jouer au trublion perpétuellement insaisissable, martyrisant (pour rire) Streng et Fox (le "nouveau" bassiste, dans le groupe depuis 19 ans seulement !), faisant descendre le groupe tous les trois morceaux dans la foule, ou faisant monter sur scène des spectateurs choisis : et quel choix ce soir ! On a pu voir une punkette d'une douzaine d'années (au pif) avec son t-shirt Sex Pistols remplacer haut la main Ken Fox à la basse sursaturée pendant cinq bonnes minutes, et faire la fierté de ses parents... Puis plus tard, une stupéfiante blonde atomique hissée sur scène pour venir chanter avec le groupe, avec une voix et une aisance de mini-rock star (j'avais d'ailleurs l'impression de la connaïtre, mais sans Gilles B - le spécialiste des rockeuses blondes incendiaires - à mes côtés, je ne suis pas arrivé à mettre un nom sur son visage) ! Oui, bien sûr, les Fleshtones ont quant à eux joué et chanté au milieu de la foule, debout sur le bar, puis jusque dans la rue à la fin (j'étais resté dans la salle, attendant qu'ils reviennent). Oui, Zaremba était réellement enchanté d'être là, il connaissait un bon tiers du public visiblement, vu les signes amicaux, les private jokes, les poignées de main, et il a répété qu'il se sentait "at home" ici ! Oui, les Fleshtones ont enchaîné les morceaux joués à la mitraillette - beaucoup plus de mélodies efficaces, de riffs qu'il y a 25 ans - tout en nous faisant le coup de la chorégraphie différente quasi à chaque chanson : et leurs danses et leurs mimiques, on a beau les connaître par coeur depuis le temps, on ne s'en lasse pas ! Oui, tout le monde - ou presque - dans le Nouveau Casino au final bien rempli, avait la banane, a chanté les "Sha La La" de The Vindicators, et sur The Dreg, j'ai senti un délicieux frisson me parcourir le dos, juste au moment où le concert a été à deux doigts de basculer dans le véritablement exceptionnel ! A la fin, rappelés de la rue par la divine blonde qui avait sans façon empoigné le micro abandonné dans la salle pour se lancer dans un chant gospel-soul assez magique (pas possible que ça ne soit pas une chanteuse professionnelle !), nos amis Fleshtones sont remontés sur scène malgré le couvre feu qui s'approchait, et nous ont gratifiés d'un medley complètement "feelgood", avec I've Gotta Change My Life, Hope Come Back, Shadow Line, etc. Oui, oui, nous avons passé une soirée formidable, plutôt meilleure que la précédente à la Locomotive, sans doute grâce à l'alchimie de la salle, bien plus appropriée pour ce genre de fête décomplexée...
Voilà... certes, on ne peut plus dire que le Fleshtones soient le meilleur groupe de scène de la planète, mais ils ont gardé de leur âge d'or une énergie, un enthousiasme, bref une jeunesse que bien des groupes qui ont un tiers de leur âge peuvent leur envier... Et nous, dans la salle, qui avions en majorité la quarantaine bien tapée, voire la cinquantaine, nous nous sentions - pour une fois - heureux et fiers de notre âge, heureux et fiers d'être absolument contemporains d'un tel groupe. »
(http://www.myspace.com/coolkleps)
The Fleshtones se sont formé en 1976 dans le Queens à New York. Ils associent l’énergie Punk à un son résolument sixties (guitare Fuzz et Orgue Farfisa) avec des influences rhythm and blues, rockabilly, surf music instrumentale et bien sur une bonne dose de 60's punk. Puristes du son Rock Garage, ils se font rapidement et facilement une place parmi la scène punk et new wave de New York. Janvier 2008 voit la sortie d'un nouvel album intitulé Take a Good Look sur le label Yep Roc Records. Depuis 30 ans, ce groupe est toujours aussi bon, donne toujours autant de plaisir (et ils donnent l'impression eux-aussi de toujours éprouver le même plaisir). Les Fleshtones nous font presque croire que finalement, les années ne passent pas si vite.
(http://www.myspace.com/fleshtones)
* Up Front, 1980, IRS, Sp 70402
* Blast Off, 1982, ROIR, Dancd039
* Roman Gods, 1982, IRS, Ilp85420, produit par Richard Mazda
* Hexbreaker, 1983, IRS, Ilp 25434, produit par Richard Mazda
* American Beat, 1984, IRS, Ilsa 12.4408
* Speed Connection, 1985, IRS
* Speed Connection II, 1985, IRS, Irs 5627, produit par Richard Gottehrer et James A. Ball
* Fleshtones vs. Reality, 1987, Emergo, Em 9634, produit par James A. Ball
* Time Bomb/ The Big Bang Theory, 1988, New Rose, Rose 137, compilation divers groupes constitués de membre des Fleshtones
* Soul Madrid, 1989, Impossible, Imposible 01, Live pirate
* Powerstance!, 1991, Trafalgar, Cdwik 99, produit par Dave Faulkner
* Beautiful Light, 1993, Naked Language, Nak 6116-2, produit par Peter Buck de R.E.M., sorti en Europe par Danceteria sous le nom de ForeverFleshtones
* Angry Years 1984-1986, 1994, Impossible, Cd Imp 033
* Laboratory of Sound, 1995, Ichiban, D2-24861-2, produit par Steve Albini
* Hitsburg USA!, 1997, Telstar et Imposible, sorti d'abord par le groupe sous le titre Fleshtones Favorites
* More Than Skin Deep, 1998, Epitaph, 6529-2, produit par le groupe lui-même
* Hitsburg Revisited, 1999, Epitaph, 6558-2, produit par le groupe lui-même
* Solid Gold Sound, 2001, Fantastik, Fms 118, produit par le groupe lui-même
* Do You Swing?, 2003 Yep Roc Rec., produit par le groupe lui-même
* Beachhead, 2005 Yep Roc Rec. Produit par Jim Diamond + Rick Miller
* Brooklyn a Paris, 2006 DVD live à la Maroquinerie à Paris, Big Enough Rec, Didier Pasquier.
* Take a Good Look !, 2008 Yep roc records, produit par Jim Diamond et Ivan Julian
* Stocking Stuffer, 2008 Yep roc records, produit par Ivan Julian
* Blast Off, 1982, ROIR, Dancd039
* Roman Gods, 1982, IRS, Ilp85420, produit par Richard Mazda
* Hexbreaker, 1983, IRS, Ilp 25434, produit par Richard Mazda
* American Beat, 1984, IRS, Ilsa 12.4408
* Speed Connection, 1985, IRS
* Speed Connection II, 1985, IRS, Irs 5627, produit par Richard Gottehrer et James A. Ball
* Fleshtones vs. Reality, 1987, Emergo, Em 9634, produit par James A. Ball
* Time Bomb/ The Big Bang Theory, 1988, New Rose, Rose 137, compilation divers groupes constitués de membre des Fleshtones
* Soul Madrid, 1989, Impossible, Imposible 01, Live pirate
* Powerstance!, 1991, Trafalgar, Cdwik 99, produit par Dave Faulkner
* Beautiful Light, 1993, Naked Language, Nak 6116-2, produit par Peter Buck de R.E.M., sorti en Europe par Danceteria sous le nom de ForeverFleshtones
* Angry Years 1984-1986, 1994, Impossible, Cd Imp 033
* Laboratory of Sound, 1995, Ichiban, D2-24861-2, produit par Steve Albini
* Hitsburg USA!, 1997, Telstar et Imposible, sorti d'abord par le groupe sous le titre Fleshtones Favorites
* More Than Skin Deep, 1998, Epitaph, 6529-2, produit par le groupe lui-même
* Hitsburg Revisited, 1999, Epitaph, 6558-2, produit par le groupe lui-même
* Solid Gold Sound, 2001, Fantastik, Fms 118, produit par le groupe lui-même
* Do You Swing?, 2003 Yep Roc Rec., produit par le groupe lui-même
* Beachhead, 2005 Yep Roc Rec. Produit par Jim Diamond + Rick Miller
* Brooklyn a Paris, 2006 DVD live à la Maroquinerie à Paris, Big Enough Rec, Didier Pasquier.
* Take a Good Look !, 2008 Yep roc records, produit par Jim Diamond et Ivan Julian
* Stocking Stuffer, 2008 Yep roc records, produit par Ivan Julian
Peter Zaremba (vocals, harmonica, & organ)
Keith Streng (guitar & vocals)
Bill Milhizer (drums & vocals)
Ken Fox (bass & vocals)
Keith Streng (guitar & vocals)
Bill Milhizer (drums & vocals)
Ken Fox (bass & vocals)
AFFICHE / PROMO / FLYER
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