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samedi 20 février 2010

BEACH HOUSE ~ La Maroquinerie. Paris.












Opening : Lawrence Arabia




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« En ressortant de la Maroquinerie, j’ai l’impression qu’un monde s’est écoulé entre la venue de Beach House au mois d’Août 2009 et leur prestation de ce soir : la transformation est telle que je me demande encore si c’est le même groupe que j’ai vu ce soir…

Beach House vient de sortir son troisième album, « Teen Dream », le plus beau et certainement le plus accompli de tous. Son nom est le reflet de leur musique, une invitation aux rêves. La belle première surprise de ce soir, c’est le fait que le concert soit sold out depuis quelques semaines déjà, ce qui peut signifier deux choses : soit c’est la hype du moment (comme pour The XX), et les gens viennent parce qu’il faut être LA ce soir - mais honnêtement, je ne le crois pas -, ou alors soit le groupe a maintenant un noyau important de fans ou de personnes qui apprécient leur musique à sa juste valeur.

Une fois de plus, je suis en avance, ce qui me permet de déguster une boisson alcoolisée nommée Chablis… Puis dès 19h, je prends place devant les portes qui s’ouvriront finalement aux alentours de 19h30. Bonne surprise, la première partie n’est plus celle prévue au programme, en l’occurrence Papercuts, dont la prestation à la Route Du Rock 2009 ne m’avait pas laissé un grand souvenir. A la place, c’est une nouvelle fois Lawrence Arabia et son groupe qui s’y collent. Les Australiens vont investirent la scène de la Maroquinerie et pendant 35 minutes nous distiller leur pop mélodique aux parfums des îles : invitation au soleil et à l’évasion garantie. Pas de prétention chez Lawrence Arabia, il semble être décidés à conquérir Paris en douceur, et de mon point de vue, alors que c’est la troisième fois que je le voyais, ce fut son concert le plus accompli, surtout celui pendant lequel j’ai vraiment apprécié trois morceaux qui sortaient du lot, ce furent Crew, Apple Pie et surtout Kinds a Feelings qui va clôturer le set des Australiens. Pas génial, mais en tout cas sympathique, voire légèrement euphorisant. Les musiciens du groupe assure toujours aussi bien, avec un bassiste qui a le groove (basse Hoffner, ou ressemblante).

Je suis presque surpris lorsque je vois Beach House monter sur scène, je ne reconnais plus Victoria, la sauvageonne que j’avais vue l’année dernière avec une coupe de cheveux improbable a fait place à une jolie jeune femme très séduisante. La scène est plongée dans la pénombre, avec pour tout décor des espèces de sapins blanc, ou plutôt des parasols refermés qui ornent le fond de la scène. J’ai l’impression d’assister à une cérémonie, et c’est un peu cela auquel nous allons avoir droit, une invitation aux rêves et à l’onirisme, une messe où le grand orgue est remplacé par les sons lancinants du clavier, et où les prêches sont rythmés par la voix légèrement éraillée de Victoria. Je tombe sous le charme dès le premier morceau, le sublime Walk In The Park, c’est beau et envoûtant, tout simplement. Le son est ample, la voix est amplifiée avec une légère réverbération, les deux musiciens accompagnant Victoria se font discrets, mais apportent la touche finale et servent d’écrin au diamant brut qu’ils entourent. Pendant ce début de concert, j’ai tout simplement l’impression de vivre un rêve éveillé avec Lover Of Mine qui prend la relève, puis le fantastique Gila. Les cheveux de Victoria lèchent les touches de son clavier quand elle part dans des sortes de délire de musicien fou. Et puis Better Times, qui réveille en moi la nostalgie, ne serait-on pas dans l’univers de « Twin Peaks » ? C’est tout simplement triste et beau à la fois. La salle est presque recueillie, mais à chaque fin de morceau, c’est une salve d’applaudissements qui jaillit de toute la salle. Peu de dialogue avec le public, on sent la jeune femme à fleur de peau, elle lâche tout de même que c’est la première fois qu’elle joue « seule » à Paris, j’imagine qu’elle voulait dire en tête d’affiche. Il y aura bien un léger creux en milieu de concert, mais ce sera pour mieux revenir et finir en beauté avec un extraordinaire 10 Mile Stereo. J’ai vécu ce concert dans une sorte de brume bienfaisante, mais maintenant le rêve s’arrête… presque brusquement !

Examen de passage réussi pour Beach House, et curieusement en cette fin de concert j’associe ce groupe à l’un de mes autres groupes préférés, Schools Of Seven Bells : quelque part, il y a des choses qui les rapprochent. Je cherche vainement une setlist, je la demande à Kata qui me fait signe que, malheureusement, il n’y en a pas, mais j’ai un sauveur en la personne de Robert Gil qui m’apporte celle de la console lumière, a priori l’unique setlist. Et comme je l’avais pensé, Beach House a interprété presque l’intégralité de leur dernier album, je regrette juste que ce concert d’une durée d’une heure n’ait pas comporté un ou deux morceaux supplémentaires extraits de leur second album « Devotion ».

Un dernier tour au Merchandising, où j’achète leur premier CD, ainsi qu’un t-shirt. Je ferai de beaux rêves ce soir…








 

Beach House est un duo de pop-rock mélancolique de Baltimore, USA, formée en 2004.

(http://www.myspace.com/beachhousemusic)


• Beach House - 2006
• Devotion - 2008
• Teen Dream - 2010










Victoria Legrand: Piano, Keyboards, Vocal
Alex Scally : Guitar and Keyboards















LAWRENCE ARABIA


La durée du concert : 0h30





Walk In The Park (Teen Dream - 2010)
Lover Of Mine (Teen Dream - 2010)
Gila (Devotion - 2008)
Better Times (Teen Dream - 2010)
Norway (Teen Dream - 2010)
Silver Soul (Teen Dream - 2010)
Master Of None (Beach House - 2006)
Used To Be (Teen Dream - 2010)
Zebra (Teen Dream - 2010)
Heart Of Chambers (Devotion - 2008)
Take Care (Teen Dream - 2010)

Encore


10 Mile Stereo (Teen Dream - 2010)






La durée du concert : 1h00


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