Opening : Hell’s Kitchen + Mustang
« Début du festival « Les Nuits De L’Alligator, avec pour cette première journée la venue du « One Man Band » Bob Log III, et il n'est pas question pour ma part de le manquer. Une fois de plus, j’arrive trop tôt, mais je me demande si tout compte fait ce n’est pas un prétexte pour avoir le temps de prendre un verre au bar de la Maro, où je rencontre Céline et Florian qui sont là depuis 15h30 pour une interview éventuelle de Bob (que Céline fera plus tard, d’ailleurs). Une bonne surprise, la salle est bien remplie ce soir, allez on va dire aux trois quart de sa capacité, ce qui n’est pas si mal.
Les premiers à monter sur scène sont les Suisses de Hell’s Kitchen, un trio à la moyenne d’âge déjà relativement élevée. Au centre de la scène, trône une batterie imposante et plutôt singulière, jugez en plutôt : à la place d’une cymbale, vous trouvez une pelle, et en guise de tom, c’est carrément un tambour de machine à laver qui est utilisé ! De plus, le batteur - assez illuminé de surcroît - va jouer aussi de la planche à laver ! Musicalement, le groupe lorgne franchement vers un boogie blues bien torché et bien incisif. Comme ce sont de bons musiciens, avec non seulement le batteur mais aussi le chanteur/guitariste qui fait le spectacle, leur concert de ce soir sera tout simplement un franc succès. Avec en prime une volée de CD distribués gratuitement au public, le groupe repart laissant un public conquis et heureux.
Mais ce que je crains le plus ce soir, c’est le groupe suivant, Mustang, un groupe dont plusieurs journaux ont déjà fait l’éloge : par exemple Magic a mis ni plus ni moins leur chanteur en couverture de l'un de ses numéros. Alors autant le dire tout de suite, je n’ai pas vraiment aimé le concert du groupe. Quand je dis ne pas aimer, cela ne veut pas pour autant dire que les trois gamins n’ont pas de talent, bien au contraire car musicalement, ils sont impeccable, et en plus, ils ne friment pas, ce dont j’avais un peu peur. Non c’est juste que la musique rock des années 60 en version française, ne m’intéresse pas du tout ! L'un de mes voisins les a même comparés à Jessie Garon ou aux Forbans, moi je n’irai pas jusque là, mais ce n’est tout simplement pas ma tasse de thé. Set d’une heure, avec en alternance des passages aux claviers joués par le chanteur/guitariste (belles pompes en croco, d’ailleurs). A noter aussi une reprise de Don Cavalli, si je ne m’abuse. Il semble qu’une partie du public soit venue pour eux, il me reste juste à leur souhaiter un bon succès.
Sur scène on débarrasse tout, Céline revenue de son interview, est toute joyeuse avec en sa possession L’AFFICHE du concert remise par Mr Bob Log III Himself. Et pour la première fois, on le voit sans son éternel casque de pilote, en train de préparer son matériel. Quelques minutes plus tard, le One Man Band arrive sur scène, costard noir et casque brillant avec son éternelle guitare toute pourrie, son mini ampli Vox derrière lui, sa cymbale et sa grosse caisse reliées à son tabouret par des tendeurs (simple et ingénieux), ainsi que divers petits boîtiers électroniques. Au bout d’un morceau, Bob quitte le costard pour apparaître cette fois en combinaison… (noire !) avec en prime un L.O.G. en lettres d’argent au dos. Le show est traditionnel, sa musique c’est le blues du delta joué d’une manière peu conventionnelle, à l'aide d'une vieille guitare Silvestone avec ou sans bottleneck, assurant la rythmique (grosse caisse / cymbale) avec les pieds. Son souci ce soir, c’est de s’abreuver, et de bonnes âmes iront lui emmener, telle des offrandes, des verres de bière et autres whisky... Qu'il prendra bien soin de boire le dos tourné. Alors oui, c’était un show de Bob Log assez traditionnel, avec peu avant le rappel, une jeune femme blonde très sexy qui viendra s'asseoir sur son genou le temps d’une chanson. Le rappel n’en est pas vraiment un, car il quitte la scène avec sa guitare, et sans aucune interruption de la musique, il réapparaît deux minutes plus tard, pour cette fois aller faire un tour dans la fosse. Pas de nouvelle tenue pour ce rappel, ce n'est pas grave, on ne lui en tiendra pas rigueur.
1h10 de concert, il est plus de 11h30 quand Bob quitte la scène. Bon set, un peu moins excitant toutefois qu’au Point FMR, la faute sans doute à un concert qui a débuté tard dans la soirée (des personnes sont parties avant la fin du concert), avec un son pas assez ample à mon goût, et peut être un public un peu trop passif. Mais Bob Log III, on l’aime pour ce qu’il est : Le One Man Band casqué !»
Bob Log III est un américain, Slide Guitar, One Man Band. Seul avec son appareillage rythmique et sa guitare, ce Bob Log III assure le show. Ce musicien dérangé et déjanté, casque d’aviateur sur la tête, se présente comme un « one man band ». Il tourne plus de 150 spectacles par an dans plus de 30 pays. Dans une vie antérieure (au sein du duo Doo Rag, 1990-1996), Bob Log III avait encore recours à un batteur. Du blues 100% made in Mississipi, sale et teigneux, jouissif et allumé. Pour les amateurs d'excentricités rock.
(http://www.myspace.com/boblog111)
Albums
• School Bus (1998)
• Trike (1999)
• Live!!! Live! Aloha from Japan (2000)
• Log Bomb ( 2003)
• My Shit is Perfect ( 2009)
• Hiram & Huddie Disc 1 - A Tribute to Hank Williams Sr" ( 2009)
• Trike (1999)
• Live!!! Live! Aloha from Japan (2000)
• Log Bomb ( 2003)
• My Shit is Perfect ( 2009)
• Hiram & Huddie Disc 1 - A Tribute to Hank Williams Sr" ( 2009)
Avec Doo Rag
Chunked & désordre ( 1994)
Barber Shop (1994)
Doo Rag, What We Do (1996)
BOB LOG III: One Man Band