
Opening:


Mais bon, à Madrid, ils remplissent quand même une belle salle de taille moyenne comme la Salle Heineken, sold out... ce qui est bien mieux que leur performance à Paris ! Ce soir, sans surprise, le public est rock, cuir et sexy, heureux et cool comme toujours, avec cette ambiance assez parfaite que l'on trouve à Madrid, tellement différente de celle des concerts "tendus" à Paris.
Belle affiche en plus, ce mercredi, avec The Black Box Revelation en première partie, dont on m'a dit le plus grand bien... Et de fait, les 40 minutes de furie blues-rock-grunge que vont nous offrir le duo (encore un !) bruxellois vont confiner à une sorte de perfection dans la brutalité minimaliste : bref un vrai set de motherf***ng rock'n'roll. Le batteur virevolte dans un tourbillon de cheveux blonds qui me rappelle son collègue de Blood Red Shoes en martelant ses futs comme un fou furieux, pendant que Jan Paternoster, à la guitare et au chant, avec son look de grand échalas dégingandé et sombre, déverse un torrent ininterrompu de riffs furieux et de solos de plus en plus incandescents au fur et à mesure que le set avance. A côté de moi, les plus tendres se bouchent les oreilles sous le déluge sonore, mais j'ai envie de crier : "Plus fort ! Plus fort !" (étant bruxellois, ils me comprendraient, non ?), et si les morceaux, dans une droite ligne rock'n'roll - revue quand même dans un style J. Mascis jr. / Evan Dando - ne paraissent pas transcendants, la conviction de l'interprétation les illuminent littéralement. A la fin, Jan, visiblement irrité par la placidité bonhomme et souriante d'un public un peu dépassé par l'intensité sur scène, se donne à fond, et le concert finit absolument magnifiquement dans une frénésie de notes brûlantes éjaculées par un Jan très énervé qui vient chercher le contact (la castagne ?) avec les premiers rangs. Bravo ! Bravo, bravo !
Ce n'est qu'à 22 h 45, soit avec trois quart d'heure de retard (ce qui n'est pas si fréquent à Madrid...) que The Raveonettes montent sur scène. La salle est pleine à ras-bord, mais comme toujours ici, même au premier rang en face de Sharin Foo, je ne serai pas bousculé, à peine effleuré de temps en temps par mon voisin photographe : j'avoue que, après 6 mois, je suis toujours surpris par ce petit "miracle" ! Pourtant, le public est bien chaud, rien à voir avec la réserve malheureusement affichée durant le set de The Black Box Revelation. D'ailleurs la belle Sharin fera rapidement remarquer qu'elle est heureuse de "voir une salle pleine et de ne pas se sentir seule à chanter comme la dernière fois"... Chanter, ce n'est pourtant pas aussi facile qu'on pourrait s'y attendre à l'écoute de "In and out of control", car The Raveonettes sur scène, c'est aujourd'hui un groupe (un quatuor, avec un batteur et un bassiste complétant le duo de base Sharin Foo - Sune Rose Wagner) et surtout une ré-interprétation complète des chansons pop de l'album (des albums) avec un son, une attitude, une approche qui évoque plus le psychédélisme lourd et brumeux d'un Cure période "Pornography" que la noisy pop ou le rock nerveux façon The Kills que j'attendais. C'est donc assez surprenant - je trouve que le groupe n'a plus grand chose à voir avec ce que j'avais vu et entendu à la Maro en Septembre 2007 -, c'est un mur de son compact et dense dans lequel les voix sont sous-mixées (et ça ne peut pas être une erreur, la Sala Heineken étant a priori dotée d'une excellente sonorisation) : désormais, The Raveonettes jouent dans l'obscurité (bonjour les photos) et se sont découvert d'autres influences... Je parle volontairement d'influences, car que ce soit J&MC à leurs débuts ou, disons Cure aujourd'hui, j'ai toujours la désagréable impression que Sharin et Sun Rose sont un groupe de "seconde division", répétant avec un succès varié ce que d'autres, plus créatifs peut-être, ont inventé.


Alors oui, Sharin Foo est très belle dans la (rare) lumière, avec sa coupe au carré platine et son épaule dénudée, elle arrive presque (et ce "presque" est important) à incarner l'éternelle fantasme de la "femme rock'n'roll", dangereuse et fragile à la fois. Et Sune Rose est aussi léger et souriant tout de noir vêtu dans l'obscurité qui l'entoure que dans nos souvenirs, et personnellement, bon public comme je suis, j'adore la classe qu'il dégage avec sa guitare tenue très basse et balancée latéralement à la manière des bassistes. Mais Sune Rose reste parfaitement anodin, et l'écart est frappant avec l'intensité enragée de Jan Paternoster de The Black Box Revelation...
Alors, au final, si à la sortie, la télévision avait été encore là pour me demander "Alors, pourquoi aimez-vous les Raveonettes ?", j'aurais peut-être alors répondu, sans méchanceté aucune, "J'aime les Raveonettes par ce qu'ils ne sont pas un grand groupe, parce qu'ils n'ont rien inventé, mais tout copié, et parce que quelque part, ils nous ressemblent dans leur obstination à aller chercher un peu n'importe où et n'importe comment l'art et la manière de faire à peu près du rock'n'roll." Même si je me suis un peu ennuyé ce soir, cet "à peu près" me convient parfaitement. Car tout le monde ne peut pas être The Black Box Revelation, non ? »


The Black Box Revelation connu aussi comme BBR, est un groupe de rock garage, belge formé en 2005.
(http://www.myspace.com/theblackboxrevelation)
(http://www.theblackboxrevelation.be)
The Raveonettes sont un duo danois de pop/rock du début des années 2000. Ils associent à des mélodies sucrées inspirées de la pop américaine du début des années 1960 des guitares au son noir distordu, saturé de feedback. Ils allient ainsi les influences de Phil Spector et de The Jesus and Mary Chain.
(http://www.myspace.com/theraveonettes)
Introducing: The Blackbox Revelation (EP) (2007)
Set Your Head On Fire (2007, T for Tunes, PIAS)
Silver Threats (2010, T for Tunes, PIAS)
• 25 aout 2003 : Chain Gang Of Love (Sony Records)
• 13 septembre 2005 : Pretty In Black (Columbia Records)
• 12 novembre 2007 : Lust Lust Lust (Fierce Panda/Vice)
• 6 octobre 2009 : In And Out Of Control (Fierce Panda/Vice)


Jan Paternoster: Vocal et Guitar
Dries Van Dijck: Drums.
Dries Van Dijck: Drums.
Sune Rose Wagner : Vocal / Guitar
Sharin Foo : Vocal / Bass / Guitar
Sharin Foo : Vocal / Bass / Guitar
+ band
Gone Forever (In And Out Of Control - 2009)
Veronica Fever (Whip It On - 2002)
Lust (Lust Lust Lust - 2007)
Dead Sound (Lust Lust Lust - 2007)
Bowels Of The Beast (Whip It On - 2002)
Break Up Girls! (In And Out Of Control - 2009)
Bang! (In And Out Of Control - 2009)
Let’s Rave On ! (Chaing Gang Of Love - 2003)
The Beat Dies (Lust Lust Lust - 2007)
Heart of Stone (In And Out Of Control - 2009
Little Animal (Chaing Gang Of Love - 2003)
Oh, I Buried You Today Gone (In And Out Of Control - 2009)
Love in a Trashcan (Pretty In Black - 2005)
Boys Who Rape (Should All Be Destroyed) (In And Out Of Control - 2009)
Aly, Walk With Me (Lust Lust Lust - 2007)
Encore
Last Dance (In And Out Of Control - 2009
Attack Of The Ghost Riders (Whip It On - 2002)
That Great Love Sound (Chaing Gang Of Love - 2003)
Veronica Fever (Whip It On - 2002)
Lust (Lust Lust Lust - 2007)
Dead Sound (Lust Lust Lust - 2007)
Bowels Of The Beast (Whip It On - 2002)
Break Up Girls! (In And Out Of Control - 2009)
Bang! (In And Out Of Control - 2009)
Let’s Rave On ! (Chaing Gang Of Love - 2003)
The Beat Dies (Lust Lust Lust - 2007)
Heart of Stone (In And Out Of Control - 2009
Little Animal (Chaing Gang Of Love - 2003)
Oh, I Buried You Today Gone (In And Out Of Control - 2009)
Love in a Trashcan (Pretty In Black - 2005)
Boys Who Rape (Should All Be Destroyed) (In And Out Of Control - 2009)
Aly, Walk With Me (Lust Lust Lust - 2007)
Encore
Last Dance (In And Out Of Control - 2009
Attack Of The Ghost Riders (Whip It On - 2002)
That Great Love Sound (Chaing Gang Of Love - 2003)
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