THE OBITS ~ Le Point Ephémère. Paris.

mardi 2 mars 2010

THE OBITS ~ Le Point Ephémère. Paris.

Opening: SSM

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Généralement, quand je lis Rock&Folk, je ne prête guère attention au fameux « disque du mois », la plupart du temps une sorte d’hérésie et de foutage de gueule monumental (oser mettre le dernier Stooges ou le dernier Stones comme disque du mois… !!!), mais il arrive parfois que certaines pépites méconnues reçoivent cette « distinction »… et ce fut le cas l’année dernière de l’excellent album des Obits, « I Blame You ». Les ayant loupés l’année dernière à la Maroquinerie, c’est l’occasion rêvée ce soir de découvrir le groupe en live.

C’est en compagnie de Gilles P et de Philippe M que je me retrouve donc au Point Ephémère, avec, il faut l’avouer, une assez maigre audience malheureusement… On aurait espérer plus de monde tout de même.

La première partie est assurée ce soir par SSM, trio qui ne s’adonne pas à des pratiques sexuelles bizarres, mais à du rock que l’on pourrait classer comme « garage ». Le trio est composé d’un guitariste, d’un batteur et d’un organiste, accessoirement hurleur. Ma première impression en les écoutant, c’est de penser à un autre groupe, qui s’appelle Cheveu. Garage légèrement épileptique, guitare sourde et organiste un peu fumé, telle est la recette. Le nom du groupe vient simplement des initiales de chaque musicien. On pourra juste reprocher un style et des compos un peu trop répétitives. Sympa au début, mais un peu lassant à la fin, malgré un bon guitariste avec un son crade et garage. A suivre tout de même d’un œil.

Set list, ou plutôt une simple liste de morceaux accrochée au mur, trois amplis et une batterie, un décor minimaliste mais qui fleure bon le rock’n’roll, nous sommes prêts pour une bonne dose d’électricité et de sauvagerie. Bon, pour la sauvagerie on repassera, car je n’avais pas trop fait attention au line-up du groupe, et il s’avère en les voyant arriver sur scène que les lascars ne sont plus - et loin de là - des débutants frais et flamboyants. Et ça brise quelque chose, car, au lieu d’attaquer le concert sauvagement, les deux guitaristes commencent par s’accorder avant d’attaquer le show d’une manière pas trop vigoureuse.

Moi, j’attendais une grosse dose d’électricité et d’énergie, malheureusement tout sera joué bien en deçà de ce que cela aurait dû être. Bien sûr, les duels de guitares sont agréables, d’où je suis la stéréo est parfaite, mais il manque l’agressivité et la rage surtout, je n’arrive pas à reconnaitre les Obits de « I Blame You ». Trop statique, trop propre, mais où est donc passée l’impression de « mort de faim » qui se dégageait de l’album ? Ok, les gars me semblaient fatigués, il n’y avait pas beaucoup de monde, mais était-ce une raison suffisante ? Bref, c’est un concert en pilotage automatique auquel j’ai assisté : pas beaucoup de flamboyance, et un manque cruel de cohésion, m’a-t-il semblé, je n’ai pas retrouvé le son compact que l’on a sur l’album, sur Pine On par exemple, où l’urgence de la musique est sans arrêt présente… Et même sur un morceau comme Two Headed Coin, l’un de mes favoris, eh bien, je n’ai pas retrouvé ce qui m’avait fait vibrer sur la version studio. Oui, les héros sont fatigués ce soir. Bref, c’est tout simplement une déception pour moi, et j’en suis d’autant plus désolé que j’avais décidé mon ami Gilles P à venir découvrir ce groupe. Dommage donc, j’ai fortement l’impression que ce groupe n’est qu’un feu de paille qui n’aura illuminé que 12 plages d’un album avant de s’éteindre tout doucement. »

photos de gilles b

The Obits est un nouveau groupe originaire de Brooklyn, mais formé en 2006 par quatre vieux rockers, dont Rick Froberg, chanteur compositeur des Hot Snakes. Leur premier album I Blame You propose un rock sec et énervé.

(www.myspace.com/obitsband)