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jeudi 29 avril 2010

THE BISHOPS ~ Le Gibus. Paris.















Opening : CHEERS + WIGWAM SQUAW + M.E.S.K.I.N.S,



Ce qu’en a pensé Emilie :

« Moins de trois mois après mon premier concert des Bishops puissance 4, je remets ça au Gibus en cette fin avril. C’est une habitude maintenant, je n’ai même pas hurlé de joie lorsque j’ai pris connaissance de l’évènement (par l’intermédiaire de ma maman, car nous étions en vacances et privés du sacro-saint Internet). Du fait de mes huit concerts en l’espace de deux ans, et du peu de place que les Bishops consacrent à l’improvisation, la routine s’installe, mais ce soir c’est spécial, car Pete m’a prévenu que ce sera leur anniversaire, à Mike et à lui. Ainsi donc nous voilà en route Guillaume et moi pour l’anniversaire des jumeaux et un bon moment de rock n roll.

Devant la salle, Lorenzo, coorganisateur de la soirée et chanteur de Wigwam Squaw, vient nous faire la causette après avoir remarqué mon t-shirt (Bishops of course). Mais l’ambiance sympathique est de courte durée, car le service de sécurité de la salle est, dirons-nous, peu avenant. Bon, c’est leur boulot, mais moi je suis polie, et je ne cherche pas à frauder ni quoi que ce soit, alors j’apprécie qu’on me parle gentiment en retour. Chaleureuse entre en matière, il n’y a pas à dire. Après le coup de tampon smiley sur la main, nous voilà dans les lieux, et c’est une grosse déception pour moi, qui pensais que quelque part, l’esprit d’Iggy et des Clash devait y être encore. Soyons franc, la déco boîte de nuit n’a rien de celle d’un « temple du rock ». Mais bon, l’important c’est la musique, hein ?

C’est Cheers qui ouvre les hostilités, avec une pop scolaire (c’est le moins qu’on puisse dire au vu de l’âge du guitariste), appliquée, avec un chanteur au look MGMTesque dont la voix n’est franchement pas désagréable. Guillaume apprécie, ce qui en soi est un exploit (Monsieur a des goûts difficiles). Le chant en anglais a attiré déjà plus ses bonnes grâces, cela dit. J’ai beaucoup aimé aussi, le manque d’originalité est la seule chose que l’on pourrait leur reprocher, mais du fait de leur moyenne d’âge, on va leur pardonner. Ça se termine de faon assez noisy avec une reprise (enfin, façon de parler) du She Loves You des Beatles, le quatuor liverpudlien étant l’une de leurs principales influences. Un bon moment en tout cas, et un groupe à suivre, sans nul doute.

On enchaîne avec Wigwam Squaw… Je pensais que les gars de la soirée, visiblement tous potes dans la vie, devaient se rejoindre niveau répertoire musical… mais non, cette fois-ci, c’est plus brouillon, mais attention, je ne l’entends pas de manière péjorative : disons que ça laissait plus de place l’impro, que a donnait moins l’impression d’être « calqué sur les aînés ». Lorenzo au chant s’avérera cependant un peu trop timide, difficile cependant de le lui reprocher, il n’aura pas vraiment le temps de rentrer dans le truc puisqu’après seulement deux ou trois titres, on annonce au groupe qu’ils doivent clore leur set car il y a du retard. Je suis franchement choquée, d’autant plus que Lorenzo a co-organisé cette soirée. Au final, le groupe a mis autant de temps à installer son matos (avec des  problèmes de son au début de surcroît) qu’à interpréter ses morceaux ! Ils auront beau faire traîner en longueur le dernier morceau, un sentiment d’inachevé est venu plomber l’ambiance.

C’est maintenant au tour de M.E.S.K.I.N.S de prendre possession de la modeste scène. Si je trouvais le chanteur précédent trop réservé, là pour le coup, c’est tout l’inverse : on ne voit que lui, on n’entend que lui et ses « Le Gibus, vous êtes toujours là ? » qu’il répète à outrance. Je n’aime pas juger les gens uniquement sur leur apparence mais c’est vrai que là, le genre petit branleur en veste de cuir, j’ai du mal. Ça passerait peut-être mieux si on lui collait une guitare dans les mains, mais pour moi, seul le côté prétentieux ressortait. Il ne chantait pas mal cela dit, et je dois lui reconnaître un certain charisme (au moins envers les gamins et surtout gamines tout juste pubères qui peuplaient le public, qui s’est d’ailleurs mis à pogoter sévère à ce moment-l). Mais je suppose que c’était trop éloigné de l’attitude des Bishops pour moi. C’est dommage car le ct punk tendance Clash (tendance seulement, hein) de leur musique aurait pu rafler mes suffrages par rapport aux deux autres groupes. Mais pour moi ce soir-là, ça ne passait définitivement pas. (A noter que sur leur MySpace, ils ne se définissent pas comme punks, mais comme rock, électronique et hip hop… Enfin de toute façon, c’est rasoir, les classifications musicales, c’est ma chronique, je dis ce que je veux.)

Au vu du nombre de pogoteurs probablement fans pour M.E.S.K.I.N.S, j’ai bien cru que le public allait se clairsemer sérieusement avant l’arrivée des (plus ou moins) stars de la soirée, mais au final il est resté bien présent… pour notre plus grand malheur, mais je vais y revenir. Pour l’instant, on nous annonce qu’après les Bishops, Sacha de la Nouvelle Star viendra nous rendre une petite visite. Cris des filles dans le public. Moi excepté. Bon, je l’avoue même si c’est difficile à assumer, je regarde. Le plus con dans tout ça, c’est que je détestais ce genre d’émission quand j’étais ado. Et puis la présence de Philippe Manoeuvre a fini par me convaincre de jeter une oreille. La plupart du temps je me moque des candidats, et de temps en temps j’admire une voix. Pas bien glorieux tout ça… On devient con avec l’âge. De toute façon j’ai cru que l’annonce était une plaisanterie, et puis par-dessus tout, les Bishops sont sur le point de monter sur scène, alors au diable mes petits plaisirs honteux du mercredi soir.

Que dire d’un concert lorsque vous voyez un groupe pour la huitième fois? Higher Now ouvre, comme bien souvent. La petite nouvelle Someplace Somewhere a une intro du tonnerre. Life In A Hole est définitivement une tuerie. Je m’habitue tellement à Chase The Night depuis octobre que je ne la considère même plus comme un nouveau titre. J’aperçois un « part II » sur la setlist, mais je ne vois pas le titre cause d’un reflet malgré ma place au premier rang, et je m’interroge pendant tout le concert. C’est House In The Desert qui a donc l’honneur d’avoir une suite, mais je ne vais même pas me rappeler comment elle sonne, cette suite, trop occupée que je suis à survivre. Et pourtant franchement, je men fiche si ça remue, bien au contraire, j’ai souvent souffert d’un manque d’enthousiasme du public aux concerts Bishopsiens. Mais là, pour tout dire, il y a une ambiance de merde. Des gars - pour la plupart bourrés - poussent comme des malades, se moquent du groupe (en français bien sûr, c’est très courageux), et l’un d’eux tente dès le début de me dégager du premier rang. Son but était en fait de monter sur scène pour slammer, il finira par me demander « pardon », vu que je me suis accrochée à la barrière comme si ma vie en dépendait, et il n’a pas réussi à me déloger. Ce sera ainsi pendant tout le concert, les barrières (qui n’étaient pas fixes, c’eût été trop beau) m’écrasant le pied de temps autre, il y a même un gars qui m’a caressé les cheveux, j’ai fini par distribuer des coups de pied en arrière pour préserver mon espace vital. Et par y prendre plaisir, d’ailleurs. On a atteint le summum quand l’un des énergumènes a attrapé Mike à un endroit que la décence m’empêche de citer, celui-ci a bien sûr reculé, adieu les solos pour notre côté de la scène. C’est écœurant mais tant pis, j’ai au moins profité de la musique (je n’avais plus trop le loisir d’admirer le groupe).

Sitôt le concert fini (pas de rappel bien sûr, timing oblige), je me dirige vers le merchandising et Grant, génialissime manager, me fait un prix sur les vinyles que je veux. Je chope Mike et obtient mon meilleur souvenir de la soirée, une dédicace en français : « Mon anniversaire », sur la version 33 tours du premier album que je viens de me procurer. Guillaume saisit l’instant en photo, et heureusement, parce que Mike ne prendra pas la pose pour moi ce soir, d’autres se jettent déjà sur lui. Nous nous apprêtons à nous en aller quand je croise Chris qui fume dehors, et me jette à l’eau pour une dédicace. Il a parlé anglais et non écossais (ou alors c’est ma compréhension qui progresse grandement), par contre mon propre anglais a été une catastrophe, mais bon, autre souvenir à mon tableau de chasse (façon de parler, hein!). Cécile, si tu me lis, il m’a même fait la bise! Mode groupie « off », il est temps de conclure. Jai raconté par mail aux garçons mes impressions sur la soirée, et Mike m’a répondu qu’il espérait que ça n’avait pas ruiné mon concert. Je vais répondre que non. Oui, on devient con avec l’âge. Mais on prend aussi conscience qu’il y a bien plus con que soi sur Terre, et bon gré mal gré, on passe outre.

PS : Le Sacha, apparemment, il a vraiment joué. Guillaume a entendu les filles crier au moment où on sortait. »

Cheers
(http://www.myspace.com/wearecheers)


 Wigwam Squaw
(http://www.myspace.com/wigwamsquaw)

 
 M.E.S.K.I.N.S
(http://www.myspace.com/themeskinsband)
 
 
The Bishops sont un groupe de London, UK. Formé autour des deux frangins jumeaux Bishop, Mike et Pete. Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam, ayant un petit air des frères Gallagher d'Oasis, mais les influences des Bishops va cependant crêcher plus du côté des sixties. Le premier album intitulé tout simplement The Bishops est sorti au printemps 2007. 

(www.myspace.com/thebishopsuk)


•    The Bishops (2007)
    •    For Now (2009)






Mike Bishop : guitar + vocal
Pete Bishop :- bass + vocal
Chris McConville : drums










La Setlist du Concert
THE BISHOPS



 Higher Now (The Bishops - 2007) City Lights (For Now - 2009)
Someplace Somewhere
Life In A Hole (The Bishops - 2007)
Carousel (The Bishops - 2007)
Breakaway (The Bishops - 2007)
Good Feeling
I Can’t Stand It Anymore (The Bishops - 2007)
Chase The Night
Hold On (For Now - 2009)
Free To Do What You Want (For Now - 2009)
Always The Same
The Only Place I Can Look Is Down (The Bishops - 2007)
Carry On (For Now - 2009)
House In The Desert Pt II
Lies And Indictments / Sun's Going Down (The Bishops - 2007)
If You Leave Today (For Now - 2009)
 

La durée du concert : 1h00

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