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jeudi 29 avril 2010

EDITORS ~ L'Olympia. Paris.










Opening : AIRSHIP + iLiKETRAiNS




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Le fameux 29 avril est enfin arrivé. Pourquoi fameux ? Tout simplement par ce que pour nous, fans de concerts, le choix à faire est diabolique : trop de groupes intéressants, il faut serrer les dents et faire contre mauvaise fortune bon coeur. Car outre Editors - mon premier choix, qui le restera d’ailleurs jusqu’au bout -, il faut compter aussi sur She & Him à l’Alhambra, les prometteurs These New Puritans au Point FMR, Marina & The Diamonds à la Boule Noire, Eagle Seagull à la Flèche d’or, ou encore Eli Paperboy Reed au Nouveau Casino… et je dois en oublier ! Prudent, et surtout voulant me placer au premier rang, j’arrive aux alentours de 17h15 devant l’Olympia, une petite quinzaine de fans attendent déjà. Mais dès l’ouverture, j’entre avec la première vague et je réussis à prendre place au premier rang, dans une position idéale entre Tom et Chris.

Patricia me rejoint quelques instants plus tard, et commence l’attente. La salle se remplit tout doucement, car hormis les 200 ou 300 fans, le reste des spectateurs arrive au compte-gouttes, et lorsque les lumières s’éteignent pour laisser place à Airship, la salle n’est qu’aux trois quarts remplie. Un coup de gueule avant de parler d’Airship. Quelle idée a poussé les organisateurs à programmer deux premières parties ? Surtout pour les voir jouer en tout et pour tout 20 minutes chacune ! On frôle le ridicule... Mais revenons à Airship. Le nom peut laisser craindre le pire, mais tout compte fait le quatuor (anglais je suppose) nous propose en l’espace de vingt minutes un jolie florilège de chansons dans une veine pop rock assez traditionnelle, avec un côté un peu aérien, le tout étant plutôt agréable à écouter. Sûr qu’ils ne vont pas révolutionner le genre, mais je trouve qu’ils s’en sont plutôt bien sortis.
 
Premier break, je discute avec Joëlle la photographe, pendant ce temps ma camarade Patricia s’éclipse pour aller voir Cécile et Alice… De nouveau, les lumières s’éteignent pour laisser place au trop sous-estimé iLiKETRAiNS. A leur habitude, les musiciens arrivent tous vêtus d’une sorte de veste militaire du 19eme siècle. Pas de véritable surprise, car le concert sera une nouvelle fois ridiculement court (22 mn !), mais une confirmation, iLiKETRAiNS joue fort, d’ailleurs un spectateur derrière moi clamera après le premier morceau : « On les entend bien les guitares ! ». Pas de projections psychédéliques, juste la musique et les strates de guitares qui se superposent pour ne former qu’un seul et unique magma sonore. Jouissif, surtout sur le dernier morceau, mais hélas trop court, je n’ai presque pas eu le temps de me mettre en condition que le concert est déjà fini. A revoir dans une petite salle en tête d’affiche.

L’Olympia est maintenant remplie, sur scène le ballet des roadies a démarré, devant moi on installe le piano de Tom et les synthés de Chris, d’où je suis cela sera parfait, je vais pouvoir voir correctement tous les musiciens. Dès l’extinction des lumières, l’excitation gagne la salle, et devant, les rangs se resserrent. Pas de surprise, Editors attaque par In This Light, le son est bon mais encore perfectible, ce qui sera d’ailleurs fait quelques minutes plus tard. A première vue, pas de grand changement par rapport au concert du Bataclan, si ce n’est une chose importante : le public. Car ce soir, il est facile de constater que le public est avec le groupe, le supporte, donnede la voix et prend énormément de plaisir. La set list est un peu différente de celle du mois de Décembre, un peu plus ramassée : pas de temps morts, ni de début d’ennui, hormis peut-être No Sound But The Wind, interprété seul par Tom au début du rappel, ou encore You Don’t Know Love, pas vraiment mon morceau favori. Lights apparait dans la liste, mais c’est avec An End Has A Start que les hostilités débutent véritablement, et que l’Olympia commence à vibrer à l’unisson. Ce soir, c’est l’anniversaire de Tom (29 ans, je crois) et les « Happy birthday, Tom » vont fuser à plusieurs moments du concert, sans que l’intéressé ne daigne répondre, d’ailleurs. Une nouvelle fois l’Olympia prend feu avec Bones, les fans italiens qui m’entourent sont aux anges, un peu trop parfois d’ailleurs. Petite surprise toutefois dans le concert, j’ai trouvé les éclairages moins bons que ceux de Bataclan, est-ce seulement une impression ou est-ce la réalité ? En tout cas, le concert se déroule à 100 à l’heure, j’apprécie cette fois chaque morceau à 110%, comme ce Escape The Nest de toute beauté. Au niveau du son, on atteint pratiquement la perfection, même si j’aurais aimé que cela soit encore plus fort… mais bon, je crois que j’ai VRAIMENT des problèmes d’audition. Petite surprise avec l’apparition d’un nouveau morceau, Last Day, assez dans la tradition du groupe, avec toujours ce tournant plus prononcé vers l’électronique. Tom Smith, ce soir, me semble légèrement plus sobre qu’à l’ordinaire, il n’abuse pas trop de ces mimiques et de ces poses qu’il affectionne, le concert n’en est que plus efficace, d’ailleurs. On le verra même sourire à Chris, avec une évidente complicité, lors de Bricks And Mortar. La fin de la première partie du concert approche, et cela explose maintenant de partout : on commence avec Bullets, où cette fois j’entends parfaitement la ligne de basse plombée de Russ, puis ce sera un fantastique The Racing Rats suivi de Munich, enchaînement imparable qui met le feu à l’Olympia : pour ces deux morceaux, je vais sauter de plaisir, à l’instar d’une partie de la fosse. Et que dire de Smokers Outside The Hospital Doors, superbe chanson, superbe final mêlant l’excitation à l’émotion (la reprise ultime à la fin du morceau !) ? Le groupe s’éclipse de scène, il joue depuis seulement 65 minutes.

Retour de Tom seul pour l’un des seuls moments que j’ai qualifié d’ennuyeux, un peu plus haut. Mais les deux morceaux suivants, ce sera carrément de la bombe !  Bricks And Mortar, certainement l’un des meilleurs morceaux de « In This Light On This Evening », encore plus impressionnant même en live, où véritablement le plaisir est là, devant nos yeux. Et puis… les premières notes de synthé, la foule qui hurle, la tension qui monte quand Tom entonne « Make Your Escape, You’re my Own Papillon… », et puis les chœurs samplés apparaissent, la tension grimpe, le cœur bat plus fort, et là, des secondes de pure merveille… LE moment du concert, je l’attendais inconsciemment depuis le début, et quand Tom attaque : « It Kicks Like A Sleep Twitch », l’Olympia explose, j’explose, je saute en communion avec tous mes voisins, plus rien ne compte, juste ces moments de pur bonheur, et je crie, je hurle ma joie les bras en l’air !! C’est trop bon, trop grand !!  Tiens, j’ai vécu ce même moment avec Kasabian au même endroit il y a quelques mois. Ce morceau restera à mon avis LEUR GRAND TITRE, il y a du New Order là-dedans, mais le plus, c’est la voix puissante de Tom Smith, qui donne le ton si particulier à cette magnifique chanson. Fingers In The Factories ne sera ensuite presque plus qu’une (belle) anecdote.

Oui, Editors a encore progressé, il leur manque sûrement le côté communication avec le public, qui reste leur point faible, mais ce soir, j’ai peut-être vécu leur meilleur concert : ils ont su faire un show court (trop ?) de 1h26, qui, en réalité, se révèle bien plus complet et puissant que celui du Bataclan, où ils avaient joué 1h40. Et ce soir, quel beau public, des Belges, des Italiens et des Français bien sûr, tout le monde dans une même osmose !

Je rejoins Cécile et Alice, surpris de ne pas voir Patricia, mais heureusement après quelques minutes d’incertitude, un SMS vient nous rassurer, Pat a eu un malaise mais elle va bien, elle est chez elle. Ouf ! L’inquiétude redescend d’un cran, on partage nos impressions qui d’ailleurs se rejoignent, bien meilleur concert que celui du mois de Décembre. Set list en main, nous regagnons la sortie, où Vincent m’attend, vieux guerrier des concerts, fidèle à ses idées et fidèle aussi à cette salle qui lui (nous) a tant apporté.

Un dernier mot, je suis aux anges après ce concert, mais j’ai tout de même un gros regret, celui de ne pas avoir partagé cette joie (ah ce Papillon d’anthologie !!!!) avec Pat.  C’est pourquoi ce compte-rendu concert, je le lui dédie, tout simplement. »








photos de gille b


Editors (et non « The Editors ») est un groupe de rock indépendant britannique originaire de Birmingham. L'amplitude épique de leur musique les font souvent comparer à d'illustres prédécesseurs des années 1980 tels que Joy Division, Echo and the Bunnymen, Kitchens of Distinction, etc. Ils ont néanmoins acquis une première identité de groupe, surfant sur la "new new wave" initiée par des groupes américains comme Interpol : atmosphère glaciale, pochette sépulcrale à la Peter Saville, voix caverneuse de Tom Smith (qui peut rappeler effectivement Ian Curtis), guitare incisive, batterie syncopée, lignes de basse puissantes et oppressantes, mélodies martiales et obsédantes, esthétique de l'urgence. Leur premier album The Back Room (25 juillet 2005) obtient un succès critique immédiat.

(http://www.myspace.com/editorsmusic)




2005 : The Back Room
2007 : An end has a start
2009 : In This Light And On This Evening









Tom Smith (Vocal & Guitar & Keyboards)
Chris Urbanowicz (Guitar & Keyboards)
Russ Leetch (Bass)
Ed Lay (Drums










La Setlist du Concert
AIRSHIP

Kids
Summertime
This Is Hell
Algebra
Gold Watches
 


La durée du concert : 0h30

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La Setlist du Concert
iLiKTRAiNS
 Sirens
A Father’s Son
We Saw The Deep
Sea Of Regrets



La durée du concert : 0h30

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 La Setlist du Concert
EDITORS



In ThisLight and on This Evening (In This Light and on This Evening - 2009)
Lights (The Back Room - 2005)
And End has a Start (An End Has A Start - 2007)
You Don't Know Love (In This Light and on This Evening - 2009)
Bones (An End Has A Start - 2007)
A Life As A Gosth (In This Light and on This Evening - 2009)
Eat Raw Meat = Blood Drool (In This Light and on This Evening - 2009)
Blood (The Back Room - 2005)
Escape the Nest (An End Has A Start - 2007)
Last Day (New Song)
Bullets (The Back Room - 2005)
The Big Exit (In This Light and on This Evening - 2009)
The Racing Rats (An End Has A Start - 2007)
Munich (The Back Room - 2005)
Smokers Outside the Hospital Doors (An End Has A Start - 2007)
Encore

No Sound But The Wind (Soundtrack Twilight - 2009)
Bricks and Mortar (In This Light and on This Evening - 2009)
Papillon (In This Light and on This Evening - 2009)
Fingers in the Factories (The Back Room - 2005)

La durée du concert : 1h27

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