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dimanche 4 avril 2010

REVEREND HORTON HEAT ~ Le Trabendo. Paris.











Opening : DEADBOLT




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Fan du « Reverend » depuis plusieurs années, il était hors de question pour moi de rater l’une de ses rares venues dans nos contrées. Psychobilly, Rockabilly, peu importe l’étiquette qu’on colle sur sa musique, moi je ne sais qu’une seule chose, c’est que c’est tout simplement du putain de rock’n’roll sans concession ! Pour l’occasion, l’ami Gilles P m’accompagne, et nous sommes encore une fois les premiers devant le fronton du Trabendo, il faut dire qu’en ce dimanche pascal, la circulation est fluide sur Paris, et qu’il ne m’a pas fallu 30 minutes pour rejoindre le parking de la Cité de la Musique. De plus, le public ce soir n’est, semble-t-il, pas vraiment habitué à venir ici, un public de tous âges, mais avec tout de même le look rockab à l’honneur. Il y a peu de gens que je connaisse, à vrai dire ce soir, hormis Gilles et une autre personne que je rencontre assez souvent dans les concerts (il se reconnaîtra).

Un peu prudents, nous préférons se placer en surplomb de la fosse, juste sur les gros caissons sur la gauche de la scène : vue imprenable, pour les photos c’est parfait, et pour le son, j’ai expérimenté, c’est top ! Nous nous posions la question de savoir s’il y aurait du monde ce soir… eh bien, le pari est tenu, car la salle est pratiquement sold out. Par contre, et assez bizarrement, aucun photographe !? Pas assez hype, le « Reverend »? Surprenant tout de même de voir qu’a certains concerts, il y en a des paquets (dont un tas qu’on ne voit presque jamais), et ce soir nada ! Personne !! Incompréhensible, tout de même…

Quand Deadbolt, qui assure la première partie, se présente sur scène, on se doute que c’est du sévère qui nous attend, car à l’image de leur leader chanteur guitariste Harley Davidson, on voit tout de suite que les mecs ont roulé leur bosse. Look de bikers, avec porte-canette en guise de porte-flingue pour le même Harley Davidson, ça commence par une arrivée du groupe sous une nuée d’étincelle, ledit Harley Davidson faisant gicler le feu d’une ponceuse à main pendant que l’un des membres du groupe se délecte de cette manne non pas céleste mais plutôt démoniaque en s’abreuvant de milliers d’étincelles. Et dès le premier accord hyper saturé émanant de l’ampli Fender, on comprend que ces mecs sont là pour le ROCK’N’ROLL !!! Particularité du groupe : deux bassistes et un batteur allumé qui joue debout, et qui s’abreuve régulièrement à la bouteille de Jack Daniels posée derrière lui (euh, une grosse de 1,5 litres…). En fait, ils picolent tous entre deux morceaux, pendant les morceaux… enfin tout le temps, quoi ! Musicalement, c’est plutôt orienté surf / psychobilly, mais avec des morceaux assez bizarres, enfin c’est surtout le chant et la guitare qui sont bizarres, je dis « chant », mais je devrais plutôt parler de paroles déclinées à contre temps. Bon, on ne va pas se leurrer, c’est sympa sans plus, on se délecte plus des tribulations des zigotos qui, entre deux rasades se mettent des coups d’épaules, font le show, quoi ! Et de plus, les musiciens sont interchangeables, le batteur passe à la basse en plein milieu de concert. Le surnom des deux bassistes (ce n’est pas de moi, mais de Wikipédia), c’est « The Wall Of Thunder », rien que ça !! Les gars ont des look de gros durs, ils doivent être certainement des gros durs, mais en tout cas ils sont plutôt sympathiques à en juger par l’accolade qu’est venue me donner le batteur (celui qui picolait comme un trou) à la fin de la soirée, en nous disant qu’ils nous avaient vus au premier rang : sympa !! Bref, Deadbolt se retire sous une gerbe d’étincelles une fois de plus : 48 minutes de concert, ce n’est pas mal pour une première partie. Une ou deux groupies excitées réussiront à aller backstage avec le batteur, après avoir copieusement bu au goulot de la bouteille de Jack Daniels.

 On se rassoit sur nos caissons, à nos côtés un fan de Motorhead avec une veste de jean entièrement recouverte de patchs à l’effigie de son groupe préféré. Le public est mixte et assez glamour ma foi, en particulier les demoiselles et les jeunes femmes présentes ce soir. La scène est très dégagée, il y a juste l’ampli de basse, une énorme batterie sur son promontoire (bizarre d’ailleurs, cette grosse batterie qui ne colle pas vraiment avec le style musical du « Reverend », comme me le fait remarquer Gilles P), et puis un petit ampli Gretsch (oui, cela existe !!) devant nous, à moitié caché par un flight-case. Et bien sûr, trônant sur le devant de la scène, deux pieds avec leurs micros au look vintage. Le décor est posé, plein de simplicité comme la musique qui va suivre. C’est d’abord Jimbo Wallace, le contrebassiste originel du groupe, et Paul Simmons le nouveau batteur (depuis 2006) qui font leur apparition, suivi de Jim « Reverend Horton » Heath, égal à lui-même, la veste avec des flammes rouges et la Gretsch Orange, coupe de cheveux fifties, pas de banane non, juste la vraie coupe de cheveux, comme mon père ou mon oncle l’avaient à l’époque. Pas de chichi, cela démarre à 100 à l’heure avec le démoniaque Big Blue. Car oui, c’est sûr, la soirée s’annonce purement et férocement rock’n’roll. Moi, je suis frappé par la justesse de l’ensemble, par l’alchimie parfaite entre les trois musiciens, car croyez moi, qu’un trio arrive à avoir un son aussi compact, que le guitariste parvienne à enchainer la rythmique et les solos sans que le besoin d’une seconde guitare ne se fasse sentir, eh bien c’est assez rare. Le « Reverend » est un TRES bon guitariste, il a le feeling, il manie le vibrato avec une dextérité peu commune… Et bien sûr, son complément parfait, Jimbo Wallace, assure de son côté comme un rouleau compresseur, en faisant le spectacle avec sa contrebasse ornée de flammes, plaquée contre lui comme il le ferait avec une femme : c’est une relation sensuelle entre l’instrument et le musicien, tout cela sans jamais en faire de trop, la juste alchimie quoi ! Et quel plaisir de voir Jim vous regarder avec son petit sourire en coin qui ne le quitte guère, tout en exploitant son bout de scène très intelligemment. Les 40 premières minutes de ce concert seront diaboliques, sans temps morts, juste une musique féroce qui vous prend à la gorge : merde, j’avais presque oublié comment c’était bon ce rock’n’roll authentique !! Now Right Now enfonce le clou, c’est du speed’n’roll tout simplement ! I’m Mad ne trahit pas cette orientation du début de concert, trash et rock’n’roll qui vous prend à la gueule, ça déboule à 100 à l’heure. Et puis on passe à la vitesse supérieure avec un Calling In Twisted atomique et purement jouissif, riffs basiques (on dirait presque du AC/DC, mais oui !!). Ce qui est bien, c’est que le « Reverend » puise dans tous ses albums, il va nous jouer 2 ou 3 morceaux extrait de chacun, et ça, c’est bien… Je souris de plaisir aux premières notes de Galaxie 500, dieu que c’est bon !! Puis, dans un registre un peu plus swing c’est Martini Time issu de l’album du même nom, avant de repartir de plus belle avec le bien nommé Psychobilly Freakout !! Il n’aura de plus fallu qu’un seul morceau pour que le son soit devenu définitivement parfait, et là, l’équipe du « Reverend » aurait des leçons à donner à beaucoup d’autres groupes… Dans la fosse, les slams commencent avant que ne se forme un cercle où un tas d’énergumènes torses nus vont guincher de manière sauvage en l’honneur du « Reverend », mais tout cela sans méchanceté, et dans une grosse et bonne humeur. Premier break après ces fameuses 40 minutes incendiaires, le « Reverend » tombe la veste : pendant une minute, c’est temps mort, la sono ronronne en sourdine pendant que, sur la scène plongée dans le noir, les musiciens s’abreuvent… puis Jim Heath prend le micro et nous annonce son intention de jouer quelques nouveaux morceaux : changement de ton, la country music fait son apparition. Attention, pas la country telle qu’on se l’imagine, non là, c’est tout de même plus musclé, mais la musique du « Reverend » a pris soudainement une couleur plus dorée et chaloupée. Sympathique, mais pour ma part, à petite dose cela me suffit amplement. Après je crois quatre nouveaux morceaux, c’est reparti pour une partie finale de nouveau explosive, avec tout un tas de classiques du « Reverend », je ne citerai que 400 Bucks et Big Red Rocket parmi les plus illustres. Jimbo fait le show, la contrebasse par terre avec Jim Heath par-dessus, puis c’est un mini solo de batterie auquel nous avons droit, pas trop long heureusement…

Le « Reverend » reviendra pour un ultime rappel nous accorder sa bénédiction, et le concert se terminera au bout d’une heure et quarante minutes. Comme Jim l’a dit, cela faisait longtemps qu’ils n’étaient pas venus à Paris, il semblerait que la dernière fois, ça ait été en 2000 (en fait leur seule et unique date à Paris avant cette soirée). Coup de chance, Gilles P et moi-même réussissons à avoir un médiator chacun, marqué du nom du groupe… et une fois de plus grâce à Gilles P, on obtient une des trois setlists.

On refait un tour du coté du merchandising une nouvelle fois assailli par une nuée de spectateurs, il faut dire qu’il était salement achalandé, mais j’avais fait mes provisions de t-shirts juste avant que le concert ne démarre. Le batteur de Deadbolt vient vers nous, visiblement bien chaud, et me tombe presque dans les bras… mais cela je l’ai déjà raconté ! On traîne un peu, car la soirée a été bonne et l’on n’est pas vraiment pressés de sortir.

Faudra-t-il attendre à nouveau 10 ans pour revoir Jim Heath et sa bande ? Je n’espère pas, mais vu le peu de pub et le manque d’intérêt de quasiment tous les médias pour ce genre d’évènement, j’avoue que ce n’est pas gagné… et c’est bien dommage, je connais un tas d’ami(e)s qui auraient vraiment apprécié ce genre de musique, et qui auraient dansé toute la soirée ! »







photos de gilles b


Reverend Horton Heat est un groupe de rock américain, formé en 1985 par Jim Heath. C'est un héritier d'un style ayant obtenu ses lettres de noblesses grâce aux Cramps ou aux Meteors. Le groupe compose du fin fond du Texas un rock qui tient autant du psychobilly que du rockabilly en y injectant une ferveur toute particulière. Leur musique est un mélange de country, punk, swing big band et rockabilly.

(http://www.myspace.com/reverendhortonheat)



    •    1991 : Smoke 'em if You Got 'em (Sub Pop Records)
    •    1993 : The Full-Custom Gospel Sounds Of The Reverend Horton Heat (Sub Pop Records)
    •    1994 : Liquor In The Front (Sub Pop Records / Interscope Records)
    •    1996 : It's Martini Time (Interscope Records)
    •    1998 : Space Heater (Interscope Records)
    •    1999 : Holy Roller compilation (Sub Pop Records)
    •    2000 : Spend A Night In The Box (Time Bomb Recordings)
    •    2002 : Lucky 7 (Artemis Records)
    •    2003 : Live and In Color DVD (Image Entertainment)
    •    2004 : Revival (Yep Roc Records)
    •    2005 : We Three Kings / Christmas Favorites (Yep Roc Records)
    •    2006 : 20th Century Masters - The Millennium Collection compilation (Interscope Records)
    •    2009 : Laughin' and Cryin' with Reverend Horton Heat (Yep Roc Records)







Jim Heath : Vocals, Guitar
Jimbo Wallace : Big Mouth Bass, Backing Vocals
Paul Simmons : Drums/Percussion, Backing Vocals











    1.    Reverend Horton Heat's Big Blue Car (Lucky 7 - 2002)
    2.    Now Right Now (It’s Martini Time - 1996)
    3.    I'm Mad (Smoke ‘Em If You Got ‘Em - 1990)
    4.    Callin In Twisted (Revival -2004
    5.    Indigo Friends (Revival -2004)
    6.    Galaxy 500 (Lucky 7 - 2002)
    7.    Bales of Cocaine (The Full Custom Gospel Sounds of RHH - 1993)
    8.    Its Martini Time (It’s Martini Time - 1996)
    9.    Big Little Baby (The Full Custom Gospel Sounds of RHH - 1993)
    10.    Psychobilly Freakout (Smoke ‘Em If You Got ‘Em - 1990)
    11.    No Saguaro In Texas (Laughin’ and Crying with RHH - 2009
    12.    Drinking And Smoking (Laughin’ and Crying with RHH - 2009)
    13.    Rural Point of View (Laughin’ and Crying with RHH - 2009)
    14.     Please Don't Take the Baby To The Liquor Store (Laughin’ and Crying with RHH - 2009)
    15.    Death Metal Guys (Laughin’ and Crying with RHH - 2009)
    16.    The Girl in Blue (Spend A Night In The Box - 2000)
    17.    Big Sky (Liquor In The Front - 1994)
    18.    Baddest Of The Bad (Liquor In The Front - 1994)
    19.    Five-O Ford (Liquor In The Front - 1994)
    20.    I Can't Surf (Liquor In The Front - 1994)
    21.    Wiggle Stick (The Full Custom Gospel Sounds of RHH - 1993)

        Encore

    23.    400 Bucks (The Full Custom Gospel Sounds of RHH - 1993)
    24.    The Jimbo Song / The Devil's Chasing Me  (Space Heater - 1998)
    25.    Big Red Rocket Of Love (It’s Martini Time - 1996)



 La durée du concert : 1h40

AFFICHE / PROMO / FLYER
 


 







1 commentaire:

Yves a dit…

"une autre personne que je rencontre assez souvent dans les concerts (il se reconnaîtra)" Effectivement il doit s'agir de moi :)
Entièrement d'accord avec ton report et la dernière ( voir la première ? ) fois au les RHH se sont produit à Paris, c'était le 12/09/2000 au Divan du Monde avec Brain Eaters en première partie ...
A+
Yves