Blogger Template by Blogcrowds

vendredi 30 avril 2010

TUNNG ~ La Maroquinerie. Paris.












Opening : ERLAND AND THE CARNIVAL



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Pour nombre d’entre vous, le nom de Tunng ne vous dit surement pas grand-chose, et pourtant en 2007 ils ont été les auteurs d’un tube, avec Bullets… Et c’est vrai qu’à l’époque, je pensais à tort que le groupe faisait dans la pop-folk bon marché. Depuis, j’ai acheté leur dernier (et bon) album, et bien sûr j’ai pris ma place pour La Maroquinerie, pour un concert qui affiche d’ailleurs complet depuis plusieurs jours. Il y a déjà beaucoup de monde à l’ouverture des portes, un public cool que je n’ai pas forcément l’habitude de voir aux concerts, excepté certaines têtes connues. Michael me rejoint quelques instants plus tard au premier rang.

C’est Erland And The Carnival qui assure la première partie ce soir, et je dois bien avouer que cela aura été une excellente surprise. Erland & The Carnival, c’est d’abord Erland Cooper, le chanteur/guitariste, grand gaillard longiligne à l’attitude scénique assez particulière : il m’a fait penser parfois penser au chanteur d’Editors ou à Wilco Johnson (ça, c’est pour la manière de tenir sa guitare). Et puis Erland & The Carnival, c’est aussi Simon Tong, ex-The Verve, accompagnateur de Blur en 2003, puis membre de The Good, The Bad and The Queen. Et ce sont véritablement lui et Erland qui sont les deux figures de proue du groupe. Quant au batteur, qui m’a fait penser tout le long du concert au guitariste de Franz Ferdinand, lui aussi a un beau palmarès, ayant joué avec The Orb et The Cult. Si Simon se montre distant et réservé, - on ne peut pas dire qu’il aura sourit une seule fois durant le concert -, son jeu de guitare est assez impressionnant. Avec juste un mini-ampli Fender, une guitare toy (plus petite que la normal), il va distiller des sons agressifs avec une aisance absolument diabolique. La musique semble assez proche d’un folk rock que je qualifierais de médiéval, je ne sais pas pourquoi, mais il y a quelque part cette touche « ménestrel » que j’adore. Mais que l’on ne s’y trompe pas, le tout est très rock et bien enlevé. La voix de Erland et son charisme font le reste, le public dans son intégralité et sous le charme. On n’échappe pas non plus à une certaine forme de musique que je qualifierais de « musique de film » (sûrement le son des claviers), ou alors parfois on fait un tour du coté du Country & Western. Bref, leur set de 35 minutes sera tout simplement une réussite, et pour ma part une belle découverte. Les morceaux phares du concert étant The Derby Ram, My Name Is Carnival avec un son faisant penser à The Corals, You Don’t Have To Be Lonely  et pour finir, Trouble In Mind.

Difficile de passer après une si bonne première partie, et j’avoue que sur le moment, je me demande si Tunng supportera la comparaison. La réponse est simple : Oui, absolument. Car Tunng ce soir m’a surpris ! Bien sûr j’avais un apriori négatif sur leur musique en général (avant que j’achète leur dernier CD), et je ne pensais pas que le groupe serait particulièrement festif sur scène. Eh bien, j’ai eu tort. Le tableau qui se présente devant nous, d’abord : un guitariste aux cheveux très longs, surmontés d’un grand chapeau noir, il pourrait faire partie de la distribution d’un film de d’Heroïc Fantasy, ou sortir d’un bourg de paysan du Moyen-âge. C’est un ménestrel moderne, tout simplement. Devant moi, petite mais plutôt mignonne, Becky Jacobs, juste vêtue d’une jolie robe annonciatrice d’un bel été. L’homme barbu à la guitare et au chant n’est autre que Mike Linsday, et le reste du groupe est composé d’un batteur et d’un percussionniste (assez impressionnant car il fera pendant tout le concert usage autant de ses mains que de ses pieds pour faire vivre tous les instruments bizarre qui l’entourent). Il est difficile de qualifier la musique de Tunng car si l’on parle assez souvent de folk, on est loin du compte lorsqu’on les entend. Il s’agit plutôt une sorte de fanfare musicale (je sais, c’est à la mode ces temps-ci), mais une fanfare où l’osmose est parfaite. Le petit truc de Tunng ce sont les bruits bizarres qui accompagnent leur musique, là on sait que l’on entre dans un univers enchanté et joyeux (Take). Et la mayonnaise prend tout de suite, je suis simplement touché par la grâce du groupe, qui, de façon non ostentatoire, séduit par sa fraîcheur et sa simplicité. Le concert est une suite de ballades joyeuses et ludiques (It Breaks) entrecoupée de moments plus festifs, et parfois délirants comme lorsque Mike Lindsay se lancera dans une parodie outrancière – forcément - d’un guitariste de Glam Rock des années 70,  stroboscopes et lunettes fantaisistes à l’appui. Mais dans  Tunng, il y a aussi beaucoup d’émotions et de petits (grands ?) moments magiques, comme avec cet October finement distillé : leur musique se fait alors plus complexe qu’il n’y parait. Les voix de Mike et Becky se complètent admirablement bien, la complicité est évidente entre les membres du groupe. Becky Jacobs tourne autour de son micro comme une danseuse de flamenco, elle esquisse souvent des pas de danse, et lorsqu’elle ne chante pas ou ne danse pas, c’est avec un mélodica qu’elle s’exprime, toujours de profil devant moi. Je vis le concert comme une ballade dans un monde enchanté et bienveillant, ludique et léger comme une bulle de savon. Cette impression est d’ailleurs partagée par tout le public de la Maroquinerie, qui ce soir est complètement en symbiose avec le groupe, et c’est assez rare pour être signalé. La première partie du concert se termine avec un très joli Hustle, avec le banjo qui égrène ses notes aigrelettes, et toujours ce mélange d’instruments et de sons divers qui fait le charme de Tunng. Car je suis véritablement enchanté par la performance de ce groupe, que j’avais vraiment sous-estimé. Pop folk psychédélique ? Peu importe, Tunng est un groupe qui vous rend tout simplement heureux.

Le rappel verra bien évidemment le groupe interpréter Bullets, les sourires sont sur tous les visages, le groupe lui est presque surpris du bel accueil que la Maroquinerie lui a réservé, et après une ou deux minutes d’ovation, ils reviennent pour un second et ultime rappel, non prévu cette fois. Réussite totale, je suis encore sous le charme de ce groupe certainement trop sous-estimé, qui a su avec simplicité et sans se forcer ou user d’artifices faire ce que des gens comme Fanfarlo par exemple (que j’adore par ailleurs) n’ont pas réussi lors de leurs précédents concerts : nous charmer ! Ce soir, je dirais même plutôt que Tunng m’a conquis et surpris, et la surprise est souvent source de plaisir et d’enchantement.

Set list en main, je file du côté du merchandising m’acheter leur second album. Oui, le weekend commence décidément de belle manière !!! »





photos de gilles b






Tunng est un groupe britannique de folk expérimental. Il est souvent associé à l'Électrofolk en raison des fortes influences électroniques dans leur musique. Le groupe a collaboré avec Doves à la fin de leur tournée en 2005.

(http://www.myspace.com/thisistunng)





•    Mother's Daughter and Other Songs (2005)
    •    Comments of the Inner Chorus (2006)
    •    Good Arrows (2007)
    •    ...And Then We Saw Land (2010)





    Sam Genders (Chant, guitare)
Mike Lindsay (Chan, guitare
Phil Winter (Chant, samples)
Ashley Bates (Chant, guitare et banjo)
Martin Smith (Chant, percussions et bruitages divers, clarinette)
Becky Jacobs (Chant, harmonies et melodica)









La Setlist du Concert
ERLAND AND THE CARNIVAL


    1. My Name Is Carnival (E & T C - 2010)
2. Gentle Gwen(E & T C - 2010)
3. The Derby Ram(E & T C - 2010)
4. The Echoing Green)(E & T C - 2010)
    5. Was You Ever See(E & T C - 2010)
    6. Trouble In Mind(E & T C - 2010)
    7. You Don't Have To Be Lonely(E & T C - 2010)
    8. Love Is A Killing Thing(E & T C - 2010)
    9. One Morning Fair(E & T C - 2010)
   


La durée du concert : 0h35


La Setlist du Concert
TUNNG




    1.    Don't Look Down or Back (... And Then We Saw Land - 2010)
    2.    Take (Good Arrows - 2007)
    3.    It Breaks (... And Then We Saw Land - 2010)
    4.    The Roadside (... And Then We Saw Land - 2010)
    5.    October (... And Then We Saw Land - 2010)
    6.    Tale From Black (Mother’s Daughter and Other Songs - 2005)
    7.    With Whiskey (... And Then We Saw Land - 2010)
    8.    Woodcat (Comments Of The Inner Circus - 2006)
    9.    By Dusk They Were In The City (... And Then We Saw Land - 2010)
    10.    Sashimi (... And Then We Saw Land - 2010)
    11.    Santiago (... And Then We Saw Land - 2010)
    12.    Bodies (Comments Of The Inner Circus - 2006)
    13.    Beautiful And Light (Mother’s Daughter and Other Songs - 2005)
    14.    Hustle (... And Then We Saw Land - 2010)

        Encore

    15.    Jenny Again (Comments Of The Inner Circus - 2006)
    16.    Bullets (Good Arrows - 2007)

La durée du concert : 1h20

AFFICHE / PROMO / FLYER












Aucun commentaire: