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mercredi 2 juin 2010

ATLAS SOUND ~ Le Trabendo. Paris.















Opening : Yussuf Jerusalem + Polvo





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Ouverture du festival La Villette Sonique, avec ce soir deux têtes d’affiche, tout d’abord Polvo, un groupe rescapé des années 90, et bien sûr Atlas Sound, le side project de Bradford Cox, le leader de Deerhunter… d’où ma venue au Trabendo ce soir. Peu de monde, surtout qu’une fois de plus, j’arrive relativement tôt, à cause - une nouvelle fois - du second concert de Diam’s au Zénith. Heureusement, cette fois je suis en compagnie de l’ami Philippe M.

Evidemment, je n’ai pas beaucoup de mal à me placer au premier rang ce soir, il faut dire que le Trabendo sera loin d’afficher complet (la salle sera environ à moitié remplie). Et pour ouvrir les débats, c’est le groupe Français Yussuf Jerusalem qui s’y colle. A priori on n’attend pas souvent grand-chose d’un groupe français, c’est triste, mais c’est comme ça. Pourtant, il y a des exceptions, et le trio devant nous en fait partie. Tout d’abord, la frime est complètement absente chez eux. Et puis musicalement, on découvre un univers qui louche du côté de la grande Amérique : des sonorités country & western, pas celles du folklore heureusement, non ce serait plutôt celles tourmentées d’un Jeffrey Lee Pierce, le blues n’est pas très loin… Mais contrairement à leurs aînés, les membres de Yussuf Jerusalem ne semblent pas tourmentés. Et peu à peu, durant les 35 minutes qui leur sont imparties, ils vont monter progressivement en puissance pour finir par un déluge sonore. Cela devant un public clairsemé, et pas vraiment concerné, hélas.

Car le public, parlons en, le set du trio français à peine bouclé, voilà qu’un Américain, verres de bières à la main, vient pour tenter de s’incruster sous prétexte qu’il attend son groupe favori depuis 15 ans… Pénible ! Surtout qu’à l’instar de pas mal de gens, il s’en ira aussitôt après le concert de Polvo. Alors Polvo ? Eh bien, moi, je l’avoue, ce nom m’était inconnu jusqu'à il y a quelques mois. Et pour tout le dire, il va le rester. Un soit disant groupe culte des années 90 (ah bon ?), ils ont délivrés ce soir une prestation froide et mécanique, sans âme, ne répondant pas une seule fois au public, ils étaient en roue libre. On se demande d’ailleurs pourquoi ils étaient sur scène. L’argent ? Peut-être… Musicalement, c’est pauvre, des airs déstructurés qui se ressemblent presque tous. Malgré un son assez puissant et correct, je ne comprends pas ce que ce groupe a apporté à l’histoire du rock. Je suis resté froid comme un glaçon pendant leur performance, tant c’est difficile de s’attacher à un groupe aussi peu enthousiaste. Après 53 minutes de rythmes saccadés, l’ennui avait fini par me gagner, heureusement le groupe quitte la scène pratiquement sans un regard un public. Polvo ? Les Sonic Youth du pauvre éventuellement…

La salle se vide d’une partie de ses occupants, malheureusement, mais peu importe… Il ne reste sur scène que 4 retours groupés au centre, des pédales au sol, et c’est tout. Un décor minimaliste donc pour un concert assez étrange d’Atlas Sound.

Bradford Cox arrive sur scène armé de sa seule guitare sèche, il regarde la salle, sourit et fait un petit geste de la main pour nous saluer. L’homme est d’une maigreur assez effrayante, surtout quand les faisceaux de lumière blanche des projecteurs courent sur ses bras. Quelque part, il nous fait penser à un enfant ne voulant plus grandir, il y a quelque chose d’émouvant à le regarder, on se sent un peu triste aussi. Mais dès qu’il s’empare de sa guitare, et surtout que dès que sa voix s’élève dans le silence presque crépusculaire du Trabendo, la magie opère. Je n’avais jamais ressenti jusqu'à ce soir à quel point la voix de Bradford Cox avait quelque chose d’émouvant. Si l’on rajoute les boucles qu’il crée avec intelligence, loin d’une certaine facilité que l’on constate généralement lors de ce genre d’exercice, l’univers qui en ressort a quelque chose d’apaisant et d’onirique. Bien sûr, cette musique n’est pas vraiment facile d’accès, comme celle de Deerhunter d’ailleurs, Deerhunter dont Brad Cox interprètera une chanson ce soir. La constante, c’est l’espèce de magie, le tourbillon qui vous emporte dès lors que vous avez adhéré à son univers bizarre et étrange. Parfois sonique lorsque les boucles vous ensorcellent, et puis à d’autres moments, on trouve un Brad Cox plus terre à terre, avec son harmonica autour du cou, on croirait presque entendre notre vieil ami Neil Young. Je suis surpris par la candeur du personnage, surpris et touché, car comme je l’ai dit auparavant, on a l’impression de voir un enfant devant nous. Sa musique intemporelle va continuer de nous fasciner pendant 68 minutes, rappel compris, et après avoir joint les deux mains et nous avoir adressé un sourire franc, Brad Cox quitte définitivement la scène.


Une soirée quelque peu étrange, où la supposée tête d’affiche s’est retrouvée devant un gros noyau de fans, alors qu’une partie du public avait déserté la salle.

Bien sûr, je préfère - et de loin - l’univers psychédélique et envoûtant de Deehunter, mais voir et surtout entendre la voix de Brad Cox dans un autre contexte est sans aucun doute une expérience enrichissante. »


 
Atlas Sound est le projet solo de Bradford Cox, également frontman de Deerhunter. Cox utilise Atlas Sound pour y présenter toutes ses idées qui ne rentrent pas dans le cadre d'un groupe traditionnel.


(http://www.myspace.com/atlassound)



     •    2008 Let the Blind Lead Those Who Can See but Cannot Feel

    •    2009 Logos







Bradford Cox: Vocal & Guitar











 La Setlist du Concert
ATLAS SOUND


Non Disponible


 La durée du concert : 1h08



AFFICHE / PROMO / FLYER



 


 


 




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