Opening Act : Hillbilly Moon Explosion
« Est t’il encore raisonnable d’aller voir Jeff Beck en 2010 ? Je soutiens que oui. Pour deux excellentes raisons. La première est que, contrairement aux autres anciennes gloires des années 60 & 70, Jeff Beck ne fait pas la tournée des « porte monnaie », (comme j’aime nommer tous ces groupes qui se reforment ou ressortent de l’oubli dans un but purement alimentaire). Lui, par choix se contente de rares apparitions. La seconde raison est qu’il est toujours un des plus grands guitaristes et le voir jouer est un vrai régal. Pour l’anecdote, je ne l’avais pas revu, en concert, depuis plus de 31 ans…
Le concert est sold out depuis longtemps malgré le prix des places assez élevé. (84 euros, quand même, mais pour une place numérotée). Donc, un énorme avantage, qui me permet de ne pas arriver trop en avance. De plus, nous avons la chance de nous retrouver avec Gilles P. et Sylvain au quatrième rang, plein centre, vue impeccable. Le public n’est pas jeunes et comme nous ne fréquentons pas forcément les mêmes concerts, je ne reconnais pratiquement personne dans la salle.
La première partie m’est, il faut bien le dire, inconnue excepté le nom, vaguement lu dans un magazine quelconque. Il s’agit de Hillbilly Moon Explosion un quatuor emmené par une charmante jeune femme au look vintage. Musicalement c’est du rockabilly assez propre et gentil qui se laisse écouter avec plaisir. Le contrebassiste nous fait bien sûr le coup de monter sur son instrument tout en jouant. La chanteuse et accessoirement guitariste ne manque pas de charme. Le public apprécie. Parfois la musique flirte du côté du Mambo, bref très daté fifties. Une belle surprise est la reprise de « Laisse Tomber Les Filles » de Gainsbourg, immortalisée par France Gall, (cela me fait penser à la version plus récente et plus piquante interprétée par April March). Finalement 33 minutes bien agréables.
Scène dépouillée, deux amplis Marshall à gauche où le maître va évoluer. A droite, une tripotée de claviers et plein centre une batterie double grosse caisse comme on n’en voit plus. Deux gros caissons de basse Mesa pour compléter l’ensemble. Ca sent le truc professionnel, du matériel pour musiciens hors pair. On ne va pas être déçu. Jeff Beck fait son apparition sous une ovation et il a beau afficher 66 ans il a manifestement une forme olympique. Vêtu d’une sorte de pantalon de jogging, sa silhouette est racée et féline. Dans ses mains la Stratocaster blanche immaculée et sans fioritures qu’il ne regardera pratiquement jamais. Mais ses mains elles sont ses yeux à lui. Je suis fasciné tout simplement par son toucher extraordinaire, une fluidité sans pareil. Les sons sortent par magie de la sono, c’est presque trop facile, trop évident, on ne voit pas où sont les limites... avec ces doits. Voir jouer Beck, c’est déjà de la poésie sans même parler de la musique. La musique dans tout ça ? Bon, il ne fallait pas s’attendre à un concert purement blues rock. Fini tout cela. On a plutôt assisté à un patchwork musical avec tout de même une orientation jazz rock assez prononcée. Les duels avec l’homme aux synthétiseurs en furent la preuve. On n’a pas échappé aux poncifs du genre avec le solo de basse exécuté, avec brio, mais avec toujours ce mauvais côté des années 70. Le batteur y ira aussi de son petit solo, un batteur assez impressionnant d’ailleurs. Au niveau du répertoire même si je n’y connais pas grand-chose on retiendra tout de même Stratus joué en début de concert, la maestria du maître s’exprime à merveille dans ce morceau et quand je le regarde je suis fasciné par le rôle de son pouce droit. Et même lorsque l’on aborde des morceaux pas forcément attractifs dans leur mélodie, le seul fait d’entendre les notes jaillir de la Fender blanche suffit à retenir mon attention et surtout suscite beaucoup d’admiration de ma part tant c’est lumineux et magique. Clapton au début des années 80 m’avait laissé aussi cette impression de fluidité mais dans un autre style et un autre genre musical. On va accrocher tout de même le rock ou plutôt le blues avec une bonne version de Rollin & Tumblin. Un peu plus loin dans le show ce sera un exercice de style complètement différent avec Over The Rainbow (Judy Garland dans le magicien d’Oz), beau moment de bravoure mais encore une fois pas vraiment ma tasse de thé, sauf qu’une fois de plus, les parties de guitare sont divines et aériennes. Le concert se termine par ce qui semble de nos jours le morceau à reprendre: c’est parti pour une version épurée de A Day In The Life, sympathique mais pour ma part pas vraiment indispensable.
Petite surprise lorsque l’on voit réapparaître Jeff Beck lors du rappel. Il tient dans ses mains une Gibson qui paraît, d’ailleurs, presque un jouet comparé à la Fender. Tiens il s’est pris de passion pour la Les Paul ? Non je crois tout simplement qu’il s’agit d’une pure opération marketing, surtout en voyant la page de pub complète pour Gibson présente dans le beau programme vendu à l’entrée …. C’est partie donc pour How High une chanson très fifties et très swing. Et puis pour le final ce sera Nessun Dorma extrait de son dernier album et tiré de l’opéra Turandot de Puccini (merci Sylvain pour l’info). Enfin un grand sourire aux lèvres Jeff Beck et ses musiciens viennent saluer une dernière fois l’Olympia qui est debout depuis le début du rappel. Les lumières vont se rallumer rapidement et je suis un peu surpris par la durée du concert : 1H24... c’est peu pour un artiste qui a plus de quarante ans de carrière derrière lui. Mais on s’en satisfait quand même. Je file vers le premier rang photographier la set list qu’un ancien fan avait réussi à se procurer.
Au final un beau concert même si le répertoire, à mon avis, n’était pas forcément à la hauteur du personnage. J’aurais, par exemple préféré le voir interpréter un répertoire un peu plus musclé. J’ai aussi regretté l’absence de la jeune Tal Wilkenfeld bassiste émérite présente sur le très beau DVD « Jeff Beck @ Ronnie Scott ». Malgré tout, je ressors tout de même avec l’ impression d’avoir vu ce soir un musicien hors pair qui reste fascinant dans sa manière de pratiquer l’art de la guitare avec n’importe quel style de musique. Une vrai leçon de guitare ! »
Le concert est sold out depuis longtemps malgré le prix des places assez élevé. (84 euros, quand même, mais pour une place numérotée). Donc, un énorme avantage, qui me permet de ne pas arriver trop en avance. De plus, nous avons la chance de nous retrouver avec Gilles P. et Sylvain au quatrième rang, plein centre, vue impeccable. Le public n’est pas jeunes et comme nous ne fréquentons pas forcément les mêmes concerts, je ne reconnais pratiquement personne dans la salle.
La première partie m’est, il faut bien le dire, inconnue excepté le nom, vaguement lu dans un magazine quelconque. Il s’agit de Hillbilly Moon Explosion un quatuor emmené par une charmante jeune femme au look vintage. Musicalement c’est du rockabilly assez propre et gentil qui se laisse écouter avec plaisir. Le contrebassiste nous fait bien sûr le coup de monter sur son instrument tout en jouant. La chanteuse et accessoirement guitariste ne manque pas de charme. Le public apprécie. Parfois la musique flirte du côté du Mambo, bref très daté fifties. Une belle surprise est la reprise de « Laisse Tomber Les Filles » de Gainsbourg, immortalisée par France Gall, (cela me fait penser à la version plus récente et plus piquante interprétée par April March). Finalement 33 minutes bien agréables.
Scène dépouillée, deux amplis Marshall à gauche où le maître va évoluer. A droite, une tripotée de claviers et plein centre une batterie double grosse caisse comme on n’en voit plus. Deux gros caissons de basse Mesa pour compléter l’ensemble. Ca sent le truc professionnel, du matériel pour musiciens hors pair. On ne va pas être déçu. Jeff Beck fait son apparition sous une ovation et il a beau afficher 66 ans il a manifestement une forme olympique. Vêtu d’une sorte de pantalon de jogging, sa silhouette est racée et féline. Dans ses mains la Stratocaster blanche immaculée et sans fioritures qu’il ne regardera pratiquement jamais. Mais ses mains elles sont ses yeux à lui. Je suis fasciné tout simplement par son toucher extraordinaire, une fluidité sans pareil. Les sons sortent par magie de la sono, c’est presque trop facile, trop évident, on ne voit pas où sont les limites... avec ces doits. Voir jouer Beck, c’est déjà de la poésie sans même parler de la musique. La musique dans tout ça ? Bon, il ne fallait pas s’attendre à un concert purement blues rock. Fini tout cela. On a plutôt assisté à un patchwork musical avec tout de même une orientation jazz rock assez prononcée. Les duels avec l’homme aux synthétiseurs en furent la preuve. On n’a pas échappé aux poncifs du genre avec le solo de basse exécuté, avec brio, mais avec toujours ce mauvais côté des années 70. Le batteur y ira aussi de son petit solo, un batteur assez impressionnant d’ailleurs. Au niveau du répertoire même si je n’y connais pas grand-chose on retiendra tout de même Stratus joué en début de concert, la maestria du maître s’exprime à merveille dans ce morceau et quand je le regarde je suis fasciné par le rôle de son pouce droit. Et même lorsque l’on aborde des morceaux pas forcément attractifs dans leur mélodie, le seul fait d’entendre les notes jaillir de la Fender blanche suffit à retenir mon attention et surtout suscite beaucoup d’admiration de ma part tant c’est lumineux et magique. Clapton au début des années 80 m’avait laissé aussi cette impression de fluidité mais dans un autre style et un autre genre musical. On va accrocher tout de même le rock ou plutôt le blues avec une bonne version de Rollin & Tumblin. Un peu plus loin dans le show ce sera un exercice de style complètement différent avec Over The Rainbow (Judy Garland dans le magicien d’Oz), beau moment de bravoure mais encore une fois pas vraiment ma tasse de thé, sauf qu’une fois de plus, les parties de guitare sont divines et aériennes. Le concert se termine par ce qui semble de nos jours le morceau à reprendre: c’est parti pour une version épurée de A Day In The Life, sympathique mais pour ma part pas vraiment indispensable.
Petite surprise lorsque l’on voit réapparaître Jeff Beck lors du rappel. Il tient dans ses mains une Gibson qui paraît, d’ailleurs, presque un jouet comparé à la Fender. Tiens il s’est pris de passion pour la Les Paul ? Non je crois tout simplement qu’il s’agit d’une pure opération marketing, surtout en voyant la page de pub complète pour Gibson présente dans le beau programme vendu à l’entrée …. C’est partie donc pour How High une chanson très fifties et très swing. Et puis pour le final ce sera Nessun Dorma extrait de son dernier album et tiré de l’opéra Turandot de Puccini (merci Sylvain pour l’info). Enfin un grand sourire aux lèvres Jeff Beck et ses musiciens viennent saluer une dernière fois l’Olympia qui est debout depuis le début du rappel. Les lumières vont se rallumer rapidement et je suis un peu surpris par la durée du concert : 1H24... c’est peu pour un artiste qui a plus de quarante ans de carrière derrière lui. Mais on s’en satisfait quand même. Je file vers le premier rang photographier la set list qu’un ancien fan avait réussi à se procurer.
Au final un beau concert même si le répertoire, à mon avis, n’était pas forcément à la hauteur du personnage. J’aurais, par exemple préféré le voir interpréter un répertoire un peu plus musclé. J’ai aussi regretté l’absence de la jeune Tal Wilkenfeld bassiste émérite présente sur le très beau DVD « Jeff Beck @ Ronnie Scott ». Malgré tout, je ressors tout de même avec l’ impression d’avoir vu ce soir un musicien hors pair qui reste fascinant dans sa manière de pratiquer l’art de la guitare avec n’importe quel style de musique. Une vrai leçon de guitare ! »
Geoffrey Arnold "Jeff" Beck, est un guitariste, de Rock et de Blues britannique. Il fut l’un des trois guitaristes surdoués, avec Eric Clapton et Jimmy Page, à avoir joué avec le groupe The Yardbirds. Il a été classé 14e meilleur guitariste de tous les temps, selon le Rolling Stone, classement souvent incongru qui donne surtout une certaine idée de sa notoriété. Il est néanmoins considéré comme un artiste influent : la chaîne MSNBC l'a ainsi décrit comme "le guitariste d'un guitariste", et le magazine Rolling Stone le décrit comme "l'un des guitaristes solistes les plus influents dans le rock".
La plupart de la musique de Jeff Beck qui fut enregistrée a touché des genres comme le blues-rock, le heavy metal, le jazz fusion ou encore l'electronica. Jeff Beck a gagné quatre Grammy awards et a connu sa période d'apogée musicale dans le milieu des années 1970, en solo. Cependant, Jeff Beck n'a pas été capable d'établir et de maintenir un succès commercial que nombre de ses collaborateurs ont connu.
(http://www.myspace.com/jeffbeck)
The GTO's, 1967
Truth, 1968
Beck-Ola, 1969
Rough and Ready, 1971
Jeff Beck Group, 1972
Beck, Bogert & Appice, 1973
Live In Japan, Japan only, 1974
Blow by Blow, 1975
Wired, 1976
Jeff Beck With the Jan Hammer Group Live, 1977
There and Back, 1980
Flash, 1985
Jeff Beck's Guitar Shop, 1989
Beckology, Anthology, 1991
Frankie's House, 1992
Crazy Legs, 1993
Who Else!, 1999
You Had It Coming, 2001
Jeff, 2003
Live at B.B. King Blues Club, 2003
Official Bootleg USA '06, 2007
Performing This Week... Live At Ronnie Scott's Jazz Club, 2008
Emotion and Commotion, 2010
Truth, 1968
Beck-Ola, 1969
Rough and Ready, 1971
Jeff Beck Group, 1972
Beck, Bogert & Appice, 1973
Live In Japan, Japan only, 1974
Blow by Blow, 1975
Wired, 1976
Jeff Beck With the Jan Hammer Group Live, 1977
There and Back, 1980
Flash, 1985
Jeff Beck's Guitar Shop, 1989
Beckology, Anthology, 1991
Frankie's House, 1992
Crazy Legs, 1993
Who Else!, 1999
You Had It Coming, 2001
Jeff, 2003
Live at B.B. King Blues Club, 2003
Official Bootleg USA '06, 2007
Performing This Week... Live At Ronnie Scott's Jazz Club, 2008
Emotion and Commotion, 2010
Jeff Beck - Guitar
Rhonda Smith (Ex Prince) - Bass, Vocals
Narada Michael Walden (ex-Mahavishnu Orchestra)- Drums
Jason Rebello (ex-Wayne Shorter) - Keyboards, Vocals
Rhonda Smith (Ex Prince) - Bass, Vocals
Narada Michael Walden (ex-Mahavishnu Orchestra)- Drums
Jason Rebello (ex-Wayne Shorter) - Keyboards, Vocals
+
Trombone Shorty - TromboneTim McFatter - Tenor Saxophone
Trombone Shorty - TromboneTim McFatter - Tenor Saxophone
La Setlist du Concert
JEFF BECK
Plan B (Jeff - 2003)
Short Version Eternity Breath (Performing This Week... Live At Ronnie Scott's Jazz Club - 2008)
Stratus (Billy Cobham Cover)
Led Boots (Wired - 1976)
Stratus (Billy Cobham Cover)
Led Boots (Wired - 1976)
Corpus Christi Carol (Early English hymn) (Emotion & Commotion - 2010)
JB + Narada Michael Walden on drums
Hammerhead (Emotion & Commotion - 2010)
JB + Narada Michael Walden on drums
Hammerhead (Emotion & Commotion - 2010)
Mná na h-Éireann (Woman of Ireland) (The Chieftains Cover)
Rhonda Smith en Bass Solo
Rhonda Smith en Bass Solo
Medley:
Words (The Christians Cover)
People Get Ready (Curtis Mayfield Cover)
Rollin' and tumblin' (Muddy Waters Cover) (Rhonda Smith vocal)
Big Block (Jeff Beck's Guitar Shop - 1989)
Somewhere Over the Rainbow (Judy Garland Cover)(Emotion & Commotion - 2010)
Blast From The East (Who Else - 1999)
Angel (Footsteps) (Who Else - 1999)
Dirty Mind (incl drums solo) (You Had It Coming - 2000)
Brush with the Blues (Who Else - 1999)
Brush with the Blues (Who Else - 1999)
I Want To Take You Higher (Sly & Family Stone Cover)
A Day in the Life (The Beatles Cover)
A Day in the Life (The Beatles Cover)
Encore
How High the Moon (Les Paul & Mary Ford Cover)
Nessun Dorma (Giacomo Puccini Aria Turandot) (Emotion & Commotion - 2010)
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