« Une fois de plus le choix est cornélien ce soir, aller voir comme je l’avais prévu, il y a quelques mois, Jim Jones entouré des Bellrays ou plutôt allez voir Crocodiles dont le premier album m’a séduit ? Je tente la nouveauté qui m’apparait beaucoup plus excitante. Bonne chose, le concert affiche sold out. J’arrive enfin à la Flèche d’Or après deux heures pénibles passées dans les embouteillages parisiens. Je retrouve Marine déjà installée au premier rang. Flèche d’Or = généralement une multitude de groupes et ce soir ils ne seront que trois.
Les hostilités vont commencer avec The Missing Seasons un duo Français un peu emprunté avec guitares en bandoulières et visages un peu fermés. Le premier morceau joué est pas mal grâce surtout à un son de guitare assez rugueux de la part d’un des deux musiciens puis le concert s’oriente dans une direction plutôt folk. Problème, je trouve que les voix ne sont pas à la hauteur et du coup les harmonies en prennent un coup. Et ce n’est pas la reprise de There Is A Light That Never Goes Out des Smiths qui me fera changer d’avis. Trop austère, ennuyeux même par moment, le duo ne m’a pas séduit. 42 minutes, c’est un peu long à supporter.
Le second artiste à se présenter sur scène est une sorte de one man band qui, a priori, a déjà une petite aura cultissime, enfin un truc dans le genre, il s’appelle Chad Vangaalen et en gros c’est le genre de personnage dont on ne doit pas dire de mal, il faudrait donc sourire et être sous son charme. Bof… Passé un premier morceau qui m’a beaucoup fait penser à du Neil Young et qui pouvait me laisser entrevoir un set intéressant, ce fut vite un rendez-vous avec l’ennui. Chad Vangaalen m’a semblé un peu paumé dans son repertoire, pas vraiment dans le concert. Surtout, ce qui m’a paru assez étonnant c’est la manière dont il termine chacun de ses morceaux comme si la chanson était inachevée et qu’il n’avait pas trouvé l’inspiration pour donner une fin convenable d’où une espèce d’incompréhension de ma part. La voix semble belle au premier abord, mais devient vite fatigante au bout de trois ou quatre morceaux. J’avoue que je me suis vite désintéressé du sujet ! peut-être talentueux, mais soporifique ce soir. Le motif de ce concert raté était peut-être dû au fait qu’il était arrivé ce matin même du Canada, et qu’il était en plein décalage. N’empêche qu’il semblait tout de même assez désorienté.
Je ne sais pas trop à quelle sauce nous allons être mangés, sans jeu de mots, avec Crocodiles, mais en tout cas les rangs se resserrent, le public est étonnamment jeune, je ne sais pas pourquoi, mais je pensais voir plus de trentenaires voire plus à ce concert. C’est enfin l’heure et les musiciens apparaissent un par un du fond de la scène et en dernier je vois débarquer un Brandon Welchez poseur avec ses lunettes noires et sa bouteille de vin rouge dont il s’enfile une longue gorgée avant de prendre place derrière son micro. D’habitude, ce genre d’attitude n’annonce rien de bon. Surprise, car si le chanteur est un poseur, la musique suit et de quelle manière !!! Je trouvais le dernier album bon avec même quelques pépites, mais la ça explose. Énergique le show l’est assurément, on est loin des poncifs auxquels cette musique s’apparente généralement. Certains crient au scandale au sujet de Crocodiles : comme quoi ils n’ont rien inventé et que la comparaison avec un groupe comme Jésus & Mary Chain est trop évidente. Bien sûr que Crocodiles n’a rien inventé, mais l’énergie qu’ils développent sur scène n’a rien à voir avec un groupe comme Jésus & Mary Chain. Brandon Welchez a le petit truc qui fait que c’est un leader charismatique, on dirait un peu physiquement notre vieil ami Lou Reed dans sa période drug addict, mais sur scène il est clair que ce type a le petit quelque chose en plus. Les deux guitares sont saignantes, mais à la différence d’un Jésus par exemple le clavier donne une touche différente dans la musique du groupe. J’ai par moment du mal à reconnaitre les morceaux de leur second album tant les versions proposées en live sont, c’est le cas de le dire, vivantes et lumineuses, loin d’une espèce de froideur à laquelle je m’attendais un peu. Le bassiste ne bouge pas beaucoup, mais il est métronomique, juste sur ma gauche l’organiste nous jette, de temps à autre, de lumineux sourires à Michael et à moi-même. J’ai l’impression de découvrir un autre groupe ce soir. L’enthousiasme c’est ce que je ressens à leur écoute, un enthousiasme contagieux si l’on en juge par la fosse de la Flèche qui chavire pratiquement depuis le premier morceau du concert. Le concert va atteindre son apogée avec deux morceaux, ce sera d’abord une version terrible de Mirrors avec une intro rallongée qui fait monter la sauce, des fois les intros sont trop négligées par les groupes alors que c’est important, cela conditionne presque la suite du morceau, mais la je me suis pris une grosse claque. Moment sympathique aussi, je ne me rappelle plus si c’était avant ou pendant les rappels, peu importe, ce fut le gâteau apporté pour fêter l’anniversaire du bassiste. Le meilleur du concert sera le dernier morceau joué avant le rappel, peut-être Stoned To Death mais je ne l’affirmerai pas, tant le morceau m’a semblé étiré en longueur.
Un unique rappel, avec en final la reprise de Beat On The Brats des Ramones pour finir sur une bonne note et le groupe quitte la scène manifestement content, nous aussi même s’ils n’ont joué que 45 minutes en tout et pour tout.
Je traine un peu dans la salle, on croise la claviériste à qui je demande, à tout hasard, s’il y avait une Setlist , elle me répond que «non». Pas grave ce fut une belle soirée et Crocodiles une bonne surprise en live.»
Les hostilités vont commencer avec The Missing Seasons un duo Français un peu emprunté avec guitares en bandoulières et visages un peu fermés. Le premier morceau joué est pas mal grâce surtout à un son de guitare assez rugueux de la part d’un des deux musiciens puis le concert s’oriente dans une direction plutôt folk. Problème, je trouve que les voix ne sont pas à la hauteur et du coup les harmonies en prennent un coup. Et ce n’est pas la reprise de There Is A Light That Never Goes Out des Smiths qui me fera changer d’avis. Trop austère, ennuyeux même par moment, le duo ne m’a pas séduit. 42 minutes, c’est un peu long à supporter.
Le second artiste à se présenter sur scène est une sorte de one man band qui, a priori, a déjà une petite aura cultissime, enfin un truc dans le genre, il s’appelle Chad Vangaalen et en gros c’est le genre de personnage dont on ne doit pas dire de mal, il faudrait donc sourire et être sous son charme. Bof… Passé un premier morceau qui m’a beaucoup fait penser à du Neil Young et qui pouvait me laisser entrevoir un set intéressant, ce fut vite un rendez-vous avec l’ennui. Chad Vangaalen m’a semblé un peu paumé dans son repertoire, pas vraiment dans le concert. Surtout, ce qui m’a paru assez étonnant c’est la manière dont il termine chacun de ses morceaux comme si la chanson était inachevée et qu’il n’avait pas trouvé l’inspiration pour donner une fin convenable d’où une espèce d’incompréhension de ma part. La voix semble belle au premier abord, mais devient vite fatigante au bout de trois ou quatre morceaux. J’avoue que je me suis vite désintéressé du sujet ! peut-être talentueux, mais soporifique ce soir. Le motif de ce concert raté était peut-être dû au fait qu’il était arrivé ce matin même du Canada, et qu’il était en plein décalage. N’empêche qu’il semblait tout de même assez désorienté.
Je ne sais pas trop à quelle sauce nous allons être mangés, sans jeu de mots, avec Crocodiles, mais en tout cas les rangs se resserrent, le public est étonnamment jeune, je ne sais pas pourquoi, mais je pensais voir plus de trentenaires voire plus à ce concert. C’est enfin l’heure et les musiciens apparaissent un par un du fond de la scène et en dernier je vois débarquer un Brandon Welchez poseur avec ses lunettes noires et sa bouteille de vin rouge dont il s’enfile une longue gorgée avant de prendre place derrière son micro. D’habitude, ce genre d’attitude n’annonce rien de bon. Surprise, car si le chanteur est un poseur, la musique suit et de quelle manière !!! Je trouvais le dernier album bon avec même quelques pépites, mais la ça explose. Énergique le show l’est assurément, on est loin des poncifs auxquels cette musique s’apparente généralement. Certains crient au scandale au sujet de Crocodiles : comme quoi ils n’ont rien inventé et que la comparaison avec un groupe comme Jésus & Mary Chain est trop évidente. Bien sûr que Crocodiles n’a rien inventé, mais l’énergie qu’ils développent sur scène n’a rien à voir avec un groupe comme Jésus & Mary Chain. Brandon Welchez a le petit truc qui fait que c’est un leader charismatique, on dirait un peu physiquement notre vieil ami Lou Reed dans sa période drug addict, mais sur scène il est clair que ce type a le petit quelque chose en plus. Les deux guitares sont saignantes, mais à la différence d’un Jésus par exemple le clavier donne une touche différente dans la musique du groupe. J’ai par moment du mal à reconnaitre les morceaux de leur second album tant les versions proposées en live sont, c’est le cas de le dire, vivantes et lumineuses, loin d’une espèce de froideur à laquelle je m’attendais un peu. Le bassiste ne bouge pas beaucoup, mais il est métronomique, juste sur ma gauche l’organiste nous jette, de temps à autre, de lumineux sourires à Michael et à moi-même. J’ai l’impression de découvrir un autre groupe ce soir. L’enthousiasme c’est ce que je ressens à leur écoute, un enthousiasme contagieux si l’on en juge par la fosse de la Flèche qui chavire pratiquement depuis le premier morceau du concert. Le concert va atteindre son apogée avec deux morceaux, ce sera d’abord une version terrible de Mirrors avec une intro rallongée qui fait monter la sauce, des fois les intros sont trop négligées par les groupes alors que c’est important, cela conditionne presque la suite du morceau, mais la je me suis pris une grosse claque. Moment sympathique aussi, je ne me rappelle plus si c’était avant ou pendant les rappels, peu importe, ce fut le gâteau apporté pour fêter l’anniversaire du bassiste. Le meilleur du concert sera le dernier morceau joué avant le rappel, peut-être Stoned To Death mais je ne l’affirmerai pas, tant le morceau m’a semblé étiré en longueur.
Un unique rappel, avec en final la reprise de Beat On The Brats des Ramones pour finir sur une bonne note et le groupe quitte la scène manifestement content, nous aussi même s’ils n’ont joué que 45 minutes en tout et pour tout.
Je traine un peu dans la salle, on croise la claviériste à qui je demande, à tout hasard, s’il y avait une Setlist , elle me répond que «non». Pas grave ce fut une belle soirée et Crocodiles une bonne surprise en live.»
Crocodiles est un groupe rock/noise shoegaze originaire de San Diego, CA, USA, formé en 2008. Ce groupe fut formé en 2008 par Brandon Welchez et Charles Rowell après que leurs précédents groupes hardcore Some Girls et The Plot to Blow Up the Eiffel Tower se soient séparés. Leurs influences sont The Jesus and Mary Chain, Echo & the Bunnymen, Spacemen 3, The Brian Jonestown Massacre, Velvet Underground et The Dandy Warhols.
Summer of Hate - 2009
Sleep Forever - 2010
Sleep Forever - 2010
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