Support Act : ODyL
« Je ne suis pas particulièrement fan des Breeders, en fait même si j’ai un peu honte de l’avouer, je ne connais pour ainsi dire que Cannonball. Mais comme je vénère Kim Deal, je me suis dit qu’à défaut de pouvoir voir les Pixies à quelques jours de mon anniversaire, les Breeders feront très bien l’affaire. Je rejoins Gilles P. au premier rang du premier étage du Trianon (merci pour la place qui était parfaite) et une fois n’est pas coutume, nous attendons Vincent qui a eu un bug ce soir (confondu avec le Trabendo, et c’est pas vraiment tout près). Mais il arrivera quand même pile-poil pour la première partie, un groupe français, ODyL (pour Over Dose your Life). Enfin un groupe, c’est un grand nom, puisque la demoiselle au chant attire tous les regards sur elle et remerciera ses musiciens en les qualifiant de partenaires, au beau milieu d’autres remerciements comme le roadie responsable de ses guitares, Nous Productions, le Trianon etc. Un peu spécial comme façon de raisonner. La demoiselle chante correctement, on sent que ce n’est pas une débutante, et je reconnais que c’est peut-être moi qui fait une fixette sur le chant en français, mais ça vole pas bien haut quand même (« le problème avec le rouge à lèvres, c’est qu’on en fout partout », ben t’as qu’à pas en mettre hein). Les musiciens se débrouillent, je dirais même qu’ils sauvent l’ensemble, c’est bien pour ça que d’entendre des phrases style « Je suis ODyL, je l’ai même tatoué sur mon bras pour pas l’oublier » me hérisse le poil au plus haut point. Pire, le changement de guitare entre chaque morceau, pendant lequel elle nous invite à applaudir (ce qui marche moyennement) alors qu’elle joue éternellement la même chose, personne ne lui ayant visiblement appris à déplacer sa main sur le manche. Autant ne pas en jouer à ce moment-là. Cerise sur le gâteau, un « j’écoutais Nirvana en 90 » (elle aurait au moins pu dire les Breeders, là ça fait vraiment du name dropping comme disent les jeunes, et en plus vu l’âge de la demoiselle, on est en droit de douter de la véracité de ses dires). Mais bon, c’est carré, très pro, rien à redire là-dessus, son impeccable, et je lui souhaite une longue carrière… éloignée si possible des premières parties de mes groupes préférés, merci d’avance. (Oui, je sais, avant que l’on m’accuse de mauvaise foi, je suis fan de Pretty Reckless, et Taylor est aussi au centre du truc, mais ne sachant pas jouer de guitare, elle se contente de grattouiller sur un seul morceau, et surtout, elle parle moins et a la décence de dire « WE ARE the Pretty Reckless ».)
Pour le coup le contraste avec les Breeders est tellement frappant en termes de simplicité et d’humilité que j’en ai les larmes aux yeux rien qu’à entendre le rire franc et sincère de ma Kim Deal adorée. Peu importe finalement que je connaisse peu les morceaux ce soir, je viens voir un groupe heureux d’être sur scène, et l’alchimie fonctionne, malgré le côté un peu foutraque du truc (je n’ai jamais vu un roadie faire son travail aussi lentement et avec aussi peu de discrétion, mais bizarrement, ça ne gêne pas la prestation, d’où se dégage un aspect général de « on joue dans notre garage mais vous pouvez venir aussi »). Sauf que l’album a 20 ans, et les jumelles Deal (Dieu que leur ressemblance est frappante, c’était la première fois que je voyais Kelley en vrai) 52 années au compteur tout de même, même si elles ont toujours la voix de leurs jeunes années, surtout Kim (Kelley ne chante en lead que sur un morceau il me semble), cette extraordinaire voix si douce et attendrissante, si peu faite pour le rock, et qui pourtant, fait des merveilles.
Anniversaire oblige, Last Splash est joué dans l’ordre, ce qui place le hit Cannonball en deuxième position, pas forcément un bon choix. Mais le public, surtout les premiers rangs, est à fond tout du long, et ça fait bien plaisir à voir. C’est peut-être (sûrement) de la nostalgie des 90’s, mais peu importe. Pour cette tournée, le line-up de l’album est respecté, puisqu’outre les sœurs Deal, Josephine Wiggs est à la basse et Jim McPherson à la batterie (même si il jouera de la guitare sur un titre). Et Carrie Bradley est au clavier ou au violon selon les titres. Voire juste assise sur le bord de la scène ou partie en coulisses si les morceaux ne nécessitent pas son intervention. On entendait peu le violon au début mais ça s’est arrangé ensuite, pour mon plus grand plaisir. Les morceaux s’enchaînent, parfois électriques, parfois acoustiques, souvent un peu des deux. Malgré ma méconnaissance des chansons, je ne m’ennuie pas une seule seconde. Le groupe nous demande d’où l’on vient, des noms de pays fusent de partout, cela fait rire Kim. Ses tentatives de français sont proches du désastre (« et quand on pense qu’en Espagne elle avait hâte de venir en France parce qu’elle maîtrise la langue », nous dira Josephine lors de l’une de ses seules interventions de la soirée). Comme son accent semble faire rire sa sœur, Kim lui lancera un amical « At least I’m trying ». Ambiance bon enfant, détendue et souriante, à mille lieues de la tournée de reformation des Pixies, pendant laquelle Kim assurait tous les sourires à elle toute seule. Ça fait vraiment plaisir à voir.
Last Splash terminé, Kelley revient la première sur scène, et sa guitare introduit la cover de Shocker In Gloomtown de Guided By Voices. Nous aurons le droit à pas moins de six titres bonus pour le rappel, dont une autre cover, celle de Happiness Is A Warm Gun, l’une de mes chansons préférées des Beatles. Cover très Breederienne, lo-fi, mais qui même si elle n’atteint pas la puissance de l’originale, me donnera des frissons. Et le groupe revient pour un deuxième rappel de deux ultimes titres. Comme leurs morceaux sont courts, on ne se couchera pas tard ce soir, mais la longueur du show reste honnête. Bon par contre, le confort des sièges au Trianon laisse à désirer, en tout cas ceux où on était (forcément les plus usés, ce sont les meilleures places de toute la salle ^^) mais c’est un détail. C’était une super soirée, que je ne regrette pas. Une fois n’est pas coutume, j’étais triste en partant de la maison de ne pas pouvoir passer la soirée devant la TV ! En effet, pour ses 6 ans, la chaîne Nolife organisait un quiz en direct avec cadeaux à la clé. Mais finalement, et même si j’adore Nolife, voir et entendre le rire de Kim Deal était le plus beau cadeau d’anniversaire que je puisse m’offrir.
PS : Au moment où je rédige cette critique, je suis au courant que Kim a quitté les Pixies. J’en suis très triste, mais je lui souhaite toute la réussite possible avec les Breeders ou d’autres projets. Je pense que musicalement, ma préférence ira toujours aux Pixies. Mais ce soir-là au Trianon, il était évident que les Breeders sont au centre de la vie de Kim à présent. Je devrais donc avoir l’occasion de les revoir. Et j’aurais sûrement le temps de creuser leur discographie d’ici là. »
Pour le coup le contraste avec les Breeders est tellement frappant en termes de simplicité et d’humilité que j’en ai les larmes aux yeux rien qu’à entendre le rire franc et sincère de ma Kim Deal adorée. Peu importe finalement que je connaisse peu les morceaux ce soir, je viens voir un groupe heureux d’être sur scène, et l’alchimie fonctionne, malgré le côté un peu foutraque du truc (je n’ai jamais vu un roadie faire son travail aussi lentement et avec aussi peu de discrétion, mais bizarrement, ça ne gêne pas la prestation, d’où se dégage un aspect général de « on joue dans notre garage mais vous pouvez venir aussi »). Sauf que l’album a 20 ans, et les jumelles Deal (Dieu que leur ressemblance est frappante, c’était la première fois que je voyais Kelley en vrai) 52 années au compteur tout de même, même si elles ont toujours la voix de leurs jeunes années, surtout Kim (Kelley ne chante en lead que sur un morceau il me semble), cette extraordinaire voix si douce et attendrissante, si peu faite pour le rock, et qui pourtant, fait des merveilles.
Anniversaire oblige, Last Splash est joué dans l’ordre, ce qui place le hit Cannonball en deuxième position, pas forcément un bon choix. Mais le public, surtout les premiers rangs, est à fond tout du long, et ça fait bien plaisir à voir. C’est peut-être (sûrement) de la nostalgie des 90’s, mais peu importe. Pour cette tournée, le line-up de l’album est respecté, puisqu’outre les sœurs Deal, Josephine Wiggs est à la basse et Jim McPherson à la batterie (même si il jouera de la guitare sur un titre). Et Carrie Bradley est au clavier ou au violon selon les titres. Voire juste assise sur le bord de la scène ou partie en coulisses si les morceaux ne nécessitent pas son intervention. On entendait peu le violon au début mais ça s’est arrangé ensuite, pour mon plus grand plaisir. Les morceaux s’enchaînent, parfois électriques, parfois acoustiques, souvent un peu des deux. Malgré ma méconnaissance des chansons, je ne m’ennuie pas une seule seconde. Le groupe nous demande d’où l’on vient, des noms de pays fusent de partout, cela fait rire Kim. Ses tentatives de français sont proches du désastre (« et quand on pense qu’en Espagne elle avait hâte de venir en France parce qu’elle maîtrise la langue », nous dira Josephine lors de l’une de ses seules interventions de la soirée). Comme son accent semble faire rire sa sœur, Kim lui lancera un amical « At least I’m trying ». Ambiance bon enfant, détendue et souriante, à mille lieues de la tournée de reformation des Pixies, pendant laquelle Kim assurait tous les sourires à elle toute seule. Ça fait vraiment plaisir à voir.
Last Splash terminé, Kelley revient la première sur scène, et sa guitare introduit la cover de Shocker In Gloomtown de Guided By Voices. Nous aurons le droit à pas moins de six titres bonus pour le rappel, dont une autre cover, celle de Happiness Is A Warm Gun, l’une de mes chansons préférées des Beatles. Cover très Breederienne, lo-fi, mais qui même si elle n’atteint pas la puissance de l’originale, me donnera des frissons. Et le groupe revient pour un deuxième rappel de deux ultimes titres. Comme leurs morceaux sont courts, on ne se couchera pas tard ce soir, mais la longueur du show reste honnête. Bon par contre, le confort des sièges au Trianon laisse à désirer, en tout cas ceux où on était (forcément les plus usés, ce sont les meilleures places de toute la salle ^^) mais c’est un détail. C’était une super soirée, que je ne regrette pas. Une fois n’est pas coutume, j’étais triste en partant de la maison de ne pas pouvoir passer la soirée devant la TV ! En effet, pour ses 6 ans, la chaîne Nolife organisait un quiz en direct avec cadeaux à la clé. Mais finalement, et même si j’adore Nolife, voir et entendre le rire de Kim Deal était le plus beau cadeau d’anniversaire que je puisse m’offrir.
PS : Au moment où je rédige cette critique, je suis au courant que Kim a quitté les Pixies. J’en suis très triste, mais je lui souhaite toute la réussite possible avec les Breeders ou d’autres projets. Je pense que musicalement, ma préférence ira toujours aux Pixies. Mais ce soir-là au Trianon, il était évident que les Breeders sont au centre de la vie de Kim à présent. Je devrais donc avoir l’occasion de les revoir. Et j’aurais sûrement le temps de creuser leur discographie d’ici là. »
The Breeders est un groupe de rock américain de Boston, fondé en 1988 par Kim Deal, alors bassiste des Pixies, et Tanya Donelly, alors guitariste des Throwing Muses, deux des groupes les plus influents de la scène indépendante bostonienne de la fin des années 1980. Après le ralentissement de l'activité de ces deux groupes, The Breeders devinrent plus importants pour les deux artistes. Le nom des Breeders fait référence à un mot utilisé par les homosexuels américains pour désigner les hétérosexuels.
(http://thebreederslsxx.com/
(http://breedersdigest.net/)
(https://www.facebook.com/thebreeders)
Pod (1990)
Safari EP (1992)
Last Splash (1993)
Head to Toe EP (1994)
Title TK (2002)
Mountain Battles (2008)
Fate to Fatal EP (2009)
Last Splash, entitled LSXX (Reissue) (2013)
THE BREEDERS
Kim Deal – Lead vocals, guitar, moog, casiotone
Kelley Deal – Guitar, Kenmore 12-stitch, vocals, lead vocals on "I Just Wanna Get Along"
Jim MacPherson – Drums, Bass Guitar on "Roi"
Josephine Wiggs – Bass guitar, double bass, vocals, cello, drums on "Roi"
+
Carrie Bradley - Violin, Keyboards
Carrie Bradley - Violin, Keyboards
The Setlist
THE BREEDERS
Encore 1
17 Shocker in Gloomtown (Guided By Voices Cover) (Head To Toe EP - 1994)
18 Head To Toe (Head To Toe EP - 1994)
19 Happiness is a Warm Gun (The Beatles Cover - White Album - 1968) (With Tanya Donelly On Vocals) (Pod - 1990)
20 Safari (Safari EP - 1992)
21 Oh! (Pod -1990)
21 Lime House (Pod - 1990)
Encore 2
22 Iris (Pod - 1990)
23 Don't Call Home (Safari EP - 1992)
01 Intro
02 New Year (Last Splash - 1993)
03 Cannonball (Last Splash - 1993)
02 New Year (Last Splash - 1993)
03 Cannonball (Last Splash - 1993)
04 Invisible Man (Last Splash - 1993)
05 No Aloha(Last Splash - 1993)
06 Roi (Last Splash - 1993)
07 Do You Love Me Now? (With Tanya Donelly On Backing Vocals)(Last Splash - 1993)
08 Flipside (Last Splash - 1993)
09 I Just Wanna Get Along (Last Splash - 1993)
10 Mad Lucas (Last Splash - 1993)
11 Divine Hammer (Last Splash - 1993)
12 S.O.S. (Last Splash - 1993)
13 Hag (Last Splash - 1993)
14 Saints (Last Splash - 1993)
15 Drivin' On 9 ((Ed's Redeeming Qualities Cover) (Last Splash - 1993)
16 Roi (Reprise) (Last Splash - 1993)
Encore 1
17 Shocker in Gloomtown (Guided By Voices Cover) (Head To Toe EP - 1994)
18 Head To Toe (Head To Toe EP - 1994)
19 Happiness is a Warm Gun (The Beatles Cover - White Album - 1968) (With Tanya Donelly On Vocals) (Pod - 1990)
20 Safari (Safari EP - 1992)
21 Oh! (Pod -1990)
21 Lime House (Pod - 1990)
Encore 2
22 Iris (Pod - 1990)
23 Don't Call Home (Safari EP - 1992)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire