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dimanche 29 septembre 2013

PIXIES ~ L'Olympia. Paris.







MASSIVE WORLD TOUR 2013
 ** 2#1 **
 

Support Act : MOTHER OF TWO


Ce qu’en a pensé Émilie : 

« Quatre ans. Quatre ans presque jour pour jour que je n’ai pas vu les Pixies sur scène. Ce jour-là, le 15 octobre 2009, c’était ma première fois. Et le meilleur concert de toute ma vie. J’étais malade, j’étais loin de la scène, et hormis Kim Deal, le groupe n’a pas décoincé un mot au public. Et ça reste quand même LE concert que j’aimerais revivre par-dessus tout, même devant Sir Paul McCartney que j’ai vu deux mois plus tard (2009, quel bon cru !). La « faute » à une discographie parfaite qui suffit largement à mon bonheur. La faute aussi à ce lien indestructible  qui me lie à ce groupe dont j’ai brusquement décidé de devenir fan un soir comme ça devant l’ordi familial, alors que je ne connaissais que deux morceaux des lutins de Boston : Where Is My Mind et Monkey Gone To Heaven. Comme on ne devient quand même pas fan d’un groupe comme ça, j’ai acheté Surfer Rosa en espérant que j’aimerais certains titres davantage que Where Is My Mind. C’était le cas de presque tous les morceaux, donc voilà, je suis devenue fan des Pixies. Inconditionnelle, totalement incapable d’objectivité. Kim Deal est partie, j’ai pleuré, mais ça ne m’a pas empêchée d’attendre ces deux Olympias comme le saint Graal.

Ayant pour le second soir une place assise quasi parfaite, je me dis qu’il est préférable que je me contente ce soir du fond de la fosse de l’Olympia (où on voit de toute façon bien tout de même grâce à la pente) pour profiter à fond du concert sans souffrir de la chaleur ou des mouvements de foule. Sauf que mon plan va connaître quelques perturbations, et de taille : lorsque j’arrive à l’ouverture des portes, soit 18h30, la salle est presque vide. La faute au « 20 heures » inscrit sur le ticket ? J’aperçois Gilles que je m’excuse de ne pas être allée voir, j’avais peur que les quelques personnes derrière lui prennent mal le fait que je les « double », et comme il y avait encore une petite place pour moi sur la barrière à droite, je m’y suis installée, incapable de croire à ce premier rang tombé du ciel. Une longue attente commence avant la première partie, attente bien comblée cela dit puisqu’à défaut de pouvoir discuter avec Gilles, j’ai fait connaissance avec quelques-uns de mes voisins, dont ce sympathique couple de Nancy. C’est dans cette bonne ambiance que le trio Mother of Two fait son entrée sur scène. Ils sont français mais chantent en anglais, et leurs pop songs efficaces font leur petit effet, je leur ai personnellement trouvé un petit côté Weezer, tant pour la musique que pour le look. J’avais même envie de les revoir le lendemain (c’est rarement le cas pour les groupes de première partie que je vais écouter « à l’arrache »). Un groupe à suivre, déjà très pro, parfaitement synchro, et cette chanson avec ces petits sifflottements au début, un régal. Seul bémol, le son est trop fort. Je fais avec, j’ai « voulu » le premier rang, il faut assumer. Mais je commence à m’inquiéter pour les Pixies.


À 21 heures, le quatuor monte sur scène, attaquant sur la tranquille B-side In Heaven. Étant du côté droit, j’ai tout loisir d’admirer la nouvelle bassiste, Kim Shattuck. Je craignais quelques remarques déplacées du public, du genre hurler « Kimmmm Deeeeaaaallll » mais heureusement il n’en fut rien, en tout cas pas de mon côté. La demoiselle assure côté basse mais sera  assez  discrète sur les chœurs. Je ne vais pas mentir, Kim Deal me manque bien sûr, mais d’un strict point de vue musical, comme le groupe ne se lancera pas dans Gigantic ou Into The White, pas de problème. Je ne vois pas très bien le guitariste Joey Santiago tout à gauche, ni le batteur David Lovering caché derrière son instrument, mais ça ira mieux le lendemain de ce côté-là. Je vois en revanche très bien Frank Black et il semble en voix ce soir, c’est ce qui importe. Après une des petites nouvelles du tout récent EP, Andro Queen (pas ma préférée mais je l’aime bien tout de même), paf ! Le groupe balance Where Is My Mind. En ayant personnellement un peu marre de l’entendre partout à toutes les sauces, ça m’arrange assez de m’en débarrasser maintenant (même si là encore, je l’aime bien quand même, il n’y a pas de titre des Pixies que je n’aime pas de toute façon). Sauf que forcément, ça ne va pas aider à mettre de l’ambiance sur la durée au sein d’un public un peu mou. Motorway To Roswell, premier extrait de Trompe Le Monde, sera mon premier bonheur de la soirée. Enfin bonheur, il faut le dire vite. Le son est toujours trop fort et pas très bon. Je ne blâme pas le groupe, je n’ai absolument aucun doute en leurs capacités de musiciens, mais là où j’étais placée, toute la magie du morceau s’était envolée. Je fais contre mauvaise fortune bon cœur, je chante, je profite d’être tout devant. Mais je n’imaginais pas vraiment ce concert comme ça…

Les morceaux s’enchaînent, je les aime tous bien sûr, mais je ne parviens pas à ignorer le fait qu’en version studio ils sont bien meilleurs. On est pourtant à l’Olympia, eh bien pour moi le son était meilleur lors des deux Zéniths… Vient Here Comes Your Man, le public s’aperçoit qu’il connaît un autre morceau, et l’accueille comme il se doit. Il fait bien d’en profiter, car dans l’ensemble, le groupe ne fait pas dans la facilité : sept nouveaux titres, dont les excellentes (de mon point de vue) Bagboy, Indie Cindy et surtout What Goes Boom. Pour compenser, Frank Black remercie chaleureusement le public entre chaque morceau… non, je déconne. Aucun des membres du groupe ne prononcera UN SEUL MOT de tout le concert. Avantage : les titres s’enchaînent sans temps mort, on en aura trente. Inconvénient : les gens finissent par trouver ça un peu spécial, je les entends le dire autour de moi. Pourtant, épuisée par le volume sonore (et Dieu sait pourtant que j’ai de la résistance de ce côté-là !), j’ai fini par sortir mes bouchons d’oreille, en me disant qu’après tout, pour Chelsea Light Moving, ça rendait super bien. J’ai mis trois chansons à les retrouver dans le bordel de ma sacoche (je ne suis pas une fille pour rien) et au final… le son n’était toujours pas bon. J’ai même eu un bourdonnement dans mon oreille droite, et je vous assure que ça ne venait pas de mon oreille. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était l’horreur et qu’on ne reconnaissait plus les morceaux, mais franchement j’avais du mal sur les intros alors que je suis en général aussitôt à fond dans le truc. En plus de cela, je n’aime pas chanter lorsque je mets les bouchons, donc un autre plaisir de perdu (je sais que c’est ridicule, pas de danger que quelqu’un entende ma voix de petite souris à un pareil volume sonore).

Au moins le volume en question est-il maintenant correct. Mais le mal est fait, ce n’était pas le concert parfait dont je rêvais, et même The Sad Punk et ses variations de tempo ou encore l’excellentissime Gouge Away ne me remonteront pas le moral. Après un dernier déchaînement de décibels sur Planet Of Sound, le groupe quitte la scène mais reviendra pour un petit rappel de trois morceaux. Tout d’abord Wave Of Mutilation, dont on a pourtant déjà eu la version UK Surf en début de concert (dans le cadre de la tournée Doolittle, ça pouvait passer, là, ça fait un peu too much). Puis la cover de Jesus & Mary Chain, Head On, et enfin pour finir, Rock Music. Je suis tellement fatiguée et triste à la fois que mon cerveau a oublié la première (je ne comprenais pas pourquoi les gens en parlaient en sortant) et remplacé la seconde par Tame (et il faudra YouTube pour me convaincre de mon erreur). À défaut de nous parler, le groupe nous salue, c’est déjà ça, et c’est terminé. Trente morceaux certes, mais trente morceaux Pixiesiens, donc 1h30. Une déception de plus. Je peux supporter le manque de communication, que je trouve même cool d’un certain angle, conceptuel, anticonformiste (mais après le concert de Powerwolf, ça faisait un sacré choc tout de même). Je peux sans problème faire avec la durée qui devient la norme ces temps-ci. Mais je ne peux pas admettre d’entendre des morceaux que je vénère gâchés par un son catastrophique. Je sais que selon l’endroit dans la salle, cela peut beaucoup varier de ce côté, que j’aurais simplement dû abandonner mon premier rang et tenter ailleurs. Je n’en veux pas au groupe bien sûr, mais quelle déception pour un concert que j’espérais voir depuis quatre ans. J’en attendais beaucoup trop, je revois donc mes ambitions à la baisse pour le lendemain, et je prie. Pour un son meilleur, mais aussi une setlist différente. Car j’aurais beaucoup de mal à supporter une déception supplémentaire, et un set identique, c’en serait définitivement une. »



photos de william soragna



Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.

La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons étaient écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe.

Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d'artiste culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.


(http://www.pixiesmusic.com/natour-eu/)

(https://fr-fr.facebook.com/pixiesofficial)



Come On Pilgrim (1987)
Surfer Rosa (1988)
Doolittle (1989)
Bossanova (1990)
Trompe le Monde (1991)

EPs

EP1 (2013)



PIXIES

Frank Black : Vocal & Guitar (1986–1993, 2004–present)
Joey Santiago : Guitar (1986–1993, 2004–present)
 David Lovering : Drums (1986–1993, 2004–present) 
Kim Shattuck : Bass (Ex - The Muffs and The Pandoras) (2013–present)
 
THE SETLIST
PIXIES 

In Heaven (Lady In The Radiator Song) (Complete 'B' Sides (Peter Ivers Cover) - 2000)
Andro Queen (EP1 - 2013)
Where Is My Mind? (Surfer Rosa - 1988)
Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Motorway To Roswell (Trompe Le Monde - 1991)
Vamos (Surfer Rosa - 1988)
Ed Is Dead (Come On Pilgrim - 1987)
Ana (Bossanova - 1990)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Blown Away (Bossanova - 1990)
Brick Is Red (Surfer Rosa - 1988)
Winterlong (Complete 'B' Sides (Neil Young Cover) - 2000)
Bone Machine (Surfer Rosa - 1988)
Hey (Doolittle - 1989)
Indie Cindy (EP1 - 2013)
Another Toe In The Ocean (EP1 - 2013) 
The Sad Punk (Trompe Le Monde - 1991) 
Silver Snail (New song)
Velouria (Bossanova - 1990)
Havalina (Bossanova - 1990)
Magdalena 318 (New song)
Monkey Gone To Heaven (Doolittle - 1989)
Bagboy (New song)
Gouge Away (Doolittle - 1989)
What Goes Boom (EP1 - 2013)
I’ve Been Tired (Come On Pilgrim - 1987) 
Planet Of Sound (Trompe Le Monde - 1991)
 

Encore 1

Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
Head On (Trompe Le Monde (The Jesus and Mary Chain Cover) - 1991)
Rock Music (Bossanova - 1990)


 Time Set : 1h20


AFFICHE / PROMO / FLYER

 






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