TOUR 2014
« Après Kaiser Chiefs hier soir, j’enchaîne ce soir avec Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine. Troisième fois que je les vois, mais la salle m’est inconnue : il s’agit du 104. Je n’aurai que du positif à en dire : vigiles très sympas (le monsieur m’a dispensé de la fouille en me disant que c’était inutile pour un si petit sac), staff accueillant qui m’empêchera de passer tout droit devant la salle en elle-même (c’est un labyrinthe là-dedans !), salle cubique à l’acoustique très correcte même si le son était quand même un peu fort (mais c’est peut-être le mesureur de décibels qui me donnait cette impression, il ne vaudrait mieux pas qu’ils fassent venir The Jim Jones Revue ou My Bloody Valentine dans cette salle d’ailleurs). Les gradins sont rangés sur le mur du fond, la configuration ce soir étant bien sûr intégralement debout.
Ma place indiquait 21 h, pourtant lorsque je suis arrivée à 20h45, la première partie avait déjà commencé, dommage. C’est un quatuor français du nom de Le Sel, un chanteur/guitariste, un bassiste, un batteur et plus étonnant vu que la formation lorgne plutôt du côté du punk, un clavier. Le chant en français (le braillement devrais-je dire) ne m’attire pas des masses, mais ne me rebute pas non plus, la musique est sympa, le clavier apporte vraiment une touche d’originalité bienvenue. Pas de militantisme chez Le Sel (en tout cas pas dans ce que j’ai assimilé de leurs textes), mais l’envie de jouer est là, on passe un bon moment, dans une ambiance plutôt rétro.
Il est déjà 22 h lorsque les guitaristes Ralph Spight et Kimo Ball, le bassiste Larry Boothroyd et le batteur Paul Della Pelle prennent leurs positions respectives sur scène. Ladite scène est très haute, je ne me risque pas à tenter un premier rang et je reste dans le fond à droite, confortablement (enfin tout est relatif) posée contre le mur. Contrairement au Glazart où j’avais à peine vu Jello et pas du tout le groupe, ce soir ma vue sera correcte du haut de mon mètre 60, la seule gêne provenant des allers-retours incessants des gens vers le bar. La prochaine fois, j’opterai pour la gauche ! De mon côté le public est d’un âge bien avancé (certains ont peut-être vu les Dead Kennedys en concert, comme je les envie !) et finalement pas très punk comparé à la foule bigarrée du Glazart. Je serai même une des personnes les plus remuantes dans mon coin, et je suis très très loin de pogoter. Mais vers le centre, ce sera une autre affaire. Jello Biafra fera comme d’habitude une entrée en scène théâtrale, chapeau et canne, chemise rouge et noire, le grand jeu ! L’ouverture sur la dansante The Brown Lipstick Parade est une très bonne idée, on est aussitôt dans le bain. Les titres de GSM s’enchaînent avec en intermède les longs discours de Jello, pendant lesquels tout le monde ou presque en prend pour son grade (le capitalisme, Barack Obama, le Front National, François Hollande…). Le premier titre des Dead Kennedys sera California Über Alles, copieusement applaudi par un public qui attend visiblement impatiemment le revival 80’s, même si les morceaux récents sont aussi très bien accueillis. Je ne m’en cache pas, j’ai une (grosse) préférence moi aussi pour les morceaux des DK. Jello transforme son hymne en hommage à Edward Snowden, il faut bien actualiser un peu le propos. Plus tard, le chanteur nous encouragera à raisonner les personnes de notre entourage attirés par les discours de l’extrême droite, avant de balancer un Nazi Punks Fuck Off finalement un peu contradictoire mais tellement jouissif. Cela dit, Jello ferait bien d’appliquer les conseils qu’il nous donne avec ses amis des DK, qui ne sont certainement pas membres du FN mais avec lesquels il ne privilégie visiblement pas le dialogue (mais eux non plus d’ailleurs ne font pas d’efforts de ce côté).
Avec Three Strikes, c’est la nouvelle mode des prisons privatisées que Jello dénonce crûment. Il troquera ensuite son tee-shirt « Shock-U-Py! » contre un « Stop au gaz de schiste » copieusement applaudi, le titre des Dead Kennedys Chemical Warfare venant illustrer le propos. J’adore cette chanson ! Mais c’est bien Shock-U-Py! qui viendra clore le set principal, Jello nous encourageant alors à saboter les grosses entreprises, sans usage de violence. Pour le coup, je ne partage pas forcément l’intégralité de son point de vue, on ne sait jamais ce que ce genre de propos tenu devant une foule peut donner comme résultat. Étrangement d’ailleurs, alors que Jello incite les gens à penser par eux-mêmes, personne ne le contredira ce soir sur aucun point. C’est le côté un peu paradoxal de ce type de concert militant. Cela dit, je suis d’accord avec Jello sur pas mal de points, et je suis heureuse de venir l’écouter déblatérer sans fin sur moult sujets, mais je n’aimerais pas non plus que tous les concerts que je vais voir se déroulent de cette façon. Mais musicalement la formation n’est pas en reste et Shock-U-Py! nous offre, au milieu d’un set orienté punk, un grand moment de rock’n’roll. Don’t hate the media, become the media !
Le rappel s’ouvre sur une B-side des DK que je ne connaissais pas (honte à moi !), Police Truck, que Jello espérait ne plus avoir à jouer, mais il ne faut pas rêver (le titre dénonce les violences policières). Après Pets Eat Their Master, le groupe quittant la scène après avoir serré des mains au premier rang, j’ai comme un doute : va-t-on partir sans Holiday In Cambodia ? Pas mal de gens quittent la salle, certainement la peur de manquer le dernier RER, il est déjà 23h15. Mais le groupe revient, et lorsque Ralph demande ce que l’on souhaite avoir, le public fait clairement comprendre qu’il attend comme moi le mythique morceau des DK. On commencera cependant par Hollywood Goof Disease, après que Jello nous ait gratifiés de son opinion sur tout le foin qui est fait autour du bébé princier en Angleterre (il adore ça et dévore tous les magazines qui en parlent, non je déconne !). Et on a enfin notre Holiday In Cambodia, magistral, Jello torse nu et tee-shirt sur la tête, je dégage mes bouchons et profite à fond du moment.
Alors que nous pensions avoir atteint le summum, le quintette revient pour un troisième rappel ! Après avoir chaleureusement remercié ses musiciens, son équipe et le groupe de première partie, Jello nous informe qu’il espère qu’aucun d’entre eux ni aucun d’entre nous ne rentrera dans cet état… et oui, le groupe attaque Too Drunk To Fuck ! Et c’est le délire le plus total pour Jello, qui termine le morceau en nous annonçant voir un Jésus gigantesque plus grand que la Tour Eiffel (notez l’adaptabilité au public) qui lui pisse dessus. La conclusion de cette tirade dantesque : si tous ces cathos intégristes montaient vraiment au paradis, on pourrait l’avoir sur Terre, le paradis en question ! Point de vue radical copieusement applaudi par un public conquis (ou trop bourré pour comprendre un mot d’anglais de plus), comme d’habitude Jello grossit le trait au maximum, mais on ne peut pas nier qu’il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il dit. On a normalement dépassé l’heure du couvre-feu, mais Jello et sa bande, déchaînés, enchaînent sur un ultime Crapture.
Que dire de plus ? Deux heures de concert (Jello étant un vrai perroquet, cela ne fait que 19 morceaux au total, mais ça reste excellent), un groupe en grande forme qui est loin de se reposer sur la carrière discographique des Dead Kennedys, qui ne représentera qu’un tiers de la setlist, un Jello remonté à bloc qui slammera à plusieurs reprises malgré ses 55 printemps, en résumé, on approche la perfection ! Merci Jello, merci The GSM, merci le 104 ! »
• White People and the Damage Done - 2013
JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE
Jello Biafra : Vocals
Ralph Spight (ex-Victims Family, Freak Accident) - Guitar
Kimo Ball (Freak Accident, Carneyball Johnson, Mol Triffid, Griddle) - Guitar
Andrew Weiss - bass
Paul Della Pelle - drums
THE SETLIST
JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE
The Brown Lipstick Parade (White People And The Damage Done - 2013)
John Dillinger (White People And The Damage Done - 2013)
New Feudalism (The Audacity Of Hype - 2009)
Panic Land (The Audacity Of Hype - 2009)
Barackstar O’Bummer (Shock-U-Py! EP – 2012)
Mid-East Peace Process (White People And The Damage Done - 2013)
California Über Alles (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Electronic Plantation (The Audacity Of Hype - 2009)
Burgers Of Wrath (White People And The Damage Done - 2013)
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys Cover) (In God We Trust, Inc. EP - 1981)
Three Strikes (The Audacity Of Hype - 2009)
Chemical Warfare (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Shock-U-Py! (White People And The Damage Done - 2013)
Encore 1
Police Truck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Pets Eat Their Master (The Audacity Of Hype - 2009)
Encore 2
Hollywood Goof Disease (White People And The Damage Done - 2013)
Holiday In Cambodia (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables – 1980)
Encore 3
Too Drunk To Fuck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Crapture (White People And The Damage Done - 2013)
Ma place indiquait 21 h, pourtant lorsque je suis arrivée à 20h45, la première partie avait déjà commencé, dommage. C’est un quatuor français du nom de Le Sel, un chanteur/guitariste, un bassiste, un batteur et plus étonnant vu que la formation lorgne plutôt du côté du punk, un clavier. Le chant en français (le braillement devrais-je dire) ne m’attire pas des masses, mais ne me rebute pas non plus, la musique est sympa, le clavier apporte vraiment une touche d’originalité bienvenue. Pas de militantisme chez Le Sel (en tout cas pas dans ce que j’ai assimilé de leurs textes), mais l’envie de jouer est là, on passe un bon moment, dans une ambiance plutôt rétro.
Il est déjà 22 h lorsque les guitaristes Ralph Spight et Kimo Ball, le bassiste Larry Boothroyd et le batteur Paul Della Pelle prennent leurs positions respectives sur scène. Ladite scène est très haute, je ne me risque pas à tenter un premier rang et je reste dans le fond à droite, confortablement (enfin tout est relatif) posée contre le mur. Contrairement au Glazart où j’avais à peine vu Jello et pas du tout le groupe, ce soir ma vue sera correcte du haut de mon mètre 60, la seule gêne provenant des allers-retours incessants des gens vers le bar. La prochaine fois, j’opterai pour la gauche ! De mon côté le public est d’un âge bien avancé (certains ont peut-être vu les Dead Kennedys en concert, comme je les envie !) et finalement pas très punk comparé à la foule bigarrée du Glazart. Je serai même une des personnes les plus remuantes dans mon coin, et je suis très très loin de pogoter. Mais vers le centre, ce sera une autre affaire. Jello Biafra fera comme d’habitude une entrée en scène théâtrale, chapeau et canne, chemise rouge et noire, le grand jeu ! L’ouverture sur la dansante The Brown Lipstick Parade est une très bonne idée, on est aussitôt dans le bain. Les titres de GSM s’enchaînent avec en intermède les longs discours de Jello, pendant lesquels tout le monde ou presque en prend pour son grade (le capitalisme, Barack Obama, le Front National, François Hollande…). Le premier titre des Dead Kennedys sera California Über Alles, copieusement applaudi par un public qui attend visiblement impatiemment le revival 80’s, même si les morceaux récents sont aussi très bien accueillis. Je ne m’en cache pas, j’ai une (grosse) préférence moi aussi pour les morceaux des DK. Jello transforme son hymne en hommage à Edward Snowden, il faut bien actualiser un peu le propos. Plus tard, le chanteur nous encouragera à raisonner les personnes de notre entourage attirés par les discours de l’extrême droite, avant de balancer un Nazi Punks Fuck Off finalement un peu contradictoire mais tellement jouissif. Cela dit, Jello ferait bien d’appliquer les conseils qu’il nous donne avec ses amis des DK, qui ne sont certainement pas membres du FN mais avec lesquels il ne privilégie visiblement pas le dialogue (mais eux non plus d’ailleurs ne font pas d’efforts de ce côté).
Avec Three Strikes, c’est la nouvelle mode des prisons privatisées que Jello dénonce crûment. Il troquera ensuite son tee-shirt « Shock-U-Py! » contre un « Stop au gaz de schiste » copieusement applaudi, le titre des Dead Kennedys Chemical Warfare venant illustrer le propos. J’adore cette chanson ! Mais c’est bien Shock-U-Py! qui viendra clore le set principal, Jello nous encourageant alors à saboter les grosses entreprises, sans usage de violence. Pour le coup, je ne partage pas forcément l’intégralité de son point de vue, on ne sait jamais ce que ce genre de propos tenu devant une foule peut donner comme résultat. Étrangement d’ailleurs, alors que Jello incite les gens à penser par eux-mêmes, personne ne le contredira ce soir sur aucun point. C’est le côté un peu paradoxal de ce type de concert militant. Cela dit, je suis d’accord avec Jello sur pas mal de points, et je suis heureuse de venir l’écouter déblatérer sans fin sur moult sujets, mais je n’aimerais pas non plus que tous les concerts que je vais voir se déroulent de cette façon. Mais musicalement la formation n’est pas en reste et Shock-U-Py! nous offre, au milieu d’un set orienté punk, un grand moment de rock’n’roll. Don’t hate the media, become the media !
Le rappel s’ouvre sur une B-side des DK que je ne connaissais pas (honte à moi !), Police Truck, que Jello espérait ne plus avoir à jouer, mais il ne faut pas rêver (le titre dénonce les violences policières). Après Pets Eat Their Master, le groupe quittant la scène après avoir serré des mains au premier rang, j’ai comme un doute : va-t-on partir sans Holiday In Cambodia ? Pas mal de gens quittent la salle, certainement la peur de manquer le dernier RER, il est déjà 23h15. Mais le groupe revient, et lorsque Ralph demande ce que l’on souhaite avoir, le public fait clairement comprendre qu’il attend comme moi le mythique morceau des DK. On commencera cependant par Hollywood Goof Disease, après que Jello nous ait gratifiés de son opinion sur tout le foin qui est fait autour du bébé princier en Angleterre (il adore ça et dévore tous les magazines qui en parlent, non je déconne !). Et on a enfin notre Holiday In Cambodia, magistral, Jello torse nu et tee-shirt sur la tête, je dégage mes bouchons et profite à fond du moment.
Alors que nous pensions avoir atteint le summum, le quintette revient pour un troisième rappel ! Après avoir chaleureusement remercié ses musiciens, son équipe et le groupe de première partie, Jello nous informe qu’il espère qu’aucun d’entre eux ni aucun d’entre nous ne rentrera dans cet état… et oui, le groupe attaque Too Drunk To Fuck ! Et c’est le délire le plus total pour Jello, qui termine le morceau en nous annonçant voir un Jésus gigantesque plus grand que la Tour Eiffel (notez l’adaptabilité au public) qui lui pisse dessus. La conclusion de cette tirade dantesque : si tous ces cathos intégristes montaient vraiment au paradis, on pourrait l’avoir sur Terre, le paradis en question ! Point de vue radical copieusement applaudi par un public conquis (ou trop bourré pour comprendre un mot d’anglais de plus), comme d’habitude Jello grossit le trait au maximum, mais on ne peut pas nier qu’il y a beaucoup de vrai dans ce qu’il dit. On a normalement dépassé l’heure du couvre-feu, mais Jello et sa bande, déchaînés, enchaînent sur un ultime Crapture.
Que dire de plus ? Deux heures de concert (Jello étant un vrai perroquet, cela ne fait que 19 morceaux au total, mais ça reste excellent), un groupe en grande forme qui est loin de se reposer sur la carrière discographique des Dead Kennedys, qui ne représentera qu’un tiers de la setlist, un Jello remonté à bloc qui slammera à plusieurs reprises malgré ses 55 printemps, en résumé, on approche la perfection ! Merci Jello, merci The GSM, merci le 104 ! »
Eric Reed Boucher, connu sous le pseudonyme de Jello Biafra, est
un chanteur, activiste, politicien et militant écologiste dans le
Colorado, aux États-Unis. Il est le fondateur et président du label
musical Alternative Tentacles et l'ex-chanteur du groupe punk hardcore
Dead Kennedys. Il est membre du Parti Vert des États-Unis. Il a été
candidat aux primaires du Green Party en 2000, et a terminé quatrième
aux élections municipales pour la mairie de San Francisco en 1979. Le
nom de scène d'Eric Boucher renvoie à la marque Jell-O et au nom d'un
pays appelé Biafra, qui a brièvement existé après avoir tenté de se
séparer du Nigeria en 1966. Après quatre années de combats et une
terrible famine, le Biafra a été réuni au Nigéria. Boucher a donc formé
son nom de scène en opposant le nom d'une compagnie d'un produit
alimentaire de piètre qualité à un autre nom évoquant une grande période
de famine. Jello Biafra and the Guantanamo School of Medicine est un punk hardcore groupe mené par Jello Biafra . Ils ont sorti leur premier album, The Audacity of Hype en Octobre 2009.
Avec Dead Kennedys
• Fresh Fruit for Rotting Vegetables - septembre 1980
• In God We Trust Inc. - décembre 1981
• Plastic Surgery Disasters - novembre 1982
• Frankenchrist - octobre 1985
• Bedtime for Democracy - novembre 1986
Spoken Word
• No More Cocoons - 1987
• High Priest of Harmful Matter − Tales From The Trial - 1989
• I Blow Minds For A Living - 1991
• Beyond The Valley Of The Gift Police - 1994
• If Evolution Is Outlawed, Only Outlaws Will Evolve - 1998
• Become The Media - 2000
• Machine Gun In The Clown's Hand - 2002
• In The Grip Of Official Treason - 2006
Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine
• Audacity of Hype - 2009
• Enhanced Methods of Questioning - 2011• Fresh Fruit for Rotting Vegetables - septembre 1980
• In God We Trust Inc. - décembre 1981
• Plastic Surgery Disasters - novembre 1982
• Frankenchrist - octobre 1985
• Bedtime for Democracy - novembre 1986
Spoken Word
• No More Cocoons - 1987
• High Priest of Harmful Matter − Tales From The Trial - 1989
• I Blow Minds For A Living - 1991
• Beyond The Valley Of The Gift Police - 1994
• If Evolution Is Outlawed, Only Outlaws Will Evolve - 1998
• Become The Media - 2000
• Machine Gun In The Clown's Hand - 2002
• In The Grip Of Official Treason - 2006
Jello Biafra & the Guantanamo School of Medicine
• Audacity of Hype - 2009
• White People and the Damage Done - 2013
JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE
Jello Biafra : Vocals
Ralph Spight (ex-Victims Family, Freak Accident) - Guitar
Kimo Ball (Freak Accident, Carneyball Johnson, Mol Triffid, Griddle) - Guitar
Andrew Weiss - bass
Paul Della Pelle - drums
THE SETLIST
JELLO BIAFRA & THE GUANTANAMO SCHOOL OF MEDICINE
The Brown Lipstick Parade (White People And The Damage Done - 2013)
John Dillinger (White People And The Damage Done - 2013)
New Feudalism (The Audacity Of Hype - 2009)
Panic Land (The Audacity Of Hype - 2009)
Barackstar O’Bummer (Shock-U-Py! EP – 2012)
Mid-East Peace Process (White People And The Damage Done - 2013)
California Über Alles (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Electronic Plantation (The Audacity Of Hype - 2009)
Burgers Of Wrath (White People And The Damage Done - 2013)
Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys Cover) (In God We Trust, Inc. EP - 1981)
Three Strikes (The Audacity Of Hype - 2009)
Chemical Warfare (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables - 1980)
Shock-U-Py! (White People And The Damage Done - 2013)
Encore 1
Police Truck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Pets Eat Their Master (The Audacity Of Hype - 2009)
Encore 2
Hollywood Goof Disease (White People And The Damage Done - 2013)
Holiday In Cambodia (Dead Kennedys Cover) (Fresh Fruit For Rotting Vegetables – 1980)
Encore 3
Too Drunk To Fuck (Dead Kennedys Cover) (Give Me Convenience Or Give Me Death - 1987)
Crapture (White People And The Damage Done - 2013)
Time Set : 2h00
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