Ce qu’en a pensé Émilie :
« Il est déjà 19h45 lorsque Guillaume et moi arrivons à la Gaîté Lyrique, mais même si le concert est complet, nous obtenons une place pas trop loin à droite sans difficultés. Nous aimons bien cette salle, autant l’intérieur cubique que l’architecture extérieure. Pendant la première partie, nous étions davantage vers le centre, mais pour The Horrors, le côté s’avèrera beaucoup plus agréable. Non pas que cela remue, loin de là, mais les lumières, de face, sont aveuglantes.
On attaque rapidement la soirée avec le quatuor anglais de The Proper Ornaments, que je ne connaissais pas. Ils nous offrent une pop 60’s ma foi bien troussée. Les chœurs à la Beach Boys, c’est quelque chose que j’aime beaucoup lorsque c’est bien fait, et ça l’était, donc un bon moment que cette première partie, tout à fait dans le ton de la soirée. Car ceux qui, comme nous, ont connu The Horrors avec She Is The New Thing ou Sheena Is A Parasite, risquent fort d’être surpris s’ils ont loupé un épisode : le quintette lorgne maintenant bien plus du côté de Joy Division que de celui des Eighties Matchbox B-Line Disaster.
L’attente fut un peu longue après la première partie, vers 21h30 The Horrors montent enfin sur scène. Tout d’abord les quatre musiciens (ce qu’ils ont l’air jeune, je n’y avais jamais fait autant attention, je dois commencer à me faire vieille du haut de mes 29 ans). Malheureusement, le batteur Coffin Joe m’est caché par les amplis et les claviers de Tom Furse, et j’ai un peu de mal à distinguer à gauche le guitariste Joshua Hayward, mais j’ai par contre une vue parfaite sur le dansant bassiste Rhys Webb, dont l’enthousiasme ne faiblira pas pendant le concert. On ne peut pas en dire autant du chanteur Faris Badwan, qui monte sur scène en dernier sous les acclamations d’un public en grande partie féminin et dont l’intérêt ne semble pas uniquement musical (« Faaaarrrriiiiisssss !!! »). Même si ce genre de comportement qui semble ignorer totalement le reste du groupe m’irrite au plus haut point, je ne saurais les blâmer, Faris se plaçant sans problème parmi les chanteurs les plus sexys que j’ai eu l’occasion de voir sur scène. Et cela en ne cherchant aucunement à plaire particulièrement, enfin si l’on excepte sa tenue (tout de noir vêtu avec une touche de rouge, et la classique veste en cuir qu’il ôtera par la suite). Il nous remerciera bien à l’occasion, mais sera peu causant dans l’ensemble. Ce n’est pas gênant, Faris a toujours été comme ça sur scène, pas vraiment avec nous (c’est la huitième fois que je le vois ce soir, six avec The Horrors et deux avec Cat’s Eyes).
Etonnamment, le groupe attaque direct avec le monument qu’est Sea Within A Sea, qui aura moins d’impact qu’en fin de set. Pas forcément fan du nouvel opus, Luminous, que je ne trouve pas mauvais mais plutôt ennuyeux, je suis contente de voir le groupe s’orienter vers le deuxième album en enchaînant avec Who Can Say puis l’excellente Scarlet Fields. Il n’y aura au final que quatre extraits du petit dernier, un peu bizarre pour un concert plus ou moins promo, dont la plutôt réussie So Now You Know, qui a tendance à vous rester dans la tête un bon bout de temps. Le son est plutôt bon, même si la voix de Faris est en retrait, et je ne pense pas que le réglage du micro en soit le seul responsable. Les nouveaux morceaux s’intègrent bien, mais restent en deçà des compositions de Primary Colours, comme la somptueuse Mirror’s Image. Je suis pour l’évolution musicale au sein d’un groupe, mais une ou deux chansons de Strange House auraient été bienvenues, pour casser la monotonie d’un set trop linéaire, qui devient rapidement assez poussif bien que les musiciens semblent heureux d’être là. On ne s’ennuiera cependant pas tant que cela, puisque le set principal s’achèvera au bout de dix titres seulement, sur Still Life, single du précédent album Skying. Et Faris nous l’a bien fait comprendre en remettant sa veste malgré la chaleur qui régnait dans la salle.
Il y aura tout de même un rappel, constitué de l’unique Moving Further Away, étirée au possible dans un style un peu Sonic Youthien, Joshua étant un gros fan de la formation New Yorkaise. Un joli final (même si la partie « Oh, I surrender, this is » a une fâcheuse tendance à me faire penser à Murray Head). Mais le concert aura à peine dépassé une heure, ce qui avec quatre albums au compteur, est quand même un peu du foutage de gueule. Je ne pourrais même pas dire que j’étais déçue, le Bataclan en 2011 ayant été exactement dans le même genre (quelques mois avant, j’avais eu pile la même setlist au Rock en Seine, c’est dire). Je me doutais donc bien que j’allais certainement assister à un concert très court et sans Strange House, mais ça ne passe pas beaucoup mieux en étant prévenue avant. Certes, c’est mon problème si j’adhérais davantage au premier album (d’ailleurs ce n’est pas exactement ça, je trouve Primary Colours bien plus abouti, mais les titres de Strange House rendent mieux en live). Le Trabendo en 2009, avec trois morceaux du premier album en rappel, frôlait la perfection. Tant pis, je retenterai l’expérience au Rock en Seine en août. Au moins, là, il n’y aura pas la déception d’avoir déboursé presque trente euros pour une heure de set (même le double en fait, puisque j’ai poussé Guillaume à venir mais il aura aimé encore moins que moi, préférant même la première partie). Il semblerait que les organisateurs ont enfin eu la bonne idée de les programmer de nuit après deux sets en journée, j’espère que le groupe saura davantage me convaincre, car même si ce concert n’était pas vraiment mauvais, je ne peux pas dire qu’il me restera longtemps en mémoire.»
The Horrors est un groupe de punk/garage originaire de Southend on Sea, au Royaume-Uni formé durant l'été 2005, avec un style rock-gothique et ils ont évidemment une vague d'influences importante.
The Horrors EP (2006)
Strange house (2007)
Primary Colours (2009)
Skying (2011)
Luminous (2014)
THE HORRORS
Faris Badwan – lead vocals (2005–present)
Tom Cowan – synthesizer, bass (2005–present)
Joshua Hayward – guitar, piano (2005–present)
Joe Spurgeon – drums and percussion (2005–present)
Rhys Webb – bass, organ (2005–present)
On attaque rapidement la soirée avec le quatuor anglais de The Proper Ornaments, que je ne connaissais pas. Ils nous offrent une pop 60’s ma foi bien troussée. Les chœurs à la Beach Boys, c’est quelque chose que j’aime beaucoup lorsque c’est bien fait, et ça l’était, donc un bon moment que cette première partie, tout à fait dans le ton de la soirée. Car ceux qui, comme nous, ont connu The Horrors avec She Is The New Thing ou Sheena Is A Parasite, risquent fort d’être surpris s’ils ont loupé un épisode : le quintette lorgne maintenant bien plus du côté de Joy Division que de celui des Eighties Matchbox B-Line Disaster.
L’attente fut un peu longue après la première partie, vers 21h30 The Horrors montent enfin sur scène. Tout d’abord les quatre musiciens (ce qu’ils ont l’air jeune, je n’y avais jamais fait autant attention, je dois commencer à me faire vieille du haut de mes 29 ans). Malheureusement, le batteur Coffin Joe m’est caché par les amplis et les claviers de Tom Furse, et j’ai un peu de mal à distinguer à gauche le guitariste Joshua Hayward, mais j’ai par contre une vue parfaite sur le dansant bassiste Rhys Webb, dont l’enthousiasme ne faiblira pas pendant le concert. On ne peut pas en dire autant du chanteur Faris Badwan, qui monte sur scène en dernier sous les acclamations d’un public en grande partie féminin et dont l’intérêt ne semble pas uniquement musical (« Faaaarrrriiiiisssss !!! »). Même si ce genre de comportement qui semble ignorer totalement le reste du groupe m’irrite au plus haut point, je ne saurais les blâmer, Faris se plaçant sans problème parmi les chanteurs les plus sexys que j’ai eu l’occasion de voir sur scène. Et cela en ne cherchant aucunement à plaire particulièrement, enfin si l’on excepte sa tenue (tout de noir vêtu avec une touche de rouge, et la classique veste en cuir qu’il ôtera par la suite). Il nous remerciera bien à l’occasion, mais sera peu causant dans l’ensemble. Ce n’est pas gênant, Faris a toujours été comme ça sur scène, pas vraiment avec nous (c’est la huitième fois que je le vois ce soir, six avec The Horrors et deux avec Cat’s Eyes).
Etonnamment, le groupe attaque direct avec le monument qu’est Sea Within A Sea, qui aura moins d’impact qu’en fin de set. Pas forcément fan du nouvel opus, Luminous, que je ne trouve pas mauvais mais plutôt ennuyeux, je suis contente de voir le groupe s’orienter vers le deuxième album en enchaînant avec Who Can Say puis l’excellente Scarlet Fields. Il n’y aura au final que quatre extraits du petit dernier, un peu bizarre pour un concert plus ou moins promo, dont la plutôt réussie So Now You Know, qui a tendance à vous rester dans la tête un bon bout de temps. Le son est plutôt bon, même si la voix de Faris est en retrait, et je ne pense pas que le réglage du micro en soit le seul responsable. Les nouveaux morceaux s’intègrent bien, mais restent en deçà des compositions de Primary Colours, comme la somptueuse Mirror’s Image. Je suis pour l’évolution musicale au sein d’un groupe, mais une ou deux chansons de Strange House auraient été bienvenues, pour casser la monotonie d’un set trop linéaire, qui devient rapidement assez poussif bien que les musiciens semblent heureux d’être là. On ne s’ennuiera cependant pas tant que cela, puisque le set principal s’achèvera au bout de dix titres seulement, sur Still Life, single du précédent album Skying. Et Faris nous l’a bien fait comprendre en remettant sa veste malgré la chaleur qui régnait dans la salle.
Il y aura tout de même un rappel, constitué de l’unique Moving Further Away, étirée au possible dans un style un peu Sonic Youthien, Joshua étant un gros fan de la formation New Yorkaise. Un joli final (même si la partie « Oh, I surrender, this is » a une fâcheuse tendance à me faire penser à Murray Head). Mais le concert aura à peine dépassé une heure, ce qui avec quatre albums au compteur, est quand même un peu du foutage de gueule. Je ne pourrais même pas dire que j’étais déçue, le Bataclan en 2011 ayant été exactement dans le même genre (quelques mois avant, j’avais eu pile la même setlist au Rock en Seine, c’est dire). Je me doutais donc bien que j’allais certainement assister à un concert très court et sans Strange House, mais ça ne passe pas beaucoup mieux en étant prévenue avant. Certes, c’est mon problème si j’adhérais davantage au premier album (d’ailleurs ce n’est pas exactement ça, je trouve Primary Colours bien plus abouti, mais les titres de Strange House rendent mieux en live). Le Trabendo en 2009, avec trois morceaux du premier album en rappel, frôlait la perfection. Tant pis, je retenterai l’expérience au Rock en Seine en août. Au moins, là, il n’y aura pas la déception d’avoir déboursé presque trente euros pour une heure de set (même le double en fait, puisque j’ai poussé Guillaume à venir mais il aura aimé encore moins que moi, préférant même la première partie). Il semblerait que les organisateurs ont enfin eu la bonne idée de les programmer de nuit après deux sets en journée, j’espère que le groupe saura davantage me convaincre, car même si ce concert n’était pas vraiment mauvais, je ne peux pas dire qu’il me restera longtemps en mémoire.»
The Horrors est un groupe de punk/garage originaire de Southend on Sea, au Royaume-Uni formé durant l'été 2005, avec un style rock-gothique et ils ont évidemment une vague d'influences importante.
The Horrors EP (2006)
Strange house (2007)
Primary Colours (2009)
Skying (2011)
Luminous (2014)
THE HORRORS
Faris Badwan – lead vocals (2005–present)
Tom Cowan – synthesizer, bass (2005–present)
Joshua Hayward – guitar, piano (2005–present)
Joe Spurgeon – drums and percussion (2005–present)
Rhys Webb – bass, organ (2005–present)
THE SETLIST
THE HORRORS
THE HORRORS
Sea Within A Sea (Primary Colours - 2009)
Scarlet Fields (Primary Colours - 2009)
In and Out of Sight (Luminous - 2014)
Endless Blue (Skying - 2011)
I See You (Luminous - 2014)
Mirror's Image (Primary Colours - 2009)
Falling Star (Luminous - 2014)
So Now You Know (Luminous - 2014)
Who Can Say (Primary Colours - 2009
Still Life (Skying - 2011)
Encore
Moving Further Away (Skying - 2011)
Time Set : 1h10
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