Ce qu’en a pensé Émilie :
« Et c’est parti pour mon 8ème Rock en Seine (le 6ème où je fais les trois jours). Guillaume, Gwladys et Alrick m’accompagnent pour cette première journée (la seule pour eux) et nous partons tôt car l’orga a eu l’idée (assez spéciale, avouons-le) de programmer Ghost en tout début d’après-midi sur la Grande Scène. Guillaume ne veut pas les manquer, et je suis curieuse moi aussi, malgré un avis mitigé envers les versions studio : de belles compositions mais plutôt calmes lorsqu’on les compare à l’imagerie du groupe, et une voix un peu faiblarde. On verra bien !
Nous arrivons vers 13h45 et même si cette journée était censée être la plus fraîche, il fait quand même très chaud alors que nous attendons l’ouverture des portes, qui aura lieu vers 14h15. Impossible de rejoindre Vincent plein centre à la Grande Scène, les fans de Ghost se sont déjà amassés au meilleur endroit possible, mais nous atteignons la barrière à droite sans problème. Les Nameless Ghouls (deux guitaristes, un bassiste, un claviériste et un batteur) font une entrée en scène remarquée sous leurs masques, même si on ne peut nier que ça aurait quand même eu plus de gueule de nuit, surtout que le fond de scène est lui aussi prévu pour ressortir dans l’ambiance nocturne (mais comme on est de côté, on ne le voit de toute façon pas très bien). Papa Emeritus 3ème du nom rejoint son groupe, et c’est parti pour 45 petites minutes de show. Musicalement, même si on est très loin de ce que les écrits des fans sur Facebook et l’imagerie du groupe pouvaient laisser suggérer (il y aura des groupes bien plus violents pendant le week-end, à croire que parfois les gens écoutent la musique davantage avec leurs yeux qu’avec leurs oreilles), c’est agréable et très bien joué. On notera d’ailleurs qu’à la même position en soirée, le son, avec des basses poussées à l’extrême, sera beaucoup moins bon que pour Ghost. La configuration de la Grande Scène était différente cette année, un escalier permettant de rejoindre l’avancée. Beaucoup de groupes en profiteront, et Papa Emeritus III l’inaugurera de fort belle manière, descendant majestueusement pas à pas pour venir bénir ses ouailles. Avec son maquillage et sa tenue (dont il nous demandera d’ailleurs s’il ne devrait pas encore la rallonger), le chanteur fait son petit effet, mais cela ne suffit pas à masquer le même problème que sur disque, une voix définitivement faiblarde pour ce genre de musique. Je soupçonnerai même du playback à l’occasion, car j’ai du mal à croire qu’on puisse chanter avec la bouche aussi fermée… Par ailleurs, la voix m’a parue très proche de la version studio sur l’ancien morceau Monstrance Clock qui a clôturé le set, alors que ce n’est pas censé être le même chanteur.
Mais peu importe ces défauts, la qualité des compositions et la mise en scène suffisent à me faire passer un moment agréable, particulièrement sur les morceaux que je connaissais déjà, l’excellente Monstrance Clock donc, mais aussi le nouveau single Cirice. J’ai aussi beaucoup apprécié le second degré de la reprise de Roky Erikson (« If you have Ghost, you have everything »). Pas de Secular Haze, dommage ! Je me console avec la Nameless Ghoul de droite qui a fait un cœur avec ses mains dans ma direction, ayant probablement repéré un fan assidu de notre côté. Pas très goule comme comportement, mais c’était adorable. Le public conquis (nous y compris) reprend en chœur le « Come together, together as a one » de Monstrance Clock pour conclure cette messe un peu spéciale. Je me suis tâtée pour prendre ma place pour la Cigale de décembre, apparemment c’est complet, une autre fois peut-être.
« Ça ne servait à rien de prendre le pass 3 jours, le meilleur moment est déjà passé ! » clame quelqu’un derrière nous. Il ne faut pas exagérer, mais je reconnais que Ghost apportait définitivement un vent de fraîcheur dans une programmation qui commence à devenir un peu prévisible tout de même : sur les six headliners, cinq sont déjà venus dans de précédentes éditions, et l’exclu Libertines n’en est même pas tout à fait une, Pete et Carl étant déjà venu eux aussi avec leurs groupes respectifs. Pour ma part, mon top 3 de ce week-end sera composé de groupes que j’avais déjà vus dans ce même festival… Autant je ne suis pas d’accord avec les personnes qui affirment qu’en termes de grosses têtes d’affiche ce n’est plus ce que c’était, puisque cela fait plusieurs années déjà que l’on tape davantage dans des groupes qui remplissent le Zénith plutôt que Bercy (et je n’ai pour ma part jamais cru à des rumeurs style Metallica, trop cher, ou les Foo Fighters, en tournée US au même moment) ; mais on ne peut pas nier que le festival, à force de bosser avec les mêmes tourneurs, peine à renouveler sa programmation. À titre personnel, cela ne me gêne pas de voir le même groupe plusieurs fois, mais il faut dire que je n’ai pas à me motiver pour venir, habitant à 15 minutes de tramway du parc de Saint-Cloud…
Mais reprenons le cours de ce vendredi à la programmation très riche, trop peut-être, car comme je n’aime pas voir un bout de concert par-ci par-là, je me verrai obligée de faire l’impasse sur un paquet de noms alléchants (Catfish & the Bottlemen, Kate Tempest, Jacco Gardner, Wolf Alice, Miossec, et surtout FFS, car impossible pour moi, fan hardcore, de concevoir le concert de The Offspring ailleurs qu’au premier rang). Comme nous avons un programme chargé à partir de 18 heures, nous décidons d’aller manger et faire le tour des expositions pendant John Butler Trio, car le peu que j’ai écouté ne me convient guère (mais lorsque nous sommes revenus pour le final, j’ai trouvé ça très rock et je pense que je n’ai peut-être pas écouté ce qu’il fallait…).
Petit tour donc par l’expo photos en partenariat avec le zoo de Vincennes (pas bien grande, mais en grande adoratrice de (presque) tous les animaux de la Terre, j’ai bien aimé), avant de s’orienter vers le Rock Art, un passage obligé pour moi chaque année. Si les œuvres des artistes ne sont pas toujours à mon goût, j’adore faire le tour complet et élire mes préférées. Cette année, ce sera celle du Mark Lanegan Band (et pas seulement parce que je suis fan, ce squelette monté sur un oiseau était extrêmement bien dessiné), suivie par celles de Kadavar (très représentative du groupe) et Hot Chip (pour le coup, aucune idée s’il y avait un rapport, mais ces petites grenouilles étaient adorables). Mention aussi pour la sombre et belle affiche de Ghost. On se restaure tranquillement (il n’y a personne sur les tables à cette heure-là) avant donc de repartir nous placer pour Rodrigo y Gabriela (premier rang à droite, comme précédemment). Je ne les ai jamais vus, mais depuis ce splendide Vamo’ Alla Flamenco de notre dernier Distant Worlds, c’est un genre musical qui me plaît beaucoup.
Le duo mexicain paraît bien seul sur l’immense Grande Scène, mais la technique remarquable des deux musiciens (et l’aide de dizaines de fans qu’ils feront monter avec eux au bout de quelques morceaux) suffiront à mettre l’ambiance. Je pensais qu’il y avait du chant, ce ne sera finalement le cas que grâce à un jam avec John Butler sur Happy de Pharrell Williams, que fidèle à ma réputation d’anti-mainstream, je n’ai d’ailleurs pas reconnu (mais cette réputation est injustifiée, je rappelle quand même que les Beatles, Green Day, No Doubt et Offspring figurent parmi mes groupes préférés). Si Gwladys apprécie le fait qu’il y ait enfin un chanteur sur scène, je n’accroche pas plus que ça, préférant le reste de ce set techniquement parfait : aucun musicien ce week-end n’a atteint le niveau de Rodrigo Sánchez et Gabriela Quintero. Chapeau bas !
Je peux maintenant attendre sereinement (enfin, en évitant de penser au set de FFS à la Cascade, dont nous entendons des échos, des titres du répertoire de Franz Ferdinand notamment) la venue de mes chouchous du jour, les Californiens de The Offspring. Fidèle à mon (autre) réputation de mécontente perpétuelle des setlists, j’ai pesté toute la semaine sur le set calibré festival que l’on n’allait pas manquer d’avoir. Pourtant, j’ai eu bien du mal à quitter ce premier rang quasi-parfait que nous avions pendant Ghost, de peur de ne pas le retrouver après (j’aurais été seule, je n’aurais sûrement pas lâché cette sacro-sainte barrière ;-)). Pourtant, je reconnais sans problème qu’Offspring sont loin de la perfection, tant vocalement que musicalement. Mais comme j’ai passé la moitié de ma vie à en être fan, que je vénère les textes de Dexter Holland, et que je trouve que Noodles est juste un des guitaristes les plus cools de la Terre, honnêtement, je m’en fous. Obligée de les voir pour la première fois en 2009 d’assez loin à ce même Rock en Seine pour cause d’une autre passion personnelle à la Cascade (The Horrors), je me rattrape cette fois-ci, même si ça ne valait quand même pas l’Ignition Show du Bataclan il y a trois ans. Au moins cette fois, je n’ai pas souffert de la chaleur.
The Offspring entre en scène devant un parterre bondé : Pete Parada à la batterie, Todd Morse à ses côtés qui officie en tant que second ou troisième guitariste selon les morceaux, l’imperturbable bassiste Greg K. qui donne l’impression de ne jamais vieillir, Noodles qui arbore aujourd’hui un tee-shirt Dead Kennedys à mon plus grand bonheur, et Dexter Holland, dont les goûts vestimentaires sont comme toujours un peu spéciaux, voire douteux (veste bleu électrique et pantalon blanc, au moins on le voit de loin ça c’est sûr). Le groupe ouvre sur la récente You’re Gonna Go Far, Kid, le son est correct de mon point de vue pas très objectif (Guillaume, lui, a trouvé qu’il y avait, comme pour Kasabian, beaucoup trop de basses). Dexter est vocalement en forme, j’en ai d’ailleurs été la première surprise, certaines vidéos récentes me faisant craindre le pire de ce côté-là, mais mon ordi a un son tellement pourri que ça ne devait pas être très représentatif. Si le poids des années est bien présent, cela n’empêche pas Noodles (et ses 52 printemps au compteur) de sauter partout comme un cabri, et d’envoyer joyeusement ses gobelets de bière dans le public. Je profite à fond d’All I Want, me doutant que ce sera le seul morceau extrait de mon album préféré, Ixnay on the Hombre ; le début de concert est objectivement très efficace entre tubes planétaires (Come Out and Play et son riff arabisant imparable, Gotta Get Away) et morceaux pêchus extraits du non moins légendaire Americana (Have You Ever et son pont exceptionnel, enchaîné comme sur disque à un Staring at the Sun impeccable). Pour moi chaque titre est un pur bonheur, sauf pour ma gorge qui me reprochera d’avoir tenté, comme souvent, de couvrir la sono sur les morceaux dont je connais les paroles par cœur (c’est-à-dire tous, à peu de choses près). On sent bien quand même que le public calme ses ardeurs sur des titres moins connus comme What Happened to You ? (que Gwladys adore), Slim Pickens (même si c’est un single du dernier album, et l’un de mes moments préférés de ce concert), ou encore la petite nouvelle Coming for You (qui pourtant envoie du bois, malgré un clair manque d’originalité).
L’excellente Hit That, à tendance légèrement électronique, sera le dernier grand moment avant un coup de mou prévisible dû à l’enchaînement du faiblard Kristy, Are You Doing Okay ? (que Dexter commence seul en acoustique) avec Why Don’t You Get a Job ? (tubesque certes, mais trop calme et surtout trop entendue). La chanson-titre d’Americana, probablement un des morceaux les plus violents ce soir, relance une dernière fois la machine avant que le groupe passe en mode automatique de machine à singles : la très chiante Want You Bad, Pretty Fly évidemment, et pour conclure The Kids Aren’t Alright, que j’adore mais qui ne compensera pas le fait que le groupe n’a pas fait l’effort de jouer une ou deux raretés des premiers albums pour les fans purs et durs comme moi. Tant pis, le public lui a eu ce qu’il est venu chercher : un set orienté Smash-Americana. Et de mon côté, comme je ne les avais pas vus depuis trois ans, j’étais quand même super heureuse de hurler sur chaque morceau, aussi single soit-il ^^ Reste un court rappel de deux chansons, l’excellente (Can’t Get My) Head Around You étant suivie de Self-Esteem, définitivement trop entendue, mais classique en clôture. Le groupe semblait heureux d’être là, Dexter et Noodles étant même venus sur l’avancée profiter de la marée humaine qui les entourait, et semblant aussi potes qu’il y a trente ans (car oui, cela ne nous rajeunit pas, mais le groupe a déjà plus de trente années d’existence au compteur, et moi aussi d’ailleurs :D). Cela ne les empêchera cependant pas de raboter de dix bonnes minutes sur la case horaire prévue, déjà pas mirobolante (1h20). Mais comme nous avons eu le droit à 19 morceaux, soit exactement le même nombre que les dates en salle à Londres, on ne peut pas vraiment s’en plaindre… Allez, je prie pour un Ixnay on the Hombre tour en 2017 pour les 20 ans de l’album, et je garde quand même de jolis souvenirs plein la tête d’un concert qui sera pour moi (très subjectivement, bien sûr) l’un des meilleurs de ce cru 2015 de Rock en Seine !
Arrive le moment de décider si on reste ou pas pour Kasabian. Je suis rincée, mais j’aime beaucoup quelques morceaux comme Shoot the Runner ou Empire, et je suis curieuse de voir sur scène ce groupe, dont mon amie Priscillia est fan. Comme personne n’est contre, on va donc rester voir la bande de Tom Meighan et Serge Pizzorno. Nous avons un fan inhabituel comme voisin, un petit ours en peluche dont nous avons d’ailleurs également remarqué la présence dans une des vidéos de Ghost tournées par Gwladys. La fatigue n’aidant pas, j’ai beaucoup de mal au départ à supporter un son définitivement pourri à notre place, et qui ne s’améliorera guère par la suite. Shoot the Runner, balancée en début de set, est limite reconnaissable, et l’attitude habituelle de branleur de première de Tom Meighan ne m’aide pas vraiment à rentrer dans le truc. Reste Serge Pizzorno, qui fait le show dans sa tenue de squelette, démontrant d’entrée par un saut impressionnant que l’escalier pour lui, ce n’est pas indispensable. Le monsieur ne carbure définitivement pas à l’eau, ni même à quoi que ce soit d’autre de licite probablement, et faire le show pour lui ne consiste pas vraiment à s’emparer de son instrument de prédilection, ce qu’il ne fera que de temps à autre, quand il y pense. Mais le gars est tellement barré (et accessoirement fort bien fait de sa personne) qu’on lui pardonne volontiers.
Du côté du son, je tente les bouchons, les retire car ça n’aide pas, regrette que les cuivres présents soient à peine audibles, à part sur un joli extrait du thème du Parrain, et je vois arriver avec soulagement la calme reprise des Doors, People Are Strange, qui me permet d’enfin profiter d’un son correct, et aussi de m’apercevoir que Meighan a une jolie voix, chose qu’il m’était honnêtement impossible de déceler au milieu de l’amas de basses. Le concert repart ensuite de plus belle en mode bien plus électronique que rock, mais vu l’heure, ce n’est finalement pas si gênant. Guillaume pour sa part a beaucoup aimé. Le gimmick d’Empire me restera en tête plusieurs jours.
Le rappel sera conséquent, quatre titres, avec un featuring marquant de l’étrange Noel Fielding sur Vlad the Impaler. Logiquement venu défendre son dernier album en date, 48 :13, comme en témoigne le fond de scène, les Anglais n’en joueront pourtant que quatre extraits, et nous gratifieront d’une jolie reprise du Praise You de Fatboy Slim, Serge et Tom allant s’asseoir dans l’escalier pour l’occasion, et paraissant, comme Dexter et Noodles précédemment, très complices, ce qui fait toujours plaisir à voir. D’autant que lorsqu’il sourit de manière sincère, Tom Meighan (qui cela dit en passant commence à fortement ressembler à Ringo Starr) paraît plus attachant. On conclut sur L.S.F., il est temps pour nous de rentrer. C’était la première fois que je faisais à la fois l’ouverture et la clôture d’un même jour, et comme en plus nous avons eu un problème dans le tramway, cela faisait une sacrée journée (partis à 13h, revenus à 2h du matin). Et moi je dois tenir encore deux autres jours ! Cela dit, aucun regret : un vendredi splendide qui, alléchant sur le papier, aura tenu toutes ses promesses. Et Guillaume aura enfin vu Offspring en concert, depuis le temps que je l’embête avec ça. Et il a bien aimé, même s’il a (sans trop de surprise d’ailleurs) préféré les autres artistes de ce vendredi. À demain pour de nouvelles aventures clodoaldiennes (ce mot me fait rire, il faut forcément que je le case ;-)) ! »
Nous arrivons vers 13h45 et même si cette journée était censée être la plus fraîche, il fait quand même très chaud alors que nous attendons l’ouverture des portes, qui aura lieu vers 14h15. Impossible de rejoindre Vincent plein centre à la Grande Scène, les fans de Ghost se sont déjà amassés au meilleur endroit possible, mais nous atteignons la barrière à droite sans problème. Les Nameless Ghouls (deux guitaristes, un bassiste, un claviériste et un batteur) font une entrée en scène remarquée sous leurs masques, même si on ne peut nier que ça aurait quand même eu plus de gueule de nuit, surtout que le fond de scène est lui aussi prévu pour ressortir dans l’ambiance nocturne (mais comme on est de côté, on ne le voit de toute façon pas très bien). Papa Emeritus 3ème du nom rejoint son groupe, et c’est parti pour 45 petites minutes de show. Musicalement, même si on est très loin de ce que les écrits des fans sur Facebook et l’imagerie du groupe pouvaient laisser suggérer (il y aura des groupes bien plus violents pendant le week-end, à croire que parfois les gens écoutent la musique davantage avec leurs yeux qu’avec leurs oreilles), c’est agréable et très bien joué. On notera d’ailleurs qu’à la même position en soirée, le son, avec des basses poussées à l’extrême, sera beaucoup moins bon que pour Ghost. La configuration de la Grande Scène était différente cette année, un escalier permettant de rejoindre l’avancée. Beaucoup de groupes en profiteront, et Papa Emeritus III l’inaugurera de fort belle manière, descendant majestueusement pas à pas pour venir bénir ses ouailles. Avec son maquillage et sa tenue (dont il nous demandera d’ailleurs s’il ne devrait pas encore la rallonger), le chanteur fait son petit effet, mais cela ne suffit pas à masquer le même problème que sur disque, une voix définitivement faiblarde pour ce genre de musique. Je soupçonnerai même du playback à l’occasion, car j’ai du mal à croire qu’on puisse chanter avec la bouche aussi fermée… Par ailleurs, la voix m’a parue très proche de la version studio sur l’ancien morceau Monstrance Clock qui a clôturé le set, alors que ce n’est pas censé être le même chanteur.
Mais peu importe ces défauts, la qualité des compositions et la mise en scène suffisent à me faire passer un moment agréable, particulièrement sur les morceaux que je connaissais déjà, l’excellente Monstrance Clock donc, mais aussi le nouveau single Cirice. J’ai aussi beaucoup apprécié le second degré de la reprise de Roky Erikson (« If you have Ghost, you have everything »). Pas de Secular Haze, dommage ! Je me console avec la Nameless Ghoul de droite qui a fait un cœur avec ses mains dans ma direction, ayant probablement repéré un fan assidu de notre côté. Pas très goule comme comportement, mais c’était adorable. Le public conquis (nous y compris) reprend en chœur le « Come together, together as a one » de Monstrance Clock pour conclure cette messe un peu spéciale. Je me suis tâtée pour prendre ma place pour la Cigale de décembre, apparemment c’est complet, une autre fois peut-être.
« Ça ne servait à rien de prendre le pass 3 jours, le meilleur moment est déjà passé ! » clame quelqu’un derrière nous. Il ne faut pas exagérer, mais je reconnais que Ghost apportait définitivement un vent de fraîcheur dans une programmation qui commence à devenir un peu prévisible tout de même : sur les six headliners, cinq sont déjà venus dans de précédentes éditions, et l’exclu Libertines n’en est même pas tout à fait une, Pete et Carl étant déjà venu eux aussi avec leurs groupes respectifs. Pour ma part, mon top 3 de ce week-end sera composé de groupes que j’avais déjà vus dans ce même festival… Autant je ne suis pas d’accord avec les personnes qui affirment qu’en termes de grosses têtes d’affiche ce n’est plus ce que c’était, puisque cela fait plusieurs années déjà que l’on tape davantage dans des groupes qui remplissent le Zénith plutôt que Bercy (et je n’ai pour ma part jamais cru à des rumeurs style Metallica, trop cher, ou les Foo Fighters, en tournée US au même moment) ; mais on ne peut pas nier que le festival, à force de bosser avec les mêmes tourneurs, peine à renouveler sa programmation. À titre personnel, cela ne me gêne pas de voir le même groupe plusieurs fois, mais il faut dire que je n’ai pas à me motiver pour venir, habitant à 15 minutes de tramway du parc de Saint-Cloud…
Mais reprenons le cours de ce vendredi à la programmation très riche, trop peut-être, car comme je n’aime pas voir un bout de concert par-ci par-là, je me verrai obligée de faire l’impasse sur un paquet de noms alléchants (Catfish & the Bottlemen, Kate Tempest, Jacco Gardner, Wolf Alice, Miossec, et surtout FFS, car impossible pour moi, fan hardcore, de concevoir le concert de The Offspring ailleurs qu’au premier rang). Comme nous avons un programme chargé à partir de 18 heures, nous décidons d’aller manger et faire le tour des expositions pendant John Butler Trio, car le peu que j’ai écouté ne me convient guère (mais lorsque nous sommes revenus pour le final, j’ai trouvé ça très rock et je pense que je n’ai peut-être pas écouté ce qu’il fallait…).
Petit tour donc par l’expo photos en partenariat avec le zoo de Vincennes (pas bien grande, mais en grande adoratrice de (presque) tous les animaux de la Terre, j’ai bien aimé), avant de s’orienter vers le Rock Art, un passage obligé pour moi chaque année. Si les œuvres des artistes ne sont pas toujours à mon goût, j’adore faire le tour complet et élire mes préférées. Cette année, ce sera celle du Mark Lanegan Band (et pas seulement parce que je suis fan, ce squelette monté sur un oiseau était extrêmement bien dessiné), suivie par celles de Kadavar (très représentative du groupe) et Hot Chip (pour le coup, aucune idée s’il y avait un rapport, mais ces petites grenouilles étaient adorables). Mention aussi pour la sombre et belle affiche de Ghost. On se restaure tranquillement (il n’y a personne sur les tables à cette heure-là) avant donc de repartir nous placer pour Rodrigo y Gabriela (premier rang à droite, comme précédemment). Je ne les ai jamais vus, mais depuis ce splendide Vamo’ Alla Flamenco de notre dernier Distant Worlds, c’est un genre musical qui me plaît beaucoup.
Le duo mexicain paraît bien seul sur l’immense Grande Scène, mais la technique remarquable des deux musiciens (et l’aide de dizaines de fans qu’ils feront monter avec eux au bout de quelques morceaux) suffiront à mettre l’ambiance. Je pensais qu’il y avait du chant, ce ne sera finalement le cas que grâce à un jam avec John Butler sur Happy de Pharrell Williams, que fidèle à ma réputation d’anti-mainstream, je n’ai d’ailleurs pas reconnu (mais cette réputation est injustifiée, je rappelle quand même que les Beatles, Green Day, No Doubt et Offspring figurent parmi mes groupes préférés). Si Gwladys apprécie le fait qu’il y ait enfin un chanteur sur scène, je n’accroche pas plus que ça, préférant le reste de ce set techniquement parfait : aucun musicien ce week-end n’a atteint le niveau de Rodrigo Sánchez et Gabriela Quintero. Chapeau bas !
Je peux maintenant attendre sereinement (enfin, en évitant de penser au set de FFS à la Cascade, dont nous entendons des échos, des titres du répertoire de Franz Ferdinand notamment) la venue de mes chouchous du jour, les Californiens de The Offspring. Fidèle à mon (autre) réputation de mécontente perpétuelle des setlists, j’ai pesté toute la semaine sur le set calibré festival que l’on n’allait pas manquer d’avoir. Pourtant, j’ai eu bien du mal à quitter ce premier rang quasi-parfait que nous avions pendant Ghost, de peur de ne pas le retrouver après (j’aurais été seule, je n’aurais sûrement pas lâché cette sacro-sainte barrière ;-)). Pourtant, je reconnais sans problème qu’Offspring sont loin de la perfection, tant vocalement que musicalement. Mais comme j’ai passé la moitié de ma vie à en être fan, que je vénère les textes de Dexter Holland, et que je trouve que Noodles est juste un des guitaristes les plus cools de la Terre, honnêtement, je m’en fous. Obligée de les voir pour la première fois en 2009 d’assez loin à ce même Rock en Seine pour cause d’une autre passion personnelle à la Cascade (The Horrors), je me rattrape cette fois-ci, même si ça ne valait quand même pas l’Ignition Show du Bataclan il y a trois ans. Au moins cette fois, je n’ai pas souffert de la chaleur.
The Offspring entre en scène devant un parterre bondé : Pete Parada à la batterie, Todd Morse à ses côtés qui officie en tant que second ou troisième guitariste selon les morceaux, l’imperturbable bassiste Greg K. qui donne l’impression de ne jamais vieillir, Noodles qui arbore aujourd’hui un tee-shirt Dead Kennedys à mon plus grand bonheur, et Dexter Holland, dont les goûts vestimentaires sont comme toujours un peu spéciaux, voire douteux (veste bleu électrique et pantalon blanc, au moins on le voit de loin ça c’est sûr). Le groupe ouvre sur la récente You’re Gonna Go Far, Kid, le son est correct de mon point de vue pas très objectif (Guillaume, lui, a trouvé qu’il y avait, comme pour Kasabian, beaucoup trop de basses). Dexter est vocalement en forme, j’en ai d’ailleurs été la première surprise, certaines vidéos récentes me faisant craindre le pire de ce côté-là, mais mon ordi a un son tellement pourri que ça ne devait pas être très représentatif. Si le poids des années est bien présent, cela n’empêche pas Noodles (et ses 52 printemps au compteur) de sauter partout comme un cabri, et d’envoyer joyeusement ses gobelets de bière dans le public. Je profite à fond d’All I Want, me doutant que ce sera le seul morceau extrait de mon album préféré, Ixnay on the Hombre ; le début de concert est objectivement très efficace entre tubes planétaires (Come Out and Play et son riff arabisant imparable, Gotta Get Away) et morceaux pêchus extraits du non moins légendaire Americana (Have You Ever et son pont exceptionnel, enchaîné comme sur disque à un Staring at the Sun impeccable). Pour moi chaque titre est un pur bonheur, sauf pour ma gorge qui me reprochera d’avoir tenté, comme souvent, de couvrir la sono sur les morceaux dont je connais les paroles par cœur (c’est-à-dire tous, à peu de choses près). On sent bien quand même que le public calme ses ardeurs sur des titres moins connus comme What Happened to You ? (que Gwladys adore), Slim Pickens (même si c’est un single du dernier album, et l’un de mes moments préférés de ce concert), ou encore la petite nouvelle Coming for You (qui pourtant envoie du bois, malgré un clair manque d’originalité).
L’excellente Hit That, à tendance légèrement électronique, sera le dernier grand moment avant un coup de mou prévisible dû à l’enchaînement du faiblard Kristy, Are You Doing Okay ? (que Dexter commence seul en acoustique) avec Why Don’t You Get a Job ? (tubesque certes, mais trop calme et surtout trop entendue). La chanson-titre d’Americana, probablement un des morceaux les plus violents ce soir, relance une dernière fois la machine avant que le groupe passe en mode automatique de machine à singles : la très chiante Want You Bad, Pretty Fly évidemment, et pour conclure The Kids Aren’t Alright, que j’adore mais qui ne compensera pas le fait que le groupe n’a pas fait l’effort de jouer une ou deux raretés des premiers albums pour les fans purs et durs comme moi. Tant pis, le public lui a eu ce qu’il est venu chercher : un set orienté Smash-Americana. Et de mon côté, comme je ne les avais pas vus depuis trois ans, j’étais quand même super heureuse de hurler sur chaque morceau, aussi single soit-il ^^ Reste un court rappel de deux chansons, l’excellente (Can’t Get My) Head Around You étant suivie de Self-Esteem, définitivement trop entendue, mais classique en clôture. Le groupe semblait heureux d’être là, Dexter et Noodles étant même venus sur l’avancée profiter de la marée humaine qui les entourait, et semblant aussi potes qu’il y a trente ans (car oui, cela ne nous rajeunit pas, mais le groupe a déjà plus de trente années d’existence au compteur, et moi aussi d’ailleurs :D). Cela ne les empêchera cependant pas de raboter de dix bonnes minutes sur la case horaire prévue, déjà pas mirobolante (1h20). Mais comme nous avons eu le droit à 19 morceaux, soit exactement le même nombre que les dates en salle à Londres, on ne peut pas vraiment s’en plaindre… Allez, je prie pour un Ixnay on the Hombre tour en 2017 pour les 20 ans de l’album, et je garde quand même de jolis souvenirs plein la tête d’un concert qui sera pour moi (très subjectivement, bien sûr) l’un des meilleurs de ce cru 2015 de Rock en Seine !
Arrive le moment de décider si on reste ou pas pour Kasabian. Je suis rincée, mais j’aime beaucoup quelques morceaux comme Shoot the Runner ou Empire, et je suis curieuse de voir sur scène ce groupe, dont mon amie Priscillia est fan. Comme personne n’est contre, on va donc rester voir la bande de Tom Meighan et Serge Pizzorno. Nous avons un fan inhabituel comme voisin, un petit ours en peluche dont nous avons d’ailleurs également remarqué la présence dans une des vidéos de Ghost tournées par Gwladys. La fatigue n’aidant pas, j’ai beaucoup de mal au départ à supporter un son définitivement pourri à notre place, et qui ne s’améliorera guère par la suite. Shoot the Runner, balancée en début de set, est limite reconnaissable, et l’attitude habituelle de branleur de première de Tom Meighan ne m’aide pas vraiment à rentrer dans le truc. Reste Serge Pizzorno, qui fait le show dans sa tenue de squelette, démontrant d’entrée par un saut impressionnant que l’escalier pour lui, ce n’est pas indispensable. Le monsieur ne carbure définitivement pas à l’eau, ni même à quoi que ce soit d’autre de licite probablement, et faire le show pour lui ne consiste pas vraiment à s’emparer de son instrument de prédilection, ce qu’il ne fera que de temps à autre, quand il y pense. Mais le gars est tellement barré (et accessoirement fort bien fait de sa personne) qu’on lui pardonne volontiers.
Du côté du son, je tente les bouchons, les retire car ça n’aide pas, regrette que les cuivres présents soient à peine audibles, à part sur un joli extrait du thème du Parrain, et je vois arriver avec soulagement la calme reprise des Doors, People Are Strange, qui me permet d’enfin profiter d’un son correct, et aussi de m’apercevoir que Meighan a une jolie voix, chose qu’il m’était honnêtement impossible de déceler au milieu de l’amas de basses. Le concert repart ensuite de plus belle en mode bien plus électronique que rock, mais vu l’heure, ce n’est finalement pas si gênant. Guillaume pour sa part a beaucoup aimé. Le gimmick d’Empire me restera en tête plusieurs jours.
Le rappel sera conséquent, quatre titres, avec un featuring marquant de l’étrange Noel Fielding sur Vlad the Impaler. Logiquement venu défendre son dernier album en date, 48 :13, comme en témoigne le fond de scène, les Anglais n’en joueront pourtant que quatre extraits, et nous gratifieront d’une jolie reprise du Praise You de Fatboy Slim, Serge et Tom allant s’asseoir dans l’escalier pour l’occasion, et paraissant, comme Dexter et Noodles précédemment, très complices, ce qui fait toujours plaisir à voir. D’autant que lorsqu’il sourit de manière sincère, Tom Meighan (qui cela dit en passant commence à fortement ressembler à Ringo Starr) paraît plus attachant. On conclut sur L.S.F., il est temps pour nous de rentrer. C’était la première fois que je faisais à la fois l’ouverture et la clôture d’un même jour, et comme en plus nous avons eu un problème dans le tramway, cela faisait une sacrée journée (partis à 13h, revenus à 2h du matin). Et moi je dois tenir encore deux autres jours ! Cela dit, aucun regret : un vendredi splendide qui, alléchant sur le papier, aura tenu toutes ses promesses. Et Guillaume aura enfin vu Offspring en concert, depuis le temps que je l’embête avec ça. Et il a bien aimé, même s’il a (sans trop de surprise d’ailleurs) préféré les autres artistes de ce vendredi. À demain pour de nouvelles aventures clodoaldiennes (ce mot me fait rire, il faut forcément que je le case ;-)) ! »
photos de robert gil
http://www.photosconcerts.com/ghost-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10762#.Vol2WfGS0u0
http://www.photosconcerts.com/rodrigo-y-gabriela-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10771#.Vol3OfGS0u0
http://www.photosconcerts.com/the-offspring-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10776#.Vol4OvGS0u0
http://www.photosconcerts.com/the-offspring-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10776#.Vol9B_GS0u0
http://www.photosconcerts.com/ghost-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10762#.Vol2WfGS0u0
http://www.photosconcerts.com/rodrigo-y-gabriela-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10771#.Vol3OfGS0u0
http://www.photosconcerts.com/the-offspring-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10776#.Vol4OvGS0u0
http://www.photosconcerts.com/the-offspring-saint-cloud-domaine-national-2015-08-28-festival-rock-seine-10776#.Vol9B_GS0u0
Rock en Seine est un festival de rock qui a lieu dans le parc de Saint-Cloud aux portes de Paris, au cœur de jardins historiques dessinés par Le Nôtre. 2015 : le festival accueille 120 000 spectateurs.
Kasabian est un groupe britannique de rock indépendant formé en 1997 à Countesthorpe, près de Leicester. Mené par le chanteur Tom Meighan et le guitariste Sergio Pizzorno, le désormais quatuor connaît un succès international depuis la sortie de leur premier album studio. Longtemps considérés comme les successeurs d'Oasis et souvent comparés au groupe de Manchester pour leur musique et leur arrogance, ils se sont aujourd'hui écarté de la musique de leurs ainés et sont désormais considérés comme l'avenir de la britpop.
(www.kasabian.co.uk/)(https://www.facebook.com/kasabian/)
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The Offspring est un groupe de punk rock américain formé en 1984 à Huntington Beach, en Californie, par Dexter Holland et Greg Kriesel (Greg K). The Offspring a été considéré par la presse comme incarnant le renouveau du punk rock aux États-Unis dans le milieu des années 1990.
(http://offspring.com/)
(https://www.facebook.com/Offspring)
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(http://www.rodgab.com/)
(https://www.facebook.com/rodgab/)
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Ghost est un groupe suédois de Doom metal aux sonorités Hard_rock 70's formé en 20081 à Linköping. Le principe du groupe repose sur l'univers qu'ont créé les Suédois : un Pape sataniste, appelé Papa Emeritus, épaulé par ses disciples les plus fidèles, les Goules Sans Nom, cherchent à répandre leur foi hérétique à travers le monde en convertissant les foules. Cette thématique amène le groupe à être spectaculaire lors des concerts, que ce soit par les tenues des membres ou par la mise en scène et les décors, tous rappelant un monde sataniste mais également ecclésiastique. Les membres du groupes sont de surcroît dans l'anonymat total, ne révélant ni leurs visages ni leurs noms.
Empire (2006)
West Ryder Pauper Lunatic Asylum (2009)
Velociraptor! (2011)
48:13 (2014)
The Offspring (1989)
Ignition (1992)
Smash (1994)
Ixnay on the Hombre (1997)
Americana (1998)
Conspiracy of One (2000)
Splinter (2003)
Rise and Fall, Rage and Grace (2008)
Days Go By (2012)
Ignition (1992)
Smash (1994)
Ixnay on the Hombre (1997)
Americana (1998)
Conspiracy of One (2000)
Splinter (2003)
Rise and Fall, Rage and Grace (2008)
Days Go By (2012)
Opus Eponymous (2010)
Infestissumam (2013)
Meliora (2015)
Infestissumam (2013)
Meliora (2015)
KASABIAN
Tom Meighan – lead vocals, tambourine (live) (1997–present)
Sergio Pizzorno – guitar, backing vocals, occasional lead vocals, keyboards & electronic programming (1997–present)
Chris Edwards – bass, guitar (1997–present)
Ian Matthews – drums (2004–present)
Touring members
Ben Kealey – keyboard (2006–present)
Gary Alesbrook – trumpet (2006–present)
Tim Carter – guitar (2013–present)
Tim Carter – guitar (2013–present)
THE OFFSPRING
Dexter Holland – lead guitar (1984-1985); lead vocals, guitar, piano (1984–present)
Greg K. – bass guitar, backing vocals (1984–present)
Noodles – lead guitar, backing vocals (1985–present)
Pete Parada – drums, percussion (2007–present)
Greg K. – bass guitar, backing vocals (1984–present)
Noodles – lead guitar, backing vocals (1985–present)
Pete Parada – drums, percussion (2007–present)
RODRIGO Y GABRIELA
Rodrigo Sánchez – acoustic guitar, cymbals, hi-hats, shakers (2000–present)
Gabriela Quintero – acoustic guitar (2000–present)
GHOST
Papa Emeritus II – vocals (2015–present)
Nameless Ghouls – all instrumentalists:
Nameless Ghouls – all instrumentalists:
Lead guitarist (Alchemy fire)
Bassist (Alchemy water)
Keyboardist (Alchemy air)
Drummer Alchemy earth)
Rhythm guitarist (Aether )
THE SETLIST
KASABIAN
Bumblebeee (48:13 – 2014)
Shoot the Runner (Empire – 2006)
Eez-Eh (48:13 – 2014)
Underdog (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Days Are Forgotten (Velociraptor! – 2011)
Club Foot (Kasabian – 2004)
Re‐Wired (Velociraptor! – 2011)
Thick as Thieves (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
People Are Strange (The Doors cover - 1967)
Treat (48:13 – 2014)
Switchblade Smiles (Velociraptor! – 2011)
Pinch Roller (Kasabian – 2004)
Empire (Empire – 2006)
Fire (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Encore
Stevie (48:13 – 2014)
Vlad the Impaler (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Praise You (Fatboy Slim cover - 1998)
L.S.F. (Lost Souls Forever) (Kasabian – 2004)
Time Set: 1h28
---
The Setlist
THE OFFSPRING
You're Gonna Go Far, Kid (Rise and Fall, Rage and Grace - 2008)
All I Want (Ixnay on the Hombre - 1997)
Come Out and Play (Smash - 1994)
What Happened to You? (Smash - 1994)
Coming for You (Single - 2015)
Have You Ever (Americana - 1998)
Staring at the Sun (Americana - 1998)
Slim Pickens Does the Right Thing and Rides the Bomb to Hell (Days Go By - 2014)
Bad Habit (Smash -1994)
Gotta Get Away (Smash - 1994)
Hit That (Splinter -2003)
Kristy, Are You Doing Okay? (Rise and Fall, Rage and Grace -2008)
Why Don't You Get a Job? (Americana -1998)
Americana (Americana -1998)
Want You Bad (Conspiracy of One - 2000)
Pretty Fly (For a White Guy) (Americana - 1998)
The Kids Aren't Alright (Americana -1998)
Encore
(Can't Get My) Head Around You (Splinter - 2003)
Self Esteem (Smash - 1994)
Time Set: 1h08
---
The Setlist
RODRIGO Y GABRIELA
Diablo Rojo (With Ride the Lightning outro) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Stairway to Heaven (Led Zeppelin cover - 1971 ) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Diablo Rojo (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Orion (Metallica cover - 1986) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Battery (Metallica cover- 1986)
Gabriela Solo
Happy (Pharrell Williams cover - 2014) (with John Butler)
Rodrigo Solo
The Soundmaker (9 Dead Alive - 2014)
Tamacun (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Time Set : 0h55
---
The Setlist
GHOST
From the Pinnacle to the Pit (Meliora - 2015)
Ritual (Opus Eponymous - 2010)
Year Zero (Infestissumam - 2013)
Majesty (Meliora - 2015)
Cirice (Meliora - 2015)
Absolution (Meliora - 2015)
If You Have Ghosts (Roky Erickson cover) (1st EP - 2013)
Monstrance Clock (Infestissumam - 2013)
Time Set: 0h45
KASABIAN
Bumblebeee (48:13 – 2014)
Shoot the Runner (Empire – 2006)
Eez-Eh (48:13 – 2014)
Underdog (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Days Are Forgotten (Velociraptor! – 2011)
Club Foot (Kasabian – 2004)
Re‐Wired (Velociraptor! – 2011)
Thick as Thieves (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
People Are Strange (The Doors cover - 1967)
Treat (48:13 – 2014)
Switchblade Smiles (Velociraptor! – 2011)
Pinch Roller (Kasabian – 2004)
Empire (Empire – 2006)
Fire (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Encore
Stevie (48:13 – 2014)
Vlad the Impaler (West Ryder Pauper Lunatic Asylum – 2009)
Praise You (Fatboy Slim cover - 1998)
L.S.F. (Lost Souls Forever) (Kasabian – 2004)
Time Set: 1h28
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The Setlist
THE OFFSPRING
You're Gonna Go Far, Kid (Rise and Fall, Rage and Grace - 2008)
All I Want (Ixnay on the Hombre - 1997)
Come Out and Play (Smash - 1994)
What Happened to You? (Smash - 1994)
Coming for You (Single - 2015)
Have You Ever (Americana - 1998)
Staring at the Sun (Americana - 1998)
Slim Pickens Does the Right Thing and Rides the Bomb to Hell (Days Go By - 2014)
Bad Habit (Smash -1994)
Gotta Get Away (Smash - 1994)
Hit That (Splinter -2003)
Kristy, Are You Doing Okay? (Rise and Fall, Rage and Grace -2008)
Why Don't You Get a Job? (Americana -1998)
Americana (Americana -1998)
Want You Bad (Conspiracy of One - 2000)
Pretty Fly (For a White Guy) (Americana - 1998)
The Kids Aren't Alright (Americana -1998)
Encore
(Can't Get My) Head Around You (Splinter - 2003)
Self Esteem (Smash - 1994)
Time Set: 1h08
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The Setlist
RODRIGO Y GABRIELA
Diablo Rojo (With Ride the Lightning outro) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Stairway to Heaven (Led Zeppelin cover - 1971 ) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Diablo Rojo (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Orion (Metallica cover - 1986) (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Battery (Metallica cover- 1986)
Gabriela Solo
Happy (Pharrell Williams cover - 2014) (with John Butler)
Rodrigo Solo
The Soundmaker (9 Dead Alive - 2014)
Tamacun (Rodrigo y Gabriela - 2006)
Time Set : 0h55
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The Setlist
GHOST
From the Pinnacle to the Pit (Meliora - 2015)
Ritual (Opus Eponymous - 2010)
Year Zero (Infestissumam - 2013)
Majesty (Meliora - 2015)
Cirice (Meliora - 2015)
Absolution (Meliora - 2015)
If You Have Ghosts (Roky Erickson cover) (1st EP - 2013)
Monstrance Clock (Infestissumam - 2013)
Time Set: 0h45
AFFICHE / PROMO / FLYER
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