« Deuxième date. Un mercredi de la semaine juste après un mardi. Boulevard des Capucines, ce soir le trottoir est encore recouvert de cette poussière rouge mordorée si particulière au désert australien - c'est vraiment aride, mais sans vent -, je marche vers mon rendez-vous avec Gilles B., qui fait lui aussi partie de l’expédition, et je dois me concentrer pour éviter les kangourous qui traversent la route. Manifestement, excepté Gilles et moi, personne d'autre de la bande, n’est là, face à la mythique enseigne de l’Olympia, pour cette deuxième date (trois jours sold out !) de The John Butler Trio... L’Australie est à l’honneur ce soir, pour mon plus grand plaisir. J'arrive donc, fièrement à l’heure, mon billet à la main, acheté depuis avril dernier. Un artiste comme John Butler, en concert, ça vaut vraiment le coup ! John Butler et moi, c'est une rencontre dûe au hasard, une claque énorme - comme j’en ai rarement reçue en live - le 16 Octobre 2005 à La Cigale, avec l'album « Sunrise Over The Sea » (une perle !). A suivi un enchainement de concerts, et ce soir, c’est la 5ème fois ! On rentre vers 19h20, on fait le plein de T-Shirts, et on se place à la mezzanine 1ER rang, numéroté, cela laisse le temps d'apprécier un peu la scène : quasiment identique à la dernière tournée, avec sur la droite, basse et contrebasse, au centre, un énorme set de batterie (qui a grossi vers la droite, avec un xylo au bout ), sur la gauche, une petite estrade pour John qui joue toujours assis, et, enfin, devant au milieu, une chaise blanche et une guitare. La foule de la fosse est maintenant très en forme. On l'a bien entendue déjà et elle est visiblement bien impatiente.
20h00 : Le concert a débuté pile a l'heure avec Kaki King, une jolie jeune femme qui s'avance face à la scène, guitare à la main, s'assoie et lance un "Bonjour" avec un accent américain. Une fois la guitare posée sur ses genoux, elle débute simplement son premier morceau..., pas de voix, juste sa guitare… des mélodies douces, dans une atmosphère intimiste, apaisante, entraînante et psychédélique : une première partie instrumentale ! Première constatation : le son est irréprochable ! Cette jeune guitariste virtuose est originaire d'Atlanta, et a la lourde tache de meubler l'espace sonore avec sa seule guitare et une belle pédale d'effets, et avec un set musical folk-électro qui a l'avantage de ne ressembler à rien de connu. Jouant de sa Gibson Dobro électrique à résonateur ou de sa guitare acoustique avec la main gauche par dessus le manche, Kaki King a une technique hors du commun, et enchaîne ses compositions avec une aisance déconcertante... c’est beau. Puis elle passe à la steel guitar, et fait glisser son bottleneck avec aisance sur le manche, emportée dans un rythme frénétique. Quel talent ! Energie et rythme… beau son ! Très impressionnant, très agréable à écouter ; le public semble apprécier tous ces changements de tonalité. A noter aussi un morceau avec un invité à la flûte, plus court, conférant un certain équilibre au set. Définitivement, j'ai bien aimé, et elle n’a pas eu besoin de chanter pour recevoir une ovation ! Après 35 minutes de cette première partie, et une petite pause de 20 minutes, nous voilà partis pour le gros du concert.
21h00 : Après une petite pause de 20 minutes, de lumière rouge sur la scène, la musique d’entrée est lancée… « Birds flying high you know how I feel, Sun in the sky you know how I feel, Reeds driftin on by you know how I feel… », c’est sur les notes du Feeling Good de Nina Simone, repris par le public, que The John Butler Trio entre sur scène. On sent bien que John - petit bonnet, coiffure rasta, pull sans manche, pantalon bermuda long baggy et basquettes blues -, après le précédent et mémorable concert du Grand Rex, est visiblement content de revenir ! Suivent le contrebassiste Shannon, et le batteur Michael, un génie parmi les batteurs,… tranquilles, portant un collier type surfeur autour du cou… Le groupe s'installe, et là, wowww !... le fameux riff de Used To Get High, un démarrage sans grand risque. Quelle voix, pas vraiment éraillé, différente ! Soutenus par une section rythmique de talent, les titres groovent comme jamais, et il est bien difficile de ne pas taper du pied en mesure. Shannon pose la basse et récupère la contrebasse... petit intro de Michael à la batterie...ompany Sin, puis puis Gonna Take It, avec le premier un vrai solo de John, ce qui permet à tout le monde de l'acclamer. Bien ! Il n'a rien perdu de son toucher phénoménal. John saisit une nouvelle guitare - en fait une vieille guitare écaillée, une 6 cordes seulement (d’habitude il joue sur 11) portant sur la caisse l’inscription "Enrol / Vote" -, prend son harmonica, Michael lance un rythme de beat-box, pour Daniella (c'est une chanson dédiée à sa femme) : sympathique, frais, et, avec l'harmonica, vraiment novateur et assez entraînant. Suit Pickapart, seul titre du concert datant de 2001... Toujours assis sur son tabouret, John dédie la chanson Gov Did Nothin aux victimes de la tempête Katrina… encore un excellent morceau, qui lui permet de s'éclater sur un solo. Chaque fois que John touche l’un de ses instruments, c’est une véritable démonstration technique...
Sous un éclairage jaune, on garde une ambiance tranquille avec l'intimiste Caroline : le doublage mélodique voix/guitare fait son petit effet sur cette gentille ballade romantique, sur fond de contrebasse jouée à l'archet... Beaucoup de talent et une grosse charge émotionnelle. Le public se tait. Il écoute. Une longue intro roots, avec des passages d'accords percussifs, bourrés d'énergie et de feeling pour Valley, tout à fait le genre de mélodie qui m'accroche, puis doucement Michael et Shannon quittent la scène pour le magnifique Losing You… petit bijou tout en finesse et en poésie. C'est très beau, un moment de vraie émotion. Et puis voilà, le chef d'œuvre ! J'en ai des frissons rien que de savoir que c'est la chanson suivante. Un quart d'heure de pure magie musicale, sous des lumières bleu et ocre, de génie total, de sensibilité extraordinaire... personne ne peut retranscrire ce qu'il ressent quand il écoute le sublime (en version longue) Ocean, un extraordinaire titre instrumental... John est ici en solo avec sa guitare à 11 cordes. C'est sa chanson, une page blanche qu'il réécrit chaque fois. Le morceau n'est jamais le même, il évolue tout le temps, John l'interprète comme il la ressent : il prouve à qui veut l’entendre que, guitare à la main, il n’a rien à envier aux plus grands. Sur Ocean, le nombre de prouesses techniques est incalculable : finger-taping, picking… tout y passe. Cette chanson me transporte ailleurs à chaque fois que je l'écoute, et le solo de John est grandiose, fabuleux. Le public écoute, envouté, et plane. Certains ont du mal à refermer la bouche en écoutant ces longues plages de guitare cristallines, puis tout le monde se met à hurler, dans un délire total, quand John fait encore s’élever le morceau.
Bien, il est difficile d’enchaîner, mais, avec son intro à la steel guitar dans un style arabisant, soutenue par un bon coup d'archet bien grave et les feutres sur les cymbales, puis avec une cadence bien marquée, oscillant comme toujours entre blues et reggae... Treat yo' mama me fait vibrer à chaque fois que je l'écoute... Au bout de 2 minutes, tout le monde s'arrête et John claque son énorme riff solo, avec une facilité déconcertante, le sourire aux lèvres. S’ensuit un titre très roots/reggae, une sorte d'hymne au grand Bob (l’une des influences de John) Grovin' slow, avec comme guest Nicky Bomba. Ça continue avec un petit riff qui semble bien familier... John change légèrement et hop, on le reconnait immédiatement : Zebra, le single qui met tout le monde en transe et bien plus encore. Un riff accrocheur, la voix de John Butler étonnante, et cette mélodie si séduisante. C'est un titre qui vous reste dans la tête, et quand vous commencez à le chanter, vous ne pouvez plus vous arrêter… « I can be loud man, I can be silent. I could be young man or I could be old. So I’m singin’…da da da da da da da da da da da da da da da da da da… ». La foule adore chanter cette chanson. On se sent vraiment transporté par le rythme, pour atteindre une véritable transe. C’est l'apothéose, bientôt la fin, avec un titre du dernier album qui déchire bien, Good Excuse, sous des lumières blanches et violettes, qui nous dévoile l’aspect reggae du groupe... Très groovy, ça balance un max, cela n’en finit pas avec les exercices de style des musiciens : Shannon est génial sur sa contrebasse (alternant entre basse, contrebasse avec archet et sans), puis il laisse la place à un Michael éblouissant sur sa batterie (le premier batteur qui s’offre le luxe de jouer sur une batterie à 360°), pour un bon quart d'heure de folie douce donc, avant de conclure tous ensemble sur une montée en puissance à couper le souffle. Le son sent la poussière du désert Australien et se promène sur les vagues des surfeurs !!! Le temps de reprendre deux-trois fois le refrain et le groupe quitte la scène sous les acclamations du public, qui demande déjà le rappel par un puissant "oh oho oh oh" (la dance de la pluie de Woodstock !). La salle tremble même sous les pieds des spectateurs tellement pressés d'en reprendre plein la tête !! On sent la fin proche, mais on ne s'attendait pas forcément à ce qu'elle soit si intense.
Le retour sur scène se fera avec Peaches & Cream, magnifique ballade et surtout l’une des chansons les plus crève-cœur du groupe, débutée par John Butler seul, vite rejoint par ses camarades. Il appelle Kaki King et sa steel guitar, à le rejoindre. Face au public, débout, chante, et joue doucement. Un moment de calme, un repos mérité. C'est la classe absolue, une belle chanson d'amour : un vrai texte, une belle mélodie et une voix magnifique. Le public est en admiration, entame le refrain avec lui… « All I know is, All I know and I love you… », tout doucement pour ne pas couvrir le son de la voix et de la guitare, en se laissant emporter dans une sorte de torpeur musicale. Le solo à la slide de la jeune Kaki est très juste et s'insère parfaitement dans le morceau. A la fin de la chanson, Kaki, John, Shannon et Michael s’avancent sur scène, frappent dans les mains et invitent le public à les suivre en chœur sur les paroles et en en faisant varier le volume… « All I know is, All I know and I love you… ». Un moment magnifique, lorsque John ferme les yeux et écoute la chorale du public, sous les regards émus du groupe… "It was beautiful" nous a t-il dit. John prend alors son banjo et nous interprète le single du moment, Better Than, en version courte. On en vient à le fredonner sans s'en apercevoir… « Life’s not about what’s better than… ». Pour finir dans la joie et dans l'allégresse, comme sur la tournée précédente, Funky Tonight, forcément, un morceau très entraînant qui fait remuer le public, où les instruments acoustiques se disputent la gloire avec les instruments électriques. On voit vraiment que le groupe s'amuse en mettent le feu à la salle. Le morceau est festif et communicatif avec ses percussions, monumental.
John et Shannon laissent leurs instruments, rejoignent Michael à la batterie, prennent chacun des baguettes, et c’est un magnifique final de percussion (avec aussi Kaki King et Nicky Bomba) qu’ils nous offrent, vraiment parfait pour clore en beauté, avec la salle en transe. John Butler finit par poser sa guitare, s'avance, nous remercie en se frottant ses mains comme un moine heureux, et avec un grand sourire, pendant que Michael, le géant, lance ses baquettes au public, et que Shannon prend dans le bras une peluche de coq jaune reçue d’un fan. On fait du bruit, on crie, on applaudit… le public salue cette performance.
Il faut se résoudre à l’idée qu’on arrive vraiment à la fin... La lumière se rallume après 2h35 de de pur bonheur, qui ont passé à la vitesse de la lumière... Un grand show, voilà ce que l'on a vu : un show de guitare, de batterie et de contrebasse… des rythmes endiablés, des accents blues, des mélodies enivrantes qui transmettent une vrai émotion... Nous avons été conquis et c'était bien... Le lightshow était très réussi, simple mais efficace et le son extraordinaire ! On en ressort avec Gilles, le sourire aux lèvres, par la sortie de secours. Dehors il fait nuit, mais on voit de loin les kangourous danser. »
I could be red, blue, black or white sunset
20h00 : Le concert a débuté pile a l'heure avec Kaki King, une jolie jeune femme qui s'avance face à la scène, guitare à la main, s'assoie et lance un "Bonjour" avec un accent américain. Une fois la guitare posée sur ses genoux, elle débute simplement son premier morceau..., pas de voix, juste sa guitare… des mélodies douces, dans une atmosphère intimiste, apaisante, entraînante et psychédélique : une première partie instrumentale ! Première constatation : le son est irréprochable ! Cette jeune guitariste virtuose est originaire d'Atlanta, et a la lourde tache de meubler l'espace sonore avec sa seule guitare et une belle pédale d'effets, et avec un set musical folk-électro qui a l'avantage de ne ressembler à rien de connu. Jouant de sa Gibson Dobro électrique à résonateur ou de sa guitare acoustique avec la main gauche par dessus le manche, Kaki King a une technique hors du commun, et enchaîne ses compositions avec une aisance déconcertante... c’est beau. Puis elle passe à la steel guitar, et fait glisser son bottleneck avec aisance sur le manche, emportée dans un rythme frénétique. Quel talent ! Energie et rythme… beau son ! Très impressionnant, très agréable à écouter ; le public semble apprécier tous ces changements de tonalité. A noter aussi un morceau avec un invité à la flûte, plus court, conférant un certain équilibre au set. Définitivement, j'ai bien aimé, et elle n’a pas eu besoin de chanter pour recevoir une ovation ! Après 35 minutes de cette première partie, et une petite pause de 20 minutes, nous voilà partis pour le gros du concert.
21h00 : Après une petite pause de 20 minutes, de lumière rouge sur la scène, la musique d’entrée est lancée… « Birds flying high you know how I feel, Sun in the sky you know how I feel, Reeds driftin on by you know how I feel… », c’est sur les notes du Feeling Good de Nina Simone, repris par le public, que The John Butler Trio entre sur scène. On sent bien que John - petit bonnet, coiffure rasta, pull sans manche, pantalon bermuda long baggy et basquettes blues -, après le précédent et mémorable concert du Grand Rex, est visiblement content de revenir ! Suivent le contrebassiste Shannon, et le batteur Michael, un génie parmi les batteurs,… tranquilles, portant un collier type surfeur autour du cou… Le groupe s'installe, et là, wowww !... le fameux riff de Used To Get High, un démarrage sans grand risque. Quelle voix, pas vraiment éraillé, différente ! Soutenus par une section rythmique de talent, les titres groovent comme jamais, et il est bien difficile de ne pas taper du pied en mesure. Shannon pose la basse et récupère la contrebasse... petit intro de Michael à la batterie...ompany Sin, puis puis Gonna Take It, avec le premier un vrai solo de John, ce qui permet à tout le monde de l'acclamer. Bien ! Il n'a rien perdu de son toucher phénoménal. John saisit une nouvelle guitare - en fait une vieille guitare écaillée, une 6 cordes seulement (d’habitude il joue sur 11) portant sur la caisse l’inscription "Enrol / Vote" -, prend son harmonica, Michael lance un rythme de beat-box, pour Daniella (c'est une chanson dédiée à sa femme) : sympathique, frais, et, avec l'harmonica, vraiment novateur et assez entraînant. Suit Pickapart, seul titre du concert datant de 2001... Toujours assis sur son tabouret, John dédie la chanson Gov Did Nothin aux victimes de la tempête Katrina… encore un excellent morceau, qui lui permet de s'éclater sur un solo. Chaque fois que John touche l’un de ses instruments, c’est une véritable démonstration technique...
Sous un éclairage jaune, on garde une ambiance tranquille avec l'intimiste Caroline : le doublage mélodique voix/guitare fait son petit effet sur cette gentille ballade romantique, sur fond de contrebasse jouée à l'archet... Beaucoup de talent et une grosse charge émotionnelle. Le public se tait. Il écoute. Une longue intro roots, avec des passages d'accords percussifs, bourrés d'énergie et de feeling pour Valley, tout à fait le genre de mélodie qui m'accroche, puis doucement Michael et Shannon quittent la scène pour le magnifique Losing You… petit bijou tout en finesse et en poésie. C'est très beau, un moment de vraie émotion. Et puis voilà, le chef d'œuvre ! J'en ai des frissons rien que de savoir que c'est la chanson suivante. Un quart d'heure de pure magie musicale, sous des lumières bleu et ocre, de génie total, de sensibilité extraordinaire... personne ne peut retranscrire ce qu'il ressent quand il écoute le sublime (en version longue) Ocean, un extraordinaire titre instrumental... John est ici en solo avec sa guitare à 11 cordes. C'est sa chanson, une page blanche qu'il réécrit chaque fois. Le morceau n'est jamais le même, il évolue tout le temps, John l'interprète comme il la ressent : il prouve à qui veut l’entendre que, guitare à la main, il n’a rien à envier aux plus grands. Sur Ocean, le nombre de prouesses techniques est incalculable : finger-taping, picking… tout y passe. Cette chanson me transporte ailleurs à chaque fois que je l'écoute, et le solo de John est grandiose, fabuleux. Le public écoute, envouté, et plane. Certains ont du mal à refermer la bouche en écoutant ces longues plages de guitare cristallines, puis tout le monde se met à hurler, dans un délire total, quand John fait encore s’élever le morceau.
Bien, il est difficile d’enchaîner, mais, avec son intro à la steel guitar dans un style arabisant, soutenue par un bon coup d'archet bien grave et les feutres sur les cymbales, puis avec une cadence bien marquée, oscillant comme toujours entre blues et reggae... Treat yo' mama me fait vibrer à chaque fois que je l'écoute... Au bout de 2 minutes, tout le monde s'arrête et John claque son énorme riff solo, avec une facilité déconcertante, le sourire aux lèvres. S’ensuit un titre très roots/reggae, une sorte d'hymne au grand Bob (l’une des influences de John) Grovin' slow, avec comme guest Nicky Bomba. Ça continue avec un petit riff qui semble bien familier... John change légèrement et hop, on le reconnait immédiatement : Zebra, le single qui met tout le monde en transe et bien plus encore. Un riff accrocheur, la voix de John Butler étonnante, et cette mélodie si séduisante. C'est un titre qui vous reste dans la tête, et quand vous commencez à le chanter, vous ne pouvez plus vous arrêter… « I can be loud man, I can be silent. I could be young man or I could be old. So I’m singin’…da da da da da da da da da da da da da da da da da da… ». La foule adore chanter cette chanson. On se sent vraiment transporté par le rythme, pour atteindre une véritable transe. C’est l'apothéose, bientôt la fin, avec un titre du dernier album qui déchire bien, Good Excuse, sous des lumières blanches et violettes, qui nous dévoile l’aspect reggae du groupe... Très groovy, ça balance un max, cela n’en finit pas avec les exercices de style des musiciens : Shannon est génial sur sa contrebasse (alternant entre basse, contrebasse avec archet et sans), puis il laisse la place à un Michael éblouissant sur sa batterie (le premier batteur qui s’offre le luxe de jouer sur une batterie à 360°), pour un bon quart d'heure de folie douce donc, avant de conclure tous ensemble sur une montée en puissance à couper le souffle. Le son sent la poussière du désert Australien et se promène sur les vagues des surfeurs !!! Le temps de reprendre deux-trois fois le refrain et le groupe quitte la scène sous les acclamations du public, qui demande déjà le rappel par un puissant "oh oho oh oh" (la dance de la pluie de Woodstock !). La salle tremble même sous les pieds des spectateurs tellement pressés d'en reprendre plein la tête !! On sent la fin proche, mais on ne s'attendait pas forcément à ce qu'elle soit si intense.
Le retour sur scène se fera avec Peaches & Cream, magnifique ballade et surtout l’une des chansons les plus crève-cœur du groupe, débutée par John Butler seul, vite rejoint par ses camarades. Il appelle Kaki King et sa steel guitar, à le rejoindre. Face au public, débout, chante, et joue doucement. Un moment de calme, un repos mérité. C'est la classe absolue, une belle chanson d'amour : un vrai texte, une belle mélodie et une voix magnifique. Le public est en admiration, entame le refrain avec lui… « All I know is, All I know and I love you… », tout doucement pour ne pas couvrir le son de la voix et de la guitare, en se laissant emporter dans une sorte de torpeur musicale. Le solo à la slide de la jeune Kaki est très juste et s'insère parfaitement dans le morceau. A la fin de la chanson, Kaki, John, Shannon et Michael s’avancent sur scène, frappent dans les mains et invitent le public à les suivre en chœur sur les paroles et en en faisant varier le volume… « All I know is, All I know and I love you… ». Un moment magnifique, lorsque John ferme les yeux et écoute la chorale du public, sous les regards émus du groupe… "It was beautiful" nous a t-il dit. John prend alors son banjo et nous interprète le single du moment, Better Than, en version courte. On en vient à le fredonner sans s'en apercevoir… « Life’s not about what’s better than… ». Pour finir dans la joie et dans l'allégresse, comme sur la tournée précédente, Funky Tonight, forcément, un morceau très entraînant qui fait remuer le public, où les instruments acoustiques se disputent la gloire avec les instruments électriques. On voit vraiment que le groupe s'amuse en mettent le feu à la salle. Le morceau est festif et communicatif avec ses percussions, monumental.
John et Shannon laissent leurs instruments, rejoignent Michael à la batterie, prennent chacun des baguettes, et c’est un magnifique final de percussion (avec aussi Kaki King et Nicky Bomba) qu’ils nous offrent, vraiment parfait pour clore en beauté, avec la salle en transe. John Butler finit par poser sa guitare, s'avance, nous remercie en se frottant ses mains comme un moine heureux, et avec un grand sourire, pendant que Michael, le géant, lance ses baquettes au public, et que Shannon prend dans le bras une peluche de coq jaune reçue d’un fan. On fait du bruit, on crie, on applaudit… le public salue cette performance.
Il faut se résoudre à l’idée qu’on arrive vraiment à la fin... La lumière se rallume après 2h35 de de pur bonheur, qui ont passé à la vitesse de la lumière... Un grand show, voilà ce que l'on a vu : un show de guitare, de batterie et de contrebasse… des rythmes endiablés, des accents blues, des mélodies enivrantes qui transmettent une vrai émotion... Nous avons été conquis et c'était bien... Le lightshow était très réussi, simple mais efficace et le son extraordinaire ! On en ressort avec Gilles, le sourire aux lèvres, par la sortie de secours. Dehors il fait nuit, mais on voit de loin les kangourous danser. »
I could be red, blue, black or white sunset
As dark as a day boy or bright as a night
I could be the sun boy or I could be the moon
I'm made from stars boy I'm shining so bright
So I'm singing... »
Kaki King est une guitariste américaine originaire de Marietta, Georgie. Dès l’enfance, son père l’a encouragée à faire de la musique, et elle a commencé à jouer de la guitare tres jeune. En 2006, King a été élue par le magazine Rolling Stone première “Déesse de la Guitare”.
(http://www.myspace.com/kakiking)
(http://www.kakiking.com/)
(http://www.facebook.com/group.php?gid=2225840834)
The John Butler Trio est un jam band australien dirigé par le chanteur et guitariste John Butler. Deux albums de leur création ont obtenu la mention platinum en Australie et ont gravi le top ten des charts en Australie durant ces dernières années: Three (2001) et Living 2001-2002 (2003). L'album Sunrise Over Sea (2004) a débuté directement à la tête des charts en 2004, et accédant même au statut de disque d'or dès la première semaine de sa sortie. Leur succès est d'autant plus impressionnant que le groupe est produit par label indépendant. La guitare est sans doute ce qui attire le plus l'oreille dans ce groupe Australien. Savant mélange coloré de pop, de folk et reggae. Proche des sonorités de Ben Harper, John Butler est un véritable virtuose qui donne à lui tout seul une note particulière aux morceaux. Leurs prestations scéniques sont à couper le souffle, leur facilité à s'approprier un public qui ignore tout d'eux est impressionnante mais justifiée.
(http://www.myspace.com/johnbutlertrio)
(http://johnbutlertrio.com/home/)
(http://www.facebook.com/JohnButlerTrio)
Everybody Loves You (2003)
Legs to Make Us Longer (2004)
...Until We Felt Red (2006)
Day Sleeper (Australian tour EP) (2007)
Legs to Make Us Longer (2004)
...Until We Felt Red (2006)
Day Sleeper (Australian tour EP) (2007)
Albums
1998 - John Butler
2001 - Three
2002 - Living 2001-2002
2004 - Sunrise Over Sea
2005 - Live at St Gallien
2007 - Grand National
EP
2000 - JBT
2004 - What You Want
1998 - John Butler
2001 - Three
2002 - Living 2001-2002
2004 - Sunrise Over Sea
2005 - Live at St Gallien
2007 - Grand National
EP
2000 - JBT
2004 - What You Want
KAKI KING
Michael Barker: drums, percussion
Shannon Birchall: double bass, electric bass, backing vocals
La Setlist du Concert
THE JOHN BUTLER TRIO
Encore
Peaches & Cream (2004. Sunrise Over Sea)
Used To Get High (2007. Grand National)
Company Sin (2004. Sunrise Over Sea)
Gonna Take It (2007. Grand National)
Daniella (2007. Grand National)
Pickapart (2001. Three)
Gov'Did Nothing (2007. Grand National)
Caroline (2007. Grand National)
Valley (2002. JBT)
Losing You (2007. Grand National)
Ocean (2006. Live At St Gallen)
Treat You Mama (2004. Sunrise Over Sea)
Treat You Mama (2004. Sunrise Over Sea)
Grovin'slowly (2007. Grand National)
Zebra (2004. Sunrise Over Sea)
Good Excuse (2007. Grand National)
Encore
Peaches & Cream (2004. Sunrise Over Sea)
Better Than (2007. Grand National)
Funky Tonight (2007. Grand National)
Funky Tonight (2007. Grand National)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire