« Pour leur nouvel album, ils ont la pêche ! On les attend ». Ainsi était annoncée l’arrivée de The Dead 60s, pour cette nouvelle tournée. Ce soir, il y a pas mal de monde pour assister au premier concert sur Paris. La foule s'installe lentement dans la salle dés l’ouverture des portes, à 19h00.
19h31 : La première partie est assurée par les Français Soma, sélectionnés par les Dead 60s eux-mêmes suite au concours Myspace. Soit un groupe tout nouveau, typique du nouveau souffle du rock français, avec de l’énergie, quelques mélodies, des textes en français ou en anglais, et surtout des riffs de guitares tranchants. En chemise et cravate, les membres du groupe livrent une prestation nerveuse et de qualité, avec une certaine maîtrise instrumentale, une attitude sympa, et un son vraiment agréable, malgré quelques ressemblances avec Supergrass et The Strokes : du bon rock comme on aime. La foule en redemande même. On attendra un album pour mieux juger ! Ils terminent leur set en 35 mns, avec quelques bons titres : Feel allright, Borderline, Overide. Une agréable surprise!
20h26 : Au fond de la scène, un décor minimaliste, juste le drapeau noire et blanc des Dead 60's… quand les sirènes d'alarme retentissent, on ressent soudainement de l'angoisse et un certain mal être… de légères vibrations sur le sol, les sirènes retentissent encore… il est temps de prendre place... dehors des gens courent... l’agitation monte, soudain les grondements s'intensifient… les sirènes, maintenant stridentes hurlent, et ne s’arrêtent pas… beaucoup de jeunes filles s'agglutinent devant la scène ! Impossible de se cantonner à nos postes d’observation, on n’a pas d’abri… les sirènes appellent le public à se mobiliser… la soirée ne fait réellement que commencer, on voit un rideau bouger, et là tout bascule. Les quatre membres du groupe font leur apparition - pantalons et polos noirs de rigueur -, découvrent leurs fans (en majorité des jeunes filles) à leurs pieds et s'installent. Matt, le chanteur et guitariste, frappe ses main pour dire merci et les premières notes fusent : le décor est planté., ça commence fort (il y a des réminiscences de Gang Of Four) avec Loaded Gun… avec son phrasé épileptique (« What are we gonna do, Now it's looking at you, You gotta beat on your rival, It's called survival… ») : basse puissante, riffs énergiques, ambiance hypnotique, le public est heureux. La soirée s’annonce bien, l’ambiance est lancée. “Bonsoir Paris, nous sommes les Dead 60S“, suit Liar, plus classique, et Bolt of Steel, avec une, guitare toujours aussi sèche et une batterie hachée. La basse de Charlie résonne, mais est enfouie sous des riffs un peu trop clinquants et joyeux. L'attitude des gars de Liverpool est très bonne, n'hésitant pas à se rapprocher au maximum des gens accoudés à la scène.
Côté musique, on reste dans un sillon déjà visité par les Clash / Specials / Madness bien sûr, ce mélange de ska et de reggae blanc qui s'additionne à l'efficacité punk. Le groupe semble sincère, ils mouillent la chemise. Le guitariste Ben se met au synthé sur le virevoltant Farfisa et le batteur Bryan marque le rythme pour Too Much Tv et Control This, morceau dub par excellence. Du ska dans les guitares, mélangé à d'agréables mélodies aux claviers : le cocktail est explosif. Les deux voix se complètent parfaitement, les quatre garçons jouent sans complexes. Suivent A Different Age, l'angoissant Red light (on s'y fait poursuivre sous le son des sirènes) et We get low, avec la vibe roots enfumée de Lee Perry. Ils semblent maîtriser leur sujet et exécutent un excellent show. On arrive au tant attendu le single, mon préféré, le gros tube Riot Radio (« …Airwaves beam from the light on the tower, Get my kicks from your eleventh hour, Won't you gimme some more, Riot on the radio… ») : riffs efficaces, batterie carrée, hymne à la révolte, côté dancefloor irréprochable, rythmique speed qui échauffe les esprits et transforme l’Elysee Montmartre en dancing… Et là, c'est de la démence, tout le monde s'agite et crie. Le chanteur sourit, heureux de voir son tube tant apprécié. Evidemment le meilleur moment du concert.
Moins tendu sera l’enchaînement de trois morceaux : Beat Generation, pas désagréable du tout avec des guitares étrangement smithiennes, Dull Towns, Last Train Home : le nouvel album, qu'ils défendent actuellement, plus "lisse" que le premier, ne jure pas avec le reste du show, mais le public est tout de suite moins réceptif. The Dead 60’s mêlent des morceaux dub et assez bons, à des titres très pop assez tièdes. All Over By Midnight, plus enlevée avec une pointe de ska, est heureusement sauvée par l'énergie du chanteur. Très peu de blabla et un merci suffisent amplement entre les chansons, les Dead enchaînent les titres à toute vitesse sans coupure, il ne faut surtout pas laisser refroidir la machine déjà bien lancée. Leur dernier single, l'irrésistible Stand Up, imparable pour les radios, marche bien, fait taper du pied, le public reprend en choeur. Lors de l'écoute, ce morceau est instantanément identifiable, non seulement comme l'un des plus grands hymnes du groupe, mais aussi comme une véritable chanson pop. Clôture du set, « thank you, good night, merci beaucoup… ».
La foule hurle pour voir revenir son groupe bien aimé... la sirène retentit de nouveau… ils reviennent avec un « merci beaucoup » de Matt. Premier morceau du rappel, les échos de la guitare, expérimentations, la batterie donne le rythme… The Last Resort. Puis on revient sur de confortables échos de dub sur You're not the Law. Le bassiste passe au clavier et fait de l’ombre au reste du groupe ! Les rythmiques punk ska affolent et il est difficile d’y échapper. Tout le monde danse sur les boucles de basse. Les instruments prennent vie, on sent le groupe en parfaite osmose. Pour finir, ils enchaînent avec l'excellentissime et formidable Return of the Ghost Face Killer, façon Madness sous acide, complètement barré… (« You'd better watch out, you'd better lock your door, 'cause you don't know who that killer will be waiting for… ») : hyper énergique et complètement halluciné. Les rythmiques à contretemps, la guitare saccadée, les orgues fantomatiques : quel plaisir ! Encore ! Encore ! Mais Matt lance le dernier “Merci, thank you, good night“… plus de sirenes, les lumières se rallument. Je reste sur cette fin parce que c’était bien, tout simplement !
Pour un groupe ayant seulement deux albums (un bon et un mauvais), qui paraît être en train de perdre (sur disque) leur originalité et leur vigueur, les Dead 60's ont fait le meilleur concert possible ! Les titres du deuxième album passent mieux en live, on a toujours l’esprit Clash (même si on est loin de l’original !). J’irai les voir encore en concert. Cela a été une prestation courte, mais très dense, terriblement jouissive et dansante. J’en redemande… pour prolonger le plaisir :
« You know it's turning me on
Riot on the radio
Riot, Riot!
Won't you gimme some more !
Riot, Riot ! »
Riot on the radio
Riot, Riot!
Won't you gimme some more !
Riot, Riot ! »
The Dead 60‘S, originaire de Liverpool, s'est constitué en 2003. Les 4 musiciens qui le composent produisent une musique aux diverses influences telles que le rock punk, le reggae et le ska.
cela donne des morceaux énergiques. L'album au nom éponyme du groupe, The Dead 60's, sorti en 2005, dont le nom est un clin d’œil ironique à l’une des expressions fétiches de la ville : « You sound dead sixties ! », a été encensé par la critique et certifié disque d’or en Angleterre, tandis que le premier single a été le troisième le plus diffusé sur les radios américaines alternatives en 2005 (derrière Coldplay et les White Stripes). Salué comme l’un des meilleurs groupes sur scène outre-Manche.
The Dead 60s (2005)
Time to Take Sides (2007)
Time to Take Sides (2007)
Matt McManamon - Vocals, guitar
Ben Gordon - Guitar, keys, vocals
Charlie Turner - Bass, vocals
Bryan Johnson - Drums
La Setlist du Concert
THE DEAD 60'S
Loaded Gun (The Dead 60s - 2005)
Liar (Time to Take Sides - 2007)
Bolt Of Steel (Time to Take Sides - 2007)
TV & Magazines (Bonus Japan - The Dead 60s - 2005)
Too Much TV (UK Red Album - The Dead 60s - 2005)
Control This (The Dead 60s - 2005)
A Different Age (The Dead 60s - 2005)
Red Light (The Dead 60s - 2005)
We Get Low (The Dead 60s - 2005)
Riot Radio (The Dead 60s - 2005)
Beat Generation (Time to Take Sides - 2007)
Dull Towns (Time to Take Sides - 2007)
Last Train Home (Time to Take Sides - 2007)
All Over By Midnight (Time to Take Sides - 2007)
Jam
Cold Soul (Bonus Japan - The Dead 60s - 2005)
Stand Up (Time to Take Sides - 2007)
Encore
The Last Resort (The Dead 60s - 2005)
You’re Not The Law (The Dead 60s - 2005)
Ghostfaced Killer (UK Red Album - The Dead 60s - 2005)
Liar (Time to Take Sides - 2007)
Bolt Of Steel (Time to Take Sides - 2007)
TV & Magazines (Bonus Japan - The Dead 60s - 2005)
Too Much TV (UK Red Album - The Dead 60s - 2005)
Control This (The Dead 60s - 2005)
A Different Age (The Dead 60s - 2005)
Red Light (The Dead 60s - 2005)
We Get Low (The Dead 60s - 2005)
Riot Radio (The Dead 60s - 2005)
Beat Generation (Time to Take Sides - 2007)
Dull Towns (Time to Take Sides - 2007)
Last Train Home (Time to Take Sides - 2007)
All Over By Midnight (Time to Take Sides - 2007)
Jam
Cold Soul (Bonus Japan - The Dead 60s - 2005)
Stand Up (Time to Take Sides - 2007)
Encore
The Last Resort (The Dead 60s - 2005)
You’re Not The Law (The Dead 60s - 2005)
Ghostfaced Killer (UK Red Album - The Dead 60s - 2005)
La durée du concert : 1h30
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