
18h00, je suis sur place, sous l’offensive humide et froide de cette fin novembre, et le vent entraîne les feuilles mortes maculées par les ocres jaunes. J’ai le temps de voir Gilles B., qui, solitaire, fait la queue au Trabendo tout proche, pour le dernier concert d’Electrelane… Et puis direction l’entrée du Zénith. Le vent, qui soulève mes cheveux, me gèle un peu mais l’attente n’est pas longue, et je sais que dans la salle fera très chaud.
19h00, ouverture des grilles, premier au passage, fouille en détails, petite course, et me voilà à l’intérieur assis, pour le moment, face à la scène, en plein centre pour bien tout voir. Je vais m'apercevoir à ce moment que la musique que j’entends est jouée par un DJ discret, installé à côté des platines sur la scène, à droite,… aucune première partie n’ayant été annoncée. Tout va commencer très doucement, puis de plus en plus fort..
19h00, ouverture des grilles, premier au passage, fouille en détails, petite course, et me voilà à l’intérieur assis, pour le moment, face à la scène, en plein centre pour bien tout voir. Je vais m'apercevoir à ce moment que la musique que j’entends est jouée par un DJ discret, installé à côté des platines sur la scène, à droite,… aucune première partie n’ayant été annoncée. Tout va commencer très doucement, puis de plus en plus fort..
Vers 20h00, le Zénith se remplit petit à petit. Le set du DJ est moyen, avec quelques passages de Daft Punk, mais ça a le mérite de faire passer le temps, et de réchauffer les corps des premiers danseurs. Le seul point positif est qu'il augmente le son au fur et à mesure afin que nos oreilles s'habituent. Pas de grand écran où on nous balance souvent des pubs de Coca Cola et autres... tant mieux !



Burst Generator remplit tout à fait son rôle techno-rock avec un bon son tortueux digitalisé. Do it again, la tension monte, deux silhouettes dansent sur un fond rose, un plaisir visuel. Les applaudissements qui suivent le rythme, la puissance des drums et la relance de cette voix haut perchée … « Oh my god what have I done? ... do it again… » : vraiment très bien. La boucle de l’intro monte progressivement… Hey Boy, Hey Girl… commence le tube accompagné des premiers lasers de la soirée, si populaire que le public sait que ça va exploser… et lorsque ça arrive, le grand écran de la scène affiche les quatre mots et tout le monde se met à hurler. Ça explose ! Il y a de beaux jeux de lumière avec des rayons qui se croisent et se décroisent... Je
m'en donne à coeur joie. Impossible de résister à cette vague de son. La voix, la tête de clown grimaçant, le son ! La montée d’adrénaline a réussi à faire se déhancher les milliers de danseurs présents ! The Brothers Ed et Tom, un véritable rouleau compresseur, servi par un light show et un visuel hallucinant, transformant le Zénith parisien en une grande discothèque, en énorme un dance-floor. Le Zénith est illuminé tantôt en bleu électrique, tantôt en vert, tantôt en rouge, par les lights et par les images affichées sur les écrans et sur la scène (robots, clowns démoniaques, formes féminines évoluant dans l’air...).


Star Guitar, un classique : c’est vraiment agréable d'avoir une pause... mais non ! C'est vraiment
puissant et ça déclenche toujours l’hystérie. Je retiens particulièrement la fusion désormais habituelle avec le Temptation de New Order. Une pause au bout de 45 minutes, quelques secondes pour faire un merci avec les bras, et pour reprendre de plus belle. Surface To air, un instant de paix, la contemplation pour tous. Pas de bruit, seule cette voix de robot, les synthés et cette accumulation progressive. Totalement hypnotiques en concert, The Brothers font monter crescendo les ambiances et l'excitation pour finir dans une apothéose de décibels aussi puissants que ravageurs. Under The influence, souvenir du jeu Playstation Wipeout 3 … on redémarre ! On saute, on saute, on crie. Ce n’est pas un concert pour les épileptiques : un morceau plein d’énergie, monstrueux car il allie gros Beat et son Acid. Les gens sont fous ! Saturate, bon visuel de transition avec des boules de peintures qui explosent, exactement ce qu'on ressent musicalement et des drums encore une fois absolument démentiels.


Leave Home, un classique, guitare, basse et cette technologie à vous couper le souffle. Pas énorme, mais... pas le temps : Block Rockin Beats ! Un vrai plaisir de l’entendre en live ! Absolument unique. Das Spiegel ! Das Spiegel ! De la paix. Tom joue d’une espèce de machine à touches, faisant partie du moteur des Brothers ! Un son et une mélodie. On plane. Enfin, encore un coup de foudre pour la fin avec Sunshine Underground, pièce maître de l’album « Surrender », qui débute calmement sur un visuel de neige, avant de s’achever sur un BIG BEAT énorme, doublé d’un effet stroboscopique.
Emotion et danse, tout est dans cette chanson. Tom grimpe sur une étagère des synthés variés avec un clavier pour mieux le triturer. Grand morceau, l’un des meilleurs, pour finir en beauté. On reste un peu sans lumière et c’est fini. Ted et Tom quittent la scène sous une énorme ovation ! Et voilà, la lumière se rallume.

J’aurais aimé que ça dure encore un peu, mais je suis vraiment crevé ! Mais même quand on est crevé, on trouve toujours un peu de force pour repartir quand il le faut... cette fois non ! 1h52 de live fantastique et non stop ! Le temps, on ne l’a pas vu passer. Il a filé avec la musique. Un grand show avec beaucoup d'improvisation synthé, des mix sans fin et un excellent son qui empêche de parler, idéal pour les acouphènes. Des titres qui vous collent à la peau pour longtemps, et je constate que les nouveaux titres fonctionnent à merveille en live. J’ai assisté à un vrai concert, avec une salle debout et en nage, et non pas à un méga mix de tubes. Les morceaux de « We are the night » sont presque déjà des classiques, et il faudra de longues heures au public de ce Zénith pour redescendre de son nuage électronique. Un concert simplement incroyable, inimaginable, avec beaucoup d'effets d'éclairage soigné. Une ambiance et un son rarement égalés dans un concert !
Je suis dehors, il fait froid mais le ciel est calme. Ce fut dur mais j’ai survécu. Il me faudra un petit moment pour m’en remettre, mais ça restera un souvenir inoubliable… »
Chemical Brothers FUCKing rock!!!


Deux jeunes électrons libres qui se sont rencontrés sur les bancs de la fac. Passionnés tous deux d’acid-house et de hip-hop, Tom Rowlands et Ed Simons marqueront le début des années 90. The Chemical Brothers, c’est le mariage réussi entre le rock, le funk et l’électro, et l’apogée de l’éclectisme musical. Leurs deux premiers albums (Exit Planet Dust et Dig Your Hole) se vendront à plusieurs millions d’exemplaires. La création et la recherche de nouveaux accords sonores feront de ces deux opus des tremplins pour la culture électronique actuelle. Le principal mérite des Chemical Brothers est d'avoir élargi les frontieres de la musique électronique en séduisant des amateurs de rock.
(http://www.myspace.com/thechemicalbrothers)

Studio Albums
Exit Planet Dust (1995)
Dig Your Own Hole (1997)
Surrender (1999)
Come with Us (2002)
Push the Button (2005)
We Are the Night (2007)
Main Compilation Albums
Brothers Gonna Work It Out (1998)
Singles 93-03 (2003)
La Setlist du Concert
THE CHEMICAL BROTHERS
PART ONE
Intro_No Path To Follow (We Are the Night – 2007)
Galvanize (Push the Button – 2005)
Burst Generator (We Are the Night – 2007)
Do It Again (We Are the Night – 2007)
> Get Yourself High (Singles 93-03 – 2003)
Hey Boy Hey Girl (Surrender – 1999)
All Rights Reversed (We Are the Night – 2007)
Don't fight control (REMIX --)
Out Of Control (Surrender – 1999)
It Doesn't Matter (Dig Your Own Hole – 1997)
Star Guitar (Come With Us – 2002)
PART TWO
Surface To Air (Push the Button – 2005)
Under The Influence (Surrender – 1999)
Saturate (We Are the Night – 2007)
Believe (Push the Button – 2005)
We Are The Night (We Are the Night – 2007)
Nude night (REMIX --)
The Golden Path (Singles 93-03 – 2003)
Chemical Beats (Exit Planet Dust – 1995)
> Elektrobank (Dig Your Own Hole – 1997)
ENCORE
Leave Home (Exit Planet Dust – 1995)
Block Rockin' Beats (Dig Your Own Hole – 1997)
Das Spiegel (We Are the Night – 2007)
The Sunshine Underground (Surrender – 1999)

La durée du concert : 1h53

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