Danko Jones. La Maroquinerie. Paris.

vendredi 25 avril 2008

Danko Jones. La Maroquinerie. Paris.

Ce qu’en a pensé Gilles :

« Après avoir à maintes reprises manqué leur concert pour diverses raisons, j'allais enfin pouvoir voir Danko Jones, et qui plus est, à la Maroquinerie, ma salle préférée. Pas beaucoup d'amateurs parmi notre bande, seul Gilles P a décidé de venir. Moi, je me pointe plutôt en avance, malgré un départ tardif du boulot, pas grave je vais boire une pression bien fraîche au bar-restaurant de la salle. Je suis en pleine forme malgré ce sixième concert d'affilée, il fait un temps splendide, l'été approche ! Beaucoup de t-shirts Mötörhead et consorts dans le public, c’est une soirée plutôt métal qui s'annonce. A priori, il n'y aura pas de première partie, celle-ci, qui devait être à la Maro pour 16h30 n'étant toujours pas arrivée ! Pas bien grave. On rentre et on se place sur la gauche, on sent que le public n'est pas vraiment habitué à cette salle, il n’y a pas énormément de concerts de hard ici. Le mot est lâché : « Hard Rock ». Doit-on assimiler Danko Jones à du hard rock ? Difficile à dire. Certainement pas par l'apparence des musiciens - cheveux courts, chemises et pantalons de costard noirs -, mais plutôt par le ton assez speed de leur musique. Comme prévu, l'organisation vient nous annoncer le forfait de la première partie, on prend notre mal en patience, sur scène c'est très pro, on règle et on scotche consciencieusement les câbles par terre. Devant nous un ampli Hiwatt, potentiomètre à fond, cela risque d'être fort. La salle est archi pleine maintenant, a priori le concert est sold out ce soir.

Les Canadiens arrivent enfin sur scène, Danko Jones harangue tout de suite la foule, son débit de paroles est impressionnant, c'est très - comment dire ? -, très américain. C'est le gimmick de Danko Jones, la tchatche hyper rapide. Sympathique mais énervant à la longue. Mais le concert débute sous de bons auspices, c'est rock, rapide, le bassiste assure bien, le son est bien compact sans être trop fort (je pensais d'ailleurs que cela serait plus fort que cela). Les morceaux sont simples, pas mal foutus... mais le problème, c'est que ce ne sont pas en général de grands morceaux. C'est passe partout, en concert cela dégage bien, mais je ne suis pas sûr qu'en CD le résultat soit le même. Ce qui me gène, c'est ce côté pro, cela semble convivial avec le public, mais en vérité c’est répété et ultra rodé. Quand il demande au spectateurs "dites moi ce que vous vous voulez que je joue !", je rigole tout doucement car la set list devant nous sera respectée à 100%, aucune d'improvisation, malheureusement... Mais, le show est tout de même bien fait, malgré cet aspect racoleur (le personnage de Danko Jones y étant pour beaucoup, tirage de langue à gogo, expressions faciales multiples), la sauce prend quand même... On se laisse aller gentiment, quelques morceaux sortent du lot : de mémoire un bon Sugar High, Never Too Loud et bien sur Lovercall. L'ambiance, elle, est assez chaude, la fosse bouge bien, je suis plaqué par moments sur la scène, curieusement il y aura très peu de stage diving et de slams. Malgré l'absence de la première partie, le show est réglé comme sur du papier à musique, 20 morceaux prévus, 20 joués pas un de plus, 1h15 d'un concert agréable mais pas inoubliable. Je suis quand même bien loin du choc DEUS d'hier soir !

Ce soir, c'était sûrement trop classique, trop pro. Fin du concert, je ramasse la set list, je trouve même un médiator qui traîne et on sort tranquillement. Je crois qu'avec Gilles P, nos avis convergent pour ce concert : bien sans plus. Demain, fin de ma grosse semaine avec les Long Blondes, au même endroit. »

photos de gilles

Danko Jones est trio hard rock métal alternatif de Toronto, Canada, formé en 1996. En décembre 2007, Danko Jones ont annoncé que leur quatrième album, Never Too Loud sera publié en février 2008.Espérons tout de même que cet opus fasse du bruit, car Danko Jones mérite plus que jamais de se hisser au HIT ! Ces onze nouveaux titres ont été enregistrés à Los Angeles sous la houlette du producteur Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Coheed & Cambria, Marilyn Manson). Il s'agit de leur album le plus diversifié à ce jour. Quelques-uns de leurs célèbres amis y ont d'ailleurs contribué comme John Garcia, connu pour sa participation dans Kyuss et Hermano, et la légende punk rock Pete Stahl (Scream). Attendez-vous, comme toujours, à un riff-o-rama jouissif où AC/DC, Thin Lizzy et Kiss servent d'ingrédients de base.

(www.dankojones.com)