Première Partie : THIS IS POP ~~ EDIBLE WOMAN
LIVE INDIE ROCK
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Ce qu’en a pensé Philippe M. :
« Il y a trois mois environ, comme souvent, je me connecte au site de Dinosaur Jr… quelle n'est pas ma surprise de constater que Mr J. Mascis va tourner en Europe, et bien sûr à Paris au Nouveau Casino avec son second groupe Witch… puis je vois que Sebadoh, l'autre groupe de Lou Barlow, va faire de même trois jours plus tard au Trabendo ! Sur ce, je prends une place pour chacun des deux concerts. Le jour dit, me voilà parti pour la Rue de Bagnolet, dans le XXème arrondissement… Arrivé un peu avant 19h, je découvre La Flèche D'Or, cette salle en jouxte une autre, Le Gambetta, où ce soir il y a aussi plusieurs groupes qui se produisent. Le quartier ne manque pas d'effervescence : d'autres bar proposent également des programmations diverses. Un jeune couple que je connais se joint à moi, avec un copain ils arrivent tout droit du Nouveau Casino, où ils ont appris que le concert était transféré. Dans la soirée, le cas se reproduira pour un certain nombre de personnes. J’avais été informé de ce transfert une semaine auparavant par Gilles B., dans un premier temps on parlait d'annulation, mais en fait il s'agissait d'un changement de salle. Vers 20h00, les portes s'ouvrent, je pénètre dans la salle, la scène se situe sur la gauche en entrant. Assez basse, elle est fermée par un rideau. Le lieu est plutôt vaste, il y a un bar, des fauteuils, des tables, on a la possibilité de manger, une terrasse fermée avec une grande baie vitrée donne sur des voies ferrées à l'abandon et un quai recouvert de verdure, nous sommes en fait dans une ancienne gare de la Ceinture Parisienne. En tous cas le lieu est fort sympathique, et le décor fait en partie de panneaux de signalisation et d'objets divers rappelle l’univers des chemins de fer.
Il est 20h25 quand le rideau s'ouvre, apparaît Edible Woman, un quatuor Punk Rock Italien, composé d'un bassiste, d'un batteur, d'un chanteur, et d'un clavier… Pas de guitare, mais la sonorité qui ressort du Yamaha couplé à un Moog Synthétiser donne le même résultat. Je suis surpris par la prestation, les titres sont joués avec beaucoup de hargne et une grande maîtrise, leur énergie est palpable, ils se donnent au maximum, bravo ! Ils ne joueront que 30mn, et à ce moment-là, nous ne sommes encore qu'une vingtaine dans la salle, c'est peu mais les gens on paraît-il l'habitude d'arriver tard à la Flèche d’Or. J'achèterai leur cd pour avoir un souvenir.
21h15. This Is Pop, trio parisien, fait son entrée, et dégage tout de suite une vraie présence scénique associée à une puissance incroyable. Le groupe est composé de M : keyboards et machines, L : voix et machines, S : guitares et machines. C'est un mélange de pop anglaise et d'electro, avec une influence rock : je trouve qu'ils ont un grand potentiel, tant de par le chant que dans la qualité des compositions. Malheureusement pour eux, une coupure d'alimentation stoppera nets leurs efforts, et il faudra un bon ¼ d'heure pour trouver la panne, il ne restera que peu de temps pour qu'ils finissent leur set, qu'ils termineront à toute allure… Finalement, ils n’auront joué qu’une vingtaine de minutes. A l'avenir, je serais heureux de les revoir dans de meilleures conditions.
Nouvelle attente, cette fois-ci la salle est bien remplie, en me retournant j'aperçois derrière moi J. Mascis en compagnie de Dave Sweetapple, le bassiste, et d'une jeune femme qui est son épouse (elle me l'apprendra plus tard dans la soirée quand je discuterai avec elle). Je leur dis bonjour, nous parlons du changement de salle, ils ne savent pas pour quelle raison (location insuffisante, problèmes avec la production, mystère ?) en tous cas ils jouent bien ce soir, ils arrivent d'une visite dans le Quartier Latin, et vont assister à la prestation du groupe suivant.
Aux environs de 22h15, The Victorian English Gentlemens Club - un trio de Cardiff - prend d'assaut la scène. Deux des membres sont déjà en place quand Emma Daman, qui officie à la batterie et au chant, arrive en traversant le public : elle joue d'une cloche qu'elle frappe en rythme. Une fois installée, les huit morceaux qui composent leur set vont s'égrener sur environ 40 mn. C'est du bon Rock anglais, avec sa dose de Pop, c’est très classique mais ils ont une touche perso qui n'est pas désagréable dans l'attitude, l'envie de jouer, le sérieux. Une version inattendue de La Mer, et des compositions qui tiennent la route, donnent envie d'en apprendre plus sur eux. C'est la meilleure surprise de la soirée pour l'instant, ils partent sous les applaudissements.
Le rideau est à nouveau tombé, les quatre membres de Witch s'installent, je me décale légèrement et me retrouve en plein centre. Les gens n'ont pas cessé d'arriver et le sold out n'est pas loin.
Il est maintenant 23h15, quand un déferlement de décibels troue subitement le silence de la sono (qui s'était tu), le rideau s'ouvre, laissant apparaître en plein milieu J. Mascis derrière sa batterie et une grosse caisse d'un diamètre phénoménal, comme on en voit rarement. A ma gauche Dave Sweetapple avec sa basse, à l'extrême gauche Asa Irons à la guitare, et bien sûr à droite Kyle Thomas (lead guitar et vocaux). Nous voilà revenus au début des années 70 avec un rock lourd, et des morceaux qui peuvent s'étirer avec de soudaines cassures de rythme (on peut penser à Black Sabbath ou Grand Funk Railroad…). Witch, en tout cas, cogne fort, et même très fort ! Les premiers rangs où ont pris place les fans (dont je suis) bougent en cadence, c'est le retour des Headbangers ! Quelques petits mots du chanteur (« merci Paris »), et c'est reparti pour une nouvelle déferlante de notes, avec un son de plus en plus énorme. Les morceaux se suivent : Seer, Changing (du 1er album), puis Eye, Mutated (extraits de « Paralyzed », le nouvel opus). Mes titres préférés : Isadora, mélange de psychédélisme et de métal bien lourd, avec un début en douceur puis un déchaînement de folie, et Old Trap Line avec ses cassures, dans une version dantesque. Quel pied ce soir, les tympans éclatés, nous avons franchi le mur du son. Il est plus de minuit, et après 50mn de tonnerre c'est la fin.
J'ai le sourire, je suis heureux de ce moment d'une grande intensité, la tête est partie très haut dans le ciel, ce fut tellement bon. La salle se vide rapidement, des DJ vont prendre place sur la scène pour continuer jusqu'au matin (6h00 !) à faire danser les amateurs de nuit blanche. Je retrouve Mrs Sweetapple au marchandising, j'achète deux tee- shirts et le nouveau cd que je n'avais pas encore, elle me demande si j'ai apprécié le concert et je lui réponds par l'affirmative. Suit une discussion sur la tournée, et les membres du groupe arrivent les uns après les autres. Je les félicite pour la prestation et leur demande une dédicace du disque, ce que chacun fera avec gentillesse. Le matériel est rapidement rangé, et nous sortons sur le trottoir pour profiter de la douceur de l'air… Je reste un peu avec eux et nous rigolons de différentes choses. Je félicite Adam Taylor pour son concert, il me dit que je peux encore les voir à Tours pendant le week-end qui vient. Je regagne ma voiture et rentre gentiment à la maison après cette soirée inoubliable. »
Il est 20h25 quand le rideau s'ouvre, apparaît Edible Woman, un quatuor Punk Rock Italien, composé d'un bassiste, d'un batteur, d'un chanteur, et d'un clavier… Pas de guitare, mais la sonorité qui ressort du Yamaha couplé à un Moog Synthétiser donne le même résultat. Je suis surpris par la prestation, les titres sont joués avec beaucoup de hargne et une grande maîtrise, leur énergie est palpable, ils se donnent au maximum, bravo ! Ils ne joueront que 30mn, et à ce moment-là, nous ne sommes encore qu'une vingtaine dans la salle, c'est peu mais les gens on paraît-il l'habitude d'arriver tard à la Flèche d’Or. J'achèterai leur cd pour avoir un souvenir.
21h15. This Is Pop, trio parisien, fait son entrée, et dégage tout de suite une vraie présence scénique associée à une puissance incroyable. Le groupe est composé de M : keyboards et machines, L : voix et machines, S : guitares et machines. C'est un mélange de pop anglaise et d'electro, avec une influence rock : je trouve qu'ils ont un grand potentiel, tant de par le chant que dans la qualité des compositions. Malheureusement pour eux, une coupure d'alimentation stoppera nets leurs efforts, et il faudra un bon ¼ d'heure pour trouver la panne, il ne restera que peu de temps pour qu'ils finissent leur set, qu'ils termineront à toute allure… Finalement, ils n’auront joué qu’une vingtaine de minutes. A l'avenir, je serais heureux de les revoir dans de meilleures conditions.
Nouvelle attente, cette fois-ci la salle est bien remplie, en me retournant j'aperçois derrière moi J. Mascis en compagnie de Dave Sweetapple, le bassiste, et d'une jeune femme qui est son épouse (elle me l'apprendra plus tard dans la soirée quand je discuterai avec elle). Je leur dis bonjour, nous parlons du changement de salle, ils ne savent pas pour quelle raison (location insuffisante, problèmes avec la production, mystère ?) en tous cas ils jouent bien ce soir, ils arrivent d'une visite dans le Quartier Latin, et vont assister à la prestation du groupe suivant.
Aux environs de 22h15, The Victorian English Gentlemens Club - un trio de Cardiff - prend d'assaut la scène. Deux des membres sont déjà en place quand Emma Daman, qui officie à la batterie et au chant, arrive en traversant le public : elle joue d'une cloche qu'elle frappe en rythme. Une fois installée, les huit morceaux qui composent leur set vont s'égrener sur environ 40 mn. C'est du bon Rock anglais, avec sa dose de Pop, c’est très classique mais ils ont une touche perso qui n'est pas désagréable dans l'attitude, l'envie de jouer, le sérieux. Une version inattendue de La Mer, et des compositions qui tiennent la route, donnent envie d'en apprendre plus sur eux. C'est la meilleure surprise de la soirée pour l'instant, ils partent sous les applaudissements.
Le rideau est à nouveau tombé, les quatre membres de Witch s'installent, je me décale légèrement et me retrouve en plein centre. Les gens n'ont pas cessé d'arriver et le sold out n'est pas loin.
Il est maintenant 23h15, quand un déferlement de décibels troue subitement le silence de la sono (qui s'était tu), le rideau s'ouvre, laissant apparaître en plein milieu J. Mascis derrière sa batterie et une grosse caisse d'un diamètre phénoménal, comme on en voit rarement. A ma gauche Dave Sweetapple avec sa basse, à l'extrême gauche Asa Irons à la guitare, et bien sûr à droite Kyle Thomas (lead guitar et vocaux). Nous voilà revenus au début des années 70 avec un rock lourd, et des morceaux qui peuvent s'étirer avec de soudaines cassures de rythme (on peut penser à Black Sabbath ou Grand Funk Railroad…). Witch, en tout cas, cogne fort, et même très fort ! Les premiers rangs où ont pris place les fans (dont je suis) bougent en cadence, c'est le retour des Headbangers ! Quelques petits mots du chanteur (« merci Paris »), et c'est reparti pour une nouvelle déferlante de notes, avec un son de plus en plus énorme. Les morceaux se suivent : Seer, Changing (du 1er album), puis Eye, Mutated (extraits de « Paralyzed », le nouvel opus). Mes titres préférés : Isadora, mélange de psychédélisme et de métal bien lourd, avec un début en douceur puis un déchaînement de folie, et Old Trap Line avec ses cassures, dans une version dantesque. Quel pied ce soir, les tympans éclatés, nous avons franchi le mur du son. Il est plus de minuit, et après 50mn de tonnerre c'est la fin.
J'ai le sourire, je suis heureux de ce moment d'une grande intensité, la tête est partie très haut dans le ciel, ce fut tellement bon. La salle se vide rapidement, des DJ vont prendre place sur la scène pour continuer jusqu'au matin (6h00 !) à faire danser les amateurs de nuit blanche. Je retrouve Mrs Sweetapple au marchandising, j'achète deux tee- shirts et le nouveau cd que je n'avais pas encore, elle me demande si j'ai apprécié le concert et je lui réponds par l'affirmative. Suit une discussion sur la tournée, et les membres du groupe arrivent les uns après les autres. Je les félicite pour la prestation et leur demande une dédicace du disque, ce que chacun fera avec gentillesse. Le matériel est rapidement rangé, et nous sortons sur le trottoir pour profiter de la douceur de l'air… Je reste un peu avec eux et nous rigolons de différentes choses. Je félicite Adam Taylor pour son concert, il me dit que je peux encore les voir à Tours pendant le week-end qui vient. Je regagne ma voiture et rentre gentiment à la maison après cette soirée inoubliable. »
Edible Woman est un groupe punk rock italien qui composent des chansons rythmiquement violentes, influencé par le post-punk british et la scène noise-hardcore de Chicago. Jamais le rock français ne nous aura fourni un tel foisonnement de réjouissances. Un sang neuf bouillonne tous azimuts et bouscule les rayonnages. Avec ce This Is Pop, sans lien de parenté avec le titre homonyme de XTC, c'est l'idée incongrue d'un Yeah Yeah Yeahs mâtiné Quartier Latin, d'un Ikara Colt des faubourgs, qui surgit du néant. En une étrange combinaison sucrée/salée, le trio trouve un raccourci entre les Slits et Suicide, entre une pop mécanique et les germes du punk candide. This Is Pop : ou du moins une nouvelle acception du terme en six titres rugueux, nerveux et cassants. (Les Inrocks)
The Victorian English Gentlemens Club est trio indie punk rock de Cardiff , Wales fondé en 2006. Le premier single "Impossible Observations Plus de Shelton" fait ses débuts au numéro dix au Royaume-Uni Indie Singles Chart en première semaine.L'album a été produit par Gareth Parton (Go! Team, The Pipettes).
Witch a été créé en 2005 d'un mariage d'influences apparemment contradictoires par J Mascis guitariste de Dinosaur Jr et son ami de longue date Dave Sweetapple, éprouvant l’envie de se replonger dans un hard rock sans fioriture, dans l'esprit des groupes qu’il écoutait adolescent. Toutefois, Mascis ne veut pas jouer de la guitare pour le groupe et il joue son premier instrument, la batterie.Witch délivre un stoner débridé bien dans l'approche d'un Black Sabbath, sans négliger des groupes plus tardifs comme Motörhead, une de leur grande référence . Leur premier album éponyme est sorti en mars 2006 aux Etats-Unis. Inspirée par un heavy métal très 70, leur musique a cependant une dynamique très moderne. Uu puissant tumulte sonore et un retour au classique de métaux lourds. Leur dernier album a été publié Paralyzed sur Mars 18, 2008.
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